Au cours de la première partie du XXIe siècle, le monde s’enfonça dans une nouvelle crise, dite crise des énergies fossiles. Les énergies qui avaient été le moteur de nos sociétés modernes vinrent à manquer, plongeant les pays industrialisés dans la plus grande dépression qu’ils aient jamais traversée, et dans laquelle ils entraînèrent les pays du tiers-monde. Alors que la société comme nous la connaissons était sur le point de s’écrouler, un événement vint modifier la donne : une météorite contenant une matière jusqu’alors inconnue, l’Infinium, s’écrasa en Antarctique, non loin de la base de recherche américaine Amundsen-Scott.
Quoique présente en très faible quantité dans la météorite, cette matière se révéla posséder un incroyable potentiel énergétique. Cette découverte fut la planche de salut à laquelle se rattrapa l’humanité : en 2050, la première centrale fonctionnant à l’Infinium fut inaugurée à Denver. À elle seule, et avec seulement 10 g de matière, cette centrale pouvait alimenter l’Amérique du Nord en électricité pendant un demi-siècle. Dès 2060, chaque continent possédait sa propre centrale : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe (située en Ukraine), Asie (l’une en Inde et l’autre en Chine), Australie et enfin la dernière construite au cœur de l’Afrique.
Quelques voix s’élevèrent contre les risques évidents de l’exploitation d’une matière inconnue, estimant que l’Infinium aurait mérité au moins vingt années de tests supplémentaires avant d’être utilisée de la sorte. Face au besoin viscéral en énergie de nos sociétés, ces voix furent rapidement étouffées.
Suites aux troubles du XXIe siècle, le terrorisme a pris une ampleur inégalée. Les plans des terroristes concernant souvent différents pays et régions où des attentats seront commis, lutter contre celui-ci exige le même degré d’activité et de coopération de la part des nations. Aux avant-postes de l’action antiterroriste se trouve le Groupe Fusion d’Interpol, créé pour répondre à l’inquiétante escalade constatée, durant la première partie du XXIe siècle, dans l’ampleur et la sophistication des attentats terroristes internationaux.
Les PJ font partie de ce groupe d’élite qui a le pouvoir d’intervenir sur n’importe quel territoire. Ils sont experts dans leur domaine, car Fusion ne recrute que les meilleurs des meilleurs. Pourtant si, sur le papier, Fusion semble avoir une liberté d’action considérable, il n’en est pas toujours de même sur le terrain : les autorités locales voient souvent d’un très mauvais œil qu’une force étrangère fasse de l’ingérence, soulignant par là même l’incompétence du pays hôte à gérer ses propres problèmes.
Aussi, malgré des ressources logistiques énormes et des résultats presque toujours excellents, le groupe Fusion est rarement bien accueilli au cours de ses missions. Fusion est une vaste entité, mais les PJ seront principalement en contact avec la commandante Hiroko Watanabe, ancienne leader du JGSDF. Elle dirige le groupe Fusion d’une main de fer dans un gant de velours. L’équipe d’intervention lui répond directement.
Protagonistes
Ravi Kadesh, alias « Specs ». 31 ans, ancien officier de l'armée indienne lors de la seconde guerre indo-pakistanaise. À la fin de la guerre, il reprend des études scientifiques sur une bourse militaire puis devient directeur d'un laboratoire de recherche spécialisé dans l'étude de l'Infinium (et de l'Energium qui en est dérivé). Il réalise hélas rapidement que ses recherches sont exclusivement exploitées pour créer de l'armement et n'hésite pas à sauter le pas quand la section Fusion lui propose de rejoindre ses rangs.
Isabelle Verwoerd, alias « Ivory ». 24 ans, héritière d'une famille notable d'Afrique du Sud élevée dans l'idéologie d'extrême-droite Afrikaner Power. On lui apprend à se battre et à manipuler les armes à feu pour sa défense contre les « parasites ». Adolescente, elle réalise que les idées de ses parents sont dangereuses et quitte avec fracas le cocon familial. Elle se lance dans une croisade anti-Afrikaner Power, témoigne contre son père durant un retentissant procès et rejoint la section Fusion, qui voit en elle la façade médiatique idéale pour son équipe d'intervention.
Salvatore Buzzati, alias « Vettore ». 28 ans, issu des bas quartiers de Naples où il s'est encanaillé très jeunes avec des individus peu recommandables. Accro de vitesse, il est devenu le pilote des principaux braquages de la région, ce qui l'a inévitablement amené à la case prison. Un commissaire le prend sous son aile et l'incite à devenir pilote pour la police. Ses talents deviennent légendaires, jusqu'à attirer l'attention de la section Fusion.
Waïd Sarfaraz, alias « Warlord ». 42 ans, né dans une Afghanistan en ruines. Il a embrassé la guerre au point d'en faire un art de vivre. Sa renommée est légendaire au-delà des frontières afghanes, au point que l'on murmure qu'une fois qu'il rejoint un conflit, la victoire est assurée. Nombreux sont ceux qui veulent s'attacher les services du guerrier « invincible » mais Waïd refuse presque toutes les propositions. Son ralliement à la section Fusion est donc une surprise, d'autant qu'il n'a pas encore expliqué son choix.