Tybalt (le retour) a écrit : ↑sam. janv. 11, 2020 10:50 am
le Thunder Brother "façon lamassu" est de toute beauté
J'aime bien l'idée. Faire des divinités inhumaines (monstrueuse) permet de créer une distance entre le mortel et le panthéon.
Néanmoins, dans le cas précis du panthéon des tempêtes, cela va nécessairement amener à une révision de la relation entre les heortlings et leurs dieux. Une partie des mythe se fonde sur l'identification des heortlings à leurs dieux, les quêtes héroïques sont aussi la répétition de mythes. À partir du moment où les dieux deviennent inhumains, l'identification sera vraiment difficile voire impossible.
Ce qui n'est pas trop grave car le gros bloc de ces sources gloranthiennes ne sont en fait pas dans les publications standards (on les retrouve plutôt dans les produits périphériques comme les travaux de Stafford ou le jeu vidéo King of Dragon Pass).
Toutefois, cela va être un poil plus dur à expliquer l'importance de répéter les actes divins lorsque ces mêmes divinités sont inhumaines.
Pour reprendre l'illustration en question, émuler un frère du Tonnerre pendant une bataille sera plus difficile à imaginer lorsque ce dernier est un quadrupède ailé. La nécessité de recourir à l'analogie devient alors beaucoup plus forte, donc plus floue, et peut amener à des usages plus fréquents de la louche (ce qui gènera certains MJs, pas d'autres, selon votre degré de louchitude).
Donc, cette inhumanité amène une distance avec les humains, par nature. Or cette humanité était justement une marque assez prononcée dans Glorantha avec ses divinités faillibles car finalement assez proches des humains.
Pour s'en sortir, il va falloir adopter des pirouettes expliquant que les dieux sont multiples dans leurs manifestations, explication facile qui va engendrer des débats passionnés chez les glorantophiles.
En soi, cette inhumanité est conforme
à certains panthéons. La Déesse Rouge, multiple par nature, avec sa bande d'immortels, est assez adaptée (d'ailleurs, le glissement artistique avec une divinité plus inhumaine a démarré avec elle). Le Dieu Invisible, Zzabur et sa philosophie mystique vaguement compréhensible sont assez adaptés aussi car il y a ce côté inhumain, impossible à approcher, parfait. Personne n'émule le Dieu Invisible, on existe selon ses principes.
Mais pour le panthéon des Tempêtes, je pense que l'enthousiasme va trop loin par ses implications et aurait gagné à se limiter aux panthéons mystiques.