Partie du feu de dieu ce soir ! Ça a commencé tranquilou, et puis les différentes intrigues ont commencé à s'accélérer... Jusqu'à ce que Mangelunes parte en vrille et nous fasse une scène incroyable, on était tous
Entre ça et des tag scenes qui laissent présager un prochain épisode tendu comme un... fil tendu, ça promet !
Ouais très bonne partie:
La soeur de Colins a déconné une nouvelle fois pendant que lui parlait du bon vieux temps. La guest star a tout fait pour sauver son bébé, ce qui a conduit a ce que Shane déconne à plein régime. Et Emojk regardait son scénar changer complètement de voie...
Udo: C'est pas spécialement le but de mon personnage, il est pas du tout capable de gérer ce genre de mafia...
L'idée, c'est de rester avec Zitti, jusqu'a ce que ça chauffe trop, et se casser à ce moment là. Mais là, il est trop loin de la chute pour qu'un plan comme ça prenne forme.
Je vais donc illustrer ça avec l'exemple du tout dernier scénar de notre campagne The Streets, joué hier soir. Voilà comment j'ai préparé le scénar.
J'avais trois personnages : James Kendall l'avocat sans scrupules, Terry Collins le flic des quartiers et Shane Kelly, le flic qui a un problème avec la boisson. À ces trois-là j'ai rajouté un PJ créé exprès pour l'occasion car la copine de Mangelunes nous rejoignait ce soir-là, mais comme c'était un tout nouveau personnage, je n'en ai d'abord pas tenu compte pour construire l'intrigue.
Sur ma feuille je note les trois PJ principaux et leurs relations.
Kendall -> Terry : "Il est si prévisible"
Kendall -> Shane : "Il brasse beaucoup d'air"
Bon, Kendall sous-estime un peu ses camarades. Je note "1° Kendall/Shane : les deux doivent se rendre compte que l'autre est une menace" ; "2° Kendall/Terry : peuvent s'entraider ? L'un a besoin de l'autre." Je cherche donc à briser le consensus, mais de deux façons opposées.
Shane -> Kendall : "Un escroc de plus"
Shane -> Terry : "Des clashs dans le passé, maintenant ça va"
Pareil, on est là dans le consensus. Je rajoute "3° Shane/Terry : quelque chose attise leur animosité"
Terry -> Kendall : "Il cache des choses, je me méfie"
Terry -> Shane : "Laissons le passé de côté"
Ça colle avec ce que j'ai noté avant. Le but est de briser l'entente entre Shane et Terry, et d'augmenter l'antagonisme avec Kendall de chaque côté.
J'ai donc 3 conflits à transformer en intrigues. Je note ce qui me vient :
1° Shane tombe sur le nom de Kendall pendant son enquête sur Torini (ancien PNJ) ; il doit comprendre que Kendall travaille pour Zitti (Grand Méchant).
2° Serena (PNJ, soeur de Terry) disparaît à quelques jours de son procès ; elle est allée rejoindre Reggie et seul Terry sait où ils sont. À noter que Kendall est l'avocat de Serena.
3° Shane se retrouve englué dans des histoires de gang irlandais, alors que Terry a besoin de lui.
Bon, là c'est spécial parce qu'on en est au quatrième scénar, il y a donc déjà des intrigues en cours, des enquêtes commencées, etc. Mais je choisis d'en mettre certaines en lumière pour cette séance, pas pour des histoires de scénario mais parce que ce seront ces enquêtes-là qui feront avancer les relations entre les PJ pour ce scénario.
Une fois esquissées mes trois intrigues, je les développe en écrivant une série de "Reveals", c'est-à-dire des scènes qui font avancer chaque intrigue. Je ne vais pas les développer ici mais ça peut être des preuves trouvées pendant l'enquête, des confrontations entre PJ/PNJ, etc. J'en profite pour développer le personnage de la copine de Mangelunes qui s'insérera dans l'intrigue 3°.
À la fin j'ai une douzaine de Reveals ; tous ne serviront peut-être pas, c'est une sorte de plan à suivre si le scénario s'enlise, et pour me rappeler les enjeux de la séance. J'en sélectionne trois qui vont faire office de "Opening Scenes", les scènes par lesquelles le scénario commence. J'en note aussi une qui peut faire office de "Closing Scene", le point d'orgue du scénario ; en l'occurrence le procès de Serena.
Une fois tout ceci fait, je note dans un coin les Wedges de l'épisode : Alexandra Wood, la veuve de Torini ; Eloise Cremoneri, la "femme de main" de Zitti ; Alan O'Lean, un chef de gang irlandais.
Et voilà ! Ce qui est génial c'est que, bien sûr, le scénario n'a suivi qu'à moitié ce que j'avais écrit, mais a quand même fait bondir l'intrigue.
Le soir de la séance, je balance aux joueurs leurs Opening Scenes, et après je les laisse faire ce qu'ils veulent, en alternant entre chaque. Assez vite je me rends compte qu'on s'éloigne de plus en plus de ce que j'avais prévu, mais c'est pas grave, puisque le focus n'est pas le scénario mais les joueurs...
Merci pour ce post (et pour le CR en général).
C'est particulièrement éclairant et intéressant / inspirant pour comprendre comment gérer la mécanique Smallville / Cortex + car à la lecture des CR, ce n'est pas toujours simple de savoir dès lors que la campagne est lancée, ce qui est auto-généré par les joueurs ou (partiellement) scénarisé par le MJ et dans ce dernier cas, la façon dont c'est introduit dans le jeu. Très pédagogique.
ÉPISODE 1.04 : Balls Drop
Une semaine a passé depuis l'épisode précédent. Kendall, que nous avions laissé à l'hôpital, s'est bien remis de sa blessure à la cuisse et sort ce matin en peinant avec ses béquilles. Un peu de rééducation sera sans doute nécessaire mais au moins il peut reprendre les affaires, pas comme Michael Wilson qui en a encore pour quelques jours de repos...
En sortant, il clopine jusqu'à un taxi et se dirige à son bureau. Sa secrétaire, toujours aimable, l'accueille en lui rappelant qu'il a reçu plein de messages pendant son absence, notamment de Pamela Williams. Kendall la rappelle donc, et lui promet qu'il viendra chez elle ce soir pour... Oui, elle pourra porter cette nuisette si elle veut. Mais bon, il doit raccrocher il a du boulot il est fatigué donc... Avant de raccrocher, Pamela lui rappelle que le procès de Serena a lieu après-demain, il est temps de peaufiner les derniers détails. Comme prévu, le deal "under the table" réorientera le procès vers Reggie, avec le but de le condamner à la place de Serena.
Mais pas le temps de se reposer : Kendall reçoit la visite d'un des goons de Zitti qui "l'invite" à se rendre au restaurant. Il y retrouve Dino en grande forme, qui commence par s'enquérir de sa santé, et lui demander s'il a besoin d'aide par rapport à ses ennuis. Si ce Wilson l'embêtait, on pourrait se débrouiller pour... Mais Kendall assure que tout cela est réglé, il n'a pas besoin d'aide. Et bien sûr, son séjour à l'hôpital n'a rien à voir avec ses relations italiennes. Rien à craindre, donc.
Dino affecte ensuite un ton plus peiné : il a bien peur que Kendall puisse recevoir bientôt la visite de la police. Se rappelle-t-il de Luciano Torini ? En effet, le nom dit vaguement quelque chose à James. Ce n'est pas ce type à qui il avait confié des valises de billets, du temps où il débutait auprès de Zitti et qu'il se chargeait des basses oeuvres ? Eh bien, Torini a récemment été, disons, "enlevé des affaires". Et Torini n'était pas le type le plus malin du monde, il est donc possible (pas probable : possible) qu'il ait laissé des traces derrière lui, et que les flics puissent remonter jusqu'à Kendall. Mais rien à craindre, si c'était le cas, Zitti fera le nécessaire pour le couvrir. Il s'agissait juste d'un heads up. En passant, Kendall apprend à Zitti que pendant qu'il était à l'hôpital, un certain Tulatti a requis ses services : cette nouvelle semble énormément déplaire à Zitti, qui laisse entendre qu'il va s'occuper de ce Tulatti au plus vite...
Mouais, n'empêche que toute cette affaire Torini ne dit rien qui vaille à Kendall. En sortant du restaurant, tout à ses pensées, il manque bousculer une femme enceinte qui ne fait guère attention à lui. Il rentre à son bureau et commence à faire ce pour quoi il est le plus doué : passer des coups de fil. Il se renseigne sur Torini et apprend quelques trucs intéressants : notamment qu'il avait une femme, une certaine Alexandra, qui vit à Salem. Ce serait peut-être bien de s'assurer de son silence... Mais la colocataire d'Alexandra apprend à Kendall qu'elle est montée sur Detroit, pour rendre visite à son mari, et qu'elle réside chez des cousins dont elle se souvient mal du nom. Le voilà bien... Il note sur un bout de papier une dizaine d'adresses qui pourraient correspondre au nom que lui a donné la colocataire (tous ces noms irlandais se ressemblent tellement), et reprend son téléphone pour appeler Serena.
Pas de réponse. Bon. Kendall ne peut pas rendre visite à sa cliente, qu'il a libérée sous caution quelques jours plus tôt : elle habite dans un quartier un peu craignos où il se ferait réduire en pulpe, surtout s'il y va en béquilles. La solution est donc d'appeler son frère Terry pour qu'il y aille à sa place. Dans le même temps, Kendall contacte aussi son détective préféré, Clark Beauregard, pour qu'il se renseigne sur tout ça.
Quelques heures plus tard, Terry lui confirme effectivement que Serena a l'air d'avoir pris la poudre d'escampette, il ne sait pas où. Il va essayer d'aller voir à la Gare Centrale ; Kendall n'a qu'à envoyer Beauregard à l'aéroport.
Le soir venu, Kendall prend un taxi et fait le tour des adresses de Little Ireland. La nuit s'épaissit, et c'est chou blanc sur chou blanc... Jusqu'à ce que, en sortant du taxi, il tombe nez à nez avec Shane Kelly ! Ce dernier est accompagné d'un autre type, et les deux ont l'air particulièrement éméchés... et armés de queues de billard. Kelly est complètement incohérent, et accuse Kendall d'être un pourri, de bosser pour Zitti, et d'ailleurs si je n'étais pas là pour autre chose, je... Kendall comprend rapidement qu'ils semblent aller à la même adresse - mais pourquoi Kelly se préoccuperait-il de la veuve Torini ? En tous les cas, vu la situation, il préfère se reculer et voir ce qu'il va se passer.
Ça ne tarde pas : de là où il est, Kendall peut voir Kelly se faire agresser par trois types, et, étonnamment, leur éclater la gueule pendant que son acolyte s'enfuit. Impressionnant...
Mais Kendall n'a plus rien à faire ici, il demande au taxi de le ramener à son bureau. D'ailleurs, le taxi a appelé la police. La soirée avec Pamela, ce sera pour une autre fois. Il décroche son téléphone et appelle le commissariat central.
"Allô, police ? Oui, bonsoir. Je souhaiterais me porter témoin pour une affaire de bagarre... Oui, témoigner contre le détective Shane Kelly. Oh, je peux passer maintenant, si vous voulez ! OK, j'arrive."
Alexandra Wood est désemparée. Serveuse sans histoire, elle vivait une histoire d'amour parfaite avec Luciano Torini : il était beau, il était riche, il la couvrait de cadeaux... Bon, comme il était commercial, ils ne se voyaient pas souvent, mais c'était quand même le bonheur. Et voilà que Luciano ne revient pas d'un de ses déplacements à Detroit. Et voilà qu'elle apprend qu'il a été assassiné.. Mais qu'est-ce qu'elle va faire ? Qui va l'aider à élever son enfant ? Qui va punir sa mort ?
Voilà ce qu'elle raconte aux deux détectives qui la reçoivent dans le bureau de l'un d'eux. Ils la convainquent péniblement que, hélas, son mari n'a pas tout d'un ange... Il tremperait même dans des affaires très, très louches. Il ne lui en a jamais parlé, par hasard ? Alexandra se creuse la tête, elle a envie de faire avancer l'enquête. Eh bien non, rien, il était commercial chez Roma Travels, voilà tout... Elle avait même déjeuné en compagnie de son patron, Dino Zitto, une fois... Comment ? Zitti ? Ah oui, Zitti, peut-être. En entendant ce nom, les deux inspecteurs ont une lueur qui s'allume dans leurs yeux. Ils apprennent à Alexandra que Zitti n'était pas du tout son patron : d'ailleurs, il n'a rien à voir avec Roma Travels, c'est un promoteur immobilier qu'on soupçonne d'avoir des liens avec le crime organisé. Alexandra ne sait plus quoi penser ; elle promet de réfléchir, et si elle se souvient d'un autre détail à propos de son mari, elle le leur dira. En attendant, elle a confiance en la police, et compte rester quelques temps à Detroit. De toute façon, il n'y a plus grand chose qui la retient à Salem...
En sortant du commissariat, Alexandra prend le bus jusqu'au quartier irlandais, où vit sa tante Atkinson, qui l'a toujours bien aimée. Celle-ci l'accueille à bras ouverts, même si elle voit d'un mauvais oeil qu'elle soit tombée enceinte d'un italien, et en dehors du mariage, en plus ! Mais bon, au moins il est catholique...
Ses cousins, par contre, font un peu plus la tronche. En apprenant que son mari est Luciano Torini, ils lui expliquent qu'il travaillait pour un certain Dino Zitti, et que ça tombe bien, car Zitti leur devait de l'argent... Ah bon, la police lui a expliqué que Zitti n'était pas le patron de Torini ? Peu importe. Vu qu'ils vont l'accueillir chez eux, lui offrir le gîte et le couvert, le moins qu'elle puisse faire c'est de leur rendre un petit service, non ? Il s'agirait simplement d'aller au restaurant de Zitti, et de lui réclamer l'argent qu'il doit aux frères O'Lean. Rien de plus. Rien de compliqué.
Alors, Alexandra y va. Elle commence à se sentir un peu dépassée par tout ça. En arrivant au restaurant, elle manque bousculer un type en béquilles, plutôt beau garçon, mais elle a la tête ailleurs. Après quelques prolégomènes, Zitti l'accueille chaleureusement, et après avoir été un peu décontenancé en apprenant qu'elle était la femme de Torini, lui assure qu'il tenait beaucoup à Luciano et qu'il est prêt à l'aider pour qu'elle puisse s'en sortir. Tiens, qu'elle prenne cette enveloppe. Oh, ce n'est rien du tout, juste pour la remettre en selle. Qu'elle appelle ça un cadeau, en souvenir de Luciano. Il peut faire quelque chose d'autre pour elle ? Non ? Parfait. Qu'elle n'hésite pas à revenir en cas de besoin...
Et Alexandra quitte le restaurant, une grosse somme d'argent en poche. Elle en garde une liasse et rentre chez tante Atkinson, pour remettre l'argent à Alan... Alan est d'abord content, puis non, puis carrément en colère. Il lui dit que ce n'est même pas la moitié de ce que Zitti leur devait. Il se fout de leur gueule, ou quoi ? Alexandra avoue alors d'une petite voix qu'elle n'a rien demandé, que Zitti lui a donné l'argent pour le bébé... Alan est furieux, et donne un coup de poing dans le mur pendant que sa mère se tord les mains. Il commande d'une voix sombre à Alexandra : elle va y retourner demain, et réclamer à nouveau l'argent. Et cette fois-ci, elle reviendra avec, ou pas du tout. Alexandra annonce alors d'une voix pleine de défi que de toute façon, elle va retourner à Salem, si c'est comme ça. "Il n'en est pas question ! Tu restes avec nous. Tu restes avec la famille, tu as assez fait de bêtises comme ça. C'est ça qu'ils auraient voulu, tes parents, que tu te retrouves enceinte d'un mafieux ? Pas question. Et puis tu n'as plus rien qui te retienne là-bas. Moi, je te demande juste ce service, c'est pas grand chose, non ? Allez, passons à table."
Le haggis est bon mais ils le mangent en silence. Après le repas, Alexandra aide sa tante à débarrasser, pendant que les cousins vident les verres, et soudain, on sonne à la porte. À cette heure-là ? Alexandra entend des cris dans la rue : "ALAAAAAN ! Sors de là, enfoiré !"
Alan se lève, le pas mal assuré, et va ouvrir la porte. VLAM ! Il se prend un méchant coup sorti de nulle part et s'étale au sol. Aussitôt, ses trois frères bondissent et sortent à leur tour dans la rue. Alexandra a du mal à voir ce qu'il se passe, mais elle distingue un des deux inspecteurs qu'elle avait vu ce matin en train de mettre une raclée à ses cousins. Quand il la voit, il lui bafouille qu'il faut qu'elle parte d'ici, qu'O'Lean est un enfoiré, qu'il veut la protéger... Alexandra hésite, ne sait que faire, et voilà qu'une voiture de police arrive à toute blinde. La scène est confuse, les deux officiers lui demandent si tout va bien pendant qu'ils fourrent "Shane", qu'ils semblent connaître, à l'arrière. Elle vit ici ? C'est sûr pour elle ? Alexandra reconnaît que c'est un peu craignos, chez ses cousins...
Les policiers la ramènent donc au poste, et lui confectionnent un lit d'appoint dans un bureau. On reparlera de tout ça demain, quand elle sera reposée, et que Shane aura décuvé. Alexandra, encore une fois, ne peut rien faire d'autre que d'aquiescer...
Emöjk Martinssøn a écrit :
Le haggis est bon mais ils le mangent en silence.
Hé hé des Irlandais fans de l'Ecosse? C'est cool ça
Très bon CR comme d'hab... on commence à bien comprendre le fameux pétage de plombs évoqué, merci! OU alors ce n'est pas encore le cas... et là c'est flippant, hin hin
Expliquer une blague, c'est comme disséquer une grenouille. On comprend le mécanisme, mais elle n'y survit pas(Mark Twain, un peu modifié)
Alors je tiens à dire que je n'assume pas du tout le coup du haggis et je rejette complètement la faute sur... je crois que c'est Mangelunes qui l'a invoqué, ou Sherkan peut-être ! En tout cas moi je savais bien que c'était écossais, hin. Et puis zut.
Pour Terry, la journée ne commence pas fort. Après les conneries de son partenaire, le commissaire Johnson est loin de les avoir à la bonne ; voilà qu'il les assigne à la tournée des veuves éplorées pour les mettre au pas. Bon, c'est vrai que l'enquête sur la fusillade entre blacks et irlandais n'a pas vraiment avancé, faute de témoins… Mais bon, tout le monde sait qui a fait le coup, Patsy a certes été libéré sur caution (qui a bien pu payer une somme pareille, d'ailleurs ?) mais va bientôt passer en procès, et le reste ce sont des histoires de gang… Peu importe, Johnson insiste pour qu'ils aillent assurer les familles que l'enquête progresse, que la police fait son bon possible, etc.
Très peu pour Shane et Terry ; après s'être occupés de la veuve Torini (encore une veuve, décidément…), ils décident de faire avancer les choses à leur manière, et d'aller rendre visite à Sean Patsy, maintenant que le lascar est chez lui.
Patsy n'est pas super jouasse de les voir, et refuse tout d'abord de leur ouvrir. Mais Terry "beau parleur" Collins parvient à le convaincre : Patsy compte témoigner contre Zitti, non ? Son pote Liam Howard a bien dit qu'il pouvait le blanchir… Et puis celui qui l'a libéré ne lui veut peut-être pas que du bien… Les arguments font effet, et Patsy commence à flipper. Collins lui propose de le planquer dans un motel en bordure de la ville, aux frais de la princesse, en attendant le procès. Comme ça, pas de problème. La discussion reste quand même tendue ; Patsy a reconnu en Shane le flic qui était débarqué chez lui à l'improviste, et il apprécie peu qu'on vienne se mêler de ses affaires. Mais OK. Il fourre quelques vêtements, des balles et des enveloppes pleines de billets dans une valise (en manquant d'en venir aux mains avec Terry lorsque celui-ci veut y jeter un coup d'oeil), et direction le motel.
Une fois Patsy installé, Terry passe un coup de fil au commissaire pour le tenir au courant de la situation. Johnson n'est pas non plus super jouasse de la nouvelle : la police n'a pas un budget illimité, et surtout pas pour héberger des truands. Et puis qu'est-ce que fout Terry dans ce motel ? Il n'était pas censé aller visiter les familles ?
Terry raccroche, un peu énervé. Il essaie de faire cracher quelques infos à Patsy : après tout, si on l'héberge, c'est bien pour qu'il témoigne à un moment, non ? Patsy leur lâche que c'est bien Zitti qui a commandité la fusillade contre les blacks de Little Watts. Deux irlandais sont restés sur le carreau, mais les autres avec qui Patsy avait fait affaire, les frères O'Lean, sont toujours bien vivants. Tiens, O'Lean, ça a l'air de dire quelque chose à Shane… Du coup, Terry le laisse creuser de ce côté-là pendant qu'il va faire ce qu'il faut pour que le commissaire soit content.
La tournée des mères et des veuves, ça n'a rien de bien amusant… Surtout que la plupart connaissent Terry depuis way back, ce qui n'arrange rien. La mère Levone, en particulier, celle qui n'a que 50 ans mais a l'air d'en avoir 70 à cause du crack… Elle n'est qu'à demi-lucide, et quand elle commence à radoter sur Reggie et Serena, Terry se demande s'il faut la croire. N'empêche que selon elle, Serena serait partie "en voyages de noces", et ça fait douter Terry… Au cas où, il passe un coup de fil à Reggie, pour s'assurer qu'il est toujours planqué au motel, et pour savoir s'il sait où est Serena. Reggie lui assure que non, de toute façon il se tient tranquille comme on le lui a demandé, d'ailleurs il commence même à se faire un peu chier… Pas d'indices non plus à l'appartement de Serena, à peine un mot à la voisine, pour lui demander d'arroser les plantes et de nourrir le chat pendant qu'elle "part en voyage".
Tout ça ne dit rien qui vaille à Terry, et quand il apprend que Kendall, l'avocat de sa soeur, n'a pas de nouvelles d'elle non plus, il flippe même carrément. Plus de temps à perdre : il fonce à la gare centrale, au cas où sa soeur aurait pris le train… Mais il a beau faire le tour des guichets, rien. Soit elle n'est pas venue ici, soit personne ne l'a vue. La mort dans l'âme, alors que la nuit tombe, Terry passe enfin au motel rendre visite à Reggie, puisqu'il a promis de lui apporter des provisions et un peu d'argent de poche. Quelle n'est alors pas sa surprise lorsque la personne qui lui ouvre est… Serena ! Quand Terry la laisse parler après l'avoir vertement engueulée, elle lui explique que Reggie se sentait seul, et qu'il l'a appelée… Et elle a préféré venir, ça lui assure qu'il ne va pas batifoler avec n'importe qui. Terry lui rappelle, les dents serrées, qu'elle est censée témoigner contre lui… Et Serena lui lâche alors qu'elle n'en est plus si sûre, justement. Reggie lui a promis de l'épouser quand tout ça serait fini, alors…
Terry est furax, à deux doigts de filer une tarte à sa soeur et de l'empoigner pour la fourrer dans sa voiture. C'est à ce moment que sa CB crachote : "Hey, Collins, ici Caldwell. Juste pour te prévenir, on vient de ramasser Shane ivre mort, il a tabassé quatre mecs à lui tout seul… Il y avait une femme enceinte avec lui… Enfin bref, juste pour te prévenir. Tu veux passer ou quoi ? À ton avis, on prévient le commissaire ?"
Le temps de la réflexion est passé. Terry siffle une dernière fois à sa soeur de le suivre. Elle refuse. Les deux s'échangent un regard noir, et la situation semble être au point mort...
Nom de dieu, Shane, comment t'as pu te mettre dans un pétrin pareil...
Déjà la semaine dernière, ça avait dérapé avec Clark et tu te l'étais promis : fini les conneries, maintenant on fait le dos rond. Surtout que la cafouillage avec Talutti n'avait pas vraiment plu à Johnson : il t'avait averti, si tu lui ramenais pas la preuve d'un mois de sobriété et de présence régulière aux AA, ça allait chauffer. Aux AA ! Qu'est-ce qu'il faut pas entendre... Bon, tu y étais été allé une ou deux fois en traînant des pieds. Tu avais mis le frein sur la boisson. Ça commençait à aller mieux...
Est-ce que c'est cette femme enceinte qui t'a fait forte impression ? Pourquoi, ce n'est qu'un témoin dans ta dernière affaire, après tout. Un témoin qui tombait à pic, et qui allait pouvoir un peu débloquer les choses... Mais avant ça, il fallait faire la corvée avec Collins. C'est lui qui a eu l'idée d'aller voir Patsy à la place. Tu sentais venir le truc, et quand Patsy t'a proposé une bière, tu as poliment refusé... Bon, OK, Collins t'a fait refuser. N'empêche, tu l'as pas prise.
Patsy bien au chaud dans son motel, Collins t'a proposé d'aller voir les veuves pendant que tu allais voir les frangins O'Lean. Ah, ceux-là... Tu as dit que tu étais d'accord, te gardant bien de dire à Terry qu'avec les O'Lean, ça remontait à loin. Tu gardais encore dans ta bouche le goût du sol de la cour d'école, là où Alan, le plus grand, te faisait régulièrement mordre la poussière... Résultat, en toquant à leur porte tu as bien senti que tu n'étais pas toi-même. Tu as entendu les mots sortir de ta bouche : Alan, tu fricotes avec les italiens maintenant ? Tu es à la botte de Zitti, bravo ! Forcément, ça lui a pas plu à Alan. Il a fait son grand mec intimidant, genre "t'en dis encore une et je t'éclate la tête". Alors tu as pensé à Terry, à Johnson, et tu n'en a pas dit une de plus, tu t'es éloigné sagement, en promettant à Alan que vous n'alliez pas tarder à vous revoir au tribunal... Ça a eu l'air de lui faire autant d'effet qu'un pétard mouillé, mais c'était déjà quelque chose.
Après ça, tu étais encore plus remonté. Tous les vieux et mauvais souvenirs d'enfance qui refont surface... Alors voilà, tu n'as pas pu t'en empêcher : au lieu de rentrer chez toi, tu es allé au pub du coin, commander une bière. Et une autre bière. Et une autre. Et après, tu as arrêté de compter.
Quand ce type s'est posé à côté de toi au comptoir, il t'a fallu quelques secondes pour le reconnaître : Talutti ! Qu'est-ce qu'il foutait là, celui-là ? Tu étais à deux doigts de lui mettre sur la tronche, mais il t'a calmé : il venait pour t'aider. Et gna gna, que j'ai peur de Zitti, que j'ose pas témoigner officiellement, mais je te jure je suis blanc comme neige... Ben voyons. Mais bon, au moins il avait des infos : Torini était en contact avec deux sous-fifres de Zitti. La première, ça te disait rien, Eloise Cremoneri ; par contre le deuxième... Kendall ! T'en étais sûr. Celui-là, il allait morfler.
Et puis tout s'est enchaîné. Comment déjà ? Tu as mentionné que la femme de Torini était en ville, ou c'est peut-être Tulatti qui en a parlé. Chez qui elle restait ? C'était quoi le nom qu'elle t'avait donné... Ah oui, Atkinson. Le nom te disait vaguement quelque chose... À Tulatti ça parlait, en tout cas, il t'a expliqué que là-bas c'était la piaule des frères O'Lean, même qu'ils bossaient pour Zitti, eux aussi ! Mais bien sûr, Atkinson c'était le nom du second mari de leur mère... Il fallait aller sortir Alexandra de là. Tu avais trop bu, c'était trop compliqué de réfléchir : allez hop, on n'a qu'à prendre les deux queues de billard, là. Tu as laissé un billet de 50 au barman pour pas qu'il râle trop, et puis tu as chopé Tulatti par le colbac et hop, dans un taxi !
Et après... Tu as gueulé dans la rue et tambouriné à la porte. Alan est sorti, VLAM ! Même pas le temps de dire un mot que tu le mettais à terre. Alors ses trois frangins s'en sont mêlés, forcément. Ils ont commencé à te mettre des coups, pendant que la vieille Atkinson se tordait les mains. Mais c'était peut-être l'alcool, ou l'orgueil, ou encore autre chose, tu ne te serais jamais cru capable de te battre comme ça. En quelques coups de canne, shtak ! Ils étaient tous par terre, et tu les finissais à la tatane. Tulatti, il s'était barré depuis longtemps. Alexandra est sorti, tu as essayé de lui expliquer qu'il fallait qu'elle te suive, mais c'était compliqué, avec l'alcool. Ah oui, mais y avait l'autre aussi, cette enflure de Kendall ! À moins que tu l'aies imaginé... Enfin, à la réflexion, c'est peut-être lui qui a appelé les flics... (Fragada a dépensé un Plot Point pour activer sa Distinction "Au bon endroit au bon moment", ce beau salaud !) À eux aussi c'était compliqué d'expliquer ce qu'il se passait.
Enfin, tu as réussi à tirer Alexandra de là, c'est déjà ça. Tes collègues t'ont collé en dégrisement, et maintenant tu te demandes comment tu vas pouvoir expliquer tout ça, demain matin... Si Johnson l'apprend, ah là là... Nom de dieu, Shane, comment t'as pu te mettre dans un pétrin pareil...
C'est vraiment une trés bonne idée, ce CR façon Point de Vue de chacun.
Tu sais que tu pourrais te mettre à écrire, coco. Tu sais que je pourrai t'éditer et te produire par la suite.
Dernière modification par Sherkan le ven. juil. 20, 2012 10:52 am, modifié 1 fois.
- Pourquoi les chinoises ont-elles un goût différent de toutes les autres filles ?
- Et tu nous préfères à elles ?
- Non, c'est différent, le canard laqué ne se compare pas au caviar russe. J'apprécie les deux
Sinon il manque juste la phrase pivot - quand Shane rencontre O'Lean et que ce dernier lui dit "Si t'étais un vrai Irlandais, tu règlerais ça dans la rue, à coups de barres de fer, pas dans un procès espèce de traître !"
D'où la catch-phrase juste avant le coup de canne de billard quelques heures plus tard : "Alan j'ai suivi ton conseil BAM ! "
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Ahah, j'avais oublié ça !
Faut dire qu'entre Alan et Shane les répliques cultes ont fusé, mais comme d'habitude mon cerveau a eu vite fait de les oublier...
En tout cas j'aurais aussi pu intituler l'épisode "Un sac de billes"
Épisode 5 joué hier soir, et impression mitigée en ce qui me concerne. Bon, j'ai toujours la sensation d'être trop dur avec moi-même mais là, c'était peut-être la chaleur, je me suis trouvé moyen... J'avais très peu préparé le scénario et ça s'est senti.
En outre, j'ai un souci avec les règles. Je ne parle pas de points de règles (ça c'est la faute du bouquin mal foutu), mais de la mécanique du jeu : clairement, les personnages ne peuvent évoluer que s'ils se remettent en question où s'ils se prennent des dommages. Or c'est en fait rarement le cas en partie, parce que ça marche plutôt bien en roleplay et que je trouve ça un peu artificiel d'imposer des Contests toutes les cinq minutes. Du coup les réécritures de "statements" ne se font qu'à la fin de la séance, et on reste dans des oppositions un peu statiques... sur le papier du moins, parce que j'ai l'impression qu'au niveau du scénario, les choses avancent. Bref, je ressens de plus en plus une contradiction entre le fond et la forme. On verra où ça nous mène...
CR à suivre, donc, pour l'avant-dernier épisode de la saison ! Vu comment les choses se présentent, je pense que le sixième et prochain fera une bonne conclusion à ce premier volet.
Emöjk Martinssøn a écrit :En outre, j'ai un souci avec les règles. Je ne parle pas de points de règles (ça c'est la faute du bouquin mal foutu), mais de la mécanique du jeu : clairement, les personnages ne peuvent évoluer que s'ils se remettent en question où s'ils se prennent des dommages. Or c'est en fait rarement le cas en partie, parce que ça marche plutôt bien en roleplay et que je trouve ça un peu artificiel d'imposer des Contests toutes les cinq minutes. Du coup les réécritures de "statements" ne se font qu'à la fin de la séance, et on reste dans des oppositions un peu statiques... sur le papier du moins, parce que j'ai l'impression qu'au niveau du scénario, les choses avancent. Bref, je ressens de plus en plus une contradiction entre le fond et la forme. On verra où ça nous mène...
C'est clair que le système ne fonctionne que si on s'en sert. Beaucoup. Là où dans un jdr traditionnel le système sert avant tout d'arbitre (avec une tendance à ne l'utiliser que le plus rarement possible), ici il sert clairement de moteur à l'évolution des persos (et donc de l'intrigue). En gros à mes yeux pour que ça fonctionne, il faut plein de conflits : dès qu'un perso veut un truc et l'autre non, conflit. Mais ça risque de ralentir un peu le jeu.
Perso j'ai du mal avec ma valeur Dépendance (boisson) par exemple : le problème de Shane avec la boisson est bien là dans le scénario, mais ne fonctionne pas dans les règles. Je ne fais pas de tests avec donc il n'évolue pas. En fait ça ne devrait pas être restitué par une Valeur (le perso ne se bat pas pour l'alcool !) mais par des tests contre le Trouble Pool (peut-être une distinction ?)
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Ouaip, c'est tout à fait ça qui me dérange, au fond... Bon, on fera un point dessus avant le prochain scénar. En attendant...
ÉPISODE 1.05 : Highly Important Vows
Serena et Terry continuent de se faire face au motel où est logé Reggie. Terry essaie plusieurs techniques pour convaincre Serena de venir avec lui : menaces, arguments logiques, rien n'y fait. Serena dit qu'elle est amoureuse de Reggie et que Terry ne peut rien y changer ; elle est assez grande pour décider toute seule, et si elle veut faire une connerie, ça la regarde. Terry, rageur et à deux doigts de sortir son flingue, décide finalement de partir, pour se rendre au commissariat où se trouve Shane.
En arrivant, Terry croise Kendall dans l'ascenseur, qui laisse entendre qu'il vient porter plainte contre Shane ; Terry parvient à faire comprendre à l'officier de service que ce serait une bonne chose que cette plainte mette longtemps, très longtemps à aboutir... Shane se rappelle vaguement ce qui s'est passé, et raconte tout à Terry, en lui reprochant de, comme d'habitude, ne pas avoir été là pour lui. Voilà qui ajoute à la colère de Terry, et du coup, c'est sur Alexandra qu'il va passer ses nerfs. Il apprend qu'elle veut rentrer chez les O'Lean, malgré les risques, mais n'arrive pas à se faire entendre et finit par laisser tomber. Il la prévient quand même de se tenir à l'écart de Kendall, qui est un pourri : en effet, Kendall, en apprenant qu'Alexandra se trouvait au commissariat, a laissé sa carte à l'officier de service, juste au cas où...
La nuit se termine comme elle a commencé, avec tout le monde ou presque sur les nerfs.
Le lendemain matin, Terry est convoqué par le commissaire. Celui-ci est furieux : il a appris le bordel qu'avait foutu Shane la nuit dernière, et en plus révèle à Terry que Tulatti s'est fait descendre, probablement quelques heures après avoir vu Shane. Ça sent très mauvais pour Kelly, et Johnson annonce à Terry qu'il compte le suspendre temporairement, le temps qu'il se reprenne en main. Terry essaye de le convaincre de revenir sur sa décision, sans succès... Sans partenaire pour le moment, sa priorité aujourd'hui est d'enquêter sur le meurtre de Tulatti.
Shane tombe de haut en apprenant la décision du commissaire : suspendu une semaine, et cette fois-ci obligation absolue de se pointer aux AA. Terry lui propose de le raccompagner chez lui pour qu'ils causent de tout ça ; ils croisent Ernest Clark sur le chemin de la sortie, qui a l'air sincèrement désolé.
Kendall, aujourd'hui, a du pain sur la planche (je fais un condensé de ses actions, je ne me souviens plus dans quel ordre elles ont eu lieu...). Il commence par rappeler Beauregard : il ne sait toujours pas où est Serena Collins, mais si elle a quitté la ville, c'est de toute façon trop tard. Puis il rappelle Pamela Williams, à qui il avait envoyé des fleurs hier soir pour s'excuser de n'être pas venu chez elle. Au téléphone, Pamela est plutôt froide, et lui rappelle simplement que le procès de Serena a été fixé à 10h, le lendemain matin. Hésitant, Kendall lui avoue finalement qu'il ne sait pas où est Serena ; Pamela change alors de ton et, à moitié paniquée, lui conseille de la retrouver vite fait, sinon ce sont leurs deux paires de fesses qui sont en jeu.
Bon, en attendant il a d'autres affaires pressantes : par exemple reprendre contact avec Alexandra Wood, pour savoir si elle sait quelque chose sur les activités de son mari...
Pendant ce temps, Alexandra se réveille au commissariat, aussi furieuse que la veille. Elle explique confusément aux policiers qu'elle souhaite rester à Detroit jusqu'à ce que la mort de son mari soit élucidée, et que s'ils ne veulent pas qu'elle reste chez les O'Lean, c'est leur problème, ils n'ont qu'à lui payer une chambre... Bref, les policiers finissent par la laisser partir. En sortant du commissariat, elle n'a pas fait vingt mètres qu'elle est haranguée par son cousin Alan, remontant vers elle en voiture. Il a le ton mauvais, et lui demande ce qu'elle est allée faire au commissariat, puis lui ordonne de revenir avec lui à la maison. Alors que le ton monte, il essaye un instant de lui demander d'être raisonnable : tout ce qu'il lui demande, c'est un petit service, l'argent que leur doit Zitti. En échange, ils retrouveront l'assassin de son mari et lui feront justice. Alexandra n'en démord pas : elle veut laisser cette affaire à la justice... Alan finit par perdre patience, et enfourne violemment Alexandra dans sa voiture, lui cognant le crâne dans l'opération. Elle tombe inconsciente sur la banquette arrière. Alan s'en va trop vite pour que quiconque intervienne.