BBE en redressement judiciaire

[Cassius Clef]

Je confirme ce qu'a écrit @Morningkill et ma dernière commande date d'il y a deux semaines.

[Charly Dean]

Rien reçu alors que client.
Mais j'm'en fiche. J'ai bien envie de croire que vus leurs chiffres en général, comme ça a été dit, ce n'est pas grave et plutôt sain.
Merci pour l'info et courage aux gens de BBE du coup...

[Jicey]

Faire vivre une maison d'édition de JDR avec de vrai salariés, à l'échelle minuscule du marché français, c'est vraiment un défi.
J'espère que BBE va retrouver l'équilibre parce-qu'ils font vraiment du bon travail. On aime ou on n'aime pas leurs jeux, mais ce sont toujours des ouvrages de qualité (aussi bien sur la forme que sur la rédaction), et toujours envoyés avec un packaging très bien étudié. Et je pense qu'on peu dire qu'ils contribuent aussi beaucoup à la promotion du JdR en général.

[Alban]

Ne faudrait-il pas rapidement créer un file à part pour ce sujet ? Il risque de faire couler pas mal d'encre virtuel, à mon avis.

Dans tous les cas, je leur souhaite de trouver des solutions pour sauver la boite. BBE a fait beaucoup pour notre loisir, même si on est pas d'accord avec certains de leurs choix.

[Sykes]

Merci les Modos

[Harfang2]

De même, j'espère qu'ils vont passer ce cap.
Je ne suis pas foncièrement client eu égard a ma faible consommation JDR mais, oui, avoir, quelques boites françaises, dont eux, me parait nécessaire à notre passion.

[Inigin]

Le graphe d'avancement des projets fait surtout peur aux autres éditeurs dont la communication est, euh, "moindre".

[Cryoban]

J'espère vraiment que BBE va réussir à redresser la barre et j'y crois d'ailleurs je viens de préco CB#50.

Le truc c'est qu'avec le business model du jdr en france, on est condamné a revoir ce schéma de "Rise & Fall" pour la bonne et simple raison que les rôlistes français consommateurs de jdr vivent dans une bulle où le prix des ouvrages est trop sous-évalué par rapport aux réalités du marché des livres et de l'impression.
Donc du coup vouloir faire tourner une boutique avec des salariés, des locaux etc, bref un schéma d'entreprise classique est vraiment compliqué. Donc force à l'équipe BBE!

[Qui Revient de Loin]

une bulle où le prix des ouvrages est trop sous-évalué par rapport aux réalités du marché des livres et de l'impression.

C'est ce qu'on dit (mais moi je trouve ça trop cher, mais je me fiche des couvertures en dure tout couleur avec vernis sélectif, etc.).
ET parallèlement, le rôliste est aussi pris d'une frénésie d'achats, avec des bibliothèques gargantuesque dont il n’est même pas capable de lire 50%.

Ça rend moins rentable de produire 1 livre, mais plus rentable d'en produire plein tout le temps  8)7 La quadrature du d20 à angle non-euclidien est plus facile à résoudre... 

[Harfang2]

une bulle où le prix des ouvrages est trop sous-évalué par rapport aux réalités du marché des livres et de l'impression.

C'est ce qu'on dit (mais moi je trouve ça trop cher, mais je me fiche des couvertures en dure tout couleur avec vernis sélectif, etc.).
ET parallèlement, le rôliste est aussi pris d'une frénésie d'achats, avec des bibliothèques gargantuesque dont il n’est même pas capable de lire 50%.

J'adhère complétement.
Personnellement, je n'ai jamais saisi l'intérêt de l'intégral papier glacé - couleur pour un JDR.
Mais je crois que ça n'enlève rien au fait que les ouvrages soient sous-évalués. J'avais lu un comparatif quand au prix, par exemple de la boite de base de Stormbringer à l'époque et des ouvrages de D&D aujourd'hui et le rapport signes/ prix était à l'avantage de D&D

[Qui Revient de Loin]

Il y a aussi un choix.

Si on veut des ouvrages/jeux avec un meilleur rapport travail/prix ET des prix bas, il y a des solutions : moins de texte (moins de bla bla), recherche d'une épure (qui représente aussi du travail...), moins d'illustrations, etc.

Mais si on continue à produire des pavés-illons noirs, on est dans l'impasse. On peut acheter des mobylettes pour se déplacer, plutôt qu'une Harley.

[Harfang2]

Il y a aussi un choix.

Si on veut des ouvrages/jeux avec un meilleur rapport travail/prix ET des prix bas, il y a des solutions : moins de texte (moins de bla bla), recherche d'une épure (qui représente aussi du travail...), moins d'illustrations, etc.

Mais si on continue à produire des pavés-illons noirs, on est dans l'impasse. On peut acheter des mobylettes pour se déplacer, plutôt qu'une Harley.

Moins ou plus de texte, a mon sens, c'est un choix de lecteur mais aussi d'esprit et de plume d'auteur. Si un système peut être concis, un univers peut ne pas l'être et un ouvrage peut contenir bien plus ques des règles et un univers mais des campagnes, par exemple. En tous cas, là dessus, ça appartient, ou devrait appartenir à l'auteur comme choix.
Personnellement étant plus sensible à l'univers qu'au système celui-ci se rapproche plus d'un exercice littéraire que d'un traité technique.

 

[DocDandy]

Je ne vais pas trop pleurer sur BBE et son pdg. La boite a un chiffre d'affaires qui se compte en millions d'euros, à un moment il faut savoir réagir comme un pro. Et j'ai toujours eu des doutes sur la tête pensante de la boite. Je pense qu'il a eu de la chance jusqu'à maintenant d'avoir des équipes dévouées, des auteurs/traducteurs maison de qualité (je pense Carmody et la team Shadowrun ou Julien et le travail sur RoleNplay) et une communauté de fans prêts à tout pardonner et même à servir de relecteurs gratos (les fameuses version "alpha" des pdfs des précommandes). 
Arriver jusqu'ici ça n'a pas été facile d'autant qu'il y avait déjà eu des décisions pas très malines qui auraient pu tout tuer. 
Le départ de Damien ou les histoires autour de D&D 5 me faisaient dire que tout n'était pas rose. Maintenant on sait que ça pue.
Bon, un redressement judiciaire ça se surmonte en faisant des choix difficiles. Ils peuvent encore s'en sortir. Mais je ne suis pas sûr de le souhaiter (pas par méchanceté mais par peur que ce ne soit qu'un sursaut temporaire).

[jeanpierrecoffe21]

Le Wizards of the Coast Français pour moi. J'espère qu'ils se relèveront. 

[Bonx]

Pour être en redressement judiciaire, il faut que l'entreprise soit en état de cessation de paiement : elle ne peut plus faire face à ses dettes. Donc, la situation est déjà sérieuse.

En fait le dirigeant est obligé de demander la mise en redressement judiciaire de l'entreprise, sinon il engage sa propre responsabilité.

Ensuite c'est le tribunal qui va décider si l'entreprise a des chances crédibles de pouvoir continuer (ça suppose des mesures d'apurement des dettes, ou trouver des investisseurs). Si ce n'est pas le cas, c'est la mise en liquidation judiciaire avec au mieux un repreneur, au pire une vente des actifs pour rembourser les créanciers (oui, les stocks seraient bradés...).