Dr Hiatus a écrit : ↑dim. mars 19, 2023 3:21 pm
Doji Satori a écrit : ↑dim. mars 19, 2023 11:27 am
Les dépenses privées ne sont pas déductibles des charges de l'entreprise.
Quand l'exploitant réside sur place et qu'il n'existe pas de compteur séparé, il faut faire une quote part pour réintégrer une partie des charges (et la TVA déduite liée).
Idem pour l'utilisation d'un véhicule à la fois personnelle et professionnelle, l'acquisition d'un bien immobier (dans l'acte d'acquisiition la valeur est souvent distinguée entre la partie privative et professionnelle) et les intérêts d'emprunt etc ...
C'est le principe des charges mixtes.
Alors, c'est sûr que le chef d'entreprise a intérêt à minorer la part privative mais il faut conserver une certaine cohérence.
Ça c'est ce qu'il devrait arriver.
Non, ça c'est la correction des propos de Zit.
Dr Hiatus a écrit : ↑dim. mars 19, 2023 3:21 pm
Mais l'insee estime à 20-25 milliards par an la fraude ou oubli de déclaration à la tva, tous les ans depuis 2012, en augmentation notamment via les micro-entrepreneurs. 1/5e de manque à gagner.
Comme les micro-entrepreneurs sont de droit sous le régime de la franchise de TVA, il ne sont pas redevable de la collecte et du paiment de la TVA (et en corrolaire, ils ne la déduisent pas non plus).
Donc, ils ne la fraudent pas. Pas plus que les personnes qui travaillent au noir sans aucun statut quoi (alors que c'est bien plus difficle à prouver).
Alors certes, depuis quelques années, la limite du micro en régime d'imposition (c'est à dire pour être assujetti au réel) a été multipliée par deux et un micro entrepreneur peut être en théorie assujetti à la TVA mais dans les faits cela n'a aucun intérêt. C'est un peu la double peine, on est soumis à un régime d'imposition forfaitaire et en plus on ne déduit pas la TVA).
Je t'invite donc à vérifier le contenu et / ou la source de ton affirmation
Et au passage, je serais curieux de savoir comment l'Insee pourrait évaluer le niveau de Chiffre d'Affaire non déclaré des micro entrepreneurs. Ils ne sont pourtant pas familiers de chiffres envoyés à la louche justement.
Dr Hiatus a écrit : ↑dim. mars 19, 2023 3:21 pm
Pour une question de pensée complexe difficile à envisager par l'électeur lambda, l'Etat cherche beaucoup à réduire ses dépenses mais pas tant à assurer ses recettes, l'inspection fiscale perdant des postes et du budget régulièrement.
L'électeur lambda ne comprend pas non plus pourquoi on laisse tous ces trafiquants de drogue et ces proxénètes en liberté, il suffirait pourtant d'avoir davantage de policiers.
Je ne suis pas un adepte de la pensée que chaque fonctionnaire supplémentaire alourdit les libertés individuelles. Mais quand le crime profite à la fois à celui qui vend et à celui qui achète, ce n'est pas de mettre des policiers ou des inspecteurs du fisc supplémentaires qui vont vraiment régler le problème, dans tous les pays du monde pas uniquement en France.
Ah, si l'inspection fiscale perd des postes c'est aussi parce qu'une grande partie de la charge de la mise en recouvrement et du paiment des impôts est désormais à la charge des entreprises. Il y a moins de postes administratifs quoi.
Après, je ne sais pas ce qu'il en est du nombre de contrôle et de contrôleurs. Il y a suffisamment de personnes ici qui sont des finances publiques qui en savent davantage que moi.
Je gage que comme toute admistration, ils souhaitent avoir davantage de moyens humains (car les objectifs sont de plus en plus élevés avec moins de monde) mais AMHA je pense qu'ils ne sont pas plus convaincu que moi de l'intérêt d'aller chasser le CA non déclaré des micro entrepreneurs (par rapport aux autres contrôles bien plus lucratifs pour l'état).
Si le taux de TVA dans les travaux de rénovation dans le bâtiment est à 10 % (ou 5,5 %) plutôt que 20 % c'est bien pour limiter le recours au travail non déclaré, pas pour faire un cadeau fiscal.
Mais pourtant là aussi, on pourrait calculer une perte de ressources pour l'état, ce qui n'aurait pas de sens.
La démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité.
Albert Camus