Dimanche dernier, première séance de "Premières Armes" (voir plus bas) sous CdO. Je suis impatient d'entamer la suite...
Premières Armes - Session 01
Introduction
Valeyre Gaspard d’Astreint (oui, l’un des prétirés de CdO) a été choisi par son cousin Magnar Fill’ha pour former la milice de la foire annuelle de Valombre.
Le chevalier arrive à Valombre sous une pluie battante et se dirige droit vers la tour du guet où l’attend le bourgmestre. Les rumeurs sont inquiétantes (on parle d’attaques sanglantes sur la route de l’ouest et de vaisseaux disparus au large).
Par ailleurs, la cité connaît des difficultés notamment pour ce qui concerne une bande de brigands que l’on a surnommé « les Coupeurs de Doigts » et qui semblent opérer en dehors de l’autorité de la guilde des voleurs. Enfin, Magnar dévoile ses intentions : il entend que la milice nouvellement formée assure brillamment la sécurité de la foire afin de remplacer le guet de nuit actuel, corrompu, incapable et de notoriété publique sous l’influence des Valandray, des ennemis personnels aussi retors que puissants.
Une histoire d'ogres
D’Astreint rejoint ses quartiers pour profiter d’un repos bien mérité. Mais il est réveillé par les cris d’un homme dont le bras brisé le fait énormément souffrir. L’homme, un marin ayant beaucoup voyagé, relate une étrange histoire :
Installé dans la taverne appelée le « Bonheur des Ogres » de fort mauvaise réputation, il aurait souri après avoir entendu les mots suivants : « le dieu endormi doit s’éveiller », paroles que – dit-il - il aurait déjà entendu dans la bouche de mercenaires nordiques vingt ans auparavant. Un homme nommé Irgol aurait remarqué ce sourire et l’aurait pris pour une insulte. Il l’aurait alors agressé et lui aurait disloqué le bras. Profitant de l’arrivée de nouveaux clients, le marin aurait courageusement fui et se serait réfugié au guet, où l’on a fait mandé Dame Anna (une guérisseuse qui a pour habitude de travailler pour les hommes d’armes de Valombre).
Après avoir pris connaissance des événements, l’officier décide d’arrêter le suspect apparent de cette voie de fait. Pour autant, le chevalier se méfie (à raison). En effet cet Irgol, semble être un bien dangereux personnage.
Tensions, flexions, arrestation
Après avoir réuni les aspirants miliciens et les avoir mis en ordre de marche, Valeyre fait encercler la taverne et après avoir minutieusement visité l'endroit découvre un Irgol en pleine méditation dans la cave. L’homme s’il est clairement d’ascendance nordique est finement musclé, la tête rasée de près et porte des vêtements légers d’une qualité surprenante. Sa démarche de félin, sa détermination et sa confiance en lui-même ont tendance à glacer ses interlocuteurs.
Après un échange d’amabilité tendu, Irgol accepte de suivre le nouvel arrivant pour interrogatoire.
D’Astreint et ses miliciens traversent à nouveau la ville pour se retrouver nez à nez avec l’un des lieutenants du guet de nuit qui lui fait savoir son déplaisir. Des noms d’oiseaux sont alors échangés et Arnulf dit la « Truffe » s’estimant offensé réclame un duel. Rendez-vous est pris.
Une fois dans les locaux du guet, Valeyre a l’intelligence de traiter son invité avec délicatesse et de lui réclamer fort diplomatiquement un dédommagement pour l’homme qui a été blessé. Irgol l’informe qu’il réfute toutes les accusations proférées à son encontre et qu’il aurait tenté de rattraper l’individu après qu’il ait insulté les dieux nordiques. Toutefois, afin de conserver de bonnes relations avec le guet, il propose un wergeld de 50 dragons d’argents. Une belle somme tout bien considéré et qui est acceptée. Néanmoins, Valeyre perçoit sous les belles paroles du nordique une forme de menace. Le marin est invité à rejoindre les cellules du guet pour sa propre sécurité...
Un entraînement bien singulier
Mais notre chevalier a d’autres problèmes. Par exemple, le duel qui aura lieu le lendemain sous couvert d’entraînement.
Dame Anna est sollicitée pour faciliter l’affaire : il est certain qu’Arnulf choisira le pistolet d’Arquefeu, qu’il manie avec précision. Valeyre, qui est davantage un spadassin risque donc gros.
Dame Florabelle est informée et il lui est demandé d’intervenir.
Le lendemain l’officier rencontre certains des plus importants personnages de Valombre dont le marchand Robert Blacksmith, le chevalier Thierry de Valombre et sa suite et enfin le père Vargas qui semble le prendre en grande sympathie.
L’après-midi a lieu le duel, pardon, l’entraînement qui voit s’affronter « La Truffe » à d’Astreint.
Très sûr de son fait l’officier du guet de nuit fait montre d’une grande arrogance et vise délibérément le visage de Gaspard d’Astreint. Heureusement, le pistolet fait long feu. Un élément crucial de sa mécanique ayant mystérieusement dysfonctionné (il faut dire que la Truffe plein de forfanterie avait le matin même prêté son engin à maintes accortes jeunes dames afin de se rengorger). [J’ai pris ici une décision mécanique amusante : si le jet de défense du PJ dépassait le score d’attaque de son adversaire alors c’est que les agents de Florabelle avaient réussi, il a fait 6 points au-dessus, donc...]
Débarrassé de cette affligeante corvée, voilà notre Gaspard libre d’agir à nouveau...
Cette fois, il souhaite s’en prendre aux « Coupeurs de Doigts ».
Notes du MJ
Nous n’avons pas joué plus de trois heures et nous avons réalisé très peu de jets de dés (moins d’une demi-douzaine) mais l’univers semble avoir plu à mon joueur unique.
J’ai merdé sur un point : j’ai bien parlé des membres les plus "illustres" du guet de nuit (Marcus le Noir, Strang le Loucheux et Walter Malbrand), mais j’ai été incapable de remettre la main dessus pendant la partie . J’ai donc improvisé « Arnulf la Truffe » que j’ai souhaité incarner comme un personnage aussi désagréable que suffisant
Il n’est pas tout à fait exclu que ces salopards profitent d’une prochaine nuit pour apprendre quelque leçon à notre chevalier.
Si le PJ rencontre le maître de la guilde des mercenaires, je changerai son nom en « Ulf Beauregard», le fait que ce nom ait des consonances nordiques lui fera faire un lien avec Irgol j’en suis sûr, ce qui servira mon propos et induira quelques gouttes de sueur supplémentaires, ce qui me va très bien.
J’aimerais en outre lui faire rencontrer Tête de brique (le « parrain » de Valombre) et le faire souffrir dans sa quête des « Coupeurs de doigts » puis nous passerons à Fort Phalène…
Pour en savoir plus sur ce délicieux setting de Valombre (oeuvre d'un illustre inconnu nommé Islayre d'Argolh), c’est
ici.
Comme disait Trotsky* : "Quand le prolétariat se remonte les manches, la bourgeoisie serre fort les fesses !". (* source Tonton Pogo)