ThibMutte a écrit : ↑mar. oct. 19, 2021 3:32 pm
histoire que tout le monde soit conscient que ca va avoir un gout de pas pareil, mais que ca reste la meme chose
Pour avoir pratiqué les pbta des côtés de l'écran, côté joueurs, ça ne change rien du tout, ni d'un point de vue de la philosophie du jeu, ni du point de vue pratique. On est dans un déroulé très classique d'une séquence de jdr :
1. le MJ expose une situation ;
2. le joueur décrit comment son PJ y réagit ;
3. le MJ décrit librement la conséquence cette action ou fait appel au système de jeu (en occurrence un
move) ;
Retour en 1.
Le vrai changement de paradigme pour moi, ça a été côté MJ. J'ai un style assez classique et le
gameplay de mes parties repose principalement sur le fait de surmonter des challenges plus ou moins complexes. Or, c'est un aspect qui n'est pas du tout pris en compte dans un système pbta : un PJ se retrouve dans une situation, on applique un
move ; on lance ses 2d6 plus le mod qui va bien et ce jet n'est jamais modifié par la situation. L'objectif d'un système pbta est de créer des rebondissements dans le récit en imposant (plus ou moins) des embranchements raccords à un genre. Il n'est pas là pour modéliser les probabilités de réussites d'un PJ dans une situation donnée.
Un pote m'a fait remarquer que le MJ dispose malgré tout d'un moyen de doser la difficulté dans une campagne. Ce moyen ne repose pas sur la possibilité de moduler la difficulté d'un test mais passe par les fronts : en faisant avancer ses fronts plus ou moins rapidement, en les multipliant, le MJ rendra la situation plus ou moins compliquée. On reporte la question classique des jdr "est-ce qu'on va réussir ce jet ?" à "comment on va gérer toute cette merde ?".
Enfin, c'est mon ressenti. D'autres plus habitués aux pbta me détromperont certainement.
Pas de roleplay, ça ralentit les combats.