Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!

[Elthaïn]

Merci Mugen, et effectivement, je pense que tu as raison. En tout cas ton explication fait davantage sens, d'autant que :

Spoiler:

La situation de Bailey après qu'elle se soit fait piétiné par Skate me semblait suffisamment dramatique pour supposer qu'elle se relève comme par magie. Mais, bizarrement, avec le film qui s'enchainait ensuite, j'ai vraiment cru que la réalisatrice nous montrait ce qui s'était passé.

Du coup, c'est un bon film, sans bémol.

[Olivier Fanton]

Un Ours dans le Jura. Polar comique par Franck Dubosc. Je m'attendais à de l'humour plus grossier. Là, c'est distillé et (relativement hein) subtil. Ça pourrait être plus noir sans trop de problème. Belle surprise.

Nosferatu. Mon fils m'a demandé si j'ai vu les deux premiers, et je n'en sais rien. C'est possible, il y a très longtemps. C'est très beau, et ça donne plein d'images et d'inspirations pour le jeu de rôle (Curse of Strahd, bien sûr, mais aussi certains passages du Prix de l'arrogance).

En sortant, j'ai expliqué mon interprétation du film à mon fils (le vampire est une représentation de la masturbation, liée à l'époque à l'épilepsie), et il a trouvé ça complétement farfelu.

Spoiler:

Pourtant, elle commence ado solitaire, arrête quand elle rencontre son mari, puis reprend quand il part. Leur relation a l'air peu satisfaisante, puisqu'ils font lits à part, elle lui dit ne pas avoir autant de plaisir avec lui. Elle s'en sache (la nuit), et quand elle finit par l'assumer (de jour), elle est morte aux yeux de son mari. Et puis aussi, pour la guérir de l'influence du vampire, le premier réflexe du médecin, c'est de la faire dormir avec un corset!

Planète B. Film d'anticipation français. Je suis tombé dessus par hasard sur les programmes de ciné (alors que je suis des chaines de ciné !). Le temps de vérifier qu'il ne parle pas d'écologie et zou, j'y suis allé. C'est glaçant de dystopie politique, d'autant plus que, de ce point de vue là, c'est plutôt crédible. Euh, vraisemblable, plutôt. Par contre, pour la techno utilisée, c'est n'imp. Et n'imp d'une façon gênante, puisque je me suis longuement demandé si les invraisemblances étaient des éléments de scénario ou de l'incompréhension des scénaristes. (Spoiler : c'est la réponse deux.) Mais sinon, c'est bien. Un peu comme Drone de l'année dernière.

[Gridal]

En sortant, j'ai expliqué mon interprétation du film à mon fils (le vampire est une représentation de la masturbation, liée à l'époque à l'épilepsie), et il a trouvé ça complétement farfelu.

J'ai eu la même impression. Pour moi Orlok est la manifestation du désir et de la frustration sexuelle d'Ellen. Les hommes, pour la "soigner", la corsètent, font d'elle une hystérique, la font culpabiliser... Elle finit par embrasser son désir et reprendre le contrôle de son corps et de son sexe.

[cdang]

Vu hier soir pour la première fois avec ma fille : Le Labyrinthe de Pan (El Laberinto del fauno, Guillermo Del Toro, 2006).

Du merveilleux très sombre, plus un film sur le Franquisme qu'un film fantasy.

Génial, juste des fusils de Tchekov un peu trop flagrants, mais c'est justement l'occasion d'expliquer ça à ma fille (qui en fait connaissait déjà vu que je lui en avait parlé pour Résistance de Jonathan Jakubowicz, 2020).

[Ganelon]

Dracula, Prince des Ténèbres, excellent classique familial de la Hammer de Terence Fisher avec Lee mais pas Cushing. J'ai été impressionné par la qualité de la réalisation et de l'interprétation, sans parler de la musique très évocatrice (on remarque des motifs familiers aux premiers Chapeau Melon et Bottes de Cuir).
Deux couples se retrouvent en perdition non loin d'un certain château. Ils y seront reçus par Clove, sinistre serviteur du défunt Dracula (réduit en cendres lors du Cauchemar de Dracula). Bien sûr, Lee est crédité au générique pour une bonne raison. À noter particulièrement Barbara Shelley qui passe avec conviction de bas-bleu corseté à luronne assoiffée de sang ainsi que le prêtre bon vivant chasseur de vampires.

[Gridal]

Les Femmes au balcon (Noémie Merlant, 2024) : Marseille, pendant un été caniculaire. Élise, Ruby et Nicole, colocataires, observent un mystérieux voisin de leur balcon. Elles vont finir par rencontrer cet homme très séduisant.

C'est le deuxième long métrage de Noémie Merlant en tant que réalisatrice et bizarrement il a à la fois l'énergie, la liberté et les maladresses d'un premier film. Œuvre à 100% cathartique, à la fois totalement dans l'air du temps et pas du tout consensuelle, Les Femmes au balcon est un film fou, maladroit, bourrin, qui tente plein de choses et en réussit la plupart. On passe de la comédie pas fine (ça pète et vomit beaucoup) à de magnifiques scènes d'amitié, à du gore qui tache, à du suspense, à une réflexion sur l'art et la création, à une scène tétanisante de viol conjugal, à des passages surréalistes, à un virage fantastique horrifique, à un pamphlet féministe, à, à, à, à... C'est un cri du cœur, un vrai, Noémie Merlant a tout balancé comme s'il ne devait pas y avoir de lendemain. Elle cite comme influences Almodóvar, Le Père Noël est une ordure, Ichi the Killer ou encore Boulevard de la mort et, oui, il y a un peu de tout ça, entre autres.

Le rythme étrange et les ruptures de ton sont franchement déconcertants, tout n'est pas parfait (les scènes relatives

Spoiler:

aux fantômes

m'ont moins intéressées que le reste), le film a été considéré comme misandre, vulgaire, trash et autres joyeusetés par certaines critiques (la séance à laquelle j'ai assisté n'a pas non plus fait que des heureux : un départ durant le film et des commentaires "c'était à chier", "c'est spécial quand même" et "c'est dégueulasse" après), perso j'ai beaucoup aimé, j'y repense beaucoup depuis dimanche que je l'ai vu, ce qui n'est pas fréquent, il vieillit très bien dans ma tête. rien que pour la liberté semble t-il absolue dont a bénéficié la réalisatrice, ça vaut le coup de s'y intéresser.



C'était donc le dernier film de 2024 que je ne voulais pas rater au cinéma. Une très bonne année cinématographique pour ma part, j'ai vu plusieurs excellents films, dans des genres très différents. Trop centré sur l'Europe et l'Amérique du Nord par contre, en 2025 je vais essayer de me mettre un coup de pied au cul pour découvrir plus de films venus du reste du monde, même s'ils ne sont pas toujours disponibles quand on est pas dans une grande ville.

Un top 2024, dans un relatif désordre (je me fie à la date de sortie nationale en France, donc ça peut créer un décalage sur certains films) :

Mon favori de l'année : May December (Todd Haynes)

Les très bons :
Furiosa (George Miller)
La Passion selon Béatrice (Fabrice Du Welz)
Anaïs, 2 chapitres (Marion Gervais)
La Bête (Bertrand Bonello)
Love Lies Bleeding (Rose Glass)
Pauvres créatures (Yórgos Lánthimos)
Les Chambres rouges (Pascal Plante)
Les Femmes au balcon (Noémie Merlant)

Les bons :
Nosferatu (Robert Eggers)
Miséricorde (Alain Guiraudie)
La Morsure (Romain de Saint-Blanquat)
Je ne me laisserai plus faire (Gustave Kervern)
Vampire humaniste cherche suicidaire consentant (Ariane Louis-Seize)
Trois amies (Emmanuel Mouret)
City of Darkness (Soi Cheang)

Les nullités :
L'Empire (Bruno Dumont)
Le Salaire de la peur (Julien Leclercq)
Daaaaaalí ! (Quentin Dupieux)
Longlegs (Osgood Perkins)

Il y en a beaucoup d'autres mais là comme ça sans trop y réfléchir c'est à eux que je pense. Et vous, quelles sont vos meilleures découvertes et vos plus grandes déceptions de l'année ?

[Pyth]

Je me rends compte que je suis allé très peu de fois au cinéma en 2024, et c'est marrant parce que c'est partiellement dû à l'un de tes préférés, Furiosa, qui m'a fait bouder les salles obscures un bon moment tellement j'en étais ressorti blasé.

Du coup ça donne quelque chose comme :

Très bon :
La zone d'intérêt

Bon :
Dune partie 2
Alien : Romulus

Pas "nullité" mais presque, bon sang qu'est-ce que ça m'a déçu (d'autant qu'on dirait bien que ça a enfoncé les clous du cercueil de Mad Max) :
Furiosa

[Mugen]

La Chambre d'à Côté
Bon, Tilda Swinton et Julianne Moore devant la caméra d'Almodovar, ça donnait envie. Je me suis un peu ennuyé....

Pas "nullité" mais presque, bon sang qu'est-ce que ça m'a déçu (d'autant qu'on dirait bien que ça a enfoncé les clous du cercueil de Mad Max) :
Furiosa

Pourtant, c'était une vraie leçon de mise en scène, avec des plans et des mouvements de caméra de malade

[Pyth]

John Seale remplacé par Simon Duggan et bon sang qu'est-ce que ça se voit sur le moindre plan, l'abus de CGI, l'abus de tournages en studio pour faire de l'extérieur, certains décors intérieurs, le porte-guerre chromé-ciselé, le Moulin à Balles, le personnage de Dementus, le véhicule de Dementus, les dialogues de Dementus, Jack-le-proto-Max et l'histoire en général m'ont vraiment gâché le plaisir, et toute la maestria dont était capable George Miller n'y pouvait plus rien. Mais bon bref je ne voudrais pas relancer la polémique autour de Furiosa, et encore moins dégouter du film. Tant mieux si vous avez apprécié, tant pis pour moi.

 

[Gridal]

J'ai pas vu La Zone d'intérêt à sa sortie, sans raison particulière, et je me dis que c'est peut-être trop tard maintenant, que c'est typiquement le genre de film à découvrir sur grand écran. Mais je finirai certainement par y venir.

Dune par contre c'est pas du tout mon truc, et il faudra que je vois Alien : Romulus un de ces jours. J'aime bien cette saga, sans en être un amoureux absolu.

Furiosa n'est pas mon Mad Max favori, loin de là (je le placerais en quatrième sur cinq, mais il faudrait que je revois les autres films), il y a clairement un abus de CGI, mais je suis quand même complètement entré dans l'histoire, et je reste épaté par la capacité de George Miller à se renouveler à chaque épisode de la saga, et à créer un tel univers à travers l'action et les images (c'est le roi du show, don't tell).

[CptDobey]

Un Ours dans le Jura. Polar comique par Franck Dubosc. Je m'attendais à de l'humour plus grossier. Là, c'est distillé et (relativement hein) subtil. Ça pourrait être plus noir sans trop de problème. Belle surprise.

J'ai vu diverses émissions où l'on parlait de ce film et la bande annonce.
A chaque fois je pense à Fargo des frère Coen: pitch similaire, décor semblable, premier degré décalé... Et pourtant dans les émissions que j'ai vues cela n'était jamais évoqué. 
Bref, est-ce vraiment un Fargo à la française, ou pas du tout ?

[Loludian]

Un Ours dans le Jura. Polar comique par Franck Dubosc. Je m'attendais à de l'humour plus grossier. Là, c'est distillé et (relativement hein) subtil. Ça pourrait être plus noir sans trop de problème. Belle surprise.

J'ai vu diverses émissions où l'on parlait de ce film et la bande annonce.
A chaque fois je pense à Fargo des frère Coen: pitch similaire, décor semblable, premier degré décalé... Et pourtant dans les émissions que j'ai vues cela n'était jamais évoqué. 
Bref, est-ce vraiment un Fargo à la française, ou pas du tout ?

Même Dubosc dit que ça ressemble à Fargo.

[CptDobey]

Ok, merci. J'ai dû louper ça.

[Olivier Fanton]

J'ai vu diverses émissions où l'on parlait de ce film et la bande annonce.
A chaque fois je pense à Fargo des frère Coen: pitch similaire, décor semblable, premier degré décalé... Et pourtant dans les émissions que j'ai vues cela n'était jamais évoqué. 
Bref, est-ce vraiment un Fargo à la française, ou pas du tout ?

Il y a de ça, oui. J'ai entendu la comparaison quelque part, chez Inthepanda peut-être. La situation de départ fait très frères Coen : l'irruption de la violence dans un ,milieu de gens ordinaires. L'humour pince-sans-rire est commun aussi.

[Léonard]

Si je ne me trompe pas, j'ai vu 2 films sortis en 2024 :

Les Bravos :
L'histoire de Souleymane
Les fantômes
Borgo
Riddle of Fire
Civil War

Les Plutôt chouettes :
La plus précieuse des marchandises
Iron Claw
Santosh
Fremont
Vingt Dieux
Vivre avec les loups
Comme un lundi

Les pas terribles :
Jusqu'au bout du monde
Highway 65
Laroy
La petite vadrouille
Only the river flows
Oh, Canada

Les Oh non :
La zone d'intérêt
Pauvres créatures