[CR][The Wire motorisé Smallville] The Streets

[Emöjk Martinssøn]

Au commissariat, Howard n'y va pas par quatre chemins : il prétend que Dino Zitti a commandité la fusillade de Little Watts. Enfin, pour être plus précis, qu'il y avait envoyé les irlandais pour un deal de drogue, en les prévenant que ça pouvait mal tourner. Bien entendu, il n'a aucune preuve matérielle pour appuyer ses allégations, mais la colère de Patsy face à ces révélations en dit long. Pour une raison qui échappe aux détectives, Patsy nie en bloc et continue de se déclarer seul responsable de l'opération...
Résultat, Patsy reste en taule, et Howard entre pour le moment en service de protection rapprochée. Pas moyen de compromettre un témoin qui, s'il dit vrai, pourrait faire changer bien des choses.
À peine sortis de la salle d'interrogatoire, Terry et Shane tombent sur Clark, qui leur propose d'aller faire un tour dans Little Watts. Peut-être est-ce pour leur montrer que Kendall raconte n'importe quoi à son sujet, mais il tient à les aider à retrouver Reggie. D'autant plus que la rumeur court que Reggie aurait récemment mis la main sur un gros paquet de poudre... Coïncidence trop grosse pour en être une.
Malheureusement, dans les rues, personne ne sait où elle le big boss. Les trois flics arrêtent un dealer qui ne cache pas ce qu'il fait, ni pour qui il bosse ; il leur confirme qu'il a reçu une quantité à écouler plus grande que d'habitude, et que Reggie fait le mort ; il ne sait pas pourquoi mais il n'est pas à sa planque habituelle. Terry et Shane veulent embarquer le dealer, et tant qu'à faire, aller secouer quelques gangsters comme la dernière fois, mais Clark tente de calmer leurs ardeurs. Il leur explique qu'il a pas mal de relations avec les soldats de Reggie, et qu'il compte bien les garder amicales tant qu'il n'aura pas de preuve contre le boss. Ce genre d'affaires prend du temps pour se construire, et il faut qu'ils apprennent à être patients... Ils reviennent donc au commissariat sans beaucoup plus d'infos, et passent la fin de la journée à mettre leur paperasse à jour.

Le soir, Kendall sonne chez Williams. Elle le reçoit en tenue de soirée, et il comprend très vite qu'il n'est pas là pour parler boulot, ni même pour dîner, d'ailleurs ; la soirée se finit vite au lit.
Il est réveillé tôt le lendemain matin par un réveil strident et la vue de Williams qui s'habille pour aller bosser. Il repense à ce qu'elle lui a dit la veille sur l'oreiller : que travailler à Price & Brown avait ses avantages en terme de notoriété mais qu'elle n'était pas toujours fière de ce qu'elle faisait, que si c'était à refaire... Et qu'elle allait tenter de convaincre ses patrons de sa proposition.
Pendant qu'elle prend sa douche, Kendall fait le tour de l'appartement. Au fond d'un couloir, il peut apercevoir le bureau de Williams. Des piles de dossiers s'étalent sur la table, sûrement quelques affaires juteuses...
Il enfile sa veste, et part au boulot. À peine arrivé, il reçoit la visite de Clark ; celui-ci a l'air de meilleure humeur que la veille. Il déclare à Kendall qu'il a réfléchi à sa proposition et accepte, à deux conditions : beaucoup de pognon, évidemment, et une protection au cas où les choses tourneraient mal. Kendall lui assure qu'il n'y a aucun problème. Pour montrer sa bonne foi, Clark le quitte en lui laissant l'adresse de la nouvelle planque de Reggie.

Un peu plus tard... Terry est à son bureau, en train de mettre à jour ses différents dossiers. Son téléphone sonne : c'est Reggie au bout du fil.
"Mec, j'ai besoin de ton aide..."

(honte à moi, je ne me souviens plus de vos Tag Scenes...)

[Mangelunes]

(honte à moi, je ne me souviens plus de vos Tag Scenes...)

Quoi ? Mais le flashback sur la soirée, la call-girl qui sort du gâteau, la fête de départ de Sean au Mulligans !

[Emöjk Martinssøn]

Aaaah mais oui ! T'aurais pu le raconter
En gros : un des collègues de Shane et Terry fête sa retraite, et Shane est chaleureusement convié, d'abord parce que c'est un irlandais, ensuite parce qu'il est à la tête du conseil syndical, et que donc - pour le moment - plutôt apprécié de ses collègues. Il y traîne Terry qui rechigne à y aller mais finit fait comme une tourte...

[Mangelunes]

Aaaah mais oui ! T'aurais pu le raconter
En gros : un des collègues de Shane et Terry fête sa retraite, et Shane est chaleureusement convié, d'abord parce que c'est un irlandais, ensuite parce qu'il est à la tête du conseil syndical, et que donc - pour le moment - plutôt apprécié de ses collègues. Il y traîne Terry qui rechigne à y aller mais finit fait comme une tourte...

Accessoirement on y allait aussi pour trouver des infos sur la prétendue corruption de Clark. Pour y croiser des potes des stup'

[Emöjk Martinssøn]

Exact. Et tous vous ont dit que c'était un mec droit dans ses bottes et un super bosseur... Au final, vous n'avez que les dires de Kendall sur le sujet, et bon, Kendall n'est hamais très fiable, n'est-ce pas ?

[Emöjk Martinssøn]

Bon, j'ai pas fini le CR mais vu qu'il fait déjà 4 pages, en voilà une partie :

Ante-scriptum : pour une fois j’ai essayé de construire le scénar en suivant les conseils du bouquin : c’est-à-dire faire une jolie carte des relations entre PJ ; identifier les consensus et les briser ; identifier les conflits existants et les renforcer. Eh bin ça marche pas mal ! Le truc c’est que sans trop m’en rendre compte j’ai bien chargé Kendall, qui a mangé cher pendant cette séance, alors que j’aurais pu, par exemple, me concentrer sur la relation entre Shane et Terry. Mais ça viendra par la suite…
Par ailleurs, il y a cette spécificité du « procedural drama » qui fait que je ne me repose pas sur un « monster of the week episode », et que donc les enquêtes se poursuivent d’un scénar à l’autre. C’est très pratique parce que je sais que plus on va avancer, plus les PJ auront de trucs à faire en même temps, ce qui assure des séances sans temps mort !
Avis aux joueurs : comme d’habitude, j’ai sans doute oublié des détails plus ou moins importants, n’hésitez pas à corriger…

ÉPISODE 1.03 : Dedans, dehors, partout (ou : « A (Bad) Day in the Life »)

Un ou deux jours après l’épisode précédent, Kendall se rend comme tous les matins à son bureau. Il ne se rend d’abord pas compte que quelqu’un est en train de le suivre, jusqu'à ce qu’on l’apostrophe : « Eh ! Kendall ! » Il se retourne et tombe nez-à-pectoraux avec un colosse peu amène. Il n’a pas le temps de réagir que l’autre lui envoie un direct en pleine figure. « Tu vas arrêter de toucher à ma nana, ou je vais me fâcher. Compris ? » Et le colosse s’en va, pendant que Jamie reprend ses esprits. Il monte à son bureau, ignore sa secrétaire qui s’inquiète pour lui, et sort le dossier Collins. « Jennifer ! Appelez-moi Price & Brown, s’il vous plaît. »

Le commissaire Johnson appelle Terrence « Terry » Collins dans son bureau. Il lui explique, en y mettant les formes, qu’il va le retirer temporairement de l’enquête Hudson / Zitti : Terry est un peu trop impliqué personnellement dans tout ça, et de toute façon, le commissaire a besoin de lui pour une autre enquête. Une petite épicerie de quartier, appartenant à un certain Diggles, a été cambriolée. Et James « Jamie » Kendall est le principal suspect : voilà qui devrait aider à faire passer la pilule, non ?

C’est ensuite Shane Kelly qui est convoqué dans le bureau de Johnson. Le commissaire lui apprend qu’aujourd’hui il va faire équipe avec Ernest Clark, histoire d’essayer d’avancer un peu sur le meurtre de Luciano Torini, qui a très certainement un rapport avec les trafics de drogue de Little Watts. Johnson préfère éloigner Terry de l’enquête, d’abord parce que sa sœur est impliquée, ensuite parce que, vu le tempérament colérique de Collins, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer, et cette affaire nécessite d’y aller mollo. En sortant du bureau, Shane croise Terry qui fait la tronche ; il n’a pas le temps de le réconforter que Clark arrive en lui claquant le dos. « Ah, je suis bien content de bosser avec toi Shane, on va faire du bon boulot ! Bah qu’est-ce qu’il a ton partenaire, il a ses règles ? »

Maussade, Terry emprunte la voiture de service et se rend à l’épicerie de Mr. Diggles. Tant pis pour Shane, il se démerdera avec l’autre clown… Sur le chemin, aux feux rouges, il relit le mince dossier. Ce matin à 8h30, un homme masqué a débarqué dans l’épicerie, menacé le propriétaire d’une arme et raflé les maigres 5 dollars qu’il y avait dans la caisse. Puis il a clamé : « Jamie Kendall est venu finir le boulot, et vous emmerde ! » Avant de prendre la poudre d’escampette. Phùng Diggles, le propriéaite, est dans tous ses états et son petit-fils a du mal à le calmer. Il exhorte Terry à aller arrêter immédiatement ce Kendall, puisqu’il est évident que c’est le coupable ; il affirme par ailleurs ne pas le connaître. Terry calme le jeu, et lui assure qu’il va faire le nécessaire. Avant qu’il ne parte, Diggles lui demande s’il connaît un certain Shane Kelly, au commissariat central ; il lui apprend alors qu’il est une sorte de fils adoptif pour lui, que Shane a passé une bonne partie de son enfance fourré à l’épicerie. Mais cela fait bien longtemps qu’il n’est pas venu rendre visite au vieux Diggles, hélas… Terry note mentalement toutes les anecdotes embarrassantes que Diggles lui raconte sur l’enfance de son collègue, puis remonte en voiture et se dirige vers le bureau de Kendall.

Kendall décroche son téléphone et appelle Pamela Williams. Il lui apprend que son mec vient de lui casser la gueule, et demande des explications : Pamela semble ne pas comprendre, et lui assure qu’il est le seul homme dans sa vie, qu’elle n’est pas ce genre de fille… Elle lui propose de déjeuner ensemble, mais Kendall préfère repousser le rendez-vous au dîner, prétextant qu’il a « beaucoup de boulot ».
À peine a-t-il raccroché et s’est-il saisi du dossier « Serena Collins » que son frère Terry déboule dans le bureau, sans aucune finesse, comme d’habitude. Il lui apprend avec un petit sourire narquois que Kendall est soupçonné dans une affaire de vol. Bien entendu, Kendall proclame qu’il est innocent ; bien entendu, il n’a personne pour témoigner qu’il était chez lui ce matin ; bien entendu, il est arrivé au bureau à 9h30… Terry l’interroge sur son coquard mais Kendall évite la question, et tente d’orienter la conversation vers Serena. « Vous êtes conscient que chaque minute de mon temps que vous me faites perdre avec cette ridicule histoire de hold-up est une minute de moins que je consacre à votre sœur ? » Terry finit par quitter le bureau en promettant à Kendall qu’il prend cette histoire de vol très au sérieux. En sortant du bureau, il bouscule un colosse peu aimable, mais est trop content d’avoir une chance d’épingler Jamie pour s’énerver vraiment… Il monte en voiture et, avant de se rendre à l’appartement de Kendall, fait un crochet pour assurer son rendez-vous avec Reggie Hudson.

Shane résume avec Clark l’avancée de l’enquête sur Torini : autant dire que ça va vite. D’un commun accord, ils décident d’aller interroger les voisins du mort. Sans surprise, Torini n’est pas seulement un employé modèle, on dirait bien que c’est aussi un voisin modèle : poli, serviable… Et recevant souvent la visite de « messieurs » italiens très bien habillés et tout aussi polis et serviables. Deux hypothèses : Torini est soit homosexuel, soit lié à la mafia (ou bien les deux). Comme il y a encore des scellés sur son appartement, Shane et Ernest décident de le fouiller à nouveau, même si ça n’avait pas donné grand chose la dernière fois. Pourtant, Ernest y trouve deux choses intéressantes : une bouteille de whisky presque pleine, qu’il propose immédiatement à son collègue, et une photo de Torini avec un certain « Vincenzo T. ». Un amant ? Un frère ? En attendant d’en savoir plus, les deux inspecteurs se partagent la bouteille (Shane oppose un peu de résistance… mais pas longtemps), et décident de finir la journée en allant voir le concessionnaire à qui Torini avait payé sa Bentley cash.

[Emöjk Martinssøn]

(suite et fin. Bon, la chronologie a peut-être été un peu arrangée par rapport à la vérité, vous me pardonnerez...)

Alors qu’il sort déjeuner, Kendall est à nouveau pris à partie par la grosse brute qui le suit depuis ce matin. L’altercation se passe dans le hall d’entrée de l’immeuble, aussi Jamie n’a-t-il pas trop peur pour sa personne : un gardien est là au cas où ça tourne mal. Le colosse, qui se présente sous le prénom de Michael, répète à Kendall que Pamela est sa petite amie et qu’il n’a pas vraiment envie de la partager. Lorsque Kendall lui apprend que Pamela prétend être célibataire, Michael se contente de marmonner qu’elle « a des problèmes », qu’il ferait bien de la laisser tranquille, et qu’il ne sera pas aussi gentil la dernière fois.
En remontant dans son bureau, Kendall appelle à nouveau Clark Beauregard, son détective attitré. Il souhaiterait qu’il enquête sur cette histoire de hold-up à l’épicerie, mais aussi sur Pamela Williams…

Terry retrouve Reggie dans une ruelle discrète, bien loin de Little Watts. Reggie est aux abois : il avoue à Terry que c’est lui qui a volé la dope de Zitti, et que celui-ci veut sa peau. Personne dans son gang ne sait qu’il s’est fait la malle, et personne ne doit le savoir ; Terry est son seul espoir. L’inspecteur est partagé : Reggie est une ordure, et méprise sa sœur, mais d’un autre côté, ils ont grandi ensemble… Finalement, il lui propose un marché : il planque Reggie dans un motel au large de Detroit, mais en échange, Reggie est fait indic et balance tout ce qu’il sait, notamment sur la corruption dans la police. En effet, Reggie confirme à Terry qu’il y a bien des flics marron au commissariat, Ernest Clark en tête de file… Il lui assure aussi qu’il tient beaucoup à Serena, et que quand tout ça se sera calmé… Terry refuse d’en entendre davantage. Il remplira sa part du marché, point barre. Il donne à Reggie l’adresse d’un motel sûr, et lui promet qu’il est le seul à pouvoir le contacter. Puis il remonte dans sa voiture et s’en va.

Il se rend immédiatement à l’appartement de Kendall pour interroger le voisinage : mais là aussi, Jamie fait figure de voisin idéal. Oh, il y a bien la vieille dame du deuxième qui n’aime pas trop la grande rousse qu’on a vu une ou deux fois chez lui, mais c’est tout… Bref, pas vraiment de quoi l’incriminer. Pour lui mettre la pression, Terry refait un crochet par le bureau de Kendall avant de rentrer au commissariat. Il lui annonce très honnêtement qu’il va tout faire pour faire la lumière sur cette affaire, à commencer par obtenir un mandat pour fouiller chez lui, et son compte en banque. Il lui lance aussi une pique au sujet de Pamela, et Kendall décide de parler à Terry des menaces dont il fait l’objet depuis ce matin (en toute honnêteté, je ne suis pas certaine que ça se soit passé aussi simplement que ça…). Il a rendez-vous chez Pamela ce soir, et a peur que ça puisse mal tourner. Terry accepte de l’accompagner, il a quand même besoin de Kendall en bon état tant que c’est l’avocat de sa sœur.
Après le départ de Terry, Kendall reçoit la visite de Beauregard, qui lui confirme que l’enquête sur le hold-up de Mr. Diggles piétine. Le suspect s’est enfui en taxi, rejoignant un quartier d’habitation de Detroit ; justement celui où Kendall a grandi, tiens. Mais c’est à peu près tout ce qu’il y a comme piste, à part bien sûr la vidéo où on voit l’homme masqué se présenter comme étant Kendall…

De son côté, au commissariat, Terry a une discussion à cœur ouvert avec le commissaire. Il lui fait part de ses doutes concernant la corruption de certains collègues, et Johnson l’approuve, ajoutant qu’il faudrait être bien naïf pour croire autre chose. Le commissaire est d’accord pour « protéger » Reggie, si tant est qu’il a du sérieux à balancer : sur d’éventuels flics corrompus, mais aussi sur quelques gros acteurs du trafic de drogue. Enfin, Johnson fournit à Terry les papiers dont il a besoin pour commencer à décortiquer la vie de Kendall, et lui conseille de l’amener au poste pour l’interroger.

Le concessionnaire auto n’a pas grand chose à apprendre aux inspecteurs : cela ne le choque pas plus que cela qu’un de ses clients ait dépensé plus de 500,000 dollars en cash, et il ne se montre pas très coopératif. Shane, dont l’alcool a entamé la patience, commence à devenir menaçant, et Clark lui demande d’aller attendre dans la voiture. C’est donc depuis le siège du passager que Shane voit, médusé, Clark s’énerver contre le concessionnaire et lui décocher une belle droite… On dirait bien que son collègue est légèrement éméché aussi, et Shane arrive péniblement à lui faire quitter les lieux avant que tout ça ne tourne au vinaigre.
Ils reviennent tous deux au commissariat, et Shane a à peine le temps d’aller prendre des nouvelles de Terry que la tête de Johnson jaillit de son bureau. Le concessionnaire vient de l’appeler, et le commissaire est furieux. Il comprend vite que Shane a bu, et l’expédie presque manu militari hors du commissariat en lui disant de revenir le lendemain, quand il sera sobre.
Shane sort, honteux, et décide d’aller prendre un café au pub du coin. Pendant qu’il essaye de se remettre les idées en place, Clark le rejoint. Pendant qu’il se faisait engueuler, son collègue recoupait les fichiers pour retrouver le fameux « Vincenzo T. » : il s’agit de Vincenzo Tulatti, fiché pour vol à la tire, pas condamné depuis un moment. Malgré son altercation avec le commissaire, Shane décide d’accompagner Clark et de rendre visite à Tulatti, maintenant que l’alcool s’est un peu dissipé.
C’est la femme de Tulatti qui leur ouvre : elle leur déclare rapidement que son mari ne veut pas leur parler, et qu’il leur faudra un mandat s’ils veulent rentrer. Cela paraît hautement suspects aux deux flics pour une simple demande de témoignage : Clark décide d’attendre en voiture devant l’appartement, pendant que Shane fait le tour pour guetter dans l’allée derrière. Ça ne fait pas un pli : quinze minutes plus tard, Tulatti sort discrètement de chez lui, et à peine interpellé par Shane, commence à courir comme un dératé. Malgré l’alcool, Shane est en bonne forme et le plaque au sol cent mètres plus loin.
Tulatti est complètement incohérent : il déclare tour à tour ne pas connaître Torini, puis être son meilleur ami mais ne plus le voir depuis que Torini est rentré dans la mafia… De ses explications embrouillées, il ressort surtout qu’il ne veut pas témoigner. Il n’a pas trop le choix : Clark finit par arriver en voiture et embarquer Tulatti au commissariat, ce dernier réclamant comme avocat… James Kendall. Content d’avoir malgré tout réussi à faire son boulot, Shane rentre chez lui.

Le soir vient. Avant de se rendre chez Pamela, Kendall se déplace au commissariat, sur demande de Terry ; celui-ci a en effet découvert en épluchant les comptes de l’avocat qu’il s’était acheté une arme, et tient à ce que Kendall la laisse au commissariat, en même temps qu’une déposition. C’est la condition pour qu’il l’accompagne à son rendez-vous galant du soir, Kendall n’a donc pas le choix et obtempère.
Puis ils se rendent tous les deux à l’immeuble de Pamela Williams ; Kendall fait les derniers mètres à pied. Il remarque trop tard que Michael, la brutasse, fonce droit sur lui, pistolet à la main, et il s’en faut d’un cheveu pour que son agresseur le saisisse à la gorge. Il fait promptement demi-tour, mais pas assez vite pour ne pas éviter une balle dans la cuisse. Pendant ce temps, Terry arrête sa voiture et ouvre ses portières. Kendall bondit dans la voiture, alors que Terry en sort, arme au poing ; comme Michael fait demi-tour et ne répond pas à ses sommations, il tire une première balle en l’air, et une deuxième dans l’épaule du colosse, qui s’effondre. Collins appelle immédiatement une ambulance, et tout ce beau monde se retrouve à l’hôpital.

Heureusement, les blessures ne sont pas graves, et Michael (nom de famille : Daniels) et Kendall reprennent leurs esprits aux petites heures du matin. Il va falloir les garder en observation, mais rien de grave. Cela dit, Terry profite de l’arrivée de Pamela, prévenue par téléphone, pour tirer au clair toute cette histoire. La vérité apparaît vite : Michael Daniels n’est autre qu’un collègue de Pamela, amoureux d’elle et jaloux de Kendall. Il était au courant de leur liaison tout simplement parce que, quand elle a rencontré Kendall, Pamela avait quelques arrière-pensées… Pour être exact, ses patrons lui avaient demandé de le draguer pour lui tirer les vers du nez, mais il s’est trouvé qu’elle était vraiment attirée par lui. Sauf qu’à présent, Daniels menace de révéler leur liaison, ce qui annulerait de fait la défense de Serena et qu’il faudrait reprendre toute l’affaire à zéro…
Kendall n’a pas le choix. Il décroche son téléphone pour contacter Daniels dans la chambre voisine, et, malgré la présence à ses côtés de Collins et Williams, il menace Daniels de représailles sévères s’il persiste à lui chercher des noises, laissant entendre qu’il a des amitiés bien placées. Daniels semble comprendre le sens de ces insinuations, et être impressionné ; il assure Kendall qu’il va se tenir tranquille.
Puisque la situation semble stable à l’hôpital, Terry rentre s’écrouler sur son lit quelques heures avant de retourner au boulot.

Au matin, le commissaire Johnson accueille Shane et Terry d’un œil noir. D’accord, ils ont tous les deux arrêté un suspect ou un crime ; mais Shane était censé être de repos, et Terry avoir fini son service. Il prévient les deux détectives qu’il y aura des suites ; en attendant, Tulatti attend d’être interrogé en salle 2. Kendall ne pouvant physiquement pas être là, c’est une avocate commise d’office, Susan Martinez, qui assurera sa défense.
Le problème, c’est que les inspecteurs n’ont rien contre Tulatti (surtout Terry, qui sait à peine de quoi il s’agit) : il n’a rien à se reprocher, et assure ne plus être en contact avec Torini depuis que ce dernier bosse pour Dino Zitti. Zitti ? Mais si, vous savez, ce promoteur immobilier véreux… L’interrogatoire est donc assez court, d’autant que Shane commet l’erreur de laisser entendre qu’il n’était pas censé être en service au moment de l’arrestation de Tulatti, ce qui ne tombe pas dans l’oreille d’une sourde.

Finalement, les deux inspecteurs sortent de là un peu dépités. Terry paye un café à la machine à son collègue, et essaye d’aborder son problème d’alcool. Pour sûr, c’est Clark qui l’a poussé à déraper, mais quand même, il faudrait faire quelque chose… Shane, un peu secoué, assure qu’il va se ressaisir.

De l’autre côté de la ville, à l’hôpital, Kendall raccroche le téléphone. Il vient de prévenir la pizzeria que « le plat à l’avocat » allait devoir être retiré du menu quelques jours, mais pas pour trop longtemps. Pamela à son chevet lui assure que tout va rentrer dans l’ordre, maintenant que Michael est calmé…

Comme tous les matins, Mr. Diggles finit son inventaire. Il lève à peine la tête quand la sonnerie de la porte d’entrée retentit.
« Alors, Diggles, on ne salue plus les amis ? »
Shane se tient dans l’encadrement de la porte. Ça faisait bien longtemps qu’il s’était promis de revenir voir celui qui était presque comme un père pour lui…

[Loris]

(argh, putain, j'arriverai jamais à faire aussi bien à Hellywood :/ )

[Emöjk Martinssøn]

Tiens au fait je remonte le sujet au cas où des gensses ont des questions sur le système, je m'aperçois que je le mentionne assez peu dans le CR. Cela dit, comme l'avait dit Sherkan, on n'a pas fait beaucoup de jets au dernier scénar, faisant passer beaucoup de choses en roleplay. Ça reste une de mes difficultés d'ailleurs, savoir quand lancer un Contest et quand laisser les joueurs gérer ça au roleplay...

[le Zakhan Noir]

ben, si tes joueurs aiment gérer ça au roleplay, que ça se passe bien, et que ça donne de la matière propre à pondre des CR sympa, pourquoi faire rentrer le système de force? Le système, c'est comme l'arbitre au foot, quand on en parle pas du tout, c'est qu'il a fait un bon match.

Te bile donc pas, va, continue! on veut la suite d'ailleurs!!

[Emöjk Martinssøn]

La suite en juillet normalement ! En attendant de fixer une date je réfléchis intensément à la façon de mettre la tête sous l'eau des trois personnages en même temps

[Emöjk Martinssøn]

J'ai un peu lâché ton CR mais du coup, à l'usage, j'imagine en voyant ta réponse que tu kiffes grave ?

Nan, si tu lisais le CR, tu verrais qu'on se fait grave chier...
Plus sérieusement, il faudra demander aux joueurs mais moi pour le moment ça m'éclate. Le seul bémol c'est que je ne suis jamais tout à fait satisfait de mes scénarios, on a fait 3 séances d'histoires qui s'entrecroisent, en fait, et j'aimerais bien que ça s'unifie un peu plus. Mais bon, c'est pas évident, d'autant que Fragada a clairement fait un antagoniste des deux autres ; du coup soit j'antagonise aussi Sherkan et Mangelunes, soit je leur trouve à tous les trois un but commun (et c'est un peu ce qu'il manque pour le moment).

Toute notre première saison de Gothamville s'est déroulée comme ça. Les PJ de Zeben et Boojum dans un "camp", celui de Blackears et le mien dans l'autre.
le but commun qui a fini par arriver en fin de saison s'est fait un peu tout seul, (et je dois bien l'avouer très immodestement, sur une inspiration limite géniale de ma part, mais je joue un Génie, c'est sans doute pour ça)
SP nous a donné un os à ronger, on a tous un peu convergé vers ça plus ou moins volontairement.

De ma part c'était clairement une volonté; en tant que Eric Lamarche -archétype de The Foil- je pouvais clairement devenir plus ou moins Le Grand Méchant de l'histoire (et là je me demande ce que ça aurait donné); j'ai choisi plutôt de prendre le chemin de la tentative de rédemption, le Méchant qui devient "Gentil", avec ses casseroles qui lui traînent au cul, sa tentation du "Mal" (ou de la facilité) omniprésente, sa frustration du Génie que les Autres ne Comprennent Pas. Arc narratif qui est clairement rendu possible par son contrepoint, Lucius Fox (joué par Zeben) qui représente le Bien, limite caricatural, mais ça fait un chouette tandem.
Donc on arrive encore à s'opposer souvent mais il y a un gros but commun: lutter contre la déchéance de Gotham (pègre, corruption, Joker...)

Donc, c'est clairement ce que je vise dans les épisodes à venir... sauf que la situation est légèrement différente dans notre cas, puisqu'on a un joueur "contre" deux. Chaviro et Zakhan devaient venir grossir les rangs en jouant des suppôts de Zitti (notre Grand Méchant à nous), mais ça ne s'est pas fait : du coup Fragada / Kendall est un peu tout seul. Son but à lui, du moins pour l'instant, c'est le pouvoir et l'argent, ce que Zitti lui fournit sans problème ; alors que Mangelunes / Shane et Sherkan / Terry luttent exactement contre la déchéance de Detroit face à la corruption et au crime organisé. Donc pour le moment ils sont vraiment des deux côtés de la barrière.
Après, on verra dans les prochains épisodes (la suite ce soir !) si Kendall continue d'être du côté de Zitti alors que les emmerdes commencent à s'empiler, et surtout qu'il y a peut-être moyen d'avoir la gloire et le pouvoir autrement...

[Udo Femi]

les PJ n'auraient pas moyen de lutte côte à côte pour éliminer Zitti ?
les uns pour liquider le big boss de la pègre
l'autre pour faire pareil... et prendre sa place

[Emöjk Martinssøn]

Fragada te répondra mieux que moi sur les motivations de son personnage, mais ça m'étonnerait qu'il veuille prendre la place du truand... Rappelons qu'à la base c'est juste un avocat (plus ou moins) véreux.
M'enfin ça peut valoir le coup d'en discuter entre nous, cela dit...

[Sherkan]

Pfiouuuu...ce soir Mangelunes avait mangé du lion. Rarement je l'avais vu ainsi se lâcher l'animal : il nous a fait un de ces numéros d'artiste, est parti en vrille complète mais finalement légitime et du coup nous a offert une interprétation aussi marrante (Fragada, Emöjk et moi étions pliés en deux sous la table) qu’exceptionnelle !
Là, chapeau bas