Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette idée d’oublier comment tout cela fonctionne. Je ne parle pas de conservation de la masse quand il se transforme, mais de ce qu’il ressent, physiologiquement, et donc comment ça influence sa relation aux mortels, ce qui n’est pas du tout la même chose.
Le vampire est souvent, trop souvent, traité comme un super-héros avec des canines, aux tables de jeu, dont longtemps la mienne avant que certains suppléments de Requiem me fassent changer de regard, et se rappeler de tout ce qu’il a perdu, c’est aussi un moyen de créer une distance avec les Mortels et d’interpréter un monstre.
Le vampire qui n’est plus un mortel, qui ne ressent plus ce que ressent un mortel, qui ne prend plus de plaisir à une caresse, à la sexualité, à un bon repas ou un bon vin, qui n’a plus que sa Soif pour prendre du plaisir (mais quel pied !), c’est aussi le drame du mort-vivant, sa malédiction. S’il peut faire tout ce que faisait un mortel avec un coup de Blush of Life, avec les mêmes sensations, je trouve que c’est gommer un aspect RP fondamental de l’etat de Vampire et en faire une sorte de super-héros qui n’a finalement à craindre que la lumière du jour. Ce n’est plus un Damné.
Le vampire de White Wolf n’est pas le vampire romantique de Dracula : c’est un junkie qui ferait n’importe quoi pour avoir sa dose. S’il choisit d’etre une créature sensuelle, c’est parce que c’est moins épuisant et moins dangereux que courir après ses proies. Et parce que les Mortels sont sensibles à la sensualité ou à la sexualité. Il n’est pas lui-même sensuel : c’est un monstre assoiffé de sang.
Le fait qu’il se le dissimule à lui-même, c’est ce qui fait que ça devient intéressant.
Après voilà, chacun fait ce qu’il veut à sa table

On papote et chacun évoque sa vision personnelle qui ne peut évidemment pas convenir à tout le monde.