[CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre — COMPLET

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BenjaminP
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

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Episode 7 !

Partie I. Le vol du corbeau

La foule des misérables se pressait sur l'allée du Temple, harranguée par les clercs de Tessilina, pour défiler devant le cercueil ouvert de la sainte assassinée. La ville n'était plus sûre, entendait-on çà et là. La ville abritait des ombres. La ville l'avait tuée ! La Foi véritable ne supporterait pas un tel affront sans réagir, la Foi véritable soutiendrait l'assaut, la Foi véritable s'éleverait de nouveau et avec elle l'âme de ses martyrs !

Sire Édouain, dans la sombre armure frappée du sceau du Serpent, serrait son manteau contre lui. Il connaissait la suite. Tessilina appellerait à prendre les armes et à chasser les hérétiques. La violence s'emparerait de la foule et, rapidement, les soupçons se tourneraient vers eux. Où étaient-ils ? Pourquoi ne la protégeaient-ils pas ? Ce chevalier de la fausse foi et son larron de compagnon méritaient les fers ! La potence ! Le bûcher ! Il fit de longs adieux à son amie, puis tourna les talons. Il allait retrouver Bran. Il ne fallait plus traîner.

Robin avait déjà brossé et ferré Fagot pour le voyage, tandis que Scarlet avait chargé Rossi de provisions pour une semaine. Elle qui avait vécu dans les Ténèbres avant que Jeanne ne l'en libère s'était attachée à la mule comme à la dernière étincelle de lumière sur cette terre. Elle la quittait à regret, faisant longuement promettre à Bran de la lui ramener sauve. Le voyage ne serait pas long, promit-il. Un crochet par la tour d'Azenor, puis l'entrevue avec Tortetrogne et toute la Malepeyre aux pieds de la colline des Pendus, quelques lieues plus loin. Il leur faudrait quatre jours, avait-il calculé. Ce n'était rien. "Rien ?" Scarlet fit mine de le croire. Quatre jours avec la Horde au dehors et les zélés en dedans. Un miracle, c'est déjà beaucoup dans une vie. Deux serait trop demandé.

Robin observait Édouain des étoiles dans les yeux. Le chevalier à la sombre armure ramènerait de l'aide, il en était sûr. Rien ne lui résistait. Il l'avait vu dans le nid, il l'avait vu face au Tertre, rien ne pouvait l'atteindre. Il était invincible et Fagot immortel. Robin en était persuadé. Il ôta le licol et installa le mors aux dents de l'étalon déjà légendaire à ses yeux. Un jour, il serait écuyer. Et aux côtés de Bran et d'Édouain, il repousserait la Horde. Scarlet pourrait bien rester à Neuvaine, il n'avait pas besoin d'elle. Il n'y avait qu'à voir comment il se passait bien de Jeanne depuis qu'elle les avait abandonnés ! Il y arrivait très bien !

Bran et Édouain prirent la route. Hors des remparts, au-delà du camp des réfugiés, des paysans installaient le bûcher sur lequel s'envolerait l'âme de Jeanne. Quatre jours. Pas un de plus.

*
* *

Bien loin de là, sous des cieux différents, Otchi apercevait enfin la forêt de Givre au travers de la pluie de cendres blêmes qui lui mouchetaient les ailes. Il survola longtemps les grands arbres gris avant de voir la première feuille, une minuscule tâche verte dans sa coque de cristal, une infime trace de vie. Il poursuivit encore et ce fut deux, puis dix, puis cent, jamais beaucoup plus, jusqu'à trouver le bosquet du Gardien, l'émeraude éclatante de ce monde minéral. Le Gardien l'attendait près du bassin. Il se posa sur ses bois, croassa son salut, et attendit.

Les longs membres du Gardien se déplièrent une éternité durant, un mouvement d'une lenteur délibérée auquel des siècles d'existence avaient apporté la grâce exquise d'une danse et la gravité des derniers instants. Quand sa tête allongée atteignit les premières branches des arbres, il tendit un doigt squelettique vers Otchi où celui-ci vint se percher, puis l'amena face aux globes sombres de ses yeux. "Il est temps, mon vieil ami", prononça-t-il sans bouger un muscle.

De l'autre main, le Gardien de la forêt de Givre effleura l'eau du bassin qui s'agita un instant de façon désordonnnée, avant de laisser apparaître sous l'onde l'image de la tour d'Azenor. "Vole la rejoindre, ils arrivent. Qu'elle soit prête. Dis-le lui. Dis-lui aussi que j'attends mieux d'elle que l'indolence habituelle. Sois mes yeux et mes oreilles. Les siennes, aussi. Elle est bien jeune, encore. Mais le temps nous manque. Va !" Otchi battit des ailes un instant, la tête penchée, hypnotisé par les yeux insondables du gardien dont il ne pouvait se détacher. Deux fines paupières vinrent les masquer soudain. Le corbeau s'envola et décrivit un long cercle autour du bassin avant de plonger. Le Gardien s'éloigna du bassin en quelques enjambées. Il contempla le bosquet un instant. Il était si petit à présent, si fragile. Jamais il ne l'avait vu si faible. Était-ce la Horde ? L'Ennemi ? Un mauvais tour de la Reine ? "Espérons qu'elle l'éclaircisse."
Il partit. Sous chacun de ses pas, l'herbe avait repoussé.
Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut. Dynamisez la narration, adaptez-la au rythme du récit, tenez compte des enjeux et surprenez tout le monde, vous le premier.
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par JoKeR »

OH my... vraiment j'attends ce CR avec autant d'impatience que mes webcomics en cours préférés (à vrai dire seulement the order of the stick en ce moment) et je ne suis jamais déçu. Vivement la suite !
Mes modestes créations : des 7hex "à la Islayre d'Arghol" :

Les Derniers jours de la Hague Blanche, du med fan frisqué
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par Tholgren »

JoKeR a écrit : ven. févr. 03, 2023 8:23 pm OH my... vraiment j'attends ce CR avec autant d'impatience que mes webcomics en cours préférés (à vrai dire seulement the order of the stick en ce moment) et je ne suis jamais déçu. Vivement la suite !

J'avoue. A l'instar de Kylo Ren, j'ai envie de dire : "More ! Moooooore !" :mrgreen:
Comme disait Trotsky* : "Quand le prolétariat se remonte les manches, la bourgeoisie serre fort les fesses !". (* source Tonton Pogo)
 
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par BenjaminP »

Tholgren a écrit : ven. févr. 03, 2023 10:16 pm J'avoue. A l'instar de Kylo Ren, j'ai envie de dire : "More ! Moooooore !"

Et ça va venir !

Ce n'était que la première partie (qui est en réalité la dernière partie de la séance précédente accolée à un début de la dernière en date — vous avez suivi ? —, plus une scène "off" pour enrichir la présentation du nouveau personnage et ne pas le faire tomber comme un cheveu sur la soupe ; passant après Jeanne et même s'il ne s'agit pas d'essayer de crever l'écran, il va quand même falloir un peu de gras).
Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut. Dynamisez la narration, adaptez-la au rythme du récit, tenez compte des enjeux et surprenez tout le monde, vous le premier.
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par Tholgren »

BenjaminP a écrit : ven. févr. 03, 2023 10:51 pm
Tholgren a écrit : ven. févr. 03, 2023 10:16 pm J'avoue. A l'instar de Kylo Ren, j'ai envie de dire : "More ! Moooooore !"

Et ça va venir !

Yeah ! :yes: :bierre:
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Message par BenjaminP »

Épisode 7 toujours ! Et c'est pas tout à fait fini, il restera un bout, mais c'était déjà bien assez long comme ça...

Partie II. Les illusions

Bran avait prévenu Édouain : la tour d'Azénor constituait à elle seule un spectacle à couper le souffle. "Vois ça, 'douain, une tour qu'est à trois mètres du sol, sans rien au dessous, comme une dent toute déchaussée que la terre aurait en plein milieu de la bouche !" Bran avait prévenu Édouain, et pourtant les deux compagnons manquèrent de choir de leur monture quand il la découvrirent, car ce que les yeux voient, parfois l'esprit le nie. Elle était là, devant eux. Pour Bran, elle était comme dans son souvenir.
Jeanne, assise sur un rocher, leur souriait de loin.

Trois gros livres ouverts flottaient devant ses yeux et tournaient seuls leurs lourdes pages. Derrière elle, la haute tour de pierres noires aussi défiait la pesanteur, juchée sur sa motte de terre en suspens, arrachée à la colline, à moins que ce ne soit à la réalité. Toute la campagne alentour semblait s'amuser de leur surprise et faire comme si de rien n'était. Édouain piqua Fagot, autant pour presser le pas que pour se réveiller. Au-dessus de lui, un corbeau décrivait de lents cercles dans les airs, qui se rétrécissaient à mesure de leur approche. Il finit par se poser sur l'épaule de Jeanne alors que Bran descendait de Rossi, qui vint poser ses naseaux dans la paume ouverte de son ancienne maîtresse.
Sans doute avait-elle un peu changé. Quelques détails, rien de plus. Une longue mèche de ses cheveux était ainsi devenue blanche comme neige. Ses yeux, pour qui la connaissait parfaitement, n'avaient sans doute pas tout à fait le même éclat naïf. Ils pétillaient d'une malice nouvelle. Son maintien était différent lui aussi, à la fois princier et désinvolte. Édouain finit par se méfier. C'est alors qu'elle leur adressa la parole et que l'illusion se dissipa.
— Ne faites pas cette tête, messieurs ! Otchi m'a prévenu de votre arrivée, dit-elle, d'une voix bien différente de celle de Jeanne, en se tournant vers le corbeau. Je voulais m'assurer de vous faire grande impression au premier regard, voilà tout.
Et en quelques battement de cils, la créature modifia son apparence, et encore et sans cesse, passant d'une vieille femme fripée comme une pomme d'automne à un garçonnet dégingandé, puis par la figure d'Édouain sur laquelle elle s'arrêta un instant pour lui laisser le temps de lire l'incrédulité sur son propre visage. Une voix de vieillard retentit alors depuis partout et nulle part.
— Éli ! Cesse tes enfantillages et propose à nos visiteurs de monter.
De lourdes marches de pierre se dégagèrent de la motte à ces mots, pour venir former un escalier, de leurs pieds à la porte de la tour.
Après un soupir d'Éli les trois livres se fermèrent et vinrent se loger dans un coffret qui entreprit seul l'ascension. Elle le suivit et, se tournant vers Bran et Édouain à mi-pente sous les traits d'une femme aux yeux gris, à la peau et aux cheveux blancs comme neige, leur dit : "Entrez !"

*
* *

Surveillé de près par l'homuncule de bois et d'acier du mage Azenor, symbole animé autant que dangereux de sa puissance, Bran était resté debout tout au long de leur entretien de peur qu'un fauteuil s'escamote sous lui dès qu'il choisirait de s'y assoir. Dans la bibliothèque, Éli les avait en effet installés aux bons soins de "Jorg", une présence invisible qui les avait débarrassés de leurs manteaux avant d'amener jusqu'à eux fruits secs et vin de noix tandis qu'ils attendaient le maître de la tour. La chère était bonne mais Bran mal à l'aise. Pire, quand parut enfin le mage de haute réputation, et une fois passées les politesses d'usage, celui-ci ne lui avait pas paru très préoccupé : la Horde le laissait froid ; de l'avantage de vivre dans une tour volante, sans doute. On se préoccupe moins du sort du la basse gente. Azenor avait néanmoins accepté de leur fournir l'aide de celle qu'il appelait son "apprentie", un mot qu'Éli avait accueilli d'un léger sourire ironique, Bran l'avait remarqué. L'apprentie en question paraissait s'être attendue à cette issue, qu'elle avait même hâtée et orientée en leur transmettant discrètement le détail qui leur avait servi à sceller leur accord : la seule chose qui intéressait Azenor, c'était de pouvoir jeter un œil au grimoire dont la Horde s'était emparée dans le sanctuaire du Naga — et s'il pouvait se débarrasser au passage de son insolente apprentie, ce n'en serait que mieux. Édouain le lui avait rapidement proposé, et tout le monde s'était quitté bons amis avec ce qu'il voulait, comme si la scène avait été écrite d'avance par une puissance supérieure pour laquelle il ne s'agissait que de la rejouer.

La négociation avec Tortetrogne serait autrement plus délicate, Bran le savait, comme il savait que la présence d'Éli ne risquait pas d'arranger les choses. Il admettait toutefois qu'elle paraissait disposer de quelques compétences. Le chemin vers la colline des pendus avait été grâce à elle une partie de plaisir. Ses deux grosses malles la suivaient docilement où qu'elle aille, seules, à une coudée du sol, tandis que, nonchalamment installée en croupe d'Édouain, elle repérait depuis son perchoir baies et racines et les pointait du doigt. Là, elle murmurait quelques mots incompréhensibles, et voilà que les plus beaux fruits de la terre s'arrachaient du sol ou bien quittaient leur branche pour venir atterrir d'eux-mêmes droit dans son panier. Et ce n'était pas fini, car "Jorg" ne se contentait pas de cueillette ! Le soir venu, la présence invisible leur mitonnait sa récolte en succulent ragoût. Tout juste Bran regrettait-il qu'Éli ait refusé d'ajouter à leur festin un joli lièvre, qu'elle avait laissé ostensiblement filer sous ses yeux. "Nous avons assez", avait-elle dit. Même son grand corbeau Otchi dédaignait les mulots à moins qu'ils ne soient déjà morts.

Bran avait du mal à lui donner un âge, car elle se comportait tantôt comme une enfant, tantôt comme une sorcière vieille comme le temps et changeait d'apparence selon ses humeurs. Elle faisait des caprices et parlait toutes les langues. Elle ne connaissait rien des choses du monde et savait toutes les plantes. Elle était heureuse de vivre et la mort se lisait dans ses yeux. Surtout, il appréhendait ses réactions face à Tortetrogne, qui ne manquerait pas de se comporter en rustaud. Ça au moins était certain.

Enfin Tortetrogne parut, accompagné d'un bon bout de la Malepeyre. Après les saluts d'usage, il fallut bien sûr leur rincer le gosier. Bran avait heureusement pensé à charger Rossi d'outres de vin des coteaux, qui fit grand effet. Enfin il put livrer à toute la bande le discours ressassé tout le voyage : les gars de la Malepeyre pouvaient sauver le royaume. Neuvaine avait besoin d'eux pour s'embusquer dans les collines et harceler la Horde, lui montrer que le pays ne lui appartenait pas encore et qu'elle serait frappée où qu'elle aille, que plus une route n'était sûre, que les hauts seraient des pièges mortels pour tous les éclaireurs qu'elle y enverrait. La Malepeyre était gagnée par la gouaille et les promesses de gloire et de butin de leur vieux camarade, mais le géant Tortetrogne n'était pas très impressionné ; il se demandait ce qu'il pourrait gagner dans cette affaire. Bran, par effet du vin ou de la camaraderie passée, comprit vite et bien. En piquant son discours de mots tirés de leur parler secret, il lui promit amnistie, et même une place au conseil de guerre. Tortetrogne, impressionné, exigea malgré tout une dernière concession : il fallait lui promettre de nourrir et loger la moitié de ses bandits derrière les remparts de Neuvaine, quand l'autre moitié agirait. Il craignait autrement l'épuisement de toute la bande, et il n'avait pas tort. Édouain accepta, tout en sachant bien ce que lui vaudrait cet accord. Tessilina ne manquerait pas d'en tirer profit. Il entendait déjà ses cris. Ils amènent des brigands dans nos murs ! Des assassins !

Ce n'est qu'une fois serrée la main de son vieux chef Tortetrogne que l'inquiétude de Bran le quitta. Finalement, tout s'était bien déroulé. Le crépuscule était venu, le camp s'était monté et chacun regagnait sa couche. C'est le moment que choisit le géant malappris pour entreprendre Éli — qui le reçut comme il se devait : prenant l'apparence d'un cadavre en décomposition rapide, elle ânonna le récit long comme une nuit au pays Blême des horreurs récentes dont elle avait été le témoin, et à mesure qu'elle le déroulait une palpable aura de terreur se répandait tout autour d'elle depuis ses yeux devenus des puits sans fond qui menaçaient d'engloutir quiconque oserait s'approcher d'elle. Tortetrogne se jugea trop ivre, il tourna les talons et partit se coucher.
Dernière modification par BenjaminP le dim. févr. 05, 2023 10:30 am, modifié 1 fois.
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par Tholgren »

Excellent, comme d'hab ! :bierre:
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par JoKeR »

Ouaip, clairement le leilleur CR que j ai lu.

C est quoi le build d'Eli?
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Message par Islayre d'Argolh »

JoKeR a écrit : dim. févr. 05, 2023 11:21 am Ouaip, clairement le leilleur CR que j ai lu.

Il faut quand même préciser que tout est inventé, hein ?
En réalité nous nous réunissons depuis des mois pour faire du heroquest et nous ne comprenons absolument pas de quoi parle Benjamin.
Nous en sommes au 7e dungeon de la boite de base et c'est toujours formidable.
You are the rulebook. There is no other rulebook.
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par BenjaminP »

JoKeR a écrit : dim. févr. 05, 2023 11:21 am Ouaip, clairement le leilleur CR que j ai lu.

C est quoi le build d'Eli?

J'ai bien envie de vous laisser deviner le build complet, tiens. Il y aura d'autres indices dans la suite !

Islayre d'Argolh a écrit : dim. févr. 05, 2023 2:21 pm Il faut quand même préciser que tout est inventé, hein ?
En réalité nous nous réunissons depuis des mois pour faire du heroquest et nous ne comprenons absolument pas de quoi parle Benjamin.
Nous en sommes au 7e dungeon de la boite de base et c'est toujours formidable.

Maintenant vous savez pourquoi je passe régulièrement mon tour en grattant dans mon carnet.
Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut. Dynamisez la narration, adaptez-la au rythme du récit, tenez compte des enjeux et surprenez tout le monde, vous le premier.
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par BenjaminP »

Et nous sommes à jour ! La suite sera jouée jeudi prochain, j'espère qu'elle sera moins longue à résumer, même si elle promet aussi d'être riche en événements !

Partie III. Père Frêne

Eli était confortablement installée au premier étage de la tour de maistre Séverin, ses malles déballées, son livre d'ombre sur le chevet, dans la belle chambre que le mage de Neuvaine lui avait cédée par respect — à moins que ce ne fût par crainte. Jorg avait déplacé toutes les affaires du maistre dans la salle de l'astrolabe, dégagé les rideaux trop lourds et les tentures trop sombres, nettoyé les carreaux, changé les draps de chanvre pour sa parure en lin et passé la paillasse de Séverin directement au feu pour obtenir cette douche chaleur et cette clarté vive qui baignaient à présent les lieux. Plaire à Éli n'était pas simple et pour dire le vrai seul Jorg y parvenait. Il lui fallait de grands espaces chaleureux, de vives lumières crépusculaires, une touffeur sèche, une odeur saine et capiteuse, un air épais et transparent, des étoffes très fines et très rêches et du bois tendre. Il lui fallait des lieux qui lui rappellent la forêt de Givre et surtout qu'elle n'ait pas l'impression d'y être.

Elle était mollement affalée dans le fauteuil, face à la fenêtre, et pourtant elle volait au-dessus des toits. Au-dessus de la tour, de grands cercles, puis vers le balcon de Galindan, de l'autre côté de la place, où elle se posa sans bruit, un corbeau parmi d'autres venu chercher des vers dans le pot de boutons noirs. La prévoste recevait Tessilina, bien sûr. Et sous l'œil torve du couturé Caël, ces deux-là complotaient. La mort de Jeanne était une aubaine pour la vraie Foi. La ville était à prendre et le butin à se partager. À l'une, les esprits, à l'autre, corps et biens. L'alliance du denier et de la doctrine, en somme, un mélange célèbre même au pays Blême. Il fallait prévenir Édouain et Bran.

Ils s'en doutaient sûrement déjà. Quand, à l'aube du quatrième jour comme promis, ils avaient repassé les portes de Neuvaine à la tête d'une colonne de ruffians, les rumeurs de trahison s'étaient répandues comme l'ivraie dans le blé tendre. Éli leur avait proposé de recourir à un stratagème audacieux pour calmer les esprits et regagner les cœurs, d'un coup d'un seul, en profitant de l'aura de sainteté de Jeanne la disparue. Bran avait réagi avec enthousiasme, mais Édouain était frileux. Il avait jugé préférable de s'imposer à la loyale face aux médisances, par un grand coup d'éclat qui retourneraient les faveurs : en ramenant la tête d'un général de la horde. Ils partiraient tous les trois, dans quelques jours. Le temps que s'organise l'accueil de la Malepeyre et que Tortetrogne montre les premiers signes de leur contribution, en espérant qu'ils soient tangibles, décisifs. Il serait bien fâcheux qu'une querelle éclate en leur absence...

*
* *

Quand ils étaient partis, la ville était encore calme. La collaboration se passait, sinon pour le mieux, du moins correctement. Les murs étaient assainis, la milice réarmée, la bande lancée aux mollets de la Horde et les récoltes à l'abri. Ils avaient décidé de contourner le lac de Faun par la forêt, le territoire des orcs. Une petite délégation comme la leur pouvait espérer passer inaperçue. Ce n'est pas ce qui se produisit. La rencontre eut lieu dès le deuxième jour, alors qu'ils menaient les chevaux à la bride au milieu des hêtres. Bran, en éclaireur, repéra trois chasseurs à l'affût et intima à ses compagnons de se tenir immobile, sans un bruit. Mais cela ne suffit pas : derrière eux, soudain, le bruit d'une corde qu'on tendait, puis une voix sourde, tirée d'une gorge épaisse et peu habituée à leur langage : "Pas un geste, peaux pâles".

Les chasseurs les amenèrent au village, où l'humeur n'était pas bonne ; c'était peu dire. L'Aîné, vieil orc au cuir tanné appuyé sur son bâton, ne cacha pas sa désapprobation. Que venaient-ils faire dans leur forêt ? Pourquoi ne respectaient-ils pas la trêve ? Montraient-ils aux orcs si peu de respect qu'ils ne craignaient pas d'outrepasser ainsi des termes conquis de haute lutte par leurs ancêtres ? Il fallut qu'Édouain et Éli déploient des trésors de diplomatie pour s'en tirer à bon compte. Ils ne cherchaient à offenser personne, seulement à protéger Neuvaine de la Horde qui, certainement, causerait bientôt des ennuis à la tribu, si ce n'était déjà fait. Le visage de l'Aîné s'assombrit. Il les mena plus loin, vers une clairière creuse où pourrissaient encore des cadavres de gobelins, de drakes, de hobs. Les braves tombés à leur contact par dizaines avaient déjà eu droit au départ des guerriers ; non loin leur bûcher brûlait encore. Le seul qui n'avait pas encore eu cet honneur gisait au milieu des cadavres de la Horde : un Ente à la vaste ramure sûrement millénaire, taillé par l'acier, brûlé par l'acide, abattu, immense. Père Frêne.

Le cœur d'Éli se serra. Elle imaginait ce qu'avait ressenti le Gardien quand était tombée cette merveille. Sa perte était irréparable, irrémédiable, catastrophique. À elle seule, elle avait dû plonger dans le givre éternel des arpents entiers de sa forêt, et faire vibrer la terre jusqu'au bassin du bosquet. Elle présenta à l'Aîné ses condoléances sincères, qu'il eut la grandeur d'accepter d'un geste las. Elle obtint aussi de lui la permission de s'en approcher et d'en prendre une branche, qu'elle choisit soigneusement, inspectant au passage les blessures béantes. L'odeur âcre de l'acide emplissait encore l'atmosphère. Elle frotta son doigt sur un reste verdâtre, le porta à ses narines. Pour elle, l'usage était clair, l'origine aussi : alchimie.

Elle leva la tête et repéra rapidement dans les ramures d'un pin le trou d'un grand duc. Elle prononça une formule, traça dans l'air un grand cercle. Quelques instants plus tard, elle se hissait lentement dans les branches pour se présenter à lui. Le hibou lui transmit tout ce qu'il avait vu : la bataille sauvage, la bravoure du clan orc, leur victoire finale et son terrible prix. L'objectif de la Horde, lui, demeurait un mystère. La dernière image qu'il lui transmit fut celle du chevalier noir à sa tête, qui retira son heaume pour cracher sur Père Frêne cette substance qui le tua. Autour de lui, la Horde criait : "Exataris ! Exataris !"
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par Tholgren »

Rholala ! C'est de mieux en mieux ! :bierre: 8)7
Vivement la suiiiiite !
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par BenjaminP »

Episode 8 ! Joué jeudi dernier. Prochaine séance le 9 mars !

Au-dessus d'Éli, la masse sombre du vautour lui dissimulait les étoiles. L'animal démoniaque avait plongé sur elle et s'apprêtait à lui crever les yeux de son bec crochu d'où dégoulinait encore les entrailles du gobelin d'où il était né. Éli serra la branche du père Frêne. Dans sa tête défilaient les souvenirs des jours derniers.

*

Dans le village des orcs, les discussions allaient bon train quant au sort qu'il fallait réserver à ces étrangers. Le dragonnet de la baronne Felta, hôtesse de la même forêt, s'était joint aux débats : sa maîtresse se portait garante de Sire Édouain, qui avait gagné ses faveurs. Néanmoins, l'Ainé et le Brave n'étaient pas d'accord. Pour les départager, il fut décidé de soumettre les intrus au rite de la tribu. S'ils parvenaient à ramener une grappe de la vigne du Grand Cerf, la tribu les soutiendrait. Dans le cas contraire, le Brave disposerait d'eux.
Éli, Bran et Édouain avaient pu à eux trois remonter la piste sans mal. Ils s'étaient bien vite retrouvés nez à nez avec l'animal sacré, grand comme un chêne, blanc comme la neige, qui par sa seule présence déformait le tissu de la réalité alentour. Éli, qui n'avait pu s'empêcher de voir en lui le reflet terrestre du Gardien, s'était adressé à lui dans ce qu'elle pensait être sa langue, celle de la Princesse de l'Aube et de la Reine de la Nuit. Et le divin cerf avait bien voulu les entendre. Ils étaient revenus au village avec la grappe, sous les vivats. Seul le Brave s'était tenu à l'écart des réjouissances. Éli l'avait rejoint, car il n'est jamais bon de laisser le guerrier ruminer une vengeance. Il doutait encore que les humains et les orcs puissent s'entendre autour d'un but commun. Mais les orcs et les fées ? avait-elle objecté, tandis que sa chevelure se muait en la ramure d'un laurier. Le fier guerrier devait apprendre à regarder au-delà des apparences. Il avait convenu que leurs actes pourraient le faire changer d'avis. Mais seuls les actes comptent, lui avait-il rappelé. Ni les paroles, ni les enchantements n'avaient de valeur tant qu'ils ne faisaient pas couler le sang de leurs ennemis.

Ils étaient partis le lendemain, accompagnés de cinq bons chasseurs de la tribu qui les avaient bien vite guidé jusqu'à l'orée et, de là, aux ruines de Flech-Eor. Ils arrivèrent au crépuscule. Toute la journée, la silhouette monumentale de ce vieux temple du Serpent les avait toisés depuis sa hauteur. Ses hauts murs noirs de suie, ses blocs de basalte trop lourds pour être soulevés, ses arcs encore debout étaient un défi lancé au temps et à la foi nouvelle qui plaisait à Éli : les puissances vont et viennent mais la magie demeure. Quand ils gravirent enfin le promontoire, la vue sur toute la plaine de Port-Courage s'était ouverte à leurs regards. Au fond de l'estuaire, des feux brûlaient encore. La Horde était là-bas. Elle ravageait la ville. Depuis combien de temps ?

Alors qu'ils s'apprêtaient à monter le camp aux pieds du temple, Bran avait remarqué les traces d'un précédent campement, dissimulé à la hâte. Il en fit part discrètement à Édouain, et les deux hommes voulurent aller voir de plus près qui se cachait dans ses ruines, mais Éli les avait arrêtés : entrer dans le temple, c'était leur offrir un guet-apens sur un plateau doré. Mieux valait mille fois retourner la situation, installer le camp à l'abri des flèches et faire comme s'ils n'avaient rien remarqué. Si les fuyards étaient des ennemis, ils attaqueraient une fois la nuit tombée et devraient pour cela quitter leur retranchement. Ils penseraient jouir de la surprise et ne se méfieraient pas. Ce serait le moment idéal pour les frapper.

Ainsi fut fait. Quelques pièges discrets furent dissimulés autour du camp, de même que les archers. Édouain jouerait l'appât, près d'une belle flambée et, juste à la lisière du feu, Éli mettrait le feu aux poudres. Et c'est ainsi qu'à la nuit tombée une troupe de gobelins montés sur leurs worgs sanguinaires jaillit des ruines, croyant cueillir une proie facile en plein sommeil. La première volée de flèches en emporta bon nombre, puis les pièges se chargèrent de jeter au sol les cavaliers trop imprudents. Mais ils étaient nombreux et plusieurs parvinrent à proximité du feu. Ils pensaient pouvoir profiter de leur œil capable de percer les ténèbres face à des humains démunis sans lumière, mais c'était compter sans les orcs — et sans Éli. D'un geste de son bâton, elle les illumina tous comme cristaux au soleil. Ainsi, Édouain put se préparer au choc, et Bran décocher ses flèches à son tour.

Deux cavaliers de la Horde atteignirent Édouain et voulurent le renverser à la force de leur monture, mais le chevalier à la sombre armure n'avait pas volé sa réputation ; il resta fermement campé sur ses pieds et repoussa la charge. Alors que les worgs s'acharnaient sur le chevalier, les cavaliers sautèrent en direction d'Éli, qui sut les accueillir. Voulant l'atteindre de leurs lames, ils s'empalèrent sur les pics de glace qui l'avait recouverte, puis l'un goûta le bois du Frêne, l'autre son éclat d'un bleu glacé et ainsi d'un seul geste les deux rejoignirent leur dieu. C'est là que tout avait déraillé.

Le corps de l'un des gobelins s'était mis à tressaillir. À l'insu d'Éli qui, fière de sa victoire, regardait ailleurs, la cage thoracique du cadavre enfla et s'ouvrit par le milieu avant que n'en ait émergé un démon aux allures de vautour, qui lui avait sauté dessus et l'avait renversée d'un coup décisif en profitant de l'absence de ses défenses magiques. Édouain se débattait contre deux worgs et ne pouvait la rejoindre. Au-dessus d'Éli, la masse sombre du vautour lui dissimulait les étoiles, qu'elle ne verrait sans doute jamais plus.

*

Alors la lame de Bran vint percer le flan du démon qui hurla et pivota sur ses ergots pour faire face au courageux voleur sorti de la nuit. Plus loin, perçant un worg criblé de flèches, Édouain poussa un cri, si net, si juste, un cri fait de volonté pure et de rage de vaincre, qui secoua Éli aux tréfonds. Elle se saisit de la branche du père Frêne, se hissa sur ses pieds, et pulvérisa la tête du vautour sous les yeux de Bran ravi. Quelques instants plus tard, les orcs criaient victoire. Ils pourraient raconter au Brave comment se battaient les humains face à la Horde et l'assurer que de tels alliés ne seraient jamais de trop.

Bran sourit en voyant à ses pieds le cadavre éventré du gobelin. La crête de cheveux blancs, la bave pourpre aux lèvres, la cicatrice au travers des yeux ; c'était lui à n'en point douter, son vieil ennemi des remparts, celui qui avait mené l'assaut contre Neuvaine et dont le cadavre avait disparu ensuite, pour laisser place à quelques plumes... "Ho, Édouain, je crois bien qu'on la tient, notre tête de général !"
Dernière modification par BenjaminP le lun. févr. 20, 2023 9:57 am, modifié 1 fois.
Enjeu Solo, l'émulateur de MJ qu'il est beau ! Pour toutes vos parties sans MJ, Enjeu Solo contient les oracles qu'il vous faut. Dynamisez la narration, adaptez-la au rythme du récit, tenez compte des enjeux et surprenez tout le monde, vous le premier.
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Islayre d'Argolh
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par Islayre d'Argolh »

J'avais négocié avec la prod' un gros budget effets spéciaux pour celui-là 8)
Merci pour ce CR épique ! :bierre:
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Tholgren
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Re: [CR] D&D 5E — le Tribunal d'Islayre

Message par Tholgren »

Ouaip, encore une fois, excellent CR !
Vivement la suite !
Comme disait Trotsky* : "Quand le prolétariat se remonte les manches, la bourgeoisie serre fort les fesses !". (* source Tonton Pogo)
 
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