Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
- Belphégor
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Facts that blew my mind : Sergio Leone, un des plus grands réalisateurs de Western, n'a jamais été foutu de parler anglais correctement dans sa vie, ce qui quand on filme une histoire américaine doit être sacrément emmerdant. Et doublement emmerdant quand ton acteur principal est quasiment toujours un américain. 
			
			
									
						
										
						- rogre
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Je me suis fait un petit programme thématique Corman: Price/Lorre/Karloff/Rathbone.
Chacun de ces films met un peu mal à l'aise (ce qui me plait), puisque mêlant l'horreur effective et le burlesque, dans des décors restreints, avec des acteurs laissés cabotiner exagérément (ou encouragés à le faire: palme à Peter Lorre, qui joue toujours un rôle de pochard criminel, et qui était alimenté en porto pendant tout le tournage par Corman), le tout pour un public de drive-in. Ces "mauvais films" sont par ailleurs tout à fait cohérents, grâce à Vincent Price, et bien meilleurs que tel ou tel Tim Burton, qui les a pillés sans remords et a essayé d'en retrouver la formule…
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J'avoue ne pas encore avoir vu celui-là - j'ai un mauvais pressentiment…

			
			
									
						
							Chacun de ces films met un peu mal à l'aise (ce qui me plait), puisque mêlant l'horreur effective et le burlesque, dans des décors restreints, avec des acteurs laissés cabotiner exagérément (ou encouragés à le faire: palme à Peter Lorre, qui joue toujours un rôle de pochard criminel, et qui était alimenté en porto pendant tout le tournage par Corman), le tout pour un public de drive-in. Ces "mauvais films" sont par ailleurs tout à fait cohérents, grâce à Vincent Price, et bien meilleurs que tel ou tel Tim Burton, qui les a pillés sans remords et a essayé d'en retrouver la formule…
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J'avoue ne pas encore avoir vu celui-là - j'ai un mauvais pressentiment…


La bêtise de surface est plus superficielle que la bêtise des profondeurs. Mais en même temps, elle est moins profonde. C'est le fameux "en même temps". (Goossens)
			
						- Harfang2
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Hello.
Dites-moi, l'un de vous sait-il s'il existe un site de téléchargement légal de films libre de droit? Bon, de fait, si le film est libre de roit ily a des chances que, dans tous les cas ce soit légal ^^
			
			
									
						
							Dites-moi, l'un de vous sait-il s'il existe un site de téléchargement légal de films libre de droit? Bon, de fait, si le film est libre de roit ily a des chances que, dans tous les cas ce soit légal ^^
Plurima leges, pessima republica
			
						- cdang
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Tu en as quelques-uns là :
https://commons.wikimedia.org/wiki/Cate ... s_by_genre
Note que dans le droit français, le domaine public c'est 70 ans après la mort des créateur·ices, et cela inclue plein de monde pour un film, dont les costumier·es et les décorateur·ices. Donc ça va forcément être un peu vieux. Dans le droit anglo-saxon c'est différent. Par exemple, La Nuit des morts-vivants de Romero est dans le domaine public parce que le distributeur a oublié la mention copyright.
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Vous êtes mort
			
						Vous êtes mort
- Tybalt (le retour)
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Il y en a aussi sur Wikimedia Commons, dans la catégorie Videos of films.
			
			
									
						
							Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
			
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- Gridal
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Maigret et l'affaire Saint-Fiacre (Jean Delannoy, 1959) : Maigret revient dans le village où il a grandi, à la demande de la comtesse de Saint-Fiacre, qui l'a connu enfant, lorsque son père était le régisseur du domaine. Elle a reçu une lettre anonyme annonçant sa mort pour le lendemain.
Après l'excellent Maigret tend un piège et avant Maigret voit rouge que je n'ai pas vu, c'est dans ce film que Jean Gabin endosse pour la deuxième fois le pardessus du célèbre commissaire. C'est l'adaptation de L'Affaire Saint-Fiacre, un des romans les plus connus de la série. L'originalité est qu'ici Maigret mène son enquête officieusement, dans des lieux et avec des suspects qu'il a connu étant enfant.
Gabin tient très bien le rôle, les dialogues de Michel Audiard font mouche, et l'enquête est bien menée, offrant quelques surprises. La scène finale, si elle fait plus penser à Agatha Christie qu'à Georges Simenon, est tout de même assez jouissive. Et qu'est-ce que ça picole ! Entre les bières pression, le vin blanc, le champagne et la mirabelle, le commissaire passe pas mal de temps avec un verre à la main. Ça m'a fait penser à l'autrice Clémentine Mélois qui, dans son livre Dehors, la tempête, s'intéressait au roman Maigret et les gangsters en comptant le nombre de verres d'alcool bus par le héros pendant une journée et arrivait à la conclusion qu'il finissait avec un taux d'alcoolémie de quasiment 3 grammes par litre de sang :mrgreen:
Le film est disponible sur Arte.

Baise-moi (Virginie Despentes & Coralie Trinh Thi, 2000) : Manu et Nadine, deux jeunes femmes paumées, se rencontrent après avoir chacune commis leur premier meurtre. Ensemble, elles se lancent dans une cavale ultra-violente en sachant que tout ça finira mal.
Baise-moi à la base c'est le roman qui a fait connaître Virginie Despentes en 1994, une sorte de cri du cœur punk et cathartique dans lequel l'autrice aligne ses traumatismes et les dégomme à coups de balles dans la tête. Six ans plus tard, avec sa pote Coralie Trinh Thi, elle adapte son roman au cinéma en castant deux actrices pornographiques dans les rôles principaux et certains acteurs du milieu dans des rôles secondaires, ce qui permet à l'occasion de filmer des scènes de sexe non simulées. À deux doigts d'être classé X, le film est finalement interdit aux moins de 16 ans. Promouvoir, une association catholique d'extrême droite s'en mêle, saisit le Conseil d'État pour interdire le film, manifeste devant les cinémas (je l'ai vécu en direct). Baise-moi est finalement privé de salles obscures pendant un temps, avant de revenir avec une interdiction aux moins de 18 ans, mais sans classement X. Bref un beau bordel, dont les médias se sont régalé à l'époque.
Mais sinon, il est bien le film ? Concrètement, c'est un chaos absolu, amateur et totalement bordélique. Despentes et Trinh Thi n'avaient jamais touché une caméra et le jeu des acteurs et actrices va du pas mal au très mauvais, mais... mais il y a une énergie folle, , la BO est géniale, les suites de scènes d'ultra-violence et de sexe pas du tout érotiques atteignent leur but, celui de mettre le spectateur mal à l'aise face à la cruauté du monde.
Objectivement je ne conseille le film à personne mais j'y peux rien, j'y suis très attaché malgré ses énormes imperfections. Je préfère mille fois un premier film tout pété, malade et chaotique comme Baise-moi qu'un gros machin qui semble sorti d'usine.

			
			
									
						
										
						Après l'excellent Maigret tend un piège et avant Maigret voit rouge que je n'ai pas vu, c'est dans ce film que Jean Gabin endosse pour la deuxième fois le pardessus du célèbre commissaire. C'est l'adaptation de L'Affaire Saint-Fiacre, un des romans les plus connus de la série. L'originalité est qu'ici Maigret mène son enquête officieusement, dans des lieux et avec des suspects qu'il a connu étant enfant.
Gabin tient très bien le rôle, les dialogues de Michel Audiard font mouche, et l'enquête est bien menée, offrant quelques surprises. La scène finale, si elle fait plus penser à Agatha Christie qu'à Georges Simenon, est tout de même assez jouissive. Et qu'est-ce que ça picole ! Entre les bières pression, le vin blanc, le champagne et la mirabelle, le commissaire passe pas mal de temps avec un verre à la main. Ça m'a fait penser à l'autrice Clémentine Mélois qui, dans son livre Dehors, la tempête, s'intéressait au roman Maigret et les gangsters en comptant le nombre de verres d'alcool bus par le héros pendant une journée et arrivait à la conclusion qu'il finissait avec un taux d'alcoolémie de quasiment 3 grammes par litre de sang :mrgreen:
Le film est disponible sur Arte.

Baise-moi (Virginie Despentes & Coralie Trinh Thi, 2000) : Manu et Nadine, deux jeunes femmes paumées, se rencontrent après avoir chacune commis leur premier meurtre. Ensemble, elles se lancent dans une cavale ultra-violente en sachant que tout ça finira mal.
Baise-moi à la base c'est le roman qui a fait connaître Virginie Despentes en 1994, une sorte de cri du cœur punk et cathartique dans lequel l'autrice aligne ses traumatismes et les dégomme à coups de balles dans la tête. Six ans plus tard, avec sa pote Coralie Trinh Thi, elle adapte son roman au cinéma en castant deux actrices pornographiques dans les rôles principaux et certains acteurs du milieu dans des rôles secondaires, ce qui permet à l'occasion de filmer des scènes de sexe non simulées. À deux doigts d'être classé X, le film est finalement interdit aux moins de 16 ans. Promouvoir, une association catholique d'extrême droite s'en mêle, saisit le Conseil d'État pour interdire le film, manifeste devant les cinémas (je l'ai vécu en direct). Baise-moi est finalement privé de salles obscures pendant un temps, avant de revenir avec une interdiction aux moins de 18 ans, mais sans classement X. Bref un beau bordel, dont les médias se sont régalé à l'époque.
Mais sinon, il est bien le film ? Concrètement, c'est un chaos absolu, amateur et totalement bordélique. Despentes et Trinh Thi n'avaient jamais touché une caméra et le jeu des acteurs et actrices va du pas mal au très mauvais, mais... mais il y a une énergie folle, , la BO est géniale, les suites de scènes d'ultra-violence et de sexe pas du tout érotiques atteignent leur but, celui de mettre le spectateur mal à l'aise face à la cruauté du monde.
Objectivement je ne conseille le film à personne mais j'y peux rien, j'y suis très attaché malgré ses énormes imperfections. Je préfère mille fois un premier film tout pété, malade et chaotique comme Baise-moi qu'un gros machin qui semble sorti d'usine.

- Paiji
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Ce qui a obligé les augustes membres de la formation de jugement à voir le film pour débattre en connaissance de cause
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						- Gridal
- Dieu d'après le panthéon
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Re: Cinéma, cinémaaaa, de salle en salle et de film en film !!!
Oui la séance a dû être animée  :mrgreen: 
La ministre de la culture de l'époque, Catherine Tasca, avait créé à l'occasion la catégorie "interdit aux moins de 18 ans" sans être classé X. Très peu de films sont entrés dans cette catégorie depuis : Ken Park, Saw III, Love (d'abord interdit aux moins de 16 ans mais Promouvoir a fait son comeback), et quelques autres. Le plus récent est Terrifier 3.
			
			
									
						
										
						La ministre de la culture de l'époque, Catherine Tasca, avait créé à l'occasion la catégorie "interdit aux moins de 18 ans" sans être classé X. Très peu de films sont entrés dans cette catégorie depuis : Ken Park, Saw III, Love (d'abord interdit aux moins de 16 ans mais Promouvoir a fait son comeback), et quelques autres. Le plus récent est Terrifier 3.

 
 




