Carmody a écrit : ↑jeu. déc. 01, 2022 11:45 am
Merci pour les réponses sur les demi niveau, je me demandais s'il y avait quelque chose de plus fin que ça ou non.
Pour en revenir sur le gritty, même en se limitant à 3 niveaux, cela fait un rapport ~2 entre les points de vie au départ et à la fin (à moins que ça ait changé plus que ce que j'imagine). C'est quand même énorme si on compare à beaucoup d'autres jeux, en tous cas à mes yeux.
Plutôt ~2,5, même. Pour le guerrier : 12-13 au niveau 1, il passera à 20-22, puis 28-31.
Pour le magicien : 6-7, puis 10-12, puis 14-17.
Mais ce qui compte, ce n'est pas le nombre brut (et donc l'augmentation linéaire), c'est le nombre de coups qu'on peut encaisser, et c'est là qu'on voit apparaître le réglage fin (du plus gritty au plus héroïque) que ça permet au sein du même système et du même univers. Un voyou qui te cogne, c'est 10 PV en moins. Donc le guerrier pourra encaisser une attaque au niveau 1, puis 2, puis 3 ; il se sentira monter en puissance, devenir plus résistant face à ce genre d'adversaires, tandis que le magicien tombera au premier choc, avant de pouvoir encaisser un coup, un seul, et ce jusqu'au niveau 4. Un assassin, c'est potentiellement 74 PV d'un coup. Et là l'inflation de PV du guerrier ne pourra servir qu'à
peut-être lui sauver la mise au premier tour, s'il a une excellente constitution, que l'assassin ne passe qu'une attaque sans disposer de sa sournoise et que le guerrier réussit ses sauvegardes, et ce jusqu'au niveau 8. Pareil pour un orc : 9 PV par tour pour l'orc de base, 30 pour leur boss, et le guerrier niveau 3 ne pourra survivre (avec 1 PV) que s'il a une excellente constitution — et pas d'autre adversaire. Moi, ça me semble suffisamment gritty, et ce sont en effet les possibilités de se relever ou de se soigner rapidement après être tombé qui vont pouvoir nous éloigner de cette sensation.
Et en parlant de sensation :
Je réalise qu'une des difficulté de faire ressentir le côté gritty, c'est qu'il y a justement un ressenti. Certains joueurs peuvent venir à une table D&D avec suffisamment de préjugés sur le côté héroïque pour que toutes les adaptations du monde ne suffisent pas à casser cette image et leur faire ressentir le côté gritty.
Justement, les nouveaux joueurs de la 5e sont régulièrement surpris par cet aspect. Ils s'attendaient à pouvoir foncer dans le tas façon jeu vidéo et c'est rarement comme ça qu'on atteint le niveau 3. Les légions de cadavres de PJs tombés face aux premiers gobelins de la première rencontre du premier kit de découverte sont là pour le leur prouver (c'est même peut-être leur fonction, quand j'y pense). D'expérience, le premier combat a toujours suffi à poser le ton : on peut tout à fait mourir dans ce jeu, et même plutôt vite ! La sensation de mortalité vient vite.