[CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

[Fragada]

Ah mais pas du tout. J'imaginais bien qu'il n'y avait pas de Little Wats, ni de Mr Diggles à Détroit.

Le but, c'était plus pour voir si Emöjk voulait se baser sur la réalité, ou sur nos délires/envies/etc...

J'expliquais, qu'en gros, ce qui aurait pu être marrant amha, c'est de garder une "saveur" de la ville, genre les Red Wings, les tours GM, tout en bidouillant nos propres trucs sur les trucs importants.
En gros comme Sherkan quoi

[Mangelunes]

Bah je crois qu'on est tous d'accord dès le départ donc tout va bien.

[Fragada]

Bon, un innocent ne passera pas le restant de ses jours en prison. La police voulait l'arrêter sans mandat, sur la base du témoignage indirect d'un chef de gang drogué et sans respect pour son droit à garder le silence....

Heureusement, la Justice a triomphé!

Prochaine étape pour la Justice, faire libérer la pauvre Serena...

Sinon pour être plus constructif, le système est sympa, mais il faut juste le prendre en main.
J'aime beaucoup l'idée de favoriser l'évolution de celui qui a beaucoup foiré, ou beaucoup évolué.

[Emöjk Martinssøn]

Après relecture rapide des règles, on a fait n'importe quoi avec les Extras. Enfin, je dis "on", c'est complètement de ma faute... Mais en fait il y aurait dû y avoir un peu plus de Tests, moins de Contests, et moins d'utilisation surpuissante des Extras.
Faut aussi que je relise les règles du Trouble Pool, si on peut l'ajouter aux jets des Features par exemple (mais du coup ce serait eux qui deviennent surpuissants...).
En ce qui concerne l'intrigue par contre je suis très content, ça a mieux marché que ce que je pensais (j'avais peur qu'une intrigue un peu bateau tourne court). Je me mets au CR à proprement parler cet après-midi, mais je vous donne déjà le titre : "The Package"

[Whimpering Vote]

Bon, un innocent ne passera pas le restant de ses jours en prison. La police voulait l'arrêter sans mandat, sur la base du témoignage indirect d'un chef de gang drogué et sans respect pour son droit à garder le silence....

Heureusement, la Justice a triomphé!

On croirait le résumé de notre prochaine partie de Burning Jerusalem !

[Emöjk Martinssøn]

Épisode Pilote - The Package (is on the table)

En train de bosser au commissariat de Little Watts, Terry Collins et Shane Kelly sont appelés par leur patron, le commissaire Johnson. Un suspect répondant au nom de Sean Patsy vient d'être arrêté pour suspicion d'homicide multiple ; il les attend actuellement en salle d'interrogatoire. Ils n'attendent plus que son avocat, un certain James Kendall, pour commencer.
Une fois Kendall arrivé, les deux flics se jettent un coup d'oeil, puis entrent dans la salle d'interrogatoire, prêts à cuisiner Patsy.

Un peu plus tôt...
"Collins ! Kelly ! Dans mon bureau !"
En général, lorsque le commissaire Johnson les convoque, c'est pour les engueuler. Mais pas cette fois-ci : une affaire brûlante vient d'arriver sur son bureau, et c'est eux qui se récupèrent le bébé. L'affaire en question, c'est ce qui ressemble à un règlement de comptes entre gangs, avec victimes des deux côtés. A priori, il s'agirait de membres du gang de Reggie Hudson d'un côté, et d'irlandais de l'autre. Et tout ça en plein Little Watts, dans un squat à moitié démoli. Ni une ni deux, Terry et Shane ont à peine le temps de prendre un café, et direction la scène du crime.
Sur place, les voitures de police sont déjà là à faire hurler leurs sirènes, et les cordons repoussent tant bien que mal les nombreux badauds curieux. À l'intérieur de l'immeuble vide et poussiéreux, six draps recouvrent les cadavres de cinq noirs et d'un blanc. Dans un coin, une mallette vide, et des traces de poudre au sol. Autour d'eux, un aréopage de légistes et de détectives scientifiques s'affaire, ramassant la moindre preuve. Collins tient quand même à enfiler ses gants et repasser derrière les petites mains, au cas où ils auraient loupé un détail.

Pendant ce temps, au tribunal municipal, Jamie Kendall, derrière son bureau, relit une fois de plus le dossier de sa cliente avant que celle-ci n'arrive pour son rendez-vous. Être commis d'office, ça ne nourrit pas son homme, mais là c'est particulier : la partie adverse n'est autre que Price & Brown, le célèbre cabinet d'avocats contre lequel Kendall a gardé un peu de rancoeur. Et la cliente n'est pas non plus n'importe qui : Serena Collins, soeur de flic et surtout compagne de Reggie Hudson, le king des gangs noirs de Little Watts. Serena a été arrêtée en possession d'une énorme quantité de poudre blanche, et même si bien des détails de l'enquête laissent à penser que c'est Reggie qui gérait le trafic, elle a plaidé coupable et porte pour l'instant le chapeau.
L'entretien ne se passe pas à merveille : Serena est têtue, et campe sur ses positions. Kendall commence par les arguments classiques : ce sont de lourdes charges, elle pourrait rester longtemps en prison, il serait peut-être bon qu'elle coopère... Rien à faire. Serena ne nie pas les sous-entendus de Kendall à propos de la responsabilité de Reggie, mais elle ne les confirme pas non plus. Il n'y a qu'à la fin de l'entretien, lorsque Kendall lui signale que, vu la peine de prison qui l'attend, elle peut faire une croix sur tout espoir de fonder une famille, qu'il la sent vaciller un instant... Avant de se reprendre et de quitter son bureau, digne. La bataille n'est pas tout à fait gagnée, mais peut-être qu'au prochain rendez-vous, Kendall pourra la convaincre encore un peu plus.

Les mobiles de la fusillade entre gangs ne sont pas difficiles à deviner : une mallette, de la poudre... Sûrement un deal de drogue qui a mal tourné. Terry reconnaît aux tatouages des cadavres des membres du gang de Reggie Hudson, quant à Kelly, il a sans doute vu la sale trogne de cet irlandais quelque part, mais ne parvient pas tout à fait à le replacer.
C'est le moment d'interroger les témoins : vu le quartier, c'est Terry qui s'y colle, pendant que Shane ne se prend que des vents. Ce n'est pas forcément évident pour Collins non plus, vu que la moitié de Little Watts le prend pour un traître qui aurait tourné le dos aux siens en choisissant de s'habiller en bleu... Il finit quand même par tomber sur une mère de famille un peu plus loquace que les autres, qui lui confirme que l'immeuble était un point de rendez-vous régulier de Reggie et ses sbires. Sur la fusillade en particulier, en revanche, elle ne sait pas grand chose. Ah, par contre elle sait aussi que Serena, la compagne de Reggie, s'est récemment fait arrêter pour possession de drogue... Tiens, mais ça n'est pas votre soeur, officier, justement ?
Sans attendre, Terry fonce vers la cabine téléphonique la plus proche et enchaîne les coups de fil, jusqu'à finir par apprendre que sa soeur est actuellement en cellule au commissariat central, en attendant son procès. Shane tambourine à la cabine : pas le temps de s'occuper de ça, il faudrait aller voir Reggie et lui secouer les puces. Et pour ça, il a besoin de Terry... Tant pis pour sa soeur, ça attendra. De très sombre humeur, Collins monte dans la voiture et ne desserre pas la mâchoire de tout le trajet.

[wolfy]

Ça commence très bien, en fanfare même, encore une histoire à suivre .

@+
Thierry

[Emöjk Martinssøn]

Terry et Shane sont obligés de laisser leur voiture à une cinquantaine de mètres de l'immeuble où crèche Reggie, vu l'armada de gros bras qui s'avance vers eux. Shane se sent soudain en très nette infériorité numérique, mais Terry calme un peu le jeu et les gangsters ne sont pas stupides, ils ne vont pas descendre deux flics en plein milieu de la rue... n'est-ce pas ?
Ils pénètrent dans l'immeuble sans encombre, immeuble qui leur rappelle fortement la scène de crime au vu de son délabrement. Dans les coins, junkies et alcoolos ne leur prêtent aucune attention, pas plus que ces filles peu vêtues qui mâchent bruyamment du chewing-gum. Shane enlève une seringue du bras d'un camé en passant, sans beaucoup plus de réaction.
Reggie est affalé sur un canapé défoncé en compagnie féminine, et ne leur adresse aucun signe à leur entrée. Il faut dire qu'il est en pleine partie de Mario Kart sur sa SNES flambant neuve. Comme Shane n'est pas d'humeur joueuse, il débranche la console, et la tension monte d'un cran.
Le dialogue s'engage rapidement, sur le rasoir, entre Reggie et Terry, qui est persuadé que sa soeur est en prison à cause de lui et veut des aveux ou des excuses (ou les deux). Reggie commence par en rire, mais Terry se montre particulièrement menaçant, et le gangster, impressionné par son sérieux, ne la ramène pas trop. Cela dit, le dialogue ne va nulle part, et quand Terry se rapproche du canapé pour agripper les testicules de Reggie, cela n'avance pas trop ses affaires. Heureusement pour lui, Reggie n'a aucune envie de devoir se débarrasser de deux cadavres en uniforme, et se contente donc de congédier Terry sans cérémonie. Laissé (presque) seul avec Shane, il réoriente la conversation vers la fusillade récente, et persuade Shane qu'il veut seulement que la police fasse son travail. Quelqu'un de son entourage a relevé la plaque d'immatriculation de la voiture des irlandais ; aux flics d'aller les coffrer. Shane doute des bonnes intentions de Reggie, mais une piste est une piste.
Les deux flics quittent l'immeuble, et au moment de monter dans la voiture, Terry, dans une humeur encore plus noire que tout à l'heure, est abordé par une des poules de Reggie, qui lui glisse un papier dans la main - un numéro de téléphone. "Je sais des trucs sur ta soeur, mais je peux pas en parler maintenant..."

Pendant ce temps, Kendall convoque un détective de sa connaissance, pour lui demander d'enquêter un peu sur Reggie. D'après ce qu'il sait, le gangster serait bien entouré au niveau féminin, et il ne devrait pas être trop difficile de trouver des photos de lui en situation compromettante... Idéal pour ébranler Serena dans ses convictions.
En sortant, le détective se cogne presque contre un mastard qui occupe tout l'encadrement de la porte. Il s'agit d'un porte-flingues de Dino Zitti, qui convoque Jamie à un rendez-vous cordial, mais obligatoire. Kendall obtempère : il n'a pas le choix, et puis le gros bras a l'air suffisamment de bonne humeur pour ne pas le flinguer tout de suite.
Il retrouve Zitti dans une petite gargote du quartier italien, complètement vide pour l'occasion. Zitti déguste un café avec délice, et commande une escalope milanaise pour son invité ; il paraît d'aussi bonne humeur que son homme de main. Zitti ouvre la conversation en demandant à Kendall des nouvelles de l'affaire Serena Collins. Il ne lui en avait jamais parlé avant, mais Kendall n'est pas surpris. Zitti laisse entendre, plein de sous-entendus mais assez explicitement, que cela l'arrangerait que Serena porte le chapeau, ce qu'elle semble de toute façon disposée à faire. Jamie ne l'entend pas de cette oreille, et entreprend de convaincre Zitti que, au contraire, si Reggie Hudson était condamné, cela lui laisserait la place nette pour investir Little Watts. Ses arguments sont frappés au coin du bon sens, et Zitti se laisse convaincre. Désormais, Kendall a quartier libre pour innocenter Serena. L'avocat ne perd pas le nord, et réclame des "frais de dossier" pour cela, qui lui sont généreusement accordés.
Enfin, généreusement : ils viennent bien entendu avec une contrepartie. Alors que leur entretien semble toucher à sa fin, un homme entre en boitillant dans le restaurant. Kendall le regarde approcher en attaquant son excellente escalope : le type est bien amoché et semble, dirons-nous, être tombé sur plusieurs escaliers. Zitti le présente à Kendall sous le nom de Sean Patsy, et lui explique que Patsy a quelques ennuis avec la police. Pour l'instant, Patsy est tranquille, mais au cas où on viendrait le chercher, il a pour ordre absolu de tout encaisser et de ne jamais prononcer le nom de Zitti.
Kendall demande quelques minutes d'intimité avec son nouveau client : Zitti se lève et s'assied à la table à côté, deux mètres plus loin. Après s'être assuré que Patsy allait bien respecter les ordres de son boss, Jamie entreprend de lui donner plusieurs conseils, du type : jette la voiture volée qui a servis au délit dans le fleuve ; change-toi et débarrasse-toi de tes fringues ; reste chez toi et n'en bouge plus. Puis il quitte le restaurant et est raccompagné à son bureau par le porte-flingue à l'air bonhomme. Un nouveau client et une enveloppe bien remplie : c'est un bon bilan, en somme.

[Mangelunes]

Cool ! Ca manque un peu d'encarts techniques à mon goût, pour les incitations mécaniques

On a fait bon usage des conflits mais je dois dire que si ça permet de rendre des clashs inter-PJs, j'ai encore un peu peur qu'à force de les multiplier certains moments ne soient mal pris par un des joueurs, en dépit des garde-fous du système. Disons qu'il faudra rester vigilant pour pas aller trop loin et pourrir le plaisir de l'autre quoi.

[Emöjk Martinssøn]

À la fin du CR je ferai un post pour résumer les aspects techniques et comment on s'en est servi ; ou alors j'éditerai mes messages... Enfin en tout cas c'est prévu !

[Sherkan]

On a fait bon usage des conflits mais je dois dire que si ça permet de rendre des clashs inter-PJs, j'ai encore un peu peur qu'à force de les multiplier certains moments ne soient mal pris par un des joueurs, en dépit des garde-fous du système. Disons qu'il faudra rester vigilant pour pas aller trop loin et pourrir le plaisir de l'autre quoi.

Tu fais bien d'en parler... j'attends la seconde partie pour mieux juger cet aspect là. J'ai quelques doutes sur la durée concernant le plaisir d'y jouer.

Message personnel : au fait, j'ai répondu au doodle et je n'ai plus le numéro de Chaviro. Donc Chavi', tu le donnes à Emöjk.
Voilà, de rien

[Emöjk Martinssøn]

Terry et Shane reviennent au commissariat, mais pas pour les mêmes raisons. Alors que Shane continue l'enquête, et cherche sur les bases de données de la police la plaque d'immatriculation, Terry propose de lui amener un café ; puis il file aux cellules, là où sa soeur est enfermée. Celle-ci n'est pas vraiment contente de le voir, et de toute évidence n'a aucune envie d'avouer qu'elle a besoin de son aide, même si elle semble consciente d'être dans les ennuis jusqu'au cou. Lorsqu'elle confie à Terry que son avocat est un certain Kendall, sa colère monte d'un cran. Il ignore que Jamie fricote avec la mafia, mais le trouve suffisamment peu agréable pour ne pas vouloir de lui comme défense de sa soeur. Après être remonté rapidement à son bureau, il décide "d'aller chercher du café plus loin" et d'aller voir Kendall à son bureau. Shane, qui n'est pas dupe, l'engueule vertement et lui reproche de ne pas avoir la tête au boulot.
En ce qui le concerne, il retrouve la voiture qu'auraient utilisé les gangsters irlandais dans la base de données : elle a été volée récemment, pas étonnant, devant un pub irlandais. Il s'y rend illico.
Le bar est vide, ce qui à cette heure-ci est un peu étonnant. Le barman semble surpris qu'il soit arrivé si vite : il lui explique avoir appelé la police il y a dix minutes, pour une histoire de rixe violente entre deux de ses clients. Il ne peut pas lui fournir beaucoup de détails, à part le nom d'un des deux clients en question : un certain Sean Patsy. Le barman ne sait pas où il habite, mais il sait que l'un de ses amis travaille aux docks.

Kendall reçoit les photos de la part du détective qu'il avait mandaté un peu plus tôt, Carter Beauregard. Celles-ci sont obscènes à souhait et il prend bien soin de les étaler dans un coin de son bureau, pour se préparer à la visite de Terry Collins qui lui a hargneusement téléphoné quelques minutes plus tôt. Et en effet, quand Terry arrive, il est de sale humeur. La conversation est, une fois encore, très tendue, aucun des deux ne voulant bouger de leur position. Au final, Terry et Jamie veulent la même chose - que Serena soit innocentée et Reggie condamné - mais pas pour les mêmes raisons, et leurs egos respectifs les empêche de collaborer tranquillement. Quand Terry quitte le bureau, il n'est finalement pas beaucoup plus avancé.

Pendant ce temps, Shane se rend sur les docks, où il retrouve facilement l'ami de Patsy. Celui-ci lui fournit l'adresse de Patsy, en sous-entendant que ce dernier est sans doute impliqué dans des trucs un peu louches. En revanche, il n'était pas au bar et ne peut dire à Shane ce qui a déclenché la baston.
L'appartement de Patsy n'est pas très loin et Shane s'y rend aussitôt. Le bruit de la télévision derrière la porte lui indique que quelqu'un est là ; il ne se gêne donc pas pour ouvrir la porte d'un grand coup de pied, flingue dehors. Patsy, une cannette de bière à la main et un pistolet dans l'autre, ouvre le feu mais manque Shane de quelques centimètres ; lui tire à son tour mais manque aussi sa cible. Sean se lève alors et charge Shane dans un effort désespéré, mais Kelly le cueille d'un uppercut dans l'abdomen qui coupe le souffle de son suspect. Direction le poste.

Retour au présent. Shane et Terry se retrouvent devant la salle d'interrogatoire, toujours aussi fâchés. Terry indique à Shane qu'il ne peut pas rester longtemps : il a rendez-vous avec la gagneuse de Reggie qui lui a donné son numéro dans une heure. Le ton commence à monter, mais le commissaire vient calmer le jeu et leur intimer d'aller interroger le suspect en priorité. Dès que Kendall arrive, l'interrogatoire commence.
Les deux flics commencent par cuisiner Patsy sur son implication dans le meurtre des gangsters de Little Watts, mais cela ne mène nulle part et Terry a du mal à faire abstraction de ses différents avec Kendall à propos de sa soeur. Kendall reproche également à Shane un vice de procédure, puisque celui-ci a pénétré chez Patsy sans mandat ; mais cela est vite écarté par l'intéressé, qui prétend que la porte était tellement pourrie qu'elle s'est ouverte toute seule quand il a frappé. Au final, Sean Patsy est envoyé en taule pour avoir provoqué une baston dans un bar, et sans doute volé une voiture ; c'est presque rien mais ça n'est au moins pas une défaite totale.

Kendall sort du commissariat et entre dans la première cabine téléphonique pour appeler Zitti et lui notifier que les choses se sont encore mieux passées que prévues ; ils n'ont même pas eu à sacrifier Patsy. Du bon boulot... Il y a encore l'affaire de Serena à régler, mais Kendall sent que cela va être facile de manipuler Terry à bon escient. Et s'il se débrouille bien, sa situation personnelle pourrait prendre un tour des plus heureux.

Shane sort du commissariat lessivé et dans une sale humeur. Presque par automatisme, il revient au bar où son enquête l'avait menée, mais cette fois-ci c'est pour boire quelques Guinness. Lui qui pensait qu'il pouvait compter sur Terry... C'était sans doute une mauvaise journée, ça ira mieux demain. Demain, il commence à monter un dossier sur Patsy, et le faire condamner pour de bon. Il va aller au bout de l'engrenage.

Terry monte dans sa voiture pour se rendre à son rendez-vous. Sur le chemin, des images de sa soeur et lui, enfants, lui reviennent. Les choses étaient tellement plus simples à l'époque... Il n'a pas toujours été là pour elle, mais il l'aime plus que tout ; il faudrait seulement qu'il arrive à le lui dire. Enfin, au moins ce soir elle mangera son plat préféré, il s'est arrangé avec le gardien.
Arrivé au lieu du rendez-vous, il attend mais son indic ne vient pas. À la place, ce sont deux mains qui se posent lourdement sur ses épaules, avant qu'il ne reçoive un violent coup qui l'envoie à terre. "De la part de Reggie. Arrête de fouiner là où tu n'es pas le bienvenu..."

[Emöjk Martinssøn]

On a fait bon usage des conflits mais je dois dire que si ça permet de rendre des clashs inter-PJs, j'ai encore un peu peur qu'à force de les multiplier certains moments ne soient mal pris par un des joueurs, en dépit des garde-fous du système. Disons qu'il faudra rester vigilant pour pas aller trop loin et pourrir le plaisir de l'autre quoi.

Tu fais bien d'en parler... j'attends la seconde partie pour mieux juger cet aspect là. J'ai quelques doutes sur la durée concernant le plaisir d'y jouer.

Tu peux élaborer sur la question ? En ce qui me concerne, j'ai trouvé la mécanique des conflits plutôt intéressantes, après c'est sûr qu'il ne faut pas les déclencher à tout bout de champ.
Pour info, les Contests initiés lors de cette première partie :
- Entre Shane et Terry au tout début, lorsque le premier voulait aller chez Reggie. Bon, là c'était clairement pour tester le système : Terry a "abandonné" dès le premier jet.
- Entre Terry et Reggie. Là c'était un peu plus flou, notamment sur l'issue du Contest : OK, Reggie a reçu du stress, mais il n'a pas abandonné, donc il ne donne aucune info à Terry. Qu'est-ce qui empêche ce dernier de recommencer un Contest ? Bah, rien... Du coup j'ai intercalé une scène avec Kendall entre les deux pour que ça passe mieux.
- Entre Terry et Kendall, qui s'est passée un peu comme le Contest précédent : pas de victoire d'un des deux côtés, simplement du stress. Personnellement ça ne m'a pas choqué, ça correspond bien au côté borné des deux PJ. Et puis ça permet d'aller un peu plus loin dans les confrontations entre PJ que si c'était juste fait en roleplay.
- Entre Shane et Patsy, le seul Contest physique de la soirée. Là c'était assez fluide, il me semble.
- Enfin, Entre Shane et Terry d'un côté, Patsy et Kendall de l'autre. Peut-être un poil bordélique, je l'admets. Il faudrait mieux définir les enjeux de chaque Contest avant de les démarrer, et "télégraphier" un peu plus clairement chaque action plutôt que de juste balancer une phrase in game. C'est-à-dire, dire des trucs genre "je l'interroge sur X en lui mettant bien la pression et en tapant sur la table" plutôt que "Qu'est-ce que tu sais sur X, enfoiré ?" avant de lancer les dés.

[Sherkan]

En fait, je crois que c'est le principe que TOUT devienne conflit. On n'a jamais de moments de repos et/ou le roleplay n'est pas récompensé.

Si le principe du conflit est intéressant, la manière de jouer ne va plus être "Je [tirade et/ou roleplay intéressant]", mais une forme mécanique qui est "Je chope un dé en fonction de mon caractère, j'en rajoute un autre parce que ça concerne tel PNJ et que je pense que c'est adéquat en rapport avec la scène, etc, etc...".
De plus, ça tend à vouloir se lancer dans cette mécanique pour absolument tout.

Or, point de vue personnel, j'ai toujours aimé le principe énoncé dans le jeu Everway, et qui s'applique à tous jeux : en fonction de la scène/situation/avancée du scénario, le MJ a le choix entre la Loi du Karma, du Drama ou de la Fortune.
Karma : les caractéristiques et compétences des PJ sont mis en jeu pour faire avancer l'action, jets de dés, réussite ou échec, et ce que cela implique comme conséquences.
Drama : le MJ décide si à cet instant là, ce n'est pas plutôt le scénario qui décide pour les joueurs. Exemple complètement arbitraire, mais c'est comme rencontrer le Grand Méchant au début du scénario et faire en sorte qu'il s'échappe pour un meilleur affrontement final. Ou les PJ sont capturés et mis en prison (ils ont mal joué ou c'est par malchance qu'ils se retrouvent là) ; comme il faut absolument pour les besoins du scénario, qu'ils s'échappent, la Loi du Drama via le Mj fait qu'ils trouvent un souterrain d'un ancien détenu, qu'un des gardes est le frère d'un allié, que des PNj viennent les sauver.
Fortune : Une situation où le MJ n'a aucune idée, car les joueurs lui ont offert quelque chose qu'il n'avait pas envisagé. Il décide de jouer cela au hasard (un dé, pile ou face...).

Pour l'instant, j'ai trouve que tout était résolu selon la loi du Karma. Je ne sais plus qui a, à un moment, fait une très bonne tirade, un bon roleplay sur une scène moyennement importante et sa récompense a été de...jeter les dés. Il a eu de la chance, je crois, de faire un bon score. Mais dans le cas contraire...cela aurait pénalisé son interprétation.

Je n'ai absolument rien contre Smallville, la map était un truc hyper intéressant et jouissif, mais il y a un moment où il faut récompenser les joueurs :
- si le roleplay, idée, interprétation est bonne, est-ce que ça vaut le coup de lancer les dés ?
- si le drama (de Smallville, pas le Drama selon Everway) n’engendre que du drama, j'ai peur d'une fatigue au bout du compte, d'un "à quoi bon, tout tient sur mon jet de dés". Une fatigue liée à la mécanique, une fatigue où la séance n'est que assemblage de pool de dés pour de l’interaction sociale !
- Le but du drama/obstacle, c'est d'être surmonté, d'être franchis...faut nous faire croire qu'on y est arrivé, nous laisser souffler et reposer sur une victoire, pour mieux nous en mettre dans la gueule ensuite. bref faut osciller entre victoires et défaites, sinon obstacles sur obstacles et que çà, risquent d'être redondants.

Et pour finir, je me demande si les Pj ne sont pas trop antagonistes les uns avec les autres. Certes ça va créer du conflit, mais finalement se tirer dans les pattes, faire du Paranoïa très sérieux, est-ce que c'est jouissif, plaisant à la longue ? Est-ce que ce ne serait pas plus intéressant d'être lié à une cause commune, mais pas pour les mêmes raisons, pas avec les mêmes caractères, pas avec les mêmes finalités ?
Sur ce point, c'est éventuellement quelque chose qui se verra au fur et à mesure que le l'étau se resserre sur certains.

My two cents, sur un doute (multiple ) concernant ce jeu, rien de plus. Quoique je prépare déjà mon bouclier, là.

Bon, et peut être aussi que je ne suis pas fait pour des jeux où tout est paramétré par un jet de dé. va savoir, je suis peut être très classique dans ma manière d'envisager et jouer aux JdR

[le Zakhan Noir]

on peut lire ou pas? (les futurs PJ)