Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

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Harfang2
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Harfang2 »

Ganelon a écrit : mar. mars 11, 2025 5:38 pm

Bien aimé. Le personnage est un salopard intégral. Le récit est ramassé (par terre). Mais j’ai préféré Le Bal du Comte d’Orgel.

Salopard, je ne crois pas. Egoïste, oui (peut-on, d'ailleurs, ne pas l'être en amour, a moins que d'être un dépressif cherchant, chez l'autre le Salut?). Désabusé, narcissique et manipulateur, sans doute. Mais la sincérité de son amour est là, au-delà de ses intérêts, qui dépasse ses intérêts. Mais, enfin, si l'Amour était chose évidente et correspondant à une claire définition, la moitié de la production littéraire, cinématographique et musicale n'aurait jamais été produit.
Celà étant posé, j'envisageais de me procurer Le bal du comte d'orgel. Le diable au corps est un premier roman et je suis curieux de voir un auteur légèrement plus mâturé.
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sherinford
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Les mines du Roi Salomon

Message par sherinford »

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"Les mines du Roi Salomon" par Henry Rider Haggard.

Debout devant l'armoire qui abrite ma collection Néo fantastique, je note que j'ai tout de même un certain nombre de volumes de Henry Rider Haggard, et je commence à les extraire de leur rayonnage pour faire un état des lieux... Il y a là dix-huit volumes. Je regarde sur wikipedia et je commence à les trier par date de publication, en commençant par son premier roman, "Les mines du Roi Salomon", publié en 1885... Mazette. Il y a là-dedans deux cycles de romans d'aventures, celui d'Allan Quatermain et celui d'Aysha, avec en plus un recueil de nouvelles. Et je n'en ai pas encore lu un seul, ou du moins, je ne m'en souviens pas, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, vous en conviendrez. J'ai donc commencé à réparer cette erreur...

Les Mines du Roi Salomon débute par la rencontre d'Allan Quatermain, chasseur d'éléphants vieillissant, avec Sir Henry Curtis et John Good, au cours d'un voyage entre le Cap et Durban. Apprenant à qui ils ont affaire, Curtis et Good demandent à Quatermain de les assister dans leur quête. Sir Henry Curtis a un frère cadet avec qui il s'est disputé après la mort de ses parents, et qui a quitté l'Angleterre pour l'Afrique, dans l'intention d'y faire fortune. Comme il n'a plus de nouvelles de son frère et qu'il regrette les circonstances de leur séparation, il souhaite le retrouver et se réconcilier avec lui... Mais il a disparu, et la dernière fois qu'on a entendu parler de lui, il se dirigeait vers une région inexplorée au coeur de l'Afrique, à la recherche des mythiques mines de diamants du Roi Salomon.

Après réflexion, Allan Quatermain accepte de se joindre à l'expédition, et un quatrième larron, un "cafre" du nom de Oumbopa, apprenant que les explorateurs se dirigent vers cette région, vient leur offrir ses services. A eux quatre, ils vont traverser des régions hostiles, pour découvrir un pays où l'homme blanc n'est pas connu, et où sa "magie" (les fusils) impressionne encore les indigènes. Ils font connaissance avec les Kakouanas, une tribu guerrière se trouvant sur le territoire où se trouvaient les légendaires mines de diamants, et participent à une lutte de pouvoir contre le chef tyrannique de cette tribu et la sorcière qui le soutient...

Par une étrange synchronicité, le film éponyme avec Richard Chamberlain et Sharon Stone dans les rôles titres, est actuellement disponible sur Amazon Prime... mais son intrigue n'a vraiment pas grand chose à voir avec le roman, même si quelques personnages s'y retrouvent. Temporellement, le film a lieu beaucoup plus tard, puisque Quatermain affronte de villains Allemands, qui ne sont jamais mentionnés dans le livre.

L'un dans l'autre, ce roman a plutôt bien vieilli, même si certains termes utilisés ne sont plus du tout politiquement corrects aujourd'hui. Par exemple le mot "cafre", terme dérivé de l'arabe "Kafir", littéralement "incroyant", qui désignait un indigène de l'Afrique australe, est aujourd'hui considéré comme péjoratif voire insultant. Par ailleurs, la chasse à l'éléphant pour s'emparer de leur ivoire est littéralement au centre du personnage de Quatermain, qui fait un massacre au cours de son voyage... Autres temps, autres moeurs: si ce genre de détails vous pose problème, il vaut mieux passer votre chemin.

A côté de cela, ce livre est plutôt bien écrit, avec un vocabulaire assez riche et un style plutôt direct. Certaines coutumes ou explications sont ajoutées en note de bas de page, comme par exemple cette idée que si une personne est digne du plus grand respect, son nom ne peut être prononcé sous peine de mort. Si vous envisagez de maîtriser des jeux de rôles dans un cadre colonial et d'exploration de l'Afrique, avec Space 1889 par exemple, ce roman pourra certainement vous fournir quelque inspiration.


Lectures de 2025:

Spoiler:
1. "Le dernier voeu & l’épée de la providence" de Andrzej Sapkowski (10/10).
2. "Voix d’extinction" de Sophie Hénaff (6/10).
3. "Béantes portes du ciel" de Robert Reed (7/10).
4. "Dernier meurtre au bout du monde" de Stuart Turton (9/10).
5. "Drame de pique" de Sophie Hénaff (8/10).
6. "La vengeance du Manitou" de Graham Masterton (7/10).
7. "Les chevaliers d'émeraude - tome 1 - Le feu dans le ciel" de Anne Robillard (6/10).
8. "Itinéraires nocturnes" par Tim Powers (4/10).
9. "Dune" par Frank Herbert (10/10).
10. "Le Messie de Dune" par Frank Herbert (8/10).
11. "Les enfants de Dune" par Frank Herbert (6/10).
12. "L'Empereur-Dieu de Dune" par Frank Herbert (10/10).
13. "L'invasion des profanateurs" par Jack Finney (7/10).
14. "Sinistre réputation" par Miranda James (5/10).
15. "Les yeux de la momie" par Robert Bloch (8/10).
16. "Les mines du Roi Salomon" par Henry Rider Haggard (7/10).
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par wade le rond »

Hello,

Ce n'est pas du JDR mais quand même un peu.

Voici l'un des recueils de poésie de mon épouse (Jezabel Smith sur la toile) : une Pie sur la Branche.

La revue par Scriipt :
https://scriiipt.com/2025/03/chronique- ... wjewwodYWg

Une Pie sur la Branche est trouvable sur mamazone ou lulu :
https://www.amazon.fr/Une-Pie-Sur-Branc ... 134&sr=8-2

Pour l'anecdote :
Il y a quelques années de cela, nous faisons la grande campagne de notre jeu Apothéose;
Mon épouse y incarne une troubadour Enara un peu chapardeuse et très attachante;
La trajectoire d'Enara  est incroyable : à la fin de la campagne, après 400 heures de jeu, elle est devenue la haute druidesse de Villon, le royaume des fleurs (inspiré par la France)
Pendant ce cycle qui nous a donné tant de plaisir, Jezabel rédige les poèmes d'Enara : ceux-ci deviennent la matrice du recueil de poésie Une Pie sur la Branche, à la fois un prolongement de notre campagne et un œuvre poétique qui s'est émancipée de sa source.

 
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Cuchurv »

J'ai lu aussi "les mines du roi Salomon" de HRH il y a quelques temps. L'intrigue est intéressante mais le livre en lui-même a pris un sacré coup de vieux. C'est à lire comme un témoignage de son époque on va dire. J'avais le souvenir du film sorti pendant l'âge d'or Hollywoodien (et du film avec Sharon Stone que j'avais vu gamin).

Terminé "croisière sans escale" de Brian Aldiss un grand classique de la SF qui était passé sous mon radar. J'ai beaucoup aimé et le twist final m'a bien retourné le cerveau.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par fafnir »

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ERIOPHORA

de Peter Watts


Bouquin de SF pas mal sur le fond, l'histoire est plaisante, sur la forme c'est un peu plus compliqué : des tournures assez modernes et une construction qui fait qu'on ne comprend l'environnement qu'au fil du récit.

Nois avons quelques dizaines de milliers ouvriers de l'espaaaace qui hibernent dans un astéroïde évidé propulsé par une singularité et piloté par une IA un peu concon. Leur objectif : nul, ah si en fait fabriquer un réseau de portes permettant de se déplacer dans la galaxie.


Quand l'IA a besoin d'une intervention humaine, notamment pour un avis ou une manière d'envisager un problème, il réveille une petite équipe le temps qu'il faut, quelques jours max, puis ils repartent hiberner quelques dizaines de milliers d'années.

Spoiler:
Le problème : entre la singularité, la proximité de temps en temps avec des objets très massifs, des millions d'années se sont écoulées depuis leur départ. Certains membres mettent en doute les décisions de l'IA et vont essayer de se mutiner. Pas évident quand on est surveillé constamment par une IA qui vous tient à se merci et surtout qu'on est éveillé 3 jours tous les 10 000 ans.

Au final un bouquin assez sympa, la relation humain IA est intéressante, notamment comment l'IA arbitre la mission et son rôle de DRH, même si ça se termine en queue de poisson.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Harfang2 »

Loin à l'intérieur, Armand Cabesson, 316 p., ed de l'Oxymore, 2005

Il y a vingt ans, j'avais déjà repéré l'ouvrage, mais, faute de moyens et de certitudes sur l'auteur, je n'avais pas pris. La deuxième main aura réparé cette erreur.

Un excellent recueil de nouvelles fantastiques arpentant différents univers de notre époque contemporaine, les états-unis fin XX, en passant par l'angleterre victorienne, le japon médiéval et l'enfer (si si).
Une écriture au style très propre, des récits bien pesés, immersif, nerveux et un trés bon sens de la chute.
Celà reste sombre, et on arpente les recoins parfois tordus de l'esprit humain mais, on reste loin de l'horreur, puisque, même si les personnages sont, parfois, troublant ou troublés, ils gardent une belle part d'humanité qui les distingue, a mon humble avis, du monstre.

J'ai, surtout, découvert un auteur, car si les ressorts sont bruts, voir brutaux, j'ai trouvé que l'auteur était un excellent technicien proposant des nouvelles, à la fois suffisamment charnu pour être immersive mais, également débarassé de tout superflu, ce qui, allié à une bonne maîtrise des chutes m'a permis de passer un très bon moment. Je pense que je poursuivrai avec un auteur par ailleurs trés diversifié (le monsieur est psychiatre (?!) et a écrit du policier historique)

Dans tous les cas, celà me fait regretter plus encore, la fin des éditions de l'Oxymore: ouvrage d'excellente qualité matérielle, bonne présentation et aération interne, bon choix littéraire.
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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

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LE LIVRE D’EBENEZER LE PAGE
Gerald Basil Edwards

Guernesey évoque, pour moi, de mauvais souvenirs d’enfance. L’une des grandes passions de mon père était la voile. L’heureux homme est sujet au mal de mer, mais sous une forme originale : il a le besoin immédiat de faire une sieste et quelques dizaines de minutes plus tard, il émerge sans difficulté. Comme pour le reste, j’ai essentiellement hérité des mauvais cotés de mon père. J’ai donc le mal de mer. Au point où, une fois, j’ai eu la nausée en traversant le Vieux port de Marseille dans un ferry. Alors, quand, encore assez jeune, il m’a emmené passer quelques jours en mer avec lui et l’un de ses amis pour rallier les îles anglo-normandes (je suis bien incapable de me souvenir si c’est Jersey ou Guernesey), j’ai embarqué pour plusieurs jours de maux de mer avec, une fois arrivé là bas, bien peu de temps sur la terre ferme. Après tout, le but du voyage n’était pas intéressant, ce qui était intéressant, selon les adultes, c’était de voguer en mer. Donc, pour moi, d’alterner entre les nausées et les vomissements. Bref, je ne garde pas un bon souvenir de Guernesey.

Quand j’ai pris ce livre, je me suis dit que, vu le titre, cela s’annonçait comme un conte, à propos d’un page très certainement germanique. La première page m’a donné le sentiment que je ne m’étais pas trompé, puisqu’il commence par une ode à un pays nommé Sarnia. Bien calé pour ma lecture, je me suis donc attendu à une belle histoire. J’ai toutefois été rapidement rappelé à la réalité par la note de bas de page : Sarnia est un autre nom donné à Guernesey. Ok, donc un page teutonique sur l’île de Guernesey, peut-être du temps de l’invasion normande ? L’espoir toujours chevillé au corps, j’ai tourné la page. Puis la suivante. Et celle d’après, encore. Et là, le drame : en lieu et place d’un apprenti chevalier germain, je me suis retrouvé avec un guernesiais né à la fin du XIXème siècle qui allait me parler de sa vie sur son île. Une rapide vérification m’a informé de ce que je risquais de passer 606 pages sur Guernesey. Alors, me dira-t-on, pourquoi pas, si j’ai évité le pire, le voyage maritime jusque là-bas ? Certes, mais Guernesey, une île qui, incapable de choisir entre la Normandie et l’Angleterre, a fait le choix d’être les deux à la fois. Et dès les premières pages, les suspicions s’avèrent correctes : les gens de l’île réussissent à tirer le pire des deux pays, le caractère borné des normands avec le sentiment de supériorité teinté d’une foi rigoureuse des anglais. Aïe.

Mais, ne reculant devant aucun sacrifice, j’ai continué ma lecture, ne serait-ce que pour en avoir le cœur net : qui a pu me conseiller une telle lecture ? Il me faut avouer, après avoir fini, que c’était quelqu’un de bon conseil. Comme quoi, on peut être anglo-normand et intéressant. Ce livre est le seul que Gerald Basil Edwards a écrit et il a été publié de façon posthume. Ebenezer est un paysan guernesiais, né avant la fin du XIXème siècle, pris dans une histoire d’amour sans suite mais toujours présente, qui va traverser la période d’évolution de Guernesey : les deux guerres mondiales, le progrès, la naissance du tourisme et la disparition de ceux qui furent, autrefois, de « vrais guernesiais », avec leurs croyances (méthodistes, anglicans, catholiques…), leur façon de vivre et leurs interrogations sur l’extérieur, le hors île. Il m’a été difficile de lâcher ce livre et de passer à autre chose car même si peu de personnages sont présentés de façon positives, tous sont touchants dans leur vérité, y compris le narrateur qui peine le plus souvent à comprendre ce qui l’entoure, même s’il finit toujours par avoir le fin mot de l’histoire. Un chouette livre à découvrir chez Monsieur Toussaint Louverture, ce qui en fait un livre de poche, certes, mais de qualité.
Va prophétiser ailleurs, c'est interdit dans le centre ville !
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Harfang2 »

Tes retours sont de plus en plus inspirés.
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Belphégor
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Belphégor »

Est-ce qu'il y a des gens ici qui ont lus La Trilogie Hussite d'Andrzej Sapkowski (l'auteur de The Witcher ?) le pitch me botte parce qu'en ce moment je fais une razzia sur les livres de Fantasy historique. Du coup çà vaut quoi ?

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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Harfang2 »

Personnellement, je n'ai pas accroché.
A la limite je préfère lire des bouquins sur l'insurrection hussite plutot que ça.
Le plaquage fantasy n'apporte rien et l'action est trop lente à mon gout, trop de digressions, de dérisions, même.
Bref, pas très immersif en ce qui me concerne, j'ai laissé tombé.
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She (2 tomes)

Message par sherinford »

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"She - tome 1" par Henry Rider Haggard.
"She - tome 2" par Henry Rider Haggard.


J’enchaîne avec la lecture des deux tomes suivants (par ordre chronologique de publication originale) de Henry Rider Haggard avec le roman "She", écrit en 1886, qui a pour objet une singulière histoire d’amour et d’aventure…

Horace Holly est un érudit qui a le défaut d’être très laid, ayant des traits quasi simiesque, avec sa figure patibulaire et ses longs bras velus. Ayant renoncé aux joies du mariage en raison de ce défaut, il est le candidat idéal pour la mission que veut lui confier un de ses vieux amis, Vincey. Celui-ci est en effet mourant et souhaite lui confier en adoption son fils Leo, qui est encore tout bébé. Mais il y a quelques conditions: Holly devra l’éduquer lui-même, et lui apprendre enseigner un cursus très spécifique, comprenant des rudiments d’archéologie et la maîtrise de la langue arabe et grecque. De plus, lorsque Leo aura atteint ses 25 ans, ils devront ouvrir une malle en fer qui leur est confiée et dont le contenu devra être examiné. Ils ont néanmoins le choix d’agir comme bon leur semble suite à cette prise de connaissance.

Vingt-cinq ans plus tard, la malle est ouverte. A l’intérieur, un morceau d’amphore porte des inscriptions antiques, et des documents qui sont des retranscriptions de celles-ci. Leo et Holly découvrent alors que Leo est le dernier descendant d’un prêtre égyptien, Kallikrates, qui a été tué il y a plus de 2.000 ans dans une contrée inexplorée de l’Afrique, par jalousie. La femme qui l’a tué lui aurait offert l’immortalité à ses côtés, ce qu’il a refusé.

Intrigué, Leo décide de monter une expédition pour aller explorer cette contrée, et il est bien évidemment accompagné par Holly, leur serviteur Job. Après avoir fait un naufrage, ils seront accompagnés par un marin musulman lors de leurs pérégrinations, alors qu’ils suivent scrupuleusement les inscriptions de l’amphore.

Bientôt, ils arrivent dans une contrée dirigée par Elle, également appelée Celle qui doit être obéie par les indigènes. Finalement, ils seront amenés devant cette dirigeante sévère dont toutes les tribus des environs semblent craindre le jugement, et qui s’avère être l’immortelle mentionnée sur l’amphore, et dont le nom est Ayesha…

Mélange de roman d’aventure, d’histoire romanesque et de conte philosophique, il n’est pas étonnant que ce texte de Rider Haggard soit le roman le plus connu de cet auteur. Il est à la fois désuet par sa forme, mais profond et moderne dans les thématiques abordées. A mon avis, il a servi de référence à énormément d’oeuvres, notamment les films “la momie” et leurs histoires d’amour qui traversent les siècles.

Bref, il est hautement recommandable, un bon cran au-dessus des Mines du Roi Salomon.



Lectures de 2025:

Spoiler:
1. "Le dernier voeu & l’épée de la providence" de Andrzej Sapkowski (10/10).
2. "Voix d’extinction" de Sophie Hénaff (6/10).
3. "Béantes portes du ciel" de Robert Reed (7/10).
4. "Dernier meurtre au bout du monde" de Stuart Turton (9/10).
5. "Drame de pique" de Sophie Hénaff (8/10).
6. "La vengeance du Manitou" de Graham Masterton (7/10).
7. "Les chevaliers d'émeraude - tome 1 - Le feu dans le ciel" de Anne Robillard (6/10).
8. "Itinéraires nocturnes" par Tim Powers (4/10).
9. "Dune" par Frank Herbert (10/10).
10. "Le Messie de Dune" par Frank Herbert (8/10).
11. "Les enfants de Dune" par Frank Herbert (6/10).
12. "L'Empereur-Dieu de Dune" par Frank Herbert (10/10).
13. "L'invasion des profanateurs" par Jack Finney (7/10).
14. "Sinistre réputation" par Miranda James (5/10).
15. "Les yeux de la momie" par Robert Bloch (8/10).
16. "Les mines du Roi Salomon" par Henry Rider Haggard (7/10).
17. "She - tome 1" par Henry Rider Haggard (8/10).
18. "She - tome 2" par Henry Rider Haggard (8/10).
"Si tu souffres à propos de quelque chose d'extérieur, ce n'est pas cette chose qui te trouble, mais ton jugement sur elle ; il dépend de toi de le faire disparaître." - Marc-Aurèle
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Tybalt (le retour) »

Merci encore une fois pour tes avis de lecture approfondis et toujours aussi plaisants à lire :bierre:

En particulier pour She, que je ne connaissais pas du tout. Ce roman a l'air d'être une inspiration en or pour du pulp. Et il me rappelle un peu L'Atlantide de Pierre Benoît par certains aspects ; ce qui rend la chose encore plus intéressante, c'est que le roman de Benoît est postérieur à celui de Haggard.
Cela dit, le thème de l'histoire d'amour qui traverse les siècles est nettement plus ancien que Haggard : on peut le faire remonter au moins à la littérature fantastique et/ou romantique du début du XIXe siècle, en pleine période d'égyptomanie post-expédition d'Égypte de Napoléon. Le Roman de la momie de Théophile Gautier est aussi une itération plus ancienne du thème.
Le roman de Haggard a la particularité d'aborder aussi le thème de la réincarnation, qu'on trouve aussi déjà dans la littérature fantastique dès le XIXe siècle, mais je ne sais pas si on le trouve déjà dans un contexte d'Égypte ancienne.
Une dernière inspiration possible, c'est la littérature égyptienne antique elle-même, parce qu'on y trouve déjà des histoires de réincarnations et de momies qui reviennent à la vie, mais pas incluses dans une histoire d'amour à ma connaissance. Et (surtout) je ne sais pas à partir de quand exactement les récits en question sont traduits en anglais et assez diffusés pour atteindre des auteurs tels que Haggard (mais en 1886, ce n'est pas absurde, sauf si les papyri/manuscrits où se trouvent ces récits ont été découverts au XXe siècle : il faudrait que je vérifie).
Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Lordelric »

Tybalt (le retour) a écrit : jeu. mars 20, 2025 8:53 pm ...
Une dernière inspiration possible, c'est la littérature égyptienne antique elle-même, parce qu'on y trouve déjà des histoires de réincarnations et de momies qui reviennent à la vie, mais pas incluses dans une histoire d'amour à ma connaissance.
Pour ce qui est du récit mythologique égyptien d'amour et de résurrection, celui d'Isis et Osiris représente l'archétype absolu du genre  ;)
 
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Sammael99 »

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J'ai fini hier The Last Song of Penelope de Claire North, le dernier tome de la trilogie commencée par Ithaca et poursuivie par House of Odysseus.

J'avais énormément apprécié les deux premiers tomes, j'ai absolument adoré le dernier qui vient clore avec une maestria franchement impressionnante cette trilogie sur les héroïnes de la mythologie, sur la vie des femmes pendant que les hommes jouent les héros, sur l'importance des histoires...

Je vais essayer d'en faire une chronique sur hu-mu, parce que ça mérite vraiment le détour.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Erwan G
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Re: Les livres dont vous n'êtes pas le héros (et sans image)

Message par Erwan G »

Je suis très content d'avoir découvert Jaworski par Gagner la guerre et pas par Janua Vera.

Je pense que j'aurais passé mon tour sinon.

Là, j'en suis à me demander si je vais finalement lire ses livres publiés après Gagner la guerre...
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