Pendant des siècles, Nyrissa a dormi d’un sommeil sans rêve. Ses adorateurs se sont tus les uns après les autres, la disparition de leurs chants l’amenant plus profondément dans un sommeil sans âge. Elle fut quelques fois réveillée, lorsque des créatures tentaient de prendre possession de son royaume, des terres situées à la fois dans le monde des hommes et dans un monde sans âge, celui des dieux.
La spécificité la plus inconnue des terres volées est que ce domaine est une zone “permissive”. Il s’agit d’un croisement, d’un domaine qui existe simultanément sur deux plans d’existence, qui ont fini par s’interpénétrer, permettant ainsi aux fées du domaine de Nyrissa d’exister et de prendre place dans Golarion. L’arrivée progressive des fées dans les terres volées a augmenté l’interpénétration des deux plans et a commencé, doucement, à tirer Nyrissa de son sommeil. Pas encore assez pour qu’elle puisse agir. Puis est arrivé Nugrah...
Dans sa jeunesse, Nugrah appartenait à la Verte religion mais, malgré les préceptes de son ordre, il fréquenta une jolie fille aux sombres tresses et aux pâles yeux verts, bien plus jeune que lui. Elle tomba rapidement enceinte mais, en dépit de tous les efforts de Nugrah, elle mourut en couches et le laissa seul avec son fils. Torturé par cette perte, Nugrah retrouva trace de rituels horribles et anciens, quasiment oubliés des hommes, dédié à une déesse oubliée, Nyrissa. Au cours d’un rituel pendant lequel il usa de la plus noire des magies et sacrifia une pucelle pour libérer et récupérer l’âme de sa compagne. Malheureusement, le rituel marcha très bien, mais Nugrah n’eut pas la récompense escomptée, au contraire. L’âme de la jeune fille, épouvantée par les actes de son compagnon, devint folle et refusa de réintégrer un quelconque corps. Nugrah perdit ainsi deux fois l’amour de sa vie, se retrouvant avec, comme seule richesse, un fils, responsable de son malheur...
Au cours de ce rituel, Nugrah a de nouveau ouvert le chant de Nyrissa, contribuant à tirer cette dernière de sa torpeur. Pas encore totalement réveillée, Nyrissa était devenue suffisamment consciente pour pouvoir influencer certaines créatures, dans leurs rêves notamment. Elle se mit ainsi à parler à Nugrah. Ce dernier était toutefois trop perdu dans son chagrin pour pouvoir entendre réellement sa nouvelle déesse. Suffisamment toutefois pour réussi à échapper à ses anciens coreligionnaires, qui avaient entre-temps découvert les actions de Nugrah et étaient décidés à l’occire. Nugrah n’a trouvé son salut qu’en fuyant dans les Terres volées.
Si Nyrissa n’a pas réussi à être réellement entendue de Nugrah, elle fut rapidement capable de communiquer avec son fils. Elle lui a raconté, nuit après nuit, son histoire, celle de son culte et les contes qui y étaient rattachés. Le jeune garçon se réfugiait souvent dans la douceur de ces rêves, de cette voix et dans l’amour qu’il ressentait. Dans le même temps, il était menacé, battu et maltraité par son père, qui manqua de peu, à de nombreuses reprises, de le tuer, en le battant à mort ou en l’enfermant dehors au coeur de l’hiver... Le jeune homme reçu donc d’importantes cicatrices, tant physiques que morales, trouvant refuge à chaque fois dans l’amour de cette déesse, qui lui parlait la nuit et qu’il finit pas considérer comme sa mère. C’est donc naturellement qu’il se sentit investi du rôle d’Erastil, du Seigneur cerf, le vrai, pas celui qui a été tant perverti par les hommes.
Devenu homme, il eut enfin la puissance physique nécessaire pour s’opposer à son père et renverser les rôles. Depuis, Nugrah est devenu la cible de ses vexations et de sa colère. Qui n’a cessé de grandir depuis quelques mois. En effet, le Seigneur cerf est le maître des Terres volées, qu’il tient des mains de sa maîtresse, la déesse Nyrissa, qui lui parlait dans son sommeil, le guidait et l’aidait. Mais, il y a peu, la voix de sa maitresse s’est tue. Elle ne lui parle presque plus, il n’a plus de rêve. Il s’est donc plongé dans l’alcool et est devenu moins présent auprès de ses hommes, même si son aura de dangerosité, de colère et de puissance suffit encore pour faire fonctionner sa bande de malfrats.
Si Nyrissa a délaissé le Seigner cerf, c’est simplement que ce dernier n’est pas en capacité de répondre à ses besoins. Elle a conscience qu’une menace pèse sur son royaume. Elle s’y prépare en fourbissant, ailleurs, d’autres armes. Malheureusement, son état de conscience n’est pas encore suffisant pour lui permettre d’agir pleinement. Elle aurait besoin d’éveiller plus de chants, plus de voix pour la tirer de sa torpeur. Pour l’instant, elle tente simplement d’asseoir son assise sur son royaume terrestre, en attendant de trouver le moyen de se réveiller.
Cet état de somnolence durera pendant les trois premiers scénarios. Elle ne dispose alors que des voix éparses des fées, à qui elle a ouvert un fragment de son esprit et qui en sont toutes devenues folles. Elle a réussi à éveiller les voix d’autres adorateurs : les hommes lézards de la rivière, même si leurs voix sont faibles, celles de la tribu troll, quelques voix humaines, mais c’est trop faible. Avec l’arrivée de nombreux humains dans ses terres, elle trouvera de plus en plus d’esprit facile à corrompre pour s’assurer plus de chants. Mais son éveil réel surviendra lorsqu’un culte ancien, oublié, ni mort ni vivant, se livrera à un rituel terrible, au cours duquel sera sacrifiée toute la population de Varnhold...
Nyrissa, Déesse sauvage de la Nature
Organisation, Small (2) au moment du début de la campagne,
Compétences:
+3 : Secrecy
+2 : Influence
+1 : Divine protection ; Ancient wild magis lore
Prouesse :
- Mighty Defense
Your organization has powerful defences, providing a +1 Technology bonus in Security conflicts, or when defending against attacks.
Aspects :
- N’est pas mort ce qui à jamais dort
- Sans foi ni loi, sauf la sienne