Session 3, Jour 2
Durée approximative : 4H30 de jeu + débriefing et passage de niveau
Scènes abordées :
A1 (Mariage de Birgit et Tobias), D1 (la fièvre magique), D3 (de la Vermine à l’Abbaye) P2 (Une visite chez l’apothicaire), R1 (aux abonnés absents), R13 (l’infiltration de l’auberge par les réfugiés) Tanorivel (intrigue personnelle), Du Sang à l’Auberge, et Piqures d’Insectes (conséquences de la scène d’introduction), Une cérémonie chez les Réfugiés (scène maison), etc…
Préparation :
J’ai abordé cette séance avec un peu d’appréhension : c’est qu’on entre dans le dur de la campagne, avec des PJs qui peuvent faire n’importe quoi ou presque, et surtout sortir des sentiers battus - ils m’ont déjà fait le coup à chaque séance précédente vu qu’ils ont préférer filer chez les réfugiés et que du coup ils ont raté la Flèche !! En plus de relire le bouquin et d’écrire un petit fil conducteur avec les refs. des pages afin de les retrouver rapidos en séance, l’un des trucs les plus utiles a été de lire les CR qui trainent sur Casus No. Lecture salutaire, car de nombreux points m’avaient échappé, et ça m’a permis de bien anticiper ! Merci les gens ! Donc, à mon tour, juste retour des choses, voici ce qui s’est passé…
La Partie
Le réveil dans le camp des réfugiés se fit matinal, et à coup de gong. Lokri, le nain, passait dans le camp des réfugiés pour l’appel à la prière avant d’aller embaucher en ville. Brunehilde était prête à la suivre, mais Lothaire, l’oeil rougi et de mauvais poil, lui intima de plutôt faire cuire des gâteaux pour assurer un revenu… (En effet, les gateaux servent de moyen de communication avec Eudes et donc la Flèche, à coup de messages cachées, et Lothaire a désespérément besoin de savoir pourquoi le vengeur masqué n’est pas venu hier soir…)
Réveillés en même temps que le reste des réfugiés, que font nos amis ? Camille suit le nain attiré par ces histoires de prière, tandis que Tano, Morrigan et Ulrich se mettent à aider pour les gateaux, sous le regard courroucé de Lothaire. C’est qu’ils comptent bien tester discrètement les talents de Brunehilde avant de l’embaucher comme extra pour le mariage. Convaincus de ses talents de cuisinière, ils finissent par lui proposer un salaire décent, à condition qu’elle vienne pour la répétition.
Pendant ce temps, suivant Lokri, Camille découvre une grande tente devant laquelle le nain et un immense demi-ogre, Klonk, prennent place de part et d’autre de l’entrée. Le nain fait un geste, et Canaan le passeur vient se présenter dans un nuage de fumée. Il prononce tout un sermon sur la valeur de la résignation qui permet l’avènement d’un monde meilleur. N’a-t-il pas gagné le don de double-vue en échange de la perte de son oeil ? Puis c’est l’heure de la prière silencieuse… Lokri apporte une idole qui semble absorber les sons, et s’ensuivent des litanies en vieux Norlandais, tandis que Camille s’interroge. A-t-il déjà entendu parler de ce dieu, Anon ? Mais rien n’y fait… Le jeune zélote n’a jamais écouté avec beaucoup d’attention les cours de religion, il sait que la flamme, elle se porte dans le coeur et que ça suffit bien ! Il est arraché à ses réflexions par un Canaan qui entre en transe et se roule par terre… Lorsque le prophète revient à lui, il s’exclame, transfiguré : « mes frères, j’ai eu une vision, c’est peut-être grâce à ces gens nouveaux qui nous ont rejoint ce matin. Des jours meilleurs vont venir, le moyen de rejoindre la Terre Promise nous sera bientôt révélé ». Avant d’enchaîner : « je sais que vous avez peu choses, mais c’est l’heure de faire un don, même symbolique, à Anon ». Lokri et Klonk font la quête… et Camille donne un peu d’argent. Se pourrait-il qu’il finisse par se convertir ?
Le camp se vide alors, tandis que Morrigan, Ulrich et Tano se mettent en quête de talents pour égayer la soirée. Il y a bien Benedeck le conteur qui raconte des histoires aux enfants, mais cela leur semble peu adéquat. En revanche, Torsten le jeune jongleur avec des tresses dans les cheveux leur paraît plus prometteur, ainsi qu’une certaine Ilinka qui paraît-il est alchimiste. Hélas, cette dernière est déjà partie travailler chez Wolfram, tandis que Torsten est parti rejoindre la queue pour entrer en ville. Ils font passer le mot qu’ils souhaitent les voir à l’auberge pour leur proposer un travail.
Il est alors temps de rentrer en ville… Alors qu’ils approchent de la porte devant laquelle s’étire la file des réfugiés, de vieilles connaissances viennent à leur rencontre : les aventuriers ! Ceux-ci sont maintenant pleinement équipés et font les bravaches. Ils narguent les aubergistes qui s’écartent prudemment sans non plus s’écraser tout à fait. C’est que Tanorivel regarde, fasciné, la belle bourse rebondie portée par la voleuse. Il attend qu’elle l’ait dépassé, et… relativement discrètement, il se sert de son sorcelet pour que la bourse atterrisse… dans sa main ! Voilà 300 PO de gagnées ! Les elfes qui font le guet l’’ont-il vu pratiquer la magie? Il faut espérer que non !! Cependant, nul ne peut ignorer le sprint que piquent alors les aubergistes en direction de la porte, slalomant parmi les réfugiés et tentant de se fondre dans la masse tandis que les aventuriers sont sur leur talons.
Il faut cependant passer le contrôle ! Et Tano n’a pas très envie qu’on sache qu’il est sorti de la ville la veille avec un arc sans le déclarer… Il le planque donc dans la carriole d’un paysan. Hélas ! Si tous passent le contrôle sans encombres, le paysan se fait arrêter ! Tano est doublement désespéré : son arc, perdu ! Et un innocent, arrêté à tort ! Il tente de parlementer avec les gardes, invoque le nom de Tharivel, mais l’arindeäl de garde intervient « mais comment faites-vous pour faire autant de bruit avec votre bouche ? C’est faire bien peu d’honneur au semblant de pointe qui orne vos oreilles ! » tandis que les gardes mettent le paysan au fers.
En ville !
Enfin entrés dans Brenhaven. Il est temps de réfléchir à la suite. Camille accompagne Tano qui fonce vers le premier arbre guet et demande à grand cris qu’on prévienne Tharivel. C’est qu’il espère encore sauver le paysan, voire son arc. A vrai dire, les elfes ont l’air plutôt nerveux (une histoire de vermine…) et son peu réceptifs. La seule réponse que le demi-elfe obtient c’est un « mais souhaitez-vous à ce point rappeler le déshonheur qu’a été votre naissance pour votre oncle à brailler son nom ainsi ? Le capitaine Tharivel saura bien vous trouver si la forêt le veut ! »
Morrigan, elle, court aux halles, espérant trouver quelques victuailles restantes. Mais las. Tout a été vendu à Carmichaël, et une manutentionnaire, Abigaël, charge des caisses sur une charrette. Morrigan commence à fomenter un plan dans sa tête : pourquoi ne pas acheter la manutentionnaire pour qu’elle détourne la cargaison, plutôt que d’acheter la cargaison. Cela se tient ! Sauf que d’une part Abigaël n’a pas l’air si intéressée, et d’autre part Morrigan n’a pas d’argent sur elle…
Ulrich quant à lui s’en retourne directement à l’auberge, où c’est le psychodrame. Klaus, qui est déjà rentré, est effondré : Johanna non seulement est repartie en Arlande, mais elle a volé… 300 PO dans la caisse ! Jamais il n’aurait cru ça d’elle. Ulrich non plus n’y croit pas… Selon toute vraisemblance, il s’agit un coup des aventuriers qui ont trouvé un moyen de piquer la caisse le matin tandis que les aubergistes étaient partis vadrouiller. (En fait non : la voleuse avait piqué l’argent la veille, mais qui s’en soucie ?). Ulrich se renseigne néanmoins auprès de Magda : a-t-elle vu quelque chose de suspect ? Non, mais Magda lui apprend qu’Otto le fils de Marinette est tombé malade.
Il ne manquait plus que ça ! Tandis qu’Ulrich monte au chevet du gamin malade, Camille et Tano font irruption dans la salle commune pour chercher Enguerrand. Albert leur indique qu’il a servi le petit-déjeuner au noble qui est reparti dans son manoir, tandis qu’Anselme son majordome ne s’est pas montré. Par ailleurs, les poivrots de la vieille garde se sont plaints à grand bruit des puces et autres cafards dans les lits du dortoir, et sont partis fort mécontents. Tano verse alors 300 PO dans la caisse, ce qui console Klaus de la disparition de Johanna. Camille a alors cette intuition géniale : « Johanna est partie en mission chercher le dragon, dans les grottes sous la cave » !!!
Les deux jeunes gens font alors le tour de la ville pour se rendre chez Enguerrand. Ils passent devant l’Eglise de la Flamme, sans que cela émeuve Camille outre mesure, puis longent la Sylve où, du coin de l’oeil, Tano croit voir une adolescente elfe qui semble s’intéresser à ce qui se passe au-dehors. Mais le temps de tourner la tête, elle a disparu !
Chez Enguerrand, ils sont alors reçus par une bonne à qui ils expliquent leur plan : le noble ne pourrait-il pas acheter les provisions à Carmichaël, puis les leur fournir ensuite ? Enguerrand est enchanté à l’idée de se rendre utile, et insiste absolument pour retenir tout le monde à déjeuner, rien n’y fait ! Il demande juste à ce que les aubergistes lui règlent les frais, chose qui doit être réglée en fin d’après-midi.
Pendant ce temps, Morrigan est retournée à l’auberge afin de trouver de quoi soudoyer Abigaël. Elle rejoint Ulrich au chevet d’Otto : après examen, le nécromancien a l’impression que la maladie n’est pas ordinaire. Ils interrogent alors Magda : hier les enfants ont joué à cache-cache, et à un moment Otto a disparu. Lorsqu’il a reparu, il ne se souvenait pas bien de sa cachette. La seule chose dont il se rappelait, c’est qu’il avait égaré sa petite figurine de cheval en bois, à laquelle il tient beaucoup.
Mais ne sachant rien des démarches auprès d’Enguerrand, l’urgence est de récupérer des provisions. Morrigan et Ulrich fomentent donc un plan infaillible. Cela consiste au préalable à repérer un endroit au village halfelin où on pourrait monter une embuscade. Avisant un quidam à la verticalité réduite et par ailleurs ancien client des soirées « le Liretak c’est halfelin ! », de son nom Tom Piedplat, Morrigan lui demande s’il pourrait l’aider à bloquer une rue… Tom Piedplat n’a rien contre, mais rien pour non plus. Surtout, tout cela ne lui semble pas très légal… Qu’à cela ne tienne, Morrigan passe à l’étape 2 du plan : proposer de l’aide à Abigaël pour tirer la charrette, et la faire aller du côté du village halfelin. Sauf que de retour aux halles, ils s’aperçoivent qu’Abigaël est maintenant accompagnée d’Udhork, le videur de l’auberge du Pont. Le plan tombe à l’eau. Désespérés, Morrigan et Ulrich retournent à l’auberge, où Morrigan s’enferme dans son atelier pour taper sur des trucs… Se pourrait-il qu’elle s’occupe avec efficacité de la décoration du mariage ?
L’après-midi
Les retrouvailles des aubergistes ont lieu en début d’après-midi : sachant qu’il y a un enfant malade et n’écoutant que son bon coeur, Camille tente de discerner des effets maléfiques… Mais n’en trouve aucun. Les aubergistes décident alors de se mettre en quête du cheval de bois perdu, espérant trouver la « trop bonne cachette » d’Otto par la même occasion. L’après-midi se passe en une fouille de tout le rez-de-chaussée, mais sans grand succès. Il faut dire que l’endroit est vaste.
Il faut également songer à soigner l’enfant. Une visite à Tobias s’impose, mais Tano s’est déjà grillé auprès de l’apothicaire et c’est à Morrigan que revient l’honneur de faire cette visite. Cependant une délégation d’arindeäls en a profité pour griller la politesse à la naine. Celle-ci fait alors le pied de grue une bonne heure avant de voir la délégation elfique ressortir. Les druidesses semblent enjouées et s’échangent quelques paroles incompréhensibles. Mais tandis que Morrigan s’apprête à frapper à la porte de la boutique un « c’est elle, je la reconnais ! » retentit. C’est… Tom Piedplat qui surgit, guidant une patrouille. Morrigan réfute catégoriquement toute interaction passée avec Tom ; la garde lui demande en retour ce qu’elle fait là à espionner l’apothicaire depuis une heure. « Vous comprenez, il y avait des elfes, je n’allais pas les déranger ». Cela semble suffire… mais Morrigan préfère cependant rentrer à l’auberge plutôt que de se faire remarquer davantage. L’opération Tobias est un échec - et de toute façons les aubergistes sont persuadés que l’apothicaire a du être enfayté !
L’après-midi est également marquée par la visite de Gretella qui, ravie de l’accueil de l’auberge la veille, propose une offre commerciale lors d’une négociation menée par Ulrich : si l’auberge lui prend son vin, elle fera jouer le bouche-à-oreilles pour faire venir la clientèle (comprendre : +1 sur la jauge de prospérité). Après un bref conciliabule et s’être persuadés que Gretella est peut-être une collaboratrice, mais pas l’une des pires, ils décident de prendre des bouteilles à l’essai pour le mariage, et qu’il concluront le deal éventuellement après.
Cependant, comme Otto est de plus en plus mal, ils suggèrent à Marinette de lui faire prendre un bain. Mais Lilibeth ne leur a-t-elle pas mentionné des tâches de sang aperçues le matin dans la salle de bain ? Intrigués, ils se livrent à une inspection où la chance aidant, l’oeil aiguisé de Tanorivel aperçoit une pointe de flèche elfique ensanglantée. Quel est ce nouveau mystère ?
L’après-midi touche maintenant à sa fin et il est temps de prendre leur service. Se présentent alors les réfugiés Illinka et Torsten afin de savoir en quoi ils peuvent être utiles. Torsten fait une démonstration brillante de ses capacités de jongleur, et Ilinka propose des fumigènes de toutes les couleurs pour 50 PO. L’idée brillante germe de faire jongler Torsten avec les fumigènes dans des pots, à charge pour Morrigan de les confectionner… Ilinka comme Torten sont conviés à la répétition.
Les premiers clients commencent alors à arriver, d’abord Hillibald qui leur apprend que la barque de Lora, l’éleveuse de Potames, a été volée la veille… (Evidemment, il enquête car Ulrich a reconnu Morrigan…) Enguerrand arrive à son tour, tout content : il a mené à bien la transaction avec Carmichaël, pour la modique somme de … 300 PO. Mais quel voleur ce Carmichaël. (Et cela ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd).
Ce qui est curieux, c’est qu’Erwin, Conrad et Albrecht, toujours parmi les premiers à venir, se se présentent pas. On ne les verra pas de la soirée.
Puis Bert et Ursule, accompagnés de Janelle la barde arrivent : ils sont effondrés, leur petite Sigrid a été enlevée la veille ! Parce que les elfes on su qu’elle était capable d’éteindre les lumières autour d’elle. Même que la Flèche a tenté d’intervenir, mais elle s’est fait tirer dessus par des archers elfiques et a été blessée. Et comble du comble, Friedrik le meunier et père de Birgit, les a renvoyés car il ne veut pas d’ennuis avec les elfes ! Tandis que Janelle entame une chanson de sa composition intitulée « Voleurs d’enfants », les aubergistes additionnent deux et deux : la Flèche est passée par l’auberge pour se soigner avant de disparaître à nouveau… Mais personne n’a rien vu ! Personne ? Vraiment ?
Le silence se fait alors : Tharivel entre dans la salle et demande à parler à Klaus et à Tanorivel en privé. Il a une nouvelle grave à partager : de la vermine a été aperçue à l’abbaye, il est à craindre que le Nécromant soit de retour. N’ont-il rien aperçu ? Même s’ils n’en pensent pas moins, ils ne jugent pas opportun de mentionner les piqures d’insectes dont se plaignait la Vieille Garde.
Vraiment, n’ont ils rien vu de spécial ? Morrigan, qui écoutait aux portes, ne peut s’empêcher de s’exclamer : « si, on a un enfant malade d’une maladie pas trop naturelle » avant que Tano n’essaye de détourner l’attention de son tonton… Mais plutôt que de relever la chose, Tharivel fait la leçon à Tano : il commence par lui rendre son bel arc, tout en précisant que par sa faute un paysan va payer cher et que même lui, Tharivel, ne peut rien faire : il y avait trop de témoins. Par ailleurs, les arindeäls de faction à la porte de la ville ont entendu une rumeur sur l’utilisation de la magie, à peu près au moment de son entrée en ville. Tano se récrie, bien entendu. Alors avec l’aide de Klaus, Tharivel évoque alors la mère de Tano, qui faisait partie de l’ordre du cerf, un ordre de chevalerie elfique : ils aimeraient que Tanorivel soit digne du souvenir de sa mère et fasse sien les devises de l’ordre : discipline, protection, générosité et panache. Et concernant la discipline, comment dire… Il y a fort à faire !!
Sur un « bien tonton, d’accord ! » contrit du neveu, Tharivel se retire. Débarque alors une Marinette tout excitée, un petit cheval de bois à la main : « il est revenu ! Il est revenu ! Mon sorcelet est revenu !!! » Ce sorcelet qui lui permet de retrouver de petits objets perdus… Dont le cheval de son fils, trouvé dans le silo !
Sur cette intervention, c’est une journée bien remplie s’achève par un petit conciliabule afin de faire le point.
Mon ressenti
Après la scène d’introduction plutôt bien balisée, voir cadrée, le deuxième jour ouvre grand les portes des possibilités. Ça s’est ressenti côté PJs, qui ont eu l’impression d’avoir sans arrêt à choisir après quelle urgence courir : l’organisation du mariage, s’occuper de la fièvre, et c’est quoi ces piqures d’insectes etc.
En fait, l’effet d’accumulation s’est sans doute fait ressentir un peu trop fort, la faute peut-être au début de séance dans le camp des réfugiés qui a ajouté cette dimension supplémentaire alors qu’on est encore dans une phase d’introduction progressive des thématiques et des factions de la campagne. A ce sujet, j’ai d’ailleurs trouvé que le travail de scénarisation de l’auteur était remarquable : tout en laissant les PJs libres de trouver leur solution au défis proposés, il y a suffisamment de redondance pour que les points importants à ce stade ne tombent pas à l’eau, et notamment un premier contact avec les Ifriers (via les braconniers ou la recherche de fleurs) ou une visite à Tobias (via la recherche d’un remède ou l’organisation du mariage). La mécanique est juste superbe !
Enfin, certains points n’avaient pas été vraiment assimilés par les PJs, et notamment la disparition des sorcelets, ou le fait que Tharivel n’est pas tout puissant pour protéger Tano. Cette séance a été l’occasion de les ancrer davantage dans le contexte de l’occupation, qui était dans leur tête plutôt « bon enfant » . Maintenant qu’ils ont commencé à traiter avec Gretella, ils sont un peu moins fiers d’être copains avec les collabos, surtout que la Vieille Garde les a déserté…
Côté déroulé, on a donc passé une séance entière pour jouer une journée. C’est une unité de temps très forte en fait, car vu tout ce qui se passe je me vois mal d’arrêter une session en milieu de journée, ça casserait vraiment le rythme. Du coup, on a passé une petite demi-heure post-jeu à faire le récap de tous les éléments qu’il serait utile de creuser pour la suite, et ça a été très utile.
En ce qui concerne la diégèse:
- J’ai constaté avec plaisir que les PJs commencent à évoluer au sein de leur problématique personnelle, comme en groupe. Ainsi le principal défi pour Tanorivel sera de se discipliner… Le joueur n’avait pas forcément saisi toutes les subtilités de l’usage de la magie (mots et gestes voyants), ou bien le fait que Tharivel n’est pas le plus haut gradé des elfes et est tenu par un code de l’honneur.
- De même Camille se dessine davantage : la religion n’est en fait pas son moteur principal, mais plutôt un idéal chevaleresque
- Morrigan est vraiment limitée intellectuellement, et le joueur nous l’a interprété à merveille : établissement d’un plan foireux dans les plus minutieux détails, même si ça n’avait quasiment aucune chance de marcher.
- Enfin, des duos sont apparus naturellement : Tano et Camille qui incarnent deux aspects de la jeunesse, et Ulrich et Morrigan, plus posés (mais pas nécessairement plus efficaces…)
Côté technique :
- mes PJs ont l’air de s’attacher au décompte des POs qui restent dans la caisse. Il faudra sans doute que je tienne un décompte plus à jour, vu comment ils aiment dépenser...
- le passage de niveau (on est en DD5), c’est toujours un moment qui tue la dynamique et le réalisme ! J’avais envisagé de faire ça sur des repos longs, avec comme règle 1 repos long = 3x8H de repos (avec possibilité de fractionner)… En pratique, les PJs n’ont pas beaucoup de temps pour souffler avant l’organisation du mariage au jour 6, donc leur imposer 24H ou même 3 x8 heures de nuit, ça ne marche pas. Surtout qu’on a besoin de leur faire passer le niveau 2 vu la difficulté des combats de cette séquence, et notamment l’affrontement avec les malandrins (A2, non joué)
- De même un journée pour « évaluer son adversaire », c’est punitif à ce stade de la campagne. Mais moins gênant car le besoin ne s’en fait pas encore vraiment sentir.
Conséquences à prévoir et idées en vrac :
- Une petite visite des arindeäls qui s’enquerront aussi des pouvoirs magiques de Tano !!
- Camille rêvera d’une flamme qui s’éteint… L’idée est de tenter de le recruter à la cause d’Anon !
- Le degré de suspicion des elfes passe à Neutre, ce qui est bien mérité vu toutes les bourdes commises (mention d’un enfant malade, et Tano qui se la joue invulnérable). Une petite visite musclée du guet devrait achever de les mettre dans l'ambiance (le vol de la barque est un prétexte tout trouvé)
- La jauge de l’auberge de l’Epée passe à 4 (-1) suite à la défection de la Vieille Garde
A suivre ...