[CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Critiques de Jeu, Comptes rendus et retour d'expérience
Emöjk Martinssøn
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

Je finirai le CR plus tard... Mais j'ai plein d'idées pour la suite, et surtout j'ai récupéré ça :

Image

Pavé de 900 pages racontant l'enquête d'un an de Simon au sein de la police de Baltimore. Sert aussi à assommer les gens. Et dédicacé par l'auteur, tant qu'on y est... Je sens la mine à scénarios !
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Paiji
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Paiji »

Si tu pouvais faire un retour dans la section livres quand tu l'auras lu, je serai très intéressé.
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Cédric Ferrand
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Cédric Ferrand »

Je suis à la page 450, là.
C'est énorme. Tellement bien que je lis ça à petite dose pour faire durer le plaisir.
Et en plus, je regarde The Corner. C'est là aussi d'une richesse incroyable.

C'est de l'or en barre pour The Streets.
Emöjk Martinssøn
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

(note : il est possible que la chronologie des événements, ou l'identité exacte de qui-fait-quoi, ait été modifiée par ma mauvaise mémoire. Néanmoins, aucun personnage n'a été maltraité pendant la rédaction de ce CR.)

Shane et Terry retrouvent donc leur "bon ami" Kendall en bas de l'immeuble, en compagnie d'une femme que Terry connait un peu et déteste déjà : Pamela Williams, sa nouvelle associée, fraîchement débarquée de Price & Brown où elle avait traîné Serena, la soeur de Terry, en justice. Mais bien sûr, aucun ressenti ici, une enquête reste une enquête.
L'enquête, en la matière, est un modèle du genre. La standardiste de l'immeuble raconte qu'un homme portant une combinaison et un casque de moto est entré ce matin, soit-disant pour porter un colis à Kendall. Elle a signé le bon de réception, provenant d'un société qui s'avérera ne pas exister. Comme Shane peut le voir sur les caméras de surveillance, l'homme est monté à l'étage, a collé son paquet sur la porte, puis a quitté les lieux. Quelques minutes plus tard, l'explosion atomisait les locaux de "Kendall & Williams", envoyait Jennifer, leur secrétaire, à l'hôpital dans un état grave, et Beauregard (l'homme de main de Kendall) s'en tire avec quelques blessures superficielles. Bref, un attentat clair, à la cible précise, et au suspect impossible à identifier...
Terry tente de faire cracher des infos à Kendall, à commencer par l'identité des gens qui pourraient lui en vouloir ; Dino Zitti, au hasard... Shane charge la mule, en s'adressant à Pamela : "Vous saviez que votre associé avait des relations avec Dino Zitti, un promoteur immobilier véreux ?
- Mais enfin, je vous ai déjà expliqué que j'ai été brièvement son avocat, et que lorsque je me suis rendu compte que M. Zitti n'était pas honnête, je lui ai présenté ma démission... On ne peut pas m'en vouloir pour cela, quand même !
- Ouais ouais, son avocat et son porte-valise aussi, hein !"
Justement, la standardiste, une fois son témoignage noté, se dirige vers Kendall : une lettre l'attendait à la réception. Kendall ouvre l'enveloppe et voit la carte de visite de la pizzeria "Chez Gino", où Dino a ses habitudes. Au dos, une phrase en italien : "Ti ricordi quella volta" (Souviens-toi du temps passé, à peu près). Kendall empoche l'enveloppe et explique à Terry et Shane, pas dupes, qu'il s'agit de bonnes nouvelles de son cousin, dont le fils vient de naître...
Coupant court à leur conversation, Beauregard s'approche de son patron, un pansement sur le visage.
"Chef, votre cliente est arrivée...
- OK, dis-lui de s'installer au bistrot en face, on va s'installer là quelques temps."
Terry voit alors, médusé, Beauregard accompagner nulle autre que Sophie Johnson, la femme du commissaire, au bistrot...

Il entre dans le bar et commande un café, mais lorsque Kendall entre à son tour, il lui demande vite de dégager. D'ailleurs, n'a-t-il pas un rapport à taper sur cette histoire d'explosion ? Terry sort du bar et s'éloigne de la scène du crime avec Shane, après lui avoir expliqué qui il venait de voir. Cela n'a pas forcément de rapport avec l'attentat, mais ça pue, c'est sûr... Alors qu'ils se dirigent vers leur voiture, ils sont interpellés par deux armoires à glace en costume.
"M. Collins ? Vous nous suivez, s'il vous plaît."
Terry ne se laisse pas faire, et refuse d'obéir aux gorilles. Il apprend qu'ils viennent de la part de Big Daddy, qui voudrait le voir...
"Pas question les gars, je suis en service. Vous n'avez qu'à repasser après.
- Comme vous voudrez, M. Collins ; on a essayé d'être agréables..."
En effet, se souvient Terry, Big Daddy est sorti de prison il y a quelques jours ; nul doute qu'il va vouloir occuper le siège encore tiède de Reggie Hudson. Tout ça ne lui dit rien qui vaille... Mais bon, en attendant, il y a une enquête à faire. Il se partage les taches avec Shane : il ira se renseigner sur les explosifs, tandis que Kelly interrogera le voisinage.

Sophie Johnson s'installe en face de Pamela et James, et leur explique son problème. Depuis quelques semaines, son mari reçoit des polaroids de jeunes femmes, nues, attachées à un lit. Les femmes ne sont jamais les mêmes, et après qu'ils ont reçu les deux premières photos, elle a confronté Lee qui lui a expliqué qu'il ne savait pas de quoi il s'agissait, sans doute une tentative d'intimidation. Se méfiant un peu, elle a gardé les autres photos, qui ont continué à arriver, sans lui en parler. Il se trouve que son mari allait voir des prostituées dans les premières années de son mariage, et qu'il lui avait juré avoir arrêté, mais... Bref, Sophie veut savoir ce qu'il convient de faire, d'autant plus que la police ne s'occupera sans doute jamais de cette affaire si le commissaire la garde secrète. Un divorce est également envisageable...
James note toutes ces informations, et décide dans un premier temps de coller Beauregard en surveillance de l'entrée de l'immeuble des Johnson, pour choper le petit plaisantin la prochaine fois qu'il se pointera. Dans un second temps, lui et sa partenaire font jouer leurs réseaux pour en savoir plus sur ces filles, savoir si ce seraient des prostituées, par exemple. Bingo : quasiment toutes ont un casier, et l'adresse d'au moins une d'entre elles est connue.
C'est le jour de chance du duo : la prostituée est encore en exercice. Récalcitrante au départ, elle finit par faire comprendre à Pamela et Kendall que le commissaire, ou un type lui ressemblant fortement, est un de ses clients réguliers, amateur de SM. Ça fait plusieurs années qu'il vient la voir, même si elle ne l'a pas vu depuis un moment. Et oui, c'est lui qui a pris cette photo... Ce qui amène tout un tas d'autres questions : qui s'est procuré ces photos, et comment, si c'est le commissaire qui les a prises ? Que veut-il exactement ? Ce n'est pas auprès de la prostituée que Kendall et Pamela en sauront plus.

L'enquête de voisinage ne donne rien de plus à Shane Kelly ; il sent que cette affaire va se résoudre lentement. Comme les autres qu'ils ont sur les bras depuis un moment... Avant de repasser chez lui se changer, Kelly fait un détour à l'hôpital, pour rendre visite à Alexandra. Celle-ci a accouché il y a quelques jours, et elle l'accueille d'un grand sourire. "Bonjour mon chéri ! Les médecins ont dit que je pourrai sortir dans quelques jours..."
Kelly lui rend son sourire... qui se fige lorsqu'il reconnaît Kendall dans l'embrasure de la porte ! (Un PP dépensé pour être "au bon endroit au bon moment")
"Oups, excusez-moi, je cherchais la chambre de ma secrétaire. Ah mais félicitations, Mlle Wood, je ne savais pas que vous étiez ici...
- En effet, lui réplique froidement Shane. Maintenant si vous voulez bien nous laisser, c'est l'heure du déjeuner du petit Sean."
Sans insister, Kendall s'éloigne, et note qu'Alexandra, recherchée par son cousin et l'un des témoins clefs de l'affaire du meurtre de Luciano Torini, son ex-mari, est toujours à Detroit au lieu d'être rentrée à Salem comme elle l'avait prétendu...
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

Pendant l'absence de James, Pamela travaille à la brasserie qui leur sert de bureau temporaire sur l'affaire Johnson, lorsque la clochette de la porte retentit et que Michael Daniels, ex-collègue de Price & Brown et amoureux transi, passe la porte. Pamela le reçoit plutôt froidement, mais Michael tient à s'exprimer.
"Tu sais que tu ne gagneras rien de bon à t'associer avec un truand pareil. Il a bossé pour Zitti, et pas que comme avocat, tout le monde le sait.
- Ah oui ? Tu as sans doute des preuves à m'apporter, alors ?
- Je ne les ai pas avec moi, mais oui. Méfie-toi de ce type, je te dis...
- On en reparlera quand tu auras les preuves. Au revoir."
Pamela congédie Michael sans ménagement, mais ses paroles ont quand même de l'effet. Après tout, c'est le deuxième en moins d'une journée qui lui tient des propos similaires... Aussi, quand James revient de l'hôpital, elle ne perd pas de temps et lui tombe dessus, le sommant d'expliquer ses relations avec Zitti.
"Je te l'ai dit, j'étais son avocat, et...
- Arrête ton discours ! Je sais qu'il y avait autre chose. Qu'est-ce que tu as fait pour lui ?
- Mais rien enfin !
- Il y a forcément quelque chose ! Sinon il n'aurait pas tenté de te tuer ce matin. La bombe, c'est lui, n'est-ce pas ?
- Je n'en sais rien ! Écoute Pamela, je t'aime, et si toi aussi, alors tu dois me faire confiance ! Et je vais dès aujourd'hui passer voir le procureur pour qu'on se protège un peu de ce Michael..."
James a l'air de dire la vérité, mais Pamela ne sait plus quoi penser. Il faut qu'elle parle de tout cela à quelqu'un : direction le commissariat, pour s'entretenir avec ce Shane, comment déjà ?

Kelly est repassé au commissariat, pour taper son rapport sur la matinée. Il est interrompu par l'arrivée soudaine de Pamela Williams, qui ravit Terry autant que la visite de l'IGS. Mais Pamela ne vient pas pour faire la guerre : au contraire, elle a repensé à ce que Shane lui a dit, et veut en savoir plus sur les agissements de Kendall. Shane lui sort le baratin : nous savons que votre associé a fréquenté les milieux du crime, il a porte des valises de billets...
"Vous me l'avez déjà dit, ça. Vous avez des preuves ?
- Évidemment madame, mais on ne les montre pas à n'importe qui.
- Et si je le représente, en tant qu'avocate ?
- Pour l'instant, il n'est accusé de rien. Mais si ça continue, et si - avec votre aide éventuelle - nous trouvons de quoi l'incriminer directement...
- Mouais. Et pour l'explosion de ce matin ?
- Écoutez, à moins que vous n'ayez des clients particulièrement revanchards, c'est forcément Zitti qui a fait le coup..."
Voilà qui calme Pamela, sans tout à fait la rassurer. Avec qui s'est-elle donc engagée...

Pour éviter de penser à son futur rendez-vous avec Big Daddy, Terry se plonge dans le travail. Première étape : rouler jusqu'au pénitencier du coin (situé pas trop loin dans notre réalité alternative) pour s'entretenir avec les deux détenus qui ont été arrêtés il y a quelques années pour un crime ressemblant fortement à l'attaque à l'explosif de ce matin (en l'occurrence, une attaque de banque). Les deux sont italiens et ont encaissé toutes les charges sans broncher, ce qui laisse fortement penser qu'ils couvrent pour quelqu'un... Ce sont d'ailleurs de vraies tombes. Ne souhaitant pas perdre de temps, Terry leur sort le grand jeu : il a de très bonnes relations avec Big Daddy, et s'ils ne crachent pas au bassinet, ils auront intérêt à numéroter leurs abattis dans une prison où 80 % des détenus sont noirs... Les deux prisonniers lui lâchent finalement le nom du type à qui ils ont acheté les explosifs.
Rentrant au commissariat pour informer Johnson de l'avancée de l'enquête, Terry ne peut s'empêcher de lui rapporter ce qu'il a vu le matin même.
"Au fait patron, au sujet de l'affaire Kendall... On l'a vu avec votre femme, ce matin.
- Quoi ?!
- Ouaip, apparemment c'est sa première cliente. Mais je n'ai pas réussi à savoir de quoi il s'agissait.
- Put... Bon, fermez la porte et les stores, Terry. Ce que je vais vous dire ne va pas sortir de ce bureau, compris ? ... Voilà, au début de mon mariage, j'ai fréquenté des prostituées. Une connerie, je sais, mais j'ai fait amende honorable depuis. Sauf qu'un tordu m'a envoyé quelques photos par la poste qui montrent les filles de l'époque chez moi, et que ça terrorise ma femme.
- Mais attendez chef, je comprends pas... Comment il a retrouvé les filles ? Je veux dire, pour les prendre en photo ?
- Eh bien... Les photos, c'est moi qui les ai prises. Oui, me regardez pas comme ça, je sais.
- Mais chef... Si vous avez pris les photos... Comment..."
Johnson soupire, et sort une bouteille de whisky. Il en remplit deux verres avant de continuer.
"Un connard s'est introduit chez nous il y a quelques semaines et a dérobé la boîte avec les photos, et rien d'autre. Il savait ce qu'il venait chercher. Je n'en ai pas parlé, parce que... Eh bien, je ne voulais pas effrayer ma femme, et puis... Putain, je suis dans la merde, Terry. Je vous confie ça parce que vous êtes mon meilleur élément, mais si vous en parlez à quiconque, ça va chier. Je veux que vous m'aidiez, Terry. Vous allez retrouver ce fils de pute.
- Oui chef. Vous savez par où je peux commencer ? Le nom d'une de ces filles, peut-être ?
- Bon Dieu Terry, c'était il y a des années, vous pensez que je m'en souviens ?
- OK chef. Au fait, je voulais vous dire... Des hommes de Big Daddy sont venus me rendre visite ce matin. Big D. veut me voir, a priori.
- Merde. Bon, si je mets quelqu'un devant votre porte, ça vous rassure ?
- Ah oui, plutôt..."

Le soir venu, Terry rentre chez lui, achète une bouteille de bon vin, sort deux verres, et attend sur l'escalier de l'immeuble. Shane ne tarde pas à le rejoindre : il est rentré chez lui se changer et a pu voir que sur sa porte, on avait écrit à la peinture "fhealltóir do dhaoine" ("Traître à ton peuple", à peu de choses près). On dirait que lui aussi a de bons amis, en la personne des frères O'Lean, sans doute...
Les deux armoires à glace de la matinée ne tardent pas à montrer le bout de leur (énorme) nez.
"Alors M. Collins, vous avez réfléchi ? Vous êtes prêt à nous suivre gentiment ?
- Que dalle. Tu vois ça ? C'est une voiture de flic, avec un officier dedans. Et là-bas, c'est mon collègue, qui fume une cigarette. Alors vous ne me touchez pas, et vous dites à Big D. de rappliquer ici s'il veut me parler."
Les sbires ne s'attendaient pas à ça, et sont plutôt impressionnés : ils s'en vont sans demander leur reste. Et vingt minutes plus tard, Big Daddy en personne arrive.
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Emöjk Martinssøn
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Message par Emöjk Martinssøn »

Big Daddy s'avance, tout sourire, et prend Terry dans ses bras.
"Ah, mon vieux Terry, ça fait plaisir. Ça fait tellement longtemps... Ho, et je vois que tu as acheté ma bouteille préférée ! Tant d'attention me touche.
- Tu sais comme je suis... Mais quel bon vent t'amène ?
- Bon, soyons bref. Tu sais que je suis sorti de prison - où tu m'avais envoyé - il y a quelques jours... Je vais être franc avec toi : je vais reprendre les affaires de Reggie. Et j'ai besoin de toi. D'après ce que j'ai compris, Reggie avait un homme de confiance dans votre commissariat... Un certain Ernest Clark... Enfin, je dis homme de confiance mais il a quand même essayé de nous baiser. Enfin bon, c'est le passé. J'ai besoin d'un nouvel homme de confiance, et j'ai pensé à toi.
- Tu te fous de ma gueule ?!?
- Enfin, réfléchis, Terry... Si tu refuses, je prendrai quelqu'un d'autre. On trouve toujours quelqu'un. Et si c'est toi, on pourra... disons installer une relation de confiance."
Terry semble hésiter une seconde... puis Big Daddy, trop sûr de lui, laisse échapper :
"Et puis comme ça on oubliera le passé, toute cette histoire avec ton grand-père... (Rappel : Big D. a assassiné le grand-père de Terry dans sa jeunesse, pour une raison inconnue)
- Va te faire enculer, D. Jamais je ne te pardonnerai ça. Et si tu essaies de prendre la place de Reggie, tu me trouveras sur ton chemin. Et cette fois-ci, je m'assurerai que tu ne ressortes jamais de prison."
Big D., sans l'avouer, est impressionné. Terry n'est plus le jeune homme craintif qui avait témoigné contre lui il y a une quinzaine d'années... Alors il n'insiste pas, et s'éloigne, laissant Terry seul sur son perron.

Le lendemain, Shane se rend à nouveau à l'hôpital. Impressionné par le cran de son collègue la veille au soir, il a décidé de faire les choses bien à son tour.
"Dis-moi, ma chérie, comment s'appelait la pizzeria où tu avais rencontré Dino, déjà ?
- Pourquoi donc ?
- Rien, rien... C'est pour... l'enquête..."
Shane se rend donc, seul, au QG de Zitti. C'est l'heure de jouer cartes sur tables. Il laisse comprendre au patron de la pizzeria qu'il ne partira pas avant d'avoir vu Dino, et s'assied à une table, pendant qu'un gros bras le regarde d'un sale air. Quelques minutes plus tard, Dino arrive ; allume son cigare ; lui souffle dans la figure.
"Monsieur... Kelly, je crois ? Enchanté. Dino Zitti.
- Ouais ouais, je sais très bien qui tu es, Zitti. Un gros pourri.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, jeune homme.
- Je te parle même pas de tes deals de mafieux. Tu as menacé Alexandra Wood, tu as tenté de la faire tuer, sale ordure. (Note : à cet instant, Mangelunes se rend compte qu'il confond avec Alan O'Lean, mais on décide de continuer la scène sur cette lancée)
- Mais enfin, pas du tout... J'ai même donné de l'argent à Alexandra pour qu'elle puisse élever son enfant, et...
- Ouais, ton fric pourri tu peux te le garder ! Alexandra va bientôt devenir ma femme. Et si tu t'approches d'elle à nouveau, je te tire dans les couilles, c'est compris ?"
Et Shane quitte le restaurant sans ajouter un mot, ni un regard en arrière.

Pendant ce temps, Kendall se rend au tribunal, pour parler avec le procureur. Il lui demande de signer une ordonnance restrictive visant Michael Daniels. Le procureur accepte, dès lors que Kendall produit un témoin... Pamela Williams, par exemple.
En sortant du tribunal, Kendall fait deux choses. Tout d'abord, il va passer quelques coups de fil à la cabine téléphonique du coin, fait marcher son réseau... Et finit par rendre visite à Paulo "peu importe" Jordaô, vendeur d'armes et notoirement peu honnête. Il ressort du magasin quelques plus tard, une grenade dans la poche.
Ensuite, il passe un second coup de téléphone, à Beauregard. Pas de nouvelles du mystérieux photographe de prostituées, mais en revanche, Beauregard a planché sur l'autre mission que lui avait donné Kendall. Une mission dont il ne peut pas parler à Pamela. Un projet dont la première étape se concrétise aujourd'hui : un rendez-vous avec Big Daddy.
Big Daddy a l'air plutôt content de voir Kendall.
"Alors comme ça, c'est toi le fameux homme de main de Zitti... J'ai cru comprendre que vous ne vous étiez pas quittés en très bons termes, cela dit.
- En effet. C'est pour cela que j'ai besoin de protection, au cas où M. Zitti est plus rancunier que ce que je pensais.
- Ah, je vois, tu veux acheter du muscle... pas de problème.
- Non, pas tout à fait. J'aimerais bien faire les choses moi-même. Mais pour cela, il faut des moyens, et j'en manque un peu. C'est pourquoi je pensais que l'on pourrait faire affaire ; que vous pourriez m'employer.
- Ah oui ? Et pour quoi faire ?
- Oh, je sais faire beaucoup de choses... Si vous avez entendu parler de ma collaboration avec M. Zitti, vous savez aussi que mes services pour lui n'étaient pas uniquement légaux...
- C'est vrai, j'ai entendu ça. Eh bien écoute, tu me plais, mon gars. Je vais réfléchir à ce que je vais te faire faire, et je te rappelle bientôt..."
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

Pamela est en train de bosser tranquillement au bistrot, lorsqu'un homme entre et demande au barman si James Kendall est là.
"Non, mais vous pouvez parler avec son associée, Mme Williams...
- Bonjour madame, Andrew Dyer, du Detroit News. Vous permettez que je vous pose quelques questions à propos de M. Kendall ?
- Si vous voulez.
- Est-ce que le nom de Nick Balsen vous dit quelque chose ?
- Non, pas vraiment.
- Saviez-vous que M. Kendall a fréquenté des fraternités dans sa jeunesse ?
- Mais où voulez-vous en venir ?
- Saviez-vous que M. Balsen et M. Kendall ont fréquenté la même fraternité ? Et saviez-vous que M. Kendall est suspect dans le hold-up d'une épicerie, épicerie qui a brûlé il y a une dizaine d'années ?
- Eh bien non, cet épicier n'a pas de chance dites-donc.
- Et ça ne vous inspire rien, que votre associé soit suspect dans cette affaire ?
- Non, pas vraiment. Je peux finir de déjeuner tranquille, s'il vous plait ?"
Dyer griffonne quelques notes dans son carnet, puis s'en va. Pamela le regarde sortir, en se demandant à quoi rimait sa visite...
Quelques minutes plus tard, James rentre du tribunal. Pamela décide de ne pas lui parler de la visite du journaliste (il me semble), et la conversation s'engage vite sur l'ordonnance contre Michael. Pamela accepte de la signer, et le couple se rend au tribunal, sans reparler des sujets qui les avaient fâché précédemment...

Terry continue son enquête sur l'explosion du bureau de Williams & Kendall. Il décide d'aller voir ce fournisseur d'explosifs dont lui avaient parlé les prisonniers : un portugais, Paulo Jordaô. Il est aussi réticent à lui parler que les deux lascars de la veille, mais après s'être fait secoué les puces, il confirme qu'il a vendu ce type d'explosif très récemment, à un certain Gaspare Piccio. Et voilà, un bon petit suspect prêt à être cueilli !
Terry rentre au commissariat annoncer la bonne nouvelle au commissaire : celui-ci félicite son poulain et lui annonce qu'il ira rendre une visite à Piccio le lendemain soir, en compagnie du SWAT (le type a peut-être encore des explosifs, il ne faut prendre aucun risque).
"Vous n'avez pas l'air dans votre assiette, patron.
- Non, c'est ma femme. Elle m'a reparlé des photos, hier... Figurez-vous qu'il y en a d'autres, elle me les avait cachées. Et voilà qu'elle pense à demander le divorce..."
Sur ces entrefaites, le téléphone sonne.
"Allô ? Tenez Terry, c'est pour vous, l'inspecteur Kelly à l'appareil. Je vous mets sur haut-parleur.
- Terry ? C'est Shane. Écoute, il faut que je te parle... J'ai peut-être fait une connerie, il faut que tu m'aides.
- Kelly ? Commissaire Johnson à l'appareil. C'est quoi, la connerie en question ?
- Euh... Hem... Terry, je te rappelle sur ton poste."
Une fois seuls, Shane explique à Terry qu'il est allé asticoter Dino Zitti, avant de se rendre compte qu'il avait peut-être le mauvais cheval. Du coup, il voudrait aller rendre visite aux frères O'Lean, pour leur expliquer de quoi il retourne, mais ne souhaite pas y aller seul. Et comme il a aidé Terry la veille...
C'est entendu ; le soir, après leur service, les deux flics se retrouvent à taper à la porte des O'Lean.
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

"Bonjour madame O'Lean...
- Oh, mais c'est le petit Shane ! Toujours aussi mignon celui-là. Et vous, hem... MONSIEUR, vous êtes ?
- Terry Collins. Son partenaire. Je suis policier, madame.
- Madame O'Lean, est-ce que Alan est là ?
- Oui, je vais le chercher. Alan ? Shane Kelly veut te voir. (en gaélique) : fais attention, il y a un nègre avec lui.
- Ha, Shane... Que me vaut le déplaisir ?
- Fais pas le malin, Alan. Je suis là pour te parler d'Alexandra.
- Eh bin quoi ? La police l'a enfin retrouvée ? Pas trop tôt, bande de branleurs...
- Arrête tes conneries, Alan ! Je sais que c'est toi qui a essayé de la faire tuer. Et je viens te dire que je vais l'épouser, et que t'as intérêt à lui lacher la grappe à partir de maintenant. Sinon...
- Sinon quoi ? Tu vas porter plainte contre moi ? Bouh ouh ouh, j'ai trop peur. Ça a super bien marché la dernière fois.
- Espèce d'enculé. J'en ai pas fini avec toi !"
Terry entraîne Shane hors de la maison, voyant qu'il n'y a rien à tirer des O'Lean. En revenant, maugréant, vers leur voiture de service, ils sont abordés par un vieil irlandais, le teint rougeaud et s'aidant d'une canne pour avancer. Il faut plusieurs secondes à Shane pour reconnaître Taylor Douglas, un ancien du commissariat, qui est parti à la retraite quelques années après ses premières classes.
"Shane ! Bah ça alors ! Je savais bien que c'était toi... On m'avait dit que tu étais de retour dans le quartier. Je vous paye une bière, les jeunes ?"
Shane accepte à contrecoeur - après tout, ça ne fait pas si longtemps qu'il a arrêté de boire à tout va. Mais il ne regrette pas : le père Taylor a une proposition plus qu'intéressante à lui faire.
"Écoute, on sait toi comme moi que les O'Lean pourrissent le quartier depuis trop longtemps ; et que la police ne peut rien contre eux. Dès que t'en mets un en taule, les deux autres prennent le relais. Alors voilà : toi, moi, et quelques gars que je connais, on va les voir et on leur règle leur compte. Qu'est-ce que t'en dis ?
- Mais enfin Shane, s'exclame Terry, tu vas quand même pas accepter !
- Non. Désolé Taylor, mais ce genre de trucs, c'est pas pour moi. Je tiens à garder ma plaque."
Taylor est déçu, mais comprend. Les trois flics finissent leur bière en parlant du bon vieux temps, pendant que la chaine hi-fi du bar crachote les Pogues.

Le soir venu, Pamela est seule dans son appartement. James est sorti après le dîner, "pour faire un truc urgent", lui a-t-il dit sans plus de précisions. Décidément, elle ne sait plus quoi penser de lui... Elle se met à fouiller frénétiquement ses affaires, pour trouver une preuve, une explication, n'importe quoi.

Chez lui, Shane hésite longuement en face de son téléphone. Finalement, il décroche et compose un numéro.
"Allô, Taylor ? Tu es toujours au bar, tant mieux. Écoute, il fallait que je garde la face en présence de mon collègue, mais... Bon, j'accepte.
- Super, fiston. Je savais que je pouvais compter sur toi. On fait ça quand ?
- Pourquoi pas tout de suite ? J'enfile un manteau et j'arrive."
Shane sort de chez lui en quatrième vitesse et se dirige à grands pas vers le quartier irlandais. Il ne remarque pas la voiture de police garée non loin, ni Terry au volant qui le voit s'éloigner et secoue tristement la tête avant d'embrayer le contact. Pas moyen de laisser cet imbécile se fourrer dans les emmerdes à nouveau...

James avance également d'un air pressé, jusqu'à une cabine téléphonique.
"Allô, le Detroit News ?" Sa voix est paniquée, presque frénétique. "Venez vite ! Il... Il y a eu une explosion ! C'est terrible ! Oui, voici l'adresse..."
Il raccroche, attend quelques minutes, puis compose un second numéro. Dès qu'on décroche, il parle vite, de la même voix apeurée.
"Allô, le commissariat central ? Venez vite ! Il... Il y a eu une explosion ! C'est terrible ! Oui, voici l'adresse..."
Il raccroche à nouveau, puis sort de la cabine. En face de lui, le restaurant de Dino Zitti.
Il sort la grenade de sa poche, l'arme, puis la lance de toutes ses forces à travers la vitrine.

À suivre
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Mangelunes
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Mangelunes »

C'est beau ! En plus on a fini sur un accord avec Sherkan pour que son perso me file dans les emmerdes, ça promet un joli conflit d'entrée de jeu.

Cela dit à force de me répéter qu'il fallait mettre le pied dans la fourmilière, et après quelques semaines d'arrêt, j'ai d'abord envoyé mon perso menacer le mauvais criminel :?

"I'm a freeeeeeeborn man of the u-s-a...
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Sherkan »

:yes: : c'est pour la qualité du CR !
- Pourquoi les chinoises ont-elles un goût différent de toutes les autres filles ?
- Et tu nous préfères à elles ?
- Non, c'est différent, le canard laqué ne se compare pas au caviar russe. J'apprécie les deux


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R.Alex
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par R.Alex »

Emöjk Martinssøn a écrit :Je finirai le CR plus tard... Mais j'ai plein d'idées pour la suite, et surtout j'ai récupéré ça :

-snip-

Pavé de 900 pages racontant l'enquête d'un an de Simon au sein de la police de Baltimore. Sert aussi à assommer les gens. Et dédicacé par l'auteur, tant qu'on y est... Je sens la mine à scénarios !
Grâce à toi j'ai découvert ce livre que je suis en train de dévorer. Je retrouve l'ambiance de The Wire, en encore plus cru. Et la vache, pour l'instant je suis vraiment accroché.
Rejoignez la Résistance !
Sable&Soleil en pdf ou sur lulu, Cthulhu Blanc, un lanceur de dés en ligne qui permet de partager les résultats pour Warhammer 3 et Star Wars FFG, tout ça sur mon petit coin d'internet.
Sinon, je peins des figurines.
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

Hop ! Avec quelques incohérences scénaristiques, vu qu'on avait tous un peu de mal à se rappeler de tous les détails de la séance précédente. Du coup, certaines choses sont un peu passées à la trappe, mais je les ramènerai sur le devant de la scène au prochain épisode. Et puis ce soir c'était un peu le Terry & Shane show, j'ai le sentiment que les deux autres joueurs ont un peu moins eu droit au spotlight... Malgré tout, ça faisait du bien de repartir !

ÉPISODE 2x02 : Castling long (part 2/2)
Shane retrouve le vieux Taylor Douglas non loin de la maison des O'Lean, dans le quartier irlandais. Taylor est accompagné d'une demi-douzaine de vieux flics, le genre qui ont autant de "beer gut" que de tripes tout court ; d'ailleurs, chacun a soit une barre de fer, soit une bouteille, soit les deux en main. Autant dire que quand tout ce petit monde est soudain ébloui par les phares d'une voiture, la plupart réagissent brutalement... Mais Shane réussit à calmer le jeu quand il voit que c'est Terry qui sort de la voiture.
"Terry ! Reste pas là, ça va chauffer...
- Justement Shane, je suis là pour te ramener. C'est fini les conneries.
- Mais casse-toi, Collins, lance Taylor. C'est pas une affaire pour les flics ici, c'est personnel. Allez, retourne t'occuper de la circulation...
- Shane ! Écoute-moi, bordel ! Laisse la police s'occuper des O'Lean... Tu sais bien que tu vas encore te foutre dans la merde si tu fonces chez eux sans réfléchir.
- Mais la police, elle a rien fait ! Rien ! Ils sont sortis sans problème de taule !
- Écoute, je te promets que je vais m'en occuper. Tu peux compter sur moi. Je vais m'en occuper comme je me suis occupé de ma soeur...
- Ah ouais, et de Reggie ? Et de Sean ? Faut que je te rappelle comment ils ont fini ?
- Promis Shane, cette fois-ci je vais assurer... Crois-moi..."
Shane ne sait plus quoi penser ; en plus derrière lui, les autres commencent sérieusement à s'agiter et sont à deux doigts de mettre un coup dans la tête de Terry. Ce dernier voit que la situation est sur le point de lui échapper ; alors il dégaine son arme, la pointe vers le ciel et tire trois coups. Aussitôt des lumières s'allument (y compris chez les O'Lean), et tout le monde commence à détaler.
"On se reparle de tout ça, Shane !" lance Taylor en partant. "C'est pas fini !"
Terry ramène Shane chez lui. Il n'y a qu'un remède pour le remettre d'aplomb : avoir une bonne discussion entre potes. Entre deux verres de whisky. Trois verres. Deux bouteilles.

Le lendemain matin, vers dix heures, le téléphone sonne. Terry, dans le pâté, passe le combiné à Shane. C'est la voix du commissaire Johnson qui résonne.
"Shane ? Mais... C'est bien Terry que j'ai appelé, non ?? ... Bon, je veux même pas savoir. Ramenez votre cul, bordel de merde ! On est sur le pied de guerre et votre service a commencé il y a une heure ! Si vous voulez voir la couleur de votre salaire, vous avez intérêt à rappliquer fissa !!"
Au commissariat c'est en effet l'effervescence. Johnson fait une gueule de six pieds de long en reniflant l'haleine de ses inspecteurs, et en constatant que Shane porte les mêmes fringues qu'hier ; mais il n'a même pas de temps à perdre pour l'habituelle engueulade. Il met Terry et Shane au parfum : un restaurant italien a brûlé à moitié hier ; LE restaurant italien, celui que Shane suspectait d'être la planque de Zitti. Et en plus, la presse était sur les lieux avant les flics... Quelqu'un veut remuer la merde, et il sait bien le faire. Du coup, Shane et Terry sont désistés de toutes leurs enquêtes en cours, et sont priés de se mettre à 100% sur ces deux attaques en deux jours. Vu que les noms de Kendall et Zitti ressortent dans les deux cas, et même s'ils n'ont pour l'instant que de gros soupçons, ce serait bien de commencer par là... Du coup, Johnson annonce à Terry qu'il confie l'enquête sur le hold-up de Mr. Diggles à Wilma Bryan, le temps que tout se tasse ("Tu feras gaffe", lui confiera Shane ; "Diggles, c'est un mec bien"). Enfin, comme Clark et ses comparses ont été mis au placard suite aux événements d'il y a quelques mois, de nouveaux flics arrivent dans le département pour les remplacer : et c'est au duo de former l'une d'entre elles, Lindsey Liverpool. "Oui", ajoute Johnson en voyant la tronche de ses employés, "je suis moyennement convaincu aussi. Mais c'est comme ça."
Et du coup, c'est à trois que les inspecteurs se rendent sur les lieux de l'explosion de la nuit.
"Bon, Lindsey, c'est pas compliqué : tu restes derrière nous, tu observes, et tu ne dis rien. Les questions, on verra plus tard. Et surtout, tu ne parles pas trop fort. Et tu vas nous chercher trois barils de café, s'il te plaît... Ah, mon crâne..."

Pendant ce temps, Pamela et James se réveillent en pleine forme, et vont à leur café-bureau comme tous les matins. Et comme tous les matins depuis quelques jours, c'est plutôt calme... James en profite pour téléphoner, l'air de rien, au commissariat.
"Oui, dites-moi, j'ai lu dans la presse qu'il y avait eu une autre explosion cette nuit ? Je vois que les journalistes supposent un lien entre l'attaque sur mon bureau et celle de cette nuit... Oui... Bon, j'espère que vous êtes à fond, je ne tolèrerai pas de laxisme... J'aimerais parler au commissaire de tout ça. Je peux passer en début d'après-midi ? Très bien."
Dans le même temps, Pamela reçoit également un coup de fil, de l'inspectrice Wilma Bryan. Elle voudrait lui poser des questions sur une vieille affaire dont Pamela s'était occupée du temps de Price & Brown ; un certain Paddy McLane, emprisonné pour quadruple homicide et qui avait toujours clamé son innocence. Il se trouve que la police a de bonnes raisons de penser que quelqu'un imite le M.O. de McLane. Pamela pourrait-elle venir au poste pour parler de tout ça ? Disons, en début d'après-midi ?
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Emöjk Martinssøn
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

Kendall et Pamela se rendent donc au commissariat ensemble, pour des raisons différentes. (Ils n'y croisent pas nos inspecteurs à la gueule de bois, partis un peu plus tôt.)
Pamela rencontre Wilma Bryan et toutes deux discutent du cas Paddy McLane. Entre-temps, Pamela a eu le temps de revoir le dossier : on avait retrouvé quatre cadavres, chacun avec un trèfle à quatre feuilles sur la bouche. Paddy a été arrêté sur un faisceau de preuves, et a fini par avouer au terme d'un interrogatoire particulièrement éprouvant. En dehors de cet aveu, aucune des preuves ne pesait bien lourd, et bien que Pamela est persuadée que l'aveu a été forcée, elle n'a jamais pu le prouver... Toujours est-il que la police compte deux nouveaux meurtres, dans lesquels le tueur a laissé un trèfle ; détail que la presse n'a jamais révélé. S'agirait-il d'un copycat, ou le vrai tueur est-il toujours dans la nature ? Les menaces sont voilées entre les deux femmes, et Pamela annonce qu'elle a bien l'intention de libérer son client dont elle a toujours cru à l'innocence...
Pendant ce temps, Kendall rencontre le commissaire, très occupé (ou faisant semblant de l'être). Celui-ci assure à l'avocat qu'ils mettent toute leur énergie sur l'affaire : la preuve, deux de ses meilleurs éléments s'en occupent à 100% (Kendall n'est pas convaincu, étrangement...). Johnson en profite pour demander à Kendall s'il pense qu'il y a un lien avec l'explosion du restaurant cette nuit, mais Kendall joue les vierges effarouchées et prétend ne pas voir le rapport. En quittant le commissariat, Kendall distribue sa carte de visite à toutes les crapules qu'il croise.
Puis le couple retourne à son "bureau", travailler sur ces petites affaires dont on ne parle jamais dans le scénario mais qui les garde très occupés (comme dans les séries télé, quoi). Vers le milieu de l'après-midi, cette ambiance studieuse est interrompue par Pamela, qui tente de relancer James sur les secrets qu'il lui dissimule. Là aussi, Kendall joue la carte de l'ignorance, assurant qu'il n'a rien à cacher. Cette discussion prend fin (avant un début de Conflit, donc) lorsque quelqu'un frappe à la vitre du bar : un molosse, du genre pas commode. "Sans doute un des types à qui j'ai donné ma carte", annonce Kendall. "Je reviens."
"M'sieur Kendall ? BIg Daddy veut vous voir. Vous venez ?
- Ah non, tout de suite je ne...
- Vous venez." (Kendall se rend compte qu'il n'y avait pas de point d'interrogation dans la phrase précédente.)
Kendall annonce donc à Pamela qu'il se rend voir un client potentiel ; il reviendra tout à l'heure. Pamela aquiesce... Puis, dès qu'il est parti, elle monte dans sa voiture pour le suivre. Elle se rend ainsi compte que James est amené jusqu'à un quartier carrément mal famé, où crèchent notoirement un gros paquet de dealers. Sentant que ce n'est pas une idée extraordinaire de l'attendre ici, elle rentre avec l'intention de lui tirer les vers du nez à la première occasion. De toute façon, il faut qu'elle se rende à la prison où est enfermé McLane.
Big Daddy fait un accueil chaleureux à Kendall, lui proposant whisky et cigare (qu'il refuse). Ce qu'il a à dire est simple : il souhaite acquérir une salle de bowling sur Liberty Street, et le propriétaire n'est pas très chaud. Kendall s'occupera des contrats, mais avant cela, ce serait bien s'il pouvait utiliser ses compétences de juriste pour s'assurer qu'il n'y a aucun vice caché dans le bowling... Ce serait dommage, ça forcerait Big D. à diminuer son offre. Et il précise à Kendall d'y aller à fond : en cherchant, on trouve toujours quelque chose qui ne va pas, non ? Quitte à casser quelque chose qui marchait bien avant...
Kendall a reçu le message. Il reçoit aussi une grosse liasse de billets de $50, "avec plus à l'arrivée" précise Big D. En sortant de là, Kendall file donc s'acheter une tenue qui ferait pâlir Jesus dans The Big Lebowski, et il file à Liberty Bowling.
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Sherkan
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Sherkan »

Ce soir, c'est SWAAAAAAAATTTT !!! - Terry Collins, un jour de grande forme.
:mrgreen:
- Pourquoi les chinoises ont-elles un goût différent de toutes les autres filles ?
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Re: [CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

Message par Emöjk Martinssøn »

Inutile de dire qu'à Liberty Bowling, on le regarde bizarrement : le public est surtout composé d'étudiants et de gens qui viennent là pour se détendre après le boulot. Kendall se sent un peu con, et ça n'arrange rien qu'il ne trouve aucune faille juridique a priori exploitable : tout a l'air propre, en ordre. À part peut-être le bar ? Oui tiens, ils ont l'air bien jeunes ces étudiants qui achètent de l'alcool... Une idée à creuser. En attendant, il est temps de rentrer. Sur le chemin, Kendall achète le journal, et le feuillette pour savoir si la presse s'est correctement emparée de son action de la veille. Il y a bien un article, qui décrit l'incendie qui a pris le restaurant... Et la vie de la femme et la petite fille de deux ans du patron. Lui-même est à l'hôpital, dans un état stable. Kendall se sent pâlir : il n'avait pas prévu ça...
Pendant ce temps, Pamela est sur le point de partir à la prison pour rencontrer McLane, lorsque Beauregard, leur "homme de main", entre dans le bar. Il informe Pamela qu'il a enfin intercepté le "facteur" qui laissait des courriers aux Johnson. Dans l'enveloppe du jour, pas de photo, mais un mot tapé à la machine : "si vous continuez à refuser, les doubles vont à la presse". Beauregard l'a interrogé violemment, mais l'autre n'ayant pas l'air de vouloir se mettre à table, il l'a laissé partir... Pamela note qu'il faudra en parler à James, et part à son rendez-vous.
McLane est réjoui : enfin, il va pouvoir sortir de taule !
"Oui enfin pour ça, il va falloir m'en dire un maximum.
- Mais je vous ai déjà tout dit la dernière fois !
- Vous êtes sûr ? M. McLane, on parle de votre liberté, là. Plus de faux-semblants.
- Mais... Bon écoutez, oui, je ne vous ai pas tout dit... Mais mettez-vous à ma place, si je parle je ne ferai pas long feu ici ! Surtout à cause de cette mallette...
- Hein ? Quelle mallette ??
- Euh... Garde, j'ai terminé ! Entretien terminé !"
Et McLane se dépêche de quitter le parloir, laissant Pamela pantoise. Finalement, elle quitte la prison avec plus de questions que de réponses...
Ce qui la décide peut-être à cuisiner James lorsqu'ils rentrent chez eux le soir. Ça, ou la liasse de billets que Kendall range dans une enveloppe. Ignorant son air pâlot, elle le somme de s'expliquer :
"Mais enfin chérie, ce sont mes honoraires... Enfin, une avance sur ce qu'on va toucher si on s'occupe de ce client.
- Un client qui paye cash ? C'est pas un peu louche, ça ? Tu tremperais pas encore dans des trucs illégaux ?
- Mais enfin, quel argent n'est pas sale... Ne t'inquiète pas, il n'y aura aucun ennui lié à ça...
- James, si tu veux qu'on soit ensemble, tu ne dois rien me cacher. Rien.
- Je crois que tu te trompes sur mon compte, Pam..."
La discussion ne mène nulle part, et Pamela est plus confuse que jamais quant à James. Le couple se couche fâché.
Dans la nuit, Kendall se relève discrètement, et se rend chez un fleuriste ouvert 24 heures sur 24 (il lui a déjà bien servi dans sa jeunesse). Il achète deux bouquets : le premier est pour Pamela ; le second est une couronne mortuaire, qu'il envoie au patron de la pizzeria pour son épouse et sa fille.
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