Meuh a écrit : ↑jeu. oct. 28, 2021 12:03 pmTu ne m'as pas lu jusqu'au bout !
Le cochonglier par exemple est fertile (malgré un nombre de chromosomes différent ce qui écarte toute possibilité de considérer que cochon et sanglier seraient en réalité la même espèce, à la manière du chien et du loup).
Après perso je considère volontiers à mes tables que la plupart des hybridations sont impossibles et que certaines sont possibles mais infertiles.
J'avais effectivement raté la note. Ca ne change rien à mon propos : le nombre de cas devient rapidement trop important pour pouvoir être géré, ce qui laisse plusieurs choix aux créateurs de jeu :
- Ne citer que certains demi- (D&D), avec tous les problèmes que cela entraîne et qui sont discutés ici.
- Simplifier en n'autorisant pas les demi- (Shadowrun, Earthdawn), ce qui me semble intéressant, je ne vois pas ce que les demi apportent en terme de gameplay (que ce soit d'un point de vue technique ou pas) qui ne puisse pas être fait d'une autre façon
- Avoir une règle générique permettant de créer n'importe quel mi-truc-mi-chose à partir des caractéristiques des trucs et des choses, pourquoi pas pour les amoureux d'exhaustivité
- Ne pas avoir de règles spéciales pour les races (à défaut de meilleur mot) ce qui de fait règle le problème en plus de régler celui de l'essentialisation
Plus largement, je pense qu'il faudrait d'abord se poser la question du pourquoi on veut des races, et éventuellement des demi-, dans un jeu.
Est-ce qu'on veut proposer plus d'options pour différencier les personnages mécaniquement ? Dans ce cas je pense qu'on n'échapera pas à une certain essentialisation. Je ne suis pas encore parvenu à me faire une idée si c'est systématiquement un problème ou non. Je pense que c'est un problème que cette approche soit l'option par défaut, et que beaucoup de créateurs l'utilisent sans se poser de question (sans sembler s'être posé la question) de sa pertinence dans leur jeu. Par contre je ne sais pas si c'est forcément mal, est-ce qu'une oeuvre artistique ou rôlistique n'est pas justement un media adapté pour explorer cet aspect, ou pour s'échaper de la réalité de notre monde ? Beaucoup de contes, mythes et histoires ont besoin de personnages mauvais par essence, en faire des orcs plutôt que les humains du pays d'à côté ne va-t-il pas dans le bon sens ? ou au contraire est ce que ça renforce le sentiment qu'il est possible qu'un peuple/race/whatever soit mauvais par nature ?
Est-ce qu'on veut utiliser les races fictives pour réfléchir sur le racisme de notre monde ? (je parle pas forcément de réflexions de haut niveau hein, mais ce qu'on fait à Shadowrun par exemple) Dans ce cas là il faut évidemment éviter l'essentialisation. Est-ce que ça doit être le cas complètement ? ou bien peut-on garder des différences physiques ? Pour reprendre l'exemple de Shadowrun, le malus de Logique des Trolls me semble à bannir. Pour autant je ne me vois pas ne pas leur mettre de bonus en Force, ou au minimum leur permettre de monter plus haut que les humains, d'une manière ou d'une autre.
Et dans ce cas, je rejoint ce qui a été dit plus haut par @Qui Revient de Loin : certains peuples ou groupes de nos univers pourraient être meilleurs sur certains aspects que les notres, ou en tous cas différents (je pense par exemple aux thunks, les inuits de Bloodlust, qui étaient très ouverts sexuellement de mémoire)
En conclusion, je trouve que la question des demi- est intéressante mais finalement assez réductrice.