Carmody a écrit : ↑mar. nov. 29, 2022 11:57 am
Pour en revenir à toi, je serais curieux de connaître ton avis sur l'aspect gritty, ou non, ou possiblement de D&D5.
Il y a plusieurs éléments à prendre en compte et notamment la question quasi-philosophique : est-ce qu'à D&D (au sens le plus large) changer de niveau c'est changer de jeu ?
Prenons un exemple concret et très populaire : BD&D/OSE.
Sur les premiers niveaux (on dira 1-3, l'équivalent de la boite magenta/rouge) c'est probablement un des jdr parmi les plus mortels jamais publié. Je serais chafouin je te dirait qu'a coté
Warhammer c'est
Disneyland.
Pour autant il faut bien avouer qu'une fois passés en "boite bleue" (donc niveau 4-5+) le test du paysan enragé ne fonctionne plus des masses.
A-ton changé de jeu ? (C'est une vraie question, pas rhétorique).
D&D3 (pourtant pas un jeu resté dans les mémoires comme
gritty) était notoirement réputé parce qu'au niveau 1, le Mage n'avait pas trop intérêt a se faire attaquer par un chat sauvage... ce dernier ayant de forte chances de le tuer !
En 5e, le niveau 1 (le 2 aussi mais dans une moindre mesure) est généralement considéré comme très dangereux pour les PJ, suffisamment pour qu'un professionnel du jeu comme Sly Flourish propose des
trucs de MJ pour ménager les persos de niveau 1 !
On rappellera aussi l'existence en 5e (dans le
Van Richten's Guide to Ravenloft) de la variante des Survivors
Survivors
In most horror adventures, players will employ familiar, adventure-ready characters. That doesn't need to be the case, though. Instead, for short, low-power adventures, immersive retellings of tragic events, out-of-body experiences, or other unique tales, consider providing players with temporary, stand-in characters called survivors.
This section provides guidance for using survivors, characters designed for one- to three-session adventures focused on survival rather than saving the day. Using survivors helps create horror experiences focused on the dread inherent to having limited resources and facing impending doom without forcing players to risk their favorite characters.
D'un point de vue technique les
Survivors sont très proches des
Sidekicks de la 5e mais progressent uniquement sur 3 niveaux (on pourrait parler de E3).
Compte tenu de ce qui précède, ma position personnelle sur le sujet du potentiel de gritty-ness de D&D 5 est la suivante :
une 5e centrée sur le premier
tiers of play (niveau 1-4) et accompagnée de 2-3 variantes de règles bien ciblées pourra faire le taff de façon satisfaisante.
Le niveau 4 aura un feeling héroïque mais pas super-héroique : avec une moyenne de PV a 31 et l'orc de base qui cogne a 1d12+3, les choses peuvent aller très, très vite.