Florentbzh a écrit : ↑lun. juin 12, 2023 7:33 pm
senradackod a écrit : ↑lun. juin 12, 2023 5:56 pm
Mais existait-il un décideur (ou un citoyen ordinaire) qui fût compétent alors que l'épidémie se répandait ? Je n'en vois pas...
Tu n'en connais pas, nuance

.....les rapports face à une virose respiratoire massive et létale, ou plus globalement une attaque bactériologique massive existaient depuis des années, et pas seulement en France...aux USA, par exemple, fut confié au papa de l'éradication de la variole, le Professeur D. Henderson, en 2007, l'évaluation de risques de pandémie.
Les politiques et décideurs n'ont rien lu.....
PS: et ce qui vaut pour le biologique (oui, je sais il faut dire bactériologique de nos jours, mais en ce cas on exclut les viroses) vaut aussi pour le risque chimique et surtout nucléaire......nous n'avons aucune préparation.
Tu as raison, je ne les connais pas. Mais je constate que tu cites un scientifique, auteur d'un rapport apparemment resté lettre morte. Je le déplore tout autant que toi. Toutefois, il y a un monde entre un ouvrage de prospective, nécessairement théorique, et la confrontation avec une épidémie malgré tout surprenante, notamment par sa vitesse et l'tendue de sa diffusion, rendues possibles par les moyens de transport modernes et l'accélération des flux et des déplacements dans un cadre mondialisé.
Mais je n'en démords pas : les gouvernants démocratiques ont sans doute eu tort de ne pas tenir compte de leurs lanceurs d'alerte, mais je comprends aussi qu'on puisse espérer faire durer et passer entre les gouttes tant que l'événement ne se produit pas. Beaucoup de donneurs de leçon de l'opposition sont venus expliquer après coup ce qu'il aurait fallu faire, et ça me paraît une forfanterie.
Par ailleurs, on observe des différences de réaction entre les différents régimes démocratiques occidentaux : le désordre général et le refus d'attenter à la liberté de déplacement aux USA ont causé de nombreux morts (se rappeler les morgues dans les gymnases ou à ciel ouvert à New-York) ; on a vanté pendant un moment le modèle suédois, prônant l'immunité collective par une forme de contagion consentie : les Suédois s'en sont mordu les doigts et sont revenus en arrière, mais trop tard, recommandant de ne surtout pas suivre leur exemple.
Et finalement, aucune démocratie occidentale n'a pu se vanter d'un bilan meilleur que ses voisins : quels que fussent les moyens mis en œuvre, le confinement dans l'attente du vaccin apparut comme la solution la plus rationnelle (et les opposants au confinement comme au vaccin furent bruyants : il s'agissait probablement des mêmes personnes

).
Et je ne dis rien des États totalitaires : on ne connaîtra sans doute jamais le nombre de morts provoqués par le COVID dans une Chine qui cultive le secret pour maintenir sa propre population sous contrôle, mais ça n'a pas l'air glorieux (la doctrine du zéro COVID a entraîné les révoltes que l'on sait et a lamentablement foiré).
Quelle conclusion en tirer ? Sans doute le constat d'une grande impuissance politique face à des événements qui ne relèvent pas du politique...