Cthulhu Tenebris (CT) - Entrelacs - léger spoil je mets les balise quand même.
Après un petit run pulp sur Outgunned Adventure (très sympa), où je n’ai peut-être pas laissé assez de liberté à mes joueurs, nous partons dans les Âges Sombres du Haut Moyen-âge poulpesque avec Cthulhu Tenebris.
Comme souvent je ne dis pas à quoi on va joueur, si ça plait, tant mieux, et on continue si ça ne plait pas aux joueurs ou à moi (le plus souvent à moi ^^) on change.
Nous jouons en ligne et je commence la séance sur le canal vocal in media res, sans que les joueurs n’aient encore de personnages ! Ils sont des anonymes assistant à une messe du Pape Adrien II, au Latran, mi-novembre 669.
Une fois cela fait, je transporte tout ce beau monde vers le Virtual TableTop (VTT), un board sur Miro (j’arrives pas à me faire aux autres) leur présentant, le jeu, les règles, le background et in fine le choix des personnages.
Sur le Board, tout le nécessaire habituel, cartes, date, illustrations d’ambiance format « vitrail », fiches de perso, aides de jeu personnalisées (Talents et Sorts).
J’avais préparé deux prétirés : un jeune noble hiberne au passé trouble, élevé par des moines copistes, mais qui à Rome s’est initié aux arts occultes (Un personnage Voie de la Plume avec Savoir Interdits, 2 sorts et Intelligence polyvalente) ainsi qu’ Adalhard dit « Monseigneur », noble de Francia Occidentalis (d’Auvergne), ancien évêque qui a pris les armes, il est notamment allé combattre le Viking en Hibernie pour son Roi Charles le Chauve (Un personnage double Voie : Voie de l’Epée/Voie du Livre , avec Virtuosité et Aura). J’ai donné un Talent en plus à chaque personnage.
Deux PJ sont liés aux lieux mais avec des passerelles pour la suite (Des Profondeurs ….) ; pour l’anecdote, en préparent l’aventure je suis tombé sur un guide de prononciation des prénoms gaélique, c’est savoureux ! j’en ai fait profiter mais petits camarades.
Je lance alors mes héros dans ce bac à sable, leur donnant la liberté que je leur avais un peu bridée sur Outgunned.
Ils arrivent plein Est, près de Cill Airne, qu’ils évitent et foncent par le sud vers Baile na Scelige.
C’est une option qui me ravi, nous découvrons donc la province et ses habitants, avant de basculer dans les troubles. Arrivés au village de pécheur ils trouvent le carnage annoncé en route, la ville détruite, sans survivant.
Débarque alors Cillian (prononcé Killiane) dont ils avaient rencontré le père en chemin, c’est un marchand avec lequel ils sympathisent ; ils en apprennent un peu plus sur la situation : Dungal, les troubles ect…
Ils enquêtent et pensent à une bande coupe-jarrets ou de pillards venus terroriser la région… pour eux rien de sérieux ; un leurre comme je leur en propose souvent !
Bien décidés à aller à l’abbaye insulaire toute proche, ils optent pour passer la nuit dans la maison commune, miraculeusement sauvée, en compagnie de Cillian qui leur promet de les convoyer avec son esquif.
En début de soirée, ils font la rencontre de Saorise (qui se prononce Seurchah), sœur de Dungal qui tente de les convaincre que son frère est un bon gars et qu’elle doit lui parler. L’ambiance est froide mais chaque « faction » dans son coin ils passent la soirée à Baile.
Le PJ hiberne, en profite pour « interroger » un cadavre, déchirant un « Morceau de Voile » ; il apprend la vérité de ce qui s’est réellement passé : l’arrivée de Dungal, sa démonstration de gae bolga , le massacre par ses draugir …. Ses certitudes vacillent, un mort ne saurait lui mentir.
Entre temps Monseigneur discute avec Cillian puis après avoir été rejoint par son compère, parti « chercher du bois », avec Saorise ; ils sont confrontés à deux version d’une même histoire et les deux leur semblent vraies.
Nos protagonistes échangent leur point de vue et leurs découvertes ; la situation est plus complexe qu’ils ne le pensaient mais s’accordent pour dire que l’origine de tout cela doit être à l’Abbaye de Sceilg Mhichil.
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Nous les laisserons au matin d’hiver du 14 décembre 669, voguant vers l’Ouest
Suite vendredi !
Débrief technique :
C’est exactement le niveau de crunch que j’aime désormais dans les jdr. J’ai adoré ce moteur de jeu surtout Œil et Verbe, les ressources les plus utilisées. C’est vraiment des outils parfaits pour gérer l’enquête et le « social ».
Bon point technique donc, vraiment bien ; à voir à l’usage mais un bon feeling.
Niveau objet, la gamme me plait beaucoup (format A4 écrit gros, enfin normal quoi, pas de pattes de mouches), la direction artistique bien moyenâgeuse et la cohérence du tout font merveille.
C’est en outre très bien écrit que ce soit les règles (avec beaucoup d’exemples, le background ou les scénarios (il y a différents auteurs il me semble).
Une seule critique il manque à tous les livres, 2 à 5 pages d’introduction générale sur le propos, le jeu, voire une note d’intention de auteurs etc.… dommage.
Côté background c’est ce que j’aime, très ancré historique mais avec un twist fantastique (ici cthulhu… léger et puis j’y connais rien en Mythe donc ça gêne pas J) que j’adore.
J’ai choisi le scénario de l’écran car le cadre me plait beaucoup, ayant eu du mal à appréhender les enjeux du scénario d’Initiative ; de même j’ai un peu moins accroché au scénario du livre de base (qui a l’air sympa et m’a rappelé quelques bons moments des Lions d’Al-Rassan ^^).
Suite au prochain épisode.