[MJ-Only] Comment je mène mon Kingmaker

[kobbold]

En tous cas c'est une campagne très agréable à mener. Là j'ai une sixième joueuse (dernière joueuse, j'en prend pas plus... six c'est déjà énorme) qui nous rejoint bientôt et c'est que du bonheur pour le moment. ^^

Personnellement, ceci dit, je vais virer la liche-cyclope du tome 3. Je trouve l'adversaire ridicule. Je vais en faire, une liche plus liée à Nyrissia, genre un enfant perdu ou ancien amant qui a atteint le stade de non-vie pour pouvoir retrouver un jour sa mère/maîtresse.

[Loludian]

Personnellement, ceci dit, je vais virer la liche-cyclope du tome 3. Je trouve l'adversaire ridicule. Je vais en faire, une liche plus liée à Nyrissia, genre un enfant perdu ou ancien amant qui a atteint le stade de non-vie pour pouvoir retrouver un jour sa mère/maîtresse.

Bonne idée ça l'ancien amant
Comme ça ça rejoindra le Seigneur-Cerf symbole mâle, ainsi que (dans ma version) l'érudit dont la durée de vie s'est allongée grâce à Nyrissa.

[nonolimitus]

Oulala, y a trop de bonnes idées à courir sur ce Forum !!! Va falloir que je commence à prendre des notes...

[Erwan G]

Perso, je compte faire de cette liche non pas un amant de Nyrissa, mais une femme, une prêtresse, pour appuyer sur l'opposition matriarchie/culte de Nyrissa/nature sauvage d'un coté et civilisation/mysoginie/culte des nouveaux dieux que la campagne peut aussi proposer. Je vais avancer dans la lecture du scénario avant de me décider sur ce que je fais de cette liche : une créature corruptrice, une brute épaisse, une séductrice (genre la momie, belle en apparence, mais desséchée et immonde en réalité). Il faut encore que je vois ce qu'il y a à sauver comme idée dans cette partie de la campagne et ce qu'il y a à retravailler exactement. Pour l'instant, je vois surtout l'annexion d'une nouvelle province avec la menace sourde du culte oublié et de l'éveil de la Déesse.

[kobbold]

Perso, je compte faire de cette liche non pas un amant de Nyrissa, mais une femme, une prêtresse, pour appuyer sur l'opposition matriarchie/culte de Nyrissa/nature sauvage d'un coté et civilisation/mysoginie/culte des nouveaux dieux que la campagne peut aussi proposer. Je vais avancer dans la lecture du scénario avant de me décider sur ce que je fais de cette liche : une créature corruptrice, une brute épaisse, une séductrice (genre la momie, belle en apparence, mais desséchée et immonde en réalité). Il faut encore que je vois ce qu'il y a à sauver comme idée dans cette partie de la campagne et ce qu'il y a à retravailler exactement. Pour l'instant, je vois surtout l'annexion d'une nouvelle province avec la menace sourde du culte oublié et de l'éveil de la Déesse.

Dans le Bestiaire 2, il existe une créature qui s'appelle Forlarren. En compulsant ça hier, je suis tombé dessus et j'aime bien. En gros, il s'agit du produit de l'union d'une Nymphe (nyrissia en étant une originellement) et d'un fiélon. Ces créatures sont assez peu puissantes à l'origine (parce qu'elles vivent rarement vieilles) et héritent de la violence de leur père fiélon (et un peu de leur apparence, mélange entre une nymphe et un fiélon avec des jambes de bouc et des cornes). Mais elles ont une sorte de dualité étrange et sont parfois prises de remord quand elles ont tué un être vivant (techniquement elle doivent faire un jet de volonté et si elles échouent, elles se retrouvent "nauséeuses", comme si elles étaient dégoutées de l'acte compulsif qu'elles ont commis).

Pendant un moment, j'avais pensé à l'amant avec un Spriggan (un gnome corrompu) ou un satyre... Je pense que vais personnellement utiliser le Forlarren pour en faire une fille de Nyrissia. Dans sa folie, Nyrissia tenta d'engendrer mais nulle autre puissance du Premier Monde n'a voulu s'accoupler. Alors elle est allé chercher ailleurs et a conçu un enfant avec un seigneur des abysse. Cet enfant, difficilement contrôlable et pris entre sa nature primordiale et abyssale, a vite été envoyé il y a des millénaires sur le plan matériel, dans la région que nyrissia convoite. Quand les portes se sont refermées, la Forlarren s'est retrouvée dépourvue : n'appartenant pas à ce monde, voulant retourner dans le sien mais ne le pouvant pas et étant condamnée à mourir... Voilà qu'elle a étudié les arts de la magie que sa mère ne lui avait jamais enseigné afin de réveiller les pouvoirs que son hérédité lui accordait et, au terme de siècles de recherche, s'est transformée en liche. Devenue folle, elle s'est endormie en attendant le retour de sa mère pour la rejoindre à ses côtés. Mais Nyrissia n'est pas une puissance facile et cette dernière ne souhaite pas retrouver sa fille : sa paranoïa est telle qu'elle craint qu'un jour, sa fille tente de la détrôner et de prendre sa place, surtout que cette dernière, qui aurait dû mourir durant l'un de ses accès de violence, a réussi non-seulement à survivre mais aussi à augmenter sa puissance... Nyrissia le voit, sa fille est un danger : mais elle est aussi un atout ! Elle décide alors de l'utiliser et envoie des rêves au chercheur de trésor et des fausses pistes afin de le guider jusqu'à la Tombe de sa fille et de réveiller cette dernière. Quand sa fille aura mit fin au règne des humains sur les Terres Volées... alors Nyrissia s'occupera d'elle.

La fille en question, elle, ne désire qu'une chose : prouver à sa mère qu'elle est digne de s'asseoir à sa dextre et de régner à ses côtés. Des siècles de solitude et d'enfermement ont fini de la rendre folle et le retour de sa mère a parachevé cela. Elle n'a plus qu'un but : reprendre les terres de sa mère au nom de Nyrissia et tous les moyens sont bons pour y parvenir. Mais parfois, (son handicap "remords"), elle est prise d'accès de lucidité... C'est certainement cette dualité et cette folie qui la mènera à sa perte. Et j'en profiterai pour mettre en scène une liche prise de deux personnalités dont la plus féroce commence, petit à petit, à écraser l'autre.

C'est l'état actuel de mes réflexions.


(Et techniquement pour ceux qui jouent en D&D-like, je vais prendre le Forlarren, lui adjoindre 6 niveaux d'ensorceleur et 10 dons (ou 5 dons et le template "advanced") et l'archétype liche. A la fin, elle devrait être FP 8 pour être affrontée par des personnage niveau 6 plus quelques dons (3/4). Je lui adjoindrai quelques sbires pour un affrontement FP 9 je pense.)

[nonolimitus]

"C'est l'état actuel de mes réflexions."

Arrête Kobbold, arrête, c'est trop bien

Comment je vais faire pour vous suivre, j'aurais jamais le niveau...

[kobbold]

Je fais pire, j'ai fait du livre "le picnic de zuddiger" (préface du dernier tome, un livre que les PJ peuvent trouver et qui décrit "Thousand Breaths", le domaine de Nyrissia) un poème en alexandrin pour que ça ait un peu plus de gueule que les quelques phrases qu'on nous sert avec la description du livre.

Ca donne ça :

Page 1 : Tout ce qui suit est réel

Pages 2-3 :
J'étais seul et serein, ce matin de printemps,
Un repas dans les mains, pour mon contetement.
Croassant à tue-tête et frondant des cieux clairs
Un corbeau, trouble-fête, me vola ma cuillère.

Pages 4-5:
Volant entre les arbres, le corbeau s'échappa
Et jusqu'à un portail ses ailes le menèrent.
Courant à toute hate, mes jambes m'emportèrent
Et je suivis la bête et passai au-delà.

Pages 6-7 :
Dans son vol effréné il rejoignit un lac
Aux eaux tourbillonnantes, peuplé de cygnes noirs.
Il survola les eaux, moi je cherchai un bac,
Subissant l'invective de ces oiseaux braillards.

Pages 8-9 :
Le lac traversé, j'aperçus un jardin
Tout entier habité par des êtres étranges :
Champignons animés, légumineux humains,
Il me fallait passer sans que mes pas dérangent.

Pages 10-11 :
Pour beaucoup réveillés, les êtres s'indignèrent
J'étais un étranger dans leurs terres familières.
En proie à leur colère, c'est un radeau de feuilles
Que je pris, un éclair, esquivant cet écueil.

Pages 12-13 :
Nous étions au printemps mais il fit froid d'hiver
Et mon navire gela, refusant d'avancer.
Pour poursuivre l'oiseau, je reprenais mes pieds
Et le suivis, surpris, à travers un cimetière.

Pages 14-15 :
Posté sur une pierre dressée haute vers le ciel
Au centre d'une clairière, il rejoignit son frère,
Immense corvidé à l'allure sans pareil.
A leur regard noir, je ne pus me soustraire.

Pages 16-17 :
L'immense oiseau frondeur me saisit dans ses serres,
M'emportant en hauteur alors qu'en bas des vers
Enormes et rageurs tentaient de me goûter.
Je n'allais, Ô malheur, pas finir mon dîner.

Pages 18-19 :
L'oiseau me laissa choir sur une surface molle,
Croassant et fuyant il sembla se moquer.
Il m'avait laissé là, sur le ventre d'un troll
A côté d'une cage d'âmes désincarnées.

Pages 20-21 :
Fuyant comme un dément, le troll me poursuivit.
Mais moi j'étais rapide, zigzaguant dans les bois !
Il vint près d'une maison et monta sur le toit,
Mais j'étais déjà loin, caché par des taillis.

Pages 22-23 :
Sauf, dans la forêt, je me pris à errer.
Parcourant un vrai champ fait de statues de pierre,
J'aperçus une tour, perçant la canopée.
Peut-être enfin là-bas trouverais-je ma cuillère.

Pages 24-25 :
Une femme j'y trouvai, d'une immense beauté,
Le corbeau dans une main, dans l'autre ma cuillère.
La tour était maison, sur une île loin derrière
Et le corbeau piégé croassait, effrayé.

Pages 26-27 :
Devant tant de beauté j'étais hypnotisé,
Mais pour chercher mon bien, ici j'étais venu.
En échange du corbeau et du bien tant courru
Je décidai alors de céder mon épée.

Pages 28-29 :
Désormais équipé je revins sur mes pas,
Retraçant mon chemin jusqu'à mon point d'entrée.
Guidé par le corbeau, je ne me perdis pas
Et enfin je rentrai à l'heure pour le dîner.

Pages 30-31 :
Après tous ces efforts, j'appréciai mon repas
Et dévorai enfin mes framboises adorées.
Quant au corbeau, vilain, qui m'avait dérobé,
Il fit un bon roti, grillé au feu de bois.

J'aime l'idée de ce livre, personnellement.

[Erwan G]

Je crois que j'ai même trouvé un visuel pour remplacer celui de la liche cyclope zombie du tome 3 :

[nonolimitus]

Bon, bin, là, Kobbold, il me faut de l'oxygène...

Comme j'ai juste survolé les deux premiers tomes, je vois pas de quoi tu parles au niveau du "livre" mais je vais te repiquer çà quand même...

[Erwan G]

Est-ce que l'on a quelque part des infos sur les deux autres groupes mandatés par le Brévoy pour coloniser les Terres volées ?

[Loludian]

Est-ce que l'on a quelque part des infos sur les deux autres groupes mandatés par le Brévoy pour coloniser les Terres volées ?

Oui, quelques maigres infos, page 13 du tome 1 de la campagne.

[kobbold]

Est-ce que l'on a quelque part des infos sur les deux autres groupes mandatés par le Brévoy pour coloniser les Terres volées ?

tome 1 et dans les tomes dédiés ensuite quand ils interviennent. (varnhold vanishing et blood for blood si je me souviens bien).

Comme j'ai juste survolé les deux premiers tomes, je vois pas de quoi tu parles au niveau du "livre"

Dans le dernier tome, les PJ sont destinés à entrer dans le monde de Nyrissia, "Mille-Souffles". Dans la préface de ce tome, l'auteur fait quelque chose qu'il ne fait d'habitude jamais : donner une aide de jeu supplémentaire. Elle parle d'un livre écrit par un certain Zuddiger. L'homme est entré dans Mille-Souffles et en est ressorti vivant, mais fou. Pour exorciser sa folie, il a alors écrit un livre, gravant des images sur des plaques de bois pour représenter ce qu'il a vécu. Techniquement, en fait, ça donne aux PJ des infos sur la géographie de Mille-Souffles et ce qu'ils peuvent y trouver. Zuddiger est mort dans la folie peu après et le livre "Le pique-nique de Zuddiger" est un objet rare et difficilement trouvable.

A la base, l'auteur décrivait l'image qu'on voyait sur chaque page (enfin, duo de pages) et mettait une petite phrase présente genre "Je faisais un pique-nique et un corbeau me vola ma cuillère". Mais je trouvais ça expéditif. Tout ça a une ambiance un peu "Alice in Wonderland" alors... je me suis dit qu'en en faisant une sorte d'histoire en alexandrins, on donnerait plus de personnalité aux écrits et on rendrait la lecture du tout plus agréable. Du coup je m'y suis attelé. Même si c'est pour le tome 6 (dans longtemps, vu comme on a avancé là pour le moment... pas encore fini le tome 1 à la partie 6), j'ai préféré le faire quand j'étais inspiré, en avance.

mais je vais te repiquer çà quand même...

C'est fait pour. ^^

[Erwan G]

Chose promise, chose due, le début de mon doc sur le KM que je compte faire jouer (je le livre au fur et à mesure de son écriture) :

Présentation de la campagne

• Les Terres volées
  
  
  Coincée entre les Royaumes fluviaux et le Brévoy, cette étendue sauvage de quelque cent mille kilomètres carrés a été, de tous temps contesté. Au Brévoy, on considère qu’il s’agit d’une région arrachée au sud du pays par des bandits et des barbares venus de Numérie, de Iobarie ou des Royaumes fluviaux. Dans les Royaumes fluviaux, on considère que ce territoire appartient aux royaumes fluviaux, mais que le Brévoy a, depuis des temps immémoriaux, envahit ces terres pour les laisser entre les mains de créatures, pour en priver les seigneurs fluviaux. Même au sein de ces étendues sauvages, les terres sont conquises et volées lors de luttes incessantes entre des tribus de centaures belliqueux, de kobolds, de fées, de trolls, de bandits, d’hommes‑lézards, de bourbierins, de barbares et autres.
  
  En réalité, les Terres volées n’appartiennent à aucun humain. Aussi loin que remonte la mémoire, elles représentent une menace pour les nations voisines.
  
  Si elles ont été volées, ce vol est ancien et a été commis en défaveur de l’ancienne divinité des lieux, une déesse chthonnienne oubliée, Nyrissa.
  
  Nyrissa est une Déesse mère, une force féminine, primaire, révérée par les races anciennes qui se sont éteintes, depuis fort longtemps, dans ces terres volées. Lors de l’arrivée des hommes et de leurs dieux, ces derniers ont été obligés d’accepter Nyrissa. Mais cette déesse ne satisfesait pas les hommes, surtout les mâles : forte, elle donnait trop de place aux femmes (ses mystères leurs sont réservés), risquant ainsi, au nom de la religion, de transformer leur société en société matriarcale. Mais c’était aussi une divinité imprévisible, colérique, changeante et donc très insécurisante pour ses fidèles. C'est pourquoi les hommes ont investi de plus en plus une divinité moins chaotique, plus posée, plus "acceptable" du panthéon de Nyrissa, le Dieu cornu, le compagnon de la Déesse. A l'origine, il s'agit d'une divinité secondaire, pour ne pas dire mineure. Mais les offrandes lui ont été massivement adressées et la Déesse a rétrogradé dans l'ordre céleste, n'occupant plus qu'une place secondaire et, peu à peu, a sombré dans l’oubli.
  
  Le culte d’Erastil a continué de prospérer parmi les hommes, les elfes, les nains et les autres peuples de Golarion, tandis que celui de Nyrissa a quasiment disparu. L’influence de la divinité est faible : elle n’a de réel pouvoir qu’au sein de son royaume, cette zone géographique que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de Terres volées. Au cours des millénaires, la divinité s’est endormie et ne fait plus que rêver. Mais son influence se sent encore dans les Terres volées, ses rêves sont parfois accessibles aux créatures vivantes et continuent de façonner l’environnement. Des fragments de son esprit sont toutefois parfois accessibles à certains élus. Mais cet esprit trop vaste, trop ancien, trop puissant tend à corrompre l’esprit plus faible des créatures de chair et de sang. Il distille, à travers ses rêves, la folie.
  
  Si les Terres volées sont aujourd’hui aussi inospithalières, si nul n’a jamais réussi à en prendre possession, c’est uniquement en raison de l’influence de Nyrissa, la divinité chthonienne qui préserve, inconsciemment, son royaume et qui, un jour, ne manquera pas de se réveiller...
• Le Brévoy et sa situation politique
  
  
  Le Brévoy est un royaume composé de deux provinces, unifiée par le fer, le feu et le sang lors de l’invasion de Choral le Conquérant, il y a quelques centaines d’années. Les hommes du nord ont rapidement plié le genou devant l’envahisseur, réussissant ainsi à devenir ses alliés et l’armature de l’administration du pays, tandis que les hommes du Rost, la province du sud, ont résisté longuement avant d’être défaits. Les nouveaux maîtres du Brévoy ont alors pris soin de limiter la puissance du riche sud et d’asseoir, avec l’aide des hommes du nord, leur assise sur le Rost.
  
  L’Issie, la moitié nord du pays, est très peu peuplée depuis des siècles. Beaucoup de petits villages se blottissent sur la rive sud du lac des Brumes et des Voiles et au pied des montagnes, à l’est. Ailleurs, le sol est trop rocheux et trop froid pour l’agriculture et les habitants de l’Issie vivent donc de la pêche et du pillage, les tribus les plus prospères s’aventurant même de l’autre côté du lac pour piller les communautés installées sur ses rives ouest et nord.
  
  Le Rost, au sud du lac Reykal et de la forêt de Gronzi, diffère de l’Issie : c’est une large bande de collines moutonnantes et de prairies alimentées par le Sellen oriental et ses affuents. Les colons taldoriens s’y installèrent il y a des siècles, sous l’égide du baron Sirian Premier qui devint Sirian Aldori, le premier Seigneur des Épées aldori.
  
  Il y a quelques années, les membres de la famille Rogarvia ont tous disparu, d’un coup d’un seul, au cours d’une nuit. Cette disparition est restée, à ce jour, inexpliquée. Très rapidement, les Surtova, une grande maison du nord, mis quelques mois à faire valoir son droit sur le trône. Le Rost, dont les forces armées ont été, au cours des années, dispersées dans l’intégralité du Brévoy, a été contraint, encore une fois, d’accepter le joug du Nord. Mais les choses changent, le pouvoir de la maison Surtova est bien moins fort que celui de la maison Rogavia et le Rost a peut être, enfin, une chance de recouvrer son indépendance. Le temps de la guerre civile est donc proche et les Seigneurs des épées, les maîtres du Rost doivent nécessairement s’y préparer.
  
  A ce jour, l’Issie dispose, outre les avantages acquis au cours du règne de la maison Rogarvia, que la maison Surtova tente de consolider, d'une position stratégique intéressante : peu d'ennemis directs, des frontières plutôt claires et une certaine paix de la part de leurs voisins. Le Rost, au contraire, est bordé au sud par les Terres volées, siège de bandes de brigands, de créatures en maraude et qui sont revendiquées par les Royaumes fluviaux du sud, qui n’ont osé, au cours des décennies passées, en prendre possession pour éviter une guerre avec le Brévoy, plus grand, mieux structuré. Mais en cas de guerre civile, les Terres volées pourraient devenir une monnaie d’échange pour l’Issie, qui pourrait ainsi gagner, à moindre coût, des alliés précieux dans une guerre civile contre les Seigneurs des épées.
  
  Ces derniers sont donc contraints à se préparer. Les courtisans sont déjà en train de pousser leurs pions, les soldats fourbissent les armes, les leaders regroupent les partisans. Mais ils ne peuvent sereinement se lancer dans une opération d’envergure sans s’assurer de la sécurité de leurs frontières sud.
  
  C’est dans ces conditions qu’est née l’idée de coloniser ces terres. Pas directement, pour ne pas attirer l’attention ni de l’Issie, ni des royaumes fluviaux. Ils ont donc décidé de recourir à des “mercenaires”, des hommes soigneusement sélectionnés, auxquels ils confieront le droit d’explorer des terres qu’ils considèrent comme faisant partie des marches de leur royaume, en contre partie de quoi ils espèrent pouvoir gagner leur confiance et, éventuellement, leur assistance plus tard. Assistance indirecte, en les protégeant contre les éventuelles invasions du sud, mais également assistance directe en servant de réserve de mercenaires. Enfin, les routes commerciales du sud seraient alors de nouveau ouvertes...
  
  De plus, si ces hommes pacifient ces terres anarchiques et violentes, le Rost pourra plus facilement libérer des soldats pour affronter le Nord...
• La conquête des Terres volées
  
  Le Conseil des épées de Restov a donc confié à quelques uns de ses membres la tâche de trouver les hommes chargés de cette mission. Quatre groupes ont donc été constitués, chacun avec une difficulté identifiée :
  
  • les Spectres de fer dans les Hautes-terres de Glénébon
    
    Les collines des Hautes-terres de Glénébons sont le repère des barbares des Seigneurs des tigres. Ces terres sont également frontalières du royaume bandit du Pitax, l’une des principales menaces extérieures des Terres volées.
  • Maegar Varn, jeune Seigneur des épées, dans les Hauts Nomens
    
    Dans cette zone appartenant, théoriquement, aux centaures barbares des Hauts Nomens, les Seigneurs des épées ont envoyé l’un des leurs, chargé de faire la paix avec lesdits barbares. Le choix d’un noble de petite famille, fidèle au Conseil, est justifié par la nécessité d’obtenir un traité avec les centaures, traité qui peut conduire à réduire la taille et l’importance du territoire à coloniser. Les Seigneurs des épées comptent essentiellement sur la possibilité de recruter des mercenaires chez les centaures lors de la guerre à venir avec l’Issie.
  • Le Bourbier
    
    Le Sellen oriental court dans tout le marais appelé le Bourbier de Crochelangue. Comme la route commerciale méridionale la plus rentable passe par là, c’est cette région qui a le plus d’importance pour le Brévoy. Il donc envoyé un important groupe de diplomates et de soldats de haut rang pour rouvrir la route et assurer sa sécurité.
    
    Là encore, il s’agit avant tout de sécuriser la zone et non de la coloniser ouvertement.
  • Les mercenaires de Guéric Branelame, dans la Ceinture verte
    
    Le groupe des joueurs est une troupe de mercenaires dirigée par un fils cadet d’une branche très secondaire d’une famille Issienne, en rupture totale avec les siens. Ce groupe s’est vu attribué la Ceinture verte, dans laquelle se terrent des brigands, qui ne manquent pas de s’en prendre aux marchands qui partent vers le sud, aux trappeurs et colons qui tentent d’exploiter cette zone et aux positions commerciales situées les plus au sud du Rost.
• L’organisation interne pour la conquête des Terres volées
  
  Jamandi Aldori s’est vu confiée la direction des opérations. Elle dispose d’un quasi blanc-seing de la part du Conseil, les Seigneurs les plus influents ayant infiltré l’opération à travers les hommes qui lui ont été confiés. Elle est basée à Restov et suit avec intérêt l’évolution de la situation politique interne. Elle sait que si l’opération Terres volées fonctionne, elle se verra confier des responsabilités intéressantes dans le royaume Rost à venir.
  
  Elle n’ignore pas que ses pairs l’ont à l’oeil et qu’ils ont des hommes présents dans son effectif. Toutefois, les liaisons qu’elle a installées avec chacun des groupes, et essentiellement, celui qui assure le suivi des deux groupes de mercenaires, sont des hommes qui lui sont totalement dévoués. S’agissant des deux groupes de mercenaires, la responsabilité a été confiée à Edrist Hanvaki, un bourgeois marchand bien implanté, dont les affaires l’amènent souvent à voyager en dehors des frontières du royaume, ce qui permet de justifier aussi ses éventuelles nombreuses absences à venir.
  
  Edrist est un homme agé de la quarantaine, désireux d’assurer à sa descendance une place dans le royaume en devenir. Il espère même pouvoir récupérer, pour lui ou pour son ainé, le titre de Seigneur des épées et, qui sait, réussir quelques mariages pour ses cadets. Intelligent et raisonnablement ambitieux, Edrist est réputé pour sa sagesse “populaire”. Il n’aime pas prendre des risques inconsidérés et est un redoutable négociateur.
  

  Edrist Hanvaki, humain Fair (+2)
  Aspects : Sagesse populaire ; Evitons de prendre des risques ! Beau parleur

[kobbold]

Joli. Même si Priax est un JDR français et que le royaume bandit est le Pïtax.

[Erwan G]

Ah, merde, désolé. Le travers de la lecture trop rapide. Je corrige.