C@nard a écrit : ↑mer. avr. 28, 2021 9:07 am
Je ne comprends pas dans quelles circonstances on peut utiliser un plan technique avec autant de précisions annotées ainsi que le mobilier représenté. Dans l'actual play de Adventures in Loolygagging, le Gardien met le plan à disposition des PJ après un passage par les archives de la ville. Ce qui me parait être un assez bon moyen de l'obtenir. Mais complètement illogique vue les infos qui se trouvent dessus.
Ou il faut considérer le plan comme une aide de jeu strictement HRP ?
Ayant en permanence le nez dans les handouts en ce moment, ce n'est pas la première fois que je me pose les mêmes questions. Tu en as plusieurs comme ça, des indices qui semblent ne pas être à destination des pjs. Le fameux plan de la maison de Samigina par exemple, dont on parlait plus haut. Comment diable les pjs pourraient mettre la main sur un plan 1) tiré d'une pub des années 50, 2) caviardée par on ne sait qui (probablement Samigina) et surtout 3) annoté des positions des diverses bizarreries que recèle chaque pièce? Si, dans le cas du blueprint du McAllister, des pistes sont il me semble indiquées dans le corps de la campagne pour récupérer un plan du bâtiment (une manœuvre que devrait tenter la plupart des tables, d'autant plus après découverte des night floors, ou encore en s'intéressant à son architecte), pour la version fournie dans ILH comme pour certains autres indices, c'est à se demander s'ils ne sont pas réservés exclusivement au MJ.
De base, ma première réaction a été de penser que Detwiller n'avait pas poussé la réflexion aussi loin, voire qu'il n'avait carrément pas participé à la confection du livret d'ILH, qui aurait été confié à quelqu'un qui ne se serait pas embarrassé à trier les aides de jeu à destination des pjs de celles réservées au MJ, et qui aurait tout récupéré, ne serait-ce que parce que ça fait du volume. Detwiller, dans cette logique, aurait pondu les indices un peu comme il écrivait la campagne (car au passage, toutes les illustrations ainsi qu'une bonne partie des handouts sont de lui), quasi sous forme d'écriture automatique, en s'amusant à brouiller les pistes en teintant le tout de la folie du Roi en Jaune. Pour la baraque de Samigina, il avait besoin d'un plan de baraque construite dans les années 50, la version publicitaire qu'il avait trouvé l'inspirait, il en avait profité pour délirer dessus et ça s'arrêtait là.
Sauf que oui mais non, c'est peut-être un peu plus compliqué que ça. IL a de fascinant le fait qu'il s'agit d'une énigme à destination des pjs mais aussi du MJ. Le bouquin d'IL est en soi une énigme, et à plusieurs niveaux de lecture en prime (cf les annotations en bleu et rouge, le caviardage dissimulant parfois des bizarreries pétant allègrement une espèce de 4ème mur, comme p.89 d'IL par exemple). Aussi tordu que ça puisse paraitre, le bouquin d'IL a lui-même une existence réelle dans l'histoire d'IL. Une manière de procéder reprenant le principe de la boucle, du télescopage des réalités qui vient s'infiltrer jusque dans la nôtre à nous, les MJs (ça donne un peu le vertige à force, ces conneries
).
Du coup, en partant du postulat que même notre réalité (celle dans laquelle nous préparons une partie de jdr nommée Impossible Landscapes etc) est affectée par le Roi, est-ce réellement du je m'en foutisne ou de l'étourderie que d'avoir pondu de l'indice franchissant allègrement la frontière entre fiction jouée et réalité? Ben j'suis pô sûr, finalement. Pas que ça nous avance à grand-chose à ce stade de réflexion mais ça mérite de se creuser la nénette à ce sujet je pense.
Livrés tel quel aux PJs en tout cas, je pense que sans dosage fin, ça en dévoilerait trop tôt, trop vite, sur le délire de la campagne en tout cas. Au moins concernant le blueprint du McAllister, que les PJs peuvent récupérer très tôt dans l'histoire. D'où le fait que j'en aie pondu une version expurgée (où oui, il reste des meubles, que j'avais déjà commencé à virer sur mon .psd de travail mais que je n'avais pas finalisé hier soir, alors que j'avais envie de poster mes premiers résultats - c'est laborieux, de gommer des parties d'un plan sur fond de quadrillage -).
Mais la question peut légitimement se poser pour les indices apparaissant plus tardivement, pour lesquels j'hésite encore. Toujours pareil, tout dépend de jusqu'à quel point on veut pousser le bouchon, instiller le malaise, forcer la mise en abyme.
Concernant les "baignoires", ben j'ai aucune idée de ce que ça fout là! (c'est marrant
@C@nard, on passe tous deux par les mêmes étapes, une par une
)