[Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Parfois, un simple feel good movie qui ne prend pas le spectateur pour un imbécile, c'est déjà bien.
ok on a rien a se dire, mais on a tout le temps de trouver avant que le réchauffement climatique nous tue tous.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Alors oui, j'entends bien, et comme je le disais, le reste de l'audience semblait conquise (et des personnes dont j'apprécie la critique me l'avaient recommandé), après, je n'étais peut-être pas dans le "mood" pour ce film. L'histoire était sympathique, mais j'en attendais autre chose.Je ne crache pas dessus pour autant.
- Mugen
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Nosferatu, de Robert Eggert.
C'est à un véritable cauchemar d'un peu plus de 2h que ce film nous convie. Même si, contrairement à Lighthouse la couleur n'est pas absente, ici même le feu semble ne dégager qu'une lumière pâle. L'image est très travaillée, et ressemble par beaucoup d'aspects à un Wes Anderson gothique.
Le Comte de cette version ne ressemble à aucune que je connais, même si elle emprunte évidemment beaucoup à celle de Max Schrek.
La prestation de Lily Rose Depp m'a impressionné.
Edit : ah, et j'ai eu un désagrément d'un genre que je n'avais jamais vécu dans la salle.
Un spectateur y a bu une boisson alcoolisée à l'odeur très forte (mais que n'identifie pas), qui me reste encore dans les narines.
En sortant, j'ai vu qu'il avait ui-même un look très particulier. Barbu, assez gros, avec une écharpe arborant des logos Christian Dior dorés très tape-à-l'œil, et une chapka.
C'est à un véritable cauchemar d'un peu plus de 2h que ce film nous convie. Même si, contrairement à Lighthouse la couleur n'est pas absente, ici même le feu semble ne dégager qu'une lumière pâle. L'image est très travaillée, et ressemble par beaucoup d'aspects à un Wes Anderson gothique.
Le Comte de cette version ne ressemble à aucune que je connais, même si elle emprunte évidemment beaucoup à celle de Max Schrek.
La prestation de Lily Rose Depp m'a impressionné.
Edit : ah, et j'ai eu un désagrément d'un genre que je n'avais jamais vécu dans la salle.
Un spectateur y a bu une boisson alcoolisée à l'odeur très forte (mais que n'identifie pas), qui me reste encore dans les narines.
En sortant, j'ai vu qu'il avait ui-même un look très particulier. Barbu, assez gros, avec une écharpe arborant des logos Christian Dior dorés très tape-à-l'œil, et une chapka.
Dernière modification par Mugen le ven. déc. 20, 2024 11:37 pm, modifié 1 fois.
Sois satisfait des fruit, des fleurs et même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles.
Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Je suis à mon tour allé voir L'Anneau Unique : Compte Rendu de Partie Façon Anime.
Sans ironie, c'est une excellente inspiration pour un gros scénario en Terre du Milieu, et le film ressemble vraiment à un compte rendu de partie de jeu de rôle : un respect hors du commun envers les textes de Tolkien hormis l'ajout des persos et de deux-trois détails, des prises de décisions allant du correct au gros n'importe quoi, des enchaînements de réussites surhumaines et d'échecs piteux de la part du même perso à quelques secondes d'intervalle qui ne peuvent avoir été provoqués que par des jets de dés contrastés, et une vraisemblance interne de plus en plus aux fraises.
Ça vaut la peine de choisir un groupe d'ami-e-s qui n'a pas vu le film, et de leur faire jouer le même synopsis en leur fabriquant les fiches de personnages principaux.
En tant que film, c'est une autre paire de manches. Je ne suis pas ressorti enthousiaste, même si je ne regrette pas d'y être allé.
Le dessin est très soigné, quoique peu détaillé par rapport à ce qu'on pourrait attendre d'une grosse production.
L'animation est très inégale : si l'animation 3D des paysages est correcte et bien intégrée au reste, l'animation 2D n'a pas été soignée comme elle le méritait et s'avère décevante, ne serait-ce qu'en termes de nombre d'images par seconde.
La musique est correcte, avec plusieurs beaux airs, notamment les chansons.
Le traitement de la Terre du Milieu m'a paru respectueux de Tolkien. Je suis arrivé au cinéma avec le supplément Les Cavaliers du Rohan pour L'Anneau unique où j'ai zyeuté les quelques paragraphes sur Helm (p.10-12, pour mémoire) et les descriptions d'Edoras et de Fort-le-Cor pendant les pubs, et je n'ai plus eu qu'à glisser en douceur dans cet univers.
En revanche, le rythme et la vraisemblance interne sont très perfectibles et m'ont souvent fait sortir de l'histoire pendant la seconde moitié.
Olwyn est un excellent personnage, en effet ! Toujours déterminée, courageuse, elle garde espoir et redonner espoir aux autres, elle se bat très bien, elle prend les bonnes décisions tactiques, elle a la classe.
C'est dommage que le personnage principal du film soit censé être Héra, que les concepteurs du film montrent les deux tiers du temps en train d'avoir l'air impressionnée, désemparée ou effondrée en sanglots.
C'était prodigieusement agaçant.
Pourquoi ils n'ont pas donné la personnalité d'Olwyn à Hera ? Ou donné à Olwyn l'importance qu'elle méritait bien plus ? Ou encore, présenté le film comme l'histoire d'une compagnie ou d'un groupe plutôt que l'épopée d'un personnage féminin unique ? Le pire, c'est que je ne suis même pas sûr que les gens qui ont vu le film se souviennent d'Olwyn une fois sortis de la séance. C'est la servante aux cheveux gris qui est une ancienne vierge porte-bouclier (shield maiden, apparemment traduit "vierge guerrière" dans la VF).
Je nuance tout de même cet avis : ces ajouts de personnages féminins en Terre du Milieu m'ont paru très convaincants en termes de liens tissés avec les textes de Tolkien, et moins caricaturaux qu'on n'aurait pu le craindre après l'ajout assez générique d'une elfe guerrière par Peter Jackson dans Le Hobbit. Le problème me paraît venir bien plutôt du traitement de la psychologie d'Héra en particulier.
Sur le comportement des personnages masculins, je te rejoins tout à fait. J'ai beaucoup apprécié le traitement des personnages "grandes goules" très égocentrés et incapables d'écouter les seconds rôles qui leur donnent de bons conseils,
Wulf fait un excellent méchant et son arc narratif est l'un de ceux qui fonctionnent le mieux, je trouve.
Helm est assez approfondi aussi, mais certains rebondissements avec ce personnage m'ont sorti du film :
Tant mieux si ça lui a plu ! Mais elle est bon public. Pour ma part, j'ai trouvé le traitement d'Héra assez anachronique, pour ne pas dire rétrograde, par rapport à ce que j'ai pu voir dans des films d'animation comme Le Peuple Loup de Tomm Moore ou tout bêtement Rebelle de Pixar, qui n'est pas exactement la dernière nouveauté qui soit, sans parler des Miyazaki dont les héroïnes sont bien plus déterminées (oui, même Nausicaä qui a l'émotion facile mais se fade sans flancher des dangers bien plus grands).
Si le personnage d'Olwyn m'a autant plu, c'est sans doute parce qu'il est bien plus "à la page" en matière d'héroïnes guerrières. On pourrait le croire sorti de la bande dessinée jeunesse Bergères guerrières dont le pitch est d'ailleurs le même que celui de l'ordre des shield maidens (des femmes qui prennent les armes parce que les hommes de la famille sont absents/morts).
Sans ironie, c'est une excellente inspiration pour un gros scénario en Terre du Milieu, et le film ressemble vraiment à un compte rendu de partie de jeu de rôle : un respect hors du commun envers les textes de Tolkien hormis l'ajout des persos et de deux-trois détails, des prises de décisions allant du correct au gros n'importe quoi, des enchaînements de réussites surhumaines et d'échecs piteux de la part du même perso à quelques secondes d'intervalle qui ne peuvent avoir été provoqués que par des jets de dés contrastés, et une vraisemblance interne de plus en plus aux fraises.
Ça vaut la peine de choisir un groupe d'ami-e-s qui n'a pas vu le film, et de leur faire jouer le même synopsis en leur fabriquant les fiches de personnages principaux.
En tant que film, c'est une autre paire de manches. Je ne suis pas ressorti enthousiaste, même si je ne regrette pas d'y être allé.
Le dessin est très soigné, quoique peu détaillé par rapport à ce qu'on pourrait attendre d'une grosse production.
L'animation est très inégale : si l'animation 3D des paysages est correcte et bien intégrée au reste, l'animation 2D n'a pas été soignée comme elle le méritait et s'avère décevante, ne serait-ce qu'en termes de nombre d'images par seconde.
Spoiler:
La musique est correcte, avec plusieurs beaux airs, notamment les chansons.
Le traitement de la Terre du Milieu m'a paru respectueux de Tolkien. Je suis arrivé au cinéma avec le supplément Les Cavaliers du Rohan pour L'Anneau unique où j'ai zyeuté les quelques paragraphes sur Helm (p.10-12, pour mémoire) et les descriptions d'Edoras et de Fort-le-Cor pendant les pubs, et je n'ai plus eu qu'à glisser en douceur dans cet univers.
En revanche, le rythme et la vraisemblance interne sont très perfectibles et m'ont souvent fait sortir de l'histoire pendant la seconde moitié.
Zeben a écrit : ↑lun. déc. 16, 2024 10:49 am Ben moi j'y suis allé avec ma fille, et en sortant elle m'a dit "c'était trop bien, enfin une fille qui est l'héroïne, en plus elle est trop forte !"
Moi j'ai trouvé l'animation bof, mais super histoire, et effectivement c'est chouette d'avoir une vraie héroïne dans cet univers (et les hommes dans l'histoire se comportent vraiment comme des Hommes, donc comme des cons, ce qui la rend encore plus différente / héroïque).
Olwyn est un excellent personnage, en effet ! Toujours déterminée, courageuse, elle garde espoir et redonner espoir aux autres, elle se bat très bien, elle prend les bonnes décisions tactiques, elle a la classe.
C'est dommage que le personnage principal du film soit censé être Héra, que les concepteurs du film montrent les deux tiers du temps en train d'avoir l'air impressionnée, désemparée ou effondrée en sanglots.
C'était prodigieusement agaçant.
Pourquoi ils n'ont pas donné la personnalité d'Olwyn à Hera ? Ou donné à Olwyn l'importance qu'elle méritait bien plus ? Ou encore, présenté le film comme l'histoire d'une compagnie ou d'un groupe plutôt que l'épopée d'un personnage féminin unique ? Le pire, c'est que je ne suis même pas sûr que les gens qui ont vu le film se souviennent d'Olwyn une fois sortis de la séance. C'est la servante aux cheveux gris qui est une ancienne vierge porte-bouclier (shield maiden, apparemment traduit "vierge guerrière" dans la VF).
Spoiler:
Je nuance tout de même cet avis : ces ajouts de personnages féminins en Terre du Milieu m'ont paru très convaincants en termes de liens tissés avec les textes de Tolkien, et moins caricaturaux qu'on n'aurait pu le craindre après l'ajout assez générique d'une elfe guerrière par Peter Jackson dans Le Hobbit. Le problème me paraît venir bien plutôt du traitement de la psychologie d'Héra en particulier.
Sur le comportement des personnages masculins, je te rejoins tout à fait. J'ai beaucoup apprécié le traitement des personnages "grandes goules" très égocentrés et incapables d'écouter les seconds rôles qui leur donnent de bons conseils,
Spoiler:
Wulf fait un excellent méchant et son arc narratif est l'un de ceux qui fonctionnent le mieux, je trouve.
Helm est assez approfondi aussi, mais certains rebondissements avec ce personnage m'ont sorti du film :
Spoiler:
Tant mieux si ça lui a plu ! Mais elle est bon public. Pour ma part, j'ai trouvé le traitement d'Héra assez anachronique, pour ne pas dire rétrograde, par rapport à ce que j'ai pu voir dans des films d'animation comme Le Peuple Loup de Tomm Moore ou tout bêtement Rebelle de Pixar, qui n'est pas exactement la dernière nouveauté qui soit, sans parler des Miyazaki dont les héroïnes sont bien plus déterminées (oui, même Nausicaä qui a l'émotion facile mais se fade sans flancher des dangers bien plus grands).
Si le personnage d'Olwyn m'a autant plu, c'est sans doute parce qu'il est bien plus "à la page" en matière d'héroïnes guerrières. On pourrait le croire sorti de la bande dessinée jeunesse Bergères guerrières dont le pitch est d'ailleurs le même que celui de l'ordre des shield maidens (des femmes qui prennent les armes parce que les hommes de la famille sont absents/morts).
Dernière modification par Tybalt (le retour) le sam. déc. 21, 2024 12:05 am, modifié 3 fois.
Mes sites : Kosmos (un jdra sur la mythologie grecque qui a lu les auteurs antiques pour vous) ; blog de lectures ; site d'écriture.
Disclameur : j'ai écrit pour "Casus" et "Jdr Mag".
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- Altay
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Vu Red One. Je m'attendais à ce que ce soit franchement nul et c'était juste moyen. Sur le papier, c'est sensé être fou : le père Noël (J.K. Simmons) est enlevé et son bras droit (Dwayne Johnson) s'associe avec un mercenaire (Chris Evans) pour retrouver sa trace. Le tout avec un casting secondaire fabuleux (Lucy Liu, Bonnie Hunt, Kristofer Hivju, Mary Elizabeth Ellis, Marc Evan Jackson, Nick Kroll et Kiernan Shipka). Un film d'action à gros budget dans un enrobage de film de Noël, que demande le peuple ?
Évacuons déjà l'éléphant dans la pièce : oui, c'est un scénario de blockbuster, cousu de fil blanc et pétri de bons sentiments. Les gentils sont gentils, les méchants sont méchants, il y a de la bagarre, des punchlines rigolotes et des effets spéciaux en veux-tu en voilà. C'est pas moche mais c'est rarement beau, même s'il y a quelques efforts de direction artistique que j'ai bien apprécié (les bonhommes de neige, Garcia et Krampus en particulier). Le film dure 2h, ce qui est un peu long, la faute à un prologue mollasson qui met 30 minutes à installer une intrigue bête comme chou avec un B-plot sur Chris Evans et son fils.
Un problème majeur, c'est que le buddy movie Dwayne Johnson/Chris Evans s'essouffle rapidement. The Rock est en pilote automatique complet depuis 10 ans (les mauvaises longues diront 20) et nous ressort exactement le même personnage de bourrin au grand cœur qu'à son habitude. Avec un peu d'autodérision, certes, mais complètement factice. Johnson joue quelqu'un qui ne se prend pas au sérieux, plutôt que de l'être. Chris Evans s'en sort plutôt pas mal dans un registre mi-action hero, mi-comique, qui m'a rappelé Ryan Gosling dans The Nice Guys. Malheureusement, en tant qu'outsider au « monde de Noël », il se retrouve généralement cantonné à répéter ce que dit Johnson avec un air surpris pour bien souligner que c'est quand même TROP BIZARRE ces trucs magiques de Noël ! Les dialogues suivent à peu près tous le même schéma et puis Dwayne ne perd jamais, donc on s'ennuie pas mal, même quand ça se tape dessus. On ne peut même pas s'appuyer sur les personnages secondaires qui cumulent chacun même pas cinq minutes de présence à l'écran. Lucy Liu fait du kung fu pendant environ vingt secondes. Quel gâchis.
L'autre souci, de fond cette fois-ci, c'est que le film militarise Noël. Oui oui. Le pôle Nord est une sorte d'Isengard de la production de joujous, fortifiée comme une base de l'US Army. Dans une des premières scènes du film, le père Noël est escorté jusqu'à chez lui par des F-16. Ajoutez à ça un service de sécurité, des connexions à une agence gouvernementale et vous avez un joli glouba-boulga au centre duquel le père Noël est en gros l'équivalent du président américain dans les innombrables films de kidnapping. J'ai été franchement dérangé par cette propagande militariste en filigrane tout le long du film et qui me semble vraiment de mauvais goût en juxtaposition avec un film d'action certes, mais à portée familiale.
Bilan des courses, c'est un 5/10 un peu piteux. C'est un blockbuster pas désagréable à regarder et j'aurais sûrement trouvé ça sympa quand j'avais 11 ans. Néanmoins, ça confirme la trajectoire prise par Dwayne Johnson et signe, hélas, la fin de mon appréciation de cet acteur dont la présence est désormais signe de film sans intérêt.
Évacuons déjà l'éléphant dans la pièce : oui, c'est un scénario de blockbuster, cousu de fil blanc et pétri de bons sentiments. Les gentils sont gentils, les méchants sont méchants, il y a de la bagarre, des punchlines rigolotes et des effets spéciaux en veux-tu en voilà. C'est pas moche mais c'est rarement beau, même s'il y a quelques efforts de direction artistique que j'ai bien apprécié (les bonhommes de neige, Garcia et Krampus en particulier). Le film dure 2h, ce qui est un peu long, la faute à un prologue mollasson qui met 30 minutes à installer une intrigue bête comme chou avec un B-plot sur Chris Evans et son fils.
Un problème majeur, c'est que le buddy movie Dwayne Johnson/Chris Evans s'essouffle rapidement. The Rock est en pilote automatique complet depuis 10 ans (les mauvaises longues diront 20) et nous ressort exactement le même personnage de bourrin au grand cœur qu'à son habitude. Avec un peu d'autodérision, certes, mais complètement factice. Johnson joue quelqu'un qui ne se prend pas au sérieux, plutôt que de l'être. Chris Evans s'en sort plutôt pas mal dans un registre mi-action hero, mi-comique, qui m'a rappelé Ryan Gosling dans The Nice Guys. Malheureusement, en tant qu'outsider au « monde de Noël », il se retrouve généralement cantonné à répéter ce que dit Johnson avec un air surpris pour bien souligner que c'est quand même TROP BIZARRE ces trucs magiques de Noël ! Les dialogues suivent à peu près tous le même schéma et puis Dwayne ne perd jamais, donc on s'ennuie pas mal, même quand ça se tape dessus. On ne peut même pas s'appuyer sur les personnages secondaires qui cumulent chacun même pas cinq minutes de présence à l'écran. Lucy Liu fait du kung fu pendant environ vingt secondes. Quel gâchis.
L'autre souci, de fond cette fois-ci, c'est que le film militarise Noël. Oui oui. Le pôle Nord est une sorte d'Isengard de la production de joujous, fortifiée comme une base de l'US Army. Dans une des premières scènes du film, le père Noël est escorté jusqu'à chez lui par des F-16. Ajoutez à ça un service de sécurité, des connexions à une agence gouvernementale et vous avez un joli glouba-boulga au centre duquel le père Noël est en gros l'équivalent du président américain dans les innombrables films de kidnapping. J'ai été franchement dérangé par cette propagande militariste en filigrane tout le long du film et qui me semble vraiment de mauvais goût en juxtaposition avec un film d'action certes, mais à portée familiale.
Bilan des courses, c'est un 5/10 un peu piteux. C'est un blockbuster pas désagréable à regarder et j'aurais sûrement trouvé ça sympa quand j'avais 11 ans. Néanmoins, ça confirme la trajectoire prise par Dwayne Johnson et signe, hélas, la fin de mon appréciation de cet acteur dont la présence est désormais signe de film sans intérêt.
- Altay
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Et donc vu Daaaaaalí ! Ce n'est pas le film qui va me rabibocher avec Dupieux. Alors oui, c'est très joli, l'univers décalé et absurde se marie bien avec le surréalisme de Dali. Mais bon sang, que c'est frustrant de regarder un film qui se désamorce systématiquement à chaque fois qu'il s'apprête à dire quelque chose. C'est mon grief principal envers le cinéma de Dupieux : toujours se défausser sur l'absurde. Et c'est un schéma qui se répète à chaque film. Alors voilà, le film est court, pour une fois il a une vraie fin (même si, hein, bon, quelle originalité une fin qui laisse planer le doute sur ce qui est réalité et fiction !). Ça n'empêche qu'il ne m'a pas beaucoup accroché. La faute aussi à un mélange des genres avec quatre acteurs pour incarner Dali, sans réelle justification (ou alors j'ai loupé quelque chose). Autant Jonathan Cohen est plutôt bon (et pour une fois il joue autre chose que Jonathan Cohen, ça fait plaisir), autant Gilles Lellouche et Edouard Baer, ça ne fonctionne pas trop.
Alors certes, le film tourne plutôt autour d'Anais Desmoustier, qui est très bien comme d'habitude. Mais justement, ce sous-texte de la journaliste victime du syndrome de l'imposteur, méprisée par le monde du documentaire, qui est finalement la protagoniste du film dont Dali n'est qu'un faire-valoir, est-ce bien sérieux ? Comment Dupieux réussit encore à trouver le moyen de se positionner comme un petit outsider inconnu alors que c'est sûrement un des cinéastes français les plus bankable depuis des années ?
Je suis frustré.
J'ai envie d'aimer le cinéma de Dupieux mais j'ai la sensation de ne rien avoir à me mettre sous la dent à chaque film. Il m'en reste encore pas mal à voir, dont ses premiers (Steak, Rubber et Réalité en particulier). Peut-être que j'y trouverais enfin cet électron libre, cet OVNI du cinéma qu'on me vend avant chaque projection. Mais bon, je dois reconnaître que c'était beau, c'était bien exécuté et qu'il y a du talent dans tous les départements. J'aurais juste aimé que ça dise quelque chose.
Alors certes, le film tourne plutôt autour d'Anais Desmoustier, qui est très bien comme d'habitude. Mais justement, ce sous-texte de la journaliste victime du syndrome de l'imposteur, méprisée par le monde du documentaire, qui est finalement la protagoniste du film dont Dali n'est qu'un faire-valoir, est-ce bien sérieux ? Comment Dupieux réussit encore à trouver le moyen de se positionner comme un petit outsider inconnu alors que c'est sûrement un des cinéastes français les plus bankable depuis des années ?
Je suis frustré.

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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Altay a écrit : ↑ven. déc. 20, 2024 11:46 pm Vu Red One.
L'autre souci, de fond cette fois-ci, c'est que le film militarise Noël. Oui oui. Le pôle Nord est une sorte d'Isengard de la production de joujous, fortifiée comme une base de l'US Army. Dans une des premières scènes du film, le père Noël est escorté jusqu'à chez lui par des F-16. Ajoutez à ça un service de sécurité, des connexions à une agence gouvernementale et vous avez un joli glouba-boulga au centre duquel le père Noël est en gros l'équivalent du président américain dans les innombrables films de kidnapping. J'ai été franchement dérangé par cette propagande militariste en filigrane tout le long du film et qui me semble vraiment de mauvais goût en juxtaposition avec un film d'action certes, mais à portée familiale.
Oh oui ! Pour un film mettant en scène le Père Noël, il n'y a aucune magie, l'ambiance est très militaire, avec les dialogues qui vont avec. Tout est terre-à-terre, c'est triste.
Je n'ai pas réussi à le finir.
Ça va direct tout au fond de ma liste des films de Noël.
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Hier soir on a revu Le Sens de la Fête, dont j'avais des bons souvenirs, et... c'est vraiment pas super en fait. Il y a certes des moments drôles et des répliques qui claquent, Bacri joue Bacri à la perfection. Mais non seulement tout est attendu et convenu, mais surtout les personnages sont tellement caricaturaux qu'assez vite on y croit plus. Là où Toledano et Nakache avaient trouvé le ton juste dans Intouchables (avec pourtant un pitche pas hyper crédible non plus), ils passent à côté ici. Du coup, à la fin, il ne reste que quelques gags. Retrospectivement, je me rends compte que j'avais eu les mêmes réserves vis à vis de Une Année Difficile. Intouchables était donc un magnifique accident.
Mozart n'a pas écrit que le Boléro de Ravel. Mais aussi plein d'autres trucs beaucoup moins connus (comme le canon de Pachelbel). - Le Grümph
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Vu Kraven car il y avait pas grand chose d'autre au ciné et qu'on voulait occuper une soirée, et on y allait vraiment par dépit. Au final on a passé un bon moment. C'est un honnête film d'origin story de super héros. L'acteur principal est bon, et même si certains effets visuels sont moches, l'ensemble du film tient la route.
Le Facebook de Krystal, le jdr post-apo optimiste (mais pas bisounours).
Chez Lolu, mon site/blog avec du Krystal et du Trinités dedans.
Dernier article (18/07/2017) : L'homme et la femme dans le jdr
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
J'ai vu 2 vieux films.
Les Yeux dans la Forêt. Un film d'épouvante Disney (si, si) de 1980 avec Bette Davis, Carroll Baker et David McCallum. Ah, et Lynn-Holly Johnson. C'est elle qui a le rôle principal, mais elle est citée après les 3 autres...
Une famille américaine s'installe dans une grande maison de la campagne anglaise entourée par un vaste forêt, dont la propriétaire est une femme âgée (Bette Davis, donc). Le loyer est super intéressant, et le calme des lieux séduit les 2 parents. Mais très vite, les deux filles de la famille vont commencer à avoir des visions...
Je voulais voir ce film depuis sa sortie, car j'avais été très intrigué par les extraits que j'en avais vus à l'époque (tu m'étonnes, j'avais 7 ans quand il est sorti en VF...). Au final, c'est un film plus inquiétant qu'effrayant, visible par un public relativement jeune. Sa faible durée d'1h30 fait qu'il y a peu de scènes d'exposition, et que les scènes s'enchaînent très vite.
L'échelle de Jacob, d'Adrian Lyme avec un jeune Tim Robbins qui joue un vétéran du Vietnam devenu postier, qui se retrouve face à des évènements étranges, qui lui font penser qu'il est le pion d'un complot occulte du gouvernement américain.
Je l'avais dans ma pile de DVD depuis longtemps, après une critique dithyrambique du Fossoyeur de Films, et je m'attendais à voir un scénario de Mage adapté en film. Ben... j'ai l'impression de ne pas avoir vu le même film que lui.
Sans rien dévoiler, on est proche d'un David Lynch dont le final donnerait les clés pour comprendre le film...
Les Yeux dans la Forêt. Un film d'épouvante Disney (si, si) de 1980 avec Bette Davis, Carroll Baker et David McCallum. Ah, et Lynn-Holly Johnson. C'est elle qui a le rôle principal, mais elle est citée après les 3 autres...
Une famille américaine s'installe dans une grande maison de la campagne anglaise entourée par un vaste forêt, dont la propriétaire est une femme âgée (Bette Davis, donc). Le loyer est super intéressant, et le calme des lieux séduit les 2 parents. Mais très vite, les deux filles de la famille vont commencer à avoir des visions...
Je voulais voir ce film depuis sa sortie, car j'avais été très intrigué par les extraits que j'en avais vus à l'époque (tu m'étonnes, j'avais 7 ans quand il est sorti en VF...). Au final, c'est un film plus inquiétant qu'effrayant, visible par un public relativement jeune. Sa faible durée d'1h30 fait qu'il y a peu de scènes d'exposition, et que les scènes s'enchaînent très vite.
L'échelle de Jacob, d'Adrian Lyme avec un jeune Tim Robbins qui joue un vétéran du Vietnam devenu postier, qui se retrouve face à des évènements étranges, qui lui font penser qu'il est le pion d'un complot occulte du gouvernement américain.
Je l'avais dans ma pile de DVD depuis longtemps, après une critique dithyrambique du Fossoyeur de Films, et je m'attendais à voir un scénario de Mage adapté en film. Ben... j'ai l'impression de ne pas avoir vu le même film que lui.
Sans rien dévoiler, on est proche d'un David Lynch dont le final donnerait les clés pour comprendre le film...
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Plus qu'une inspi pour Mage, c'est une grosse influence de la série Silent Hill, tant sur le fond que de façon purement esthétique ou référentielle. La dernière édition de Kult le cite aussi comme référence dans Beyond Darkness and Madness.
Dieu de la robe de chambre en télétravail
Traducteur ponctuel pour Savage Torgan
Traducteur de : 24XX DRS — 24XX CONFRONTATION — 24XX CONSIGNES D'URGENCE
Auteur de : 1980 LEGION
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- Mugen
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Mugen a écrit : ↑lun. déc. 23, 2024 12:20 pmSpoiler:
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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Gorille a écrit : ↑dim. déc. 22, 2024 5:46 amAltay a écrit : ↑ven. déc. 20, 2024 11:46 pm Vu Red One.
L'autre souci, de fond cette fois-ci, c'est que le film militarise Noël. Oui oui. Le pôle Nord est une sorte d'Isengard de la production de joujous, fortifiée comme une base de l'US Army. Dans une des premières scènes du film, le père Noël est escorté jusqu'à chez lui par des F-16. Ajoutez à ça un service de sécurité, des connexions à une agence gouvernementale et vous avez un joli glouba-boulga au centre duquel le père Noël est en gros l'équivalent du président américain dans les innombrables films de kidnapping. J'ai été franchement dérangé par cette propagande militariste en filigrane tout le long du film et qui me semble vraiment de mauvais goût en juxtaposition avec un film d'action certes, mais à portée familiale.
Oh oui ! Pour un film mettant en scène le Père Noël, il n'y a aucune magie, l'ambiance est très militaire, avec les dialogues qui vont avec. Tout est terre-à-terre, c'est triste.
Je n'ai pas réussi à le finir.
Ça va direct tout au fond de ma liste des films de Noël.

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Re: [Cinéma] Barbie c'est de la bombe atomique ?
Cela ne date pas d'hier
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