[CR] Quattro Compari - aventures à Ciudalia, d'après le roman Gagner la guerre (motorisé sous Epées & Voleurs)

[Ravortel]

ALERTES SPOILERS
Le présent CR est bien évidemment fortement déconseillé à quiconque espère jouer cette campagne, à sa seconde itération à ce jour et qui pourrait en connaître d'autres.
D'autre part, on dévoile ici certains plot points de l'excellent "Gagner la Guerre", d'un obscur écrivaillon polonais (JP Jaworski), dont je recommande hautement la lecture avant celle de ce CR. Tenez-vous le pour dit !

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Nous jouons une bande de truands de la pire espèce. Extorsions, enlèvements, voies de faits, contrebande... Le meurtre sur commande est chasse gardée de la Guilde des Chuchoteurs, alors on n'y touche pas. Mais ça ne signifie pas que personne ne peut mourir !

Les quattro Compari.
Pidocchi (Pido), le cerveau et la réflexion
Speranza, les jambes et l'agilité
Ettore, les bras et l'action martiale
Lupo, le « cerveau du bas » et le charme social

Les souriceaux : une bande d'orphelins des rues chapeautés par Pido, qui leur sert de protecteur
Le Boeuf Rouge : à la fois QG et couverture de la bande, une taverne populaire surmontée des logements de la bande.

Episode 1 - On est bien, partis pour une danse

Un beau discours sous le soleil. Le patrice Cladestini est mort, vive le patrice.
Par un beau jour ensoleillé, Ciudalia fête la victoire sur le royaume ressinien et enterre ses morts en héros de la cité. Mouais, enfin pas tous ses morts, seulement un hommage public de la ville au neveu du podestat Cladestini dont le corps vient d'être rapatrié. Podestat cela dit en passant et aussi mort pendant cette campagne militaire. C'est donc au neveu, à l'ancien podestat et même à bucéphale Mastiggia, vainqueur de la grande bataille que tout le beau monde ciudalien rend les hommages posthumes.

Le podestat Léonide Ducatore est chargé du principal discours en tant que podestat civil et seul survivant à cette campagne au cours de laquelle il a eu temporairement les pouvoirs de podestat militaire puisque une grande partie de la noblesse ciudalienne était partie à la guerre , il n’était pas possible d’organiser des élections. Ducatore annonce ainsi dans son discours qu'il rend la charge de podestat militaire et retourne à ses fonctions précédentes mettant ainsi fin à cette situation temporaire d'un podestat civil prenant la fonction de podestat militaire.

Ettore assiste à la cérémonie adossé à un mur. Speranza et les souriceaux de Pidocchi en profitent pour soulager la foule de ses émotions et de quelques menues monnaies et beaux bijoux sortis pour les grandes occasions. Pido regarde la joute politique et ses subtilités de langage ou de corps. Lupo est resté au bœuf rouge pour profiter des phalangistes en permission, de leurs envies de boisson et de leur facilité à perdre aux cartes. Lupo obtient même une reconnaissance de dettes conséquente du dizainier Lanti.

L'hommage se continue par un cortège en ville jusqu'à transmettre la dépouille de Regalio Cladestini aux services mortuaires du Desséché qui l'amènent à sa dernière demeure. L'hommage étant rendu, la ville va maintenant de façon tout à fait respectueuse pouvoir fêter la victoire dans toutes les activités de débauche que peut offrir Ciudalia à des phalangistes en permission après une campagne victorieuse fructueuse en pillage et toutes ces soldes à dépenser.

On se dépêche pour aller au Bœuf Rouge en assurer le fonctionnement et la sécurité au cas où des soldats trop ivres causeraient des débordements et nos deux joueurs, Ettore et Lupo, en profitent pour soulager les soldes des braves combattants. Faut passer le message !

Dans le courant de la soirée, notre bon ami Benito Carpone vient demander un service, ou proposer un contrat selon les termes courants. Il faudrait convaincre un artiste de ne pas trop chercher à s'approcher d'une jeune patricienne, la Monatore. « Faire comprendre à l'acteur Andreo Borghese que Donna Aspasina Monatore n'est pas de son monde et qu'il ferait bien de ne pas trop s'en approcher. » Un jaloux sans doute en veut à cet acteur célèbre qui doit par trop plaire à la belle, ce dont nous devons le dissuader. Par contre, vu qu'il s'agit d'un artiste connu, il s'agirait de ne pas trop l’abîmer quand même donc nous allons devoir recourir à une méthode plus subtile qu'une distribution de mandales et d'un bain forcé dans la baie. Va falloir être "subtil et diplomatique" mais persuasif alors c'est Pido qui s'occupe du plan, en trois actes puisqu'on parle théâtre.

[Ravortel]

(commentaires bienvenus)

[Blakkrall]

Merci pour ce CR.

[Corvos]

C'est sympa, vivement la suite
 

[Ravortel]

Oups, il manquait un bout

Episode 1bis - Un plan de merde

Puisqu'on ne peut pas s'en prendre physiquement à lui sans faire de menaces qu'on ne saurait rendre crédible par un amuse-bouche à base de phalanges. Plutôt que faire la démonstration sur un de ses amis ou de donner encore plus de raison à la Monatore de s'attacher à son artiste s'il devient une victime ; Pido choisit d'agir par le ridicule en envisageant de faire ingurgiter une mixture à celui-ci avant de la condamner dans les toilettes ou il s'empresserait de se rendre. Le but étant, qu'honteux, il soit découvert par sa belle et ne puisse plus jamais sembler plus charmant que merdeux aux yeux de la Monatore. Le plan est fait, autant aller découvrir notre future victime puisque Lupo nous a dégotté des places pour la nouvelle pièce à la mode dont la première avait lieu la veille et dont la ville parle à grands bruits entre deux cérémonies funéraires de patriciens...

Episode 2 - On est bien partis pour une danse

On se fait beau pour passer dans la foule et accéder ainsi sans difficulté aux bonnes places dans la haute société ou au balcon selon les moments mais regroupés en hauteur pour mieux voir à l'envie ce qui se passe sur scène et dans la salle.

La pièce est novatrice et sous couvert de « la rédemption du fils ingrat », l'auteur Emilio Rossi, semble lister un cumul de délits, débauche et forfanteries au point de choquer la bonne société sur ce personnage libertaire à l'excès et excessivement licencieux dans son jusqu'au-boutisme autodestructeur socialement. Speranza, comme souvent dès lors qu’elle n’est pas active, s'endort assez vite et ne se réveillera qu'à l'entracte pour aller faire quelques poches et bourses du public, en partie trop choqué pour faire attention à elle tant ils sont outrés par le personnage, la morale de la pièce et éprouvent le besoin de montrer leur désaccord, l’autre partie se montrant enthousiaste devant une telle débauche criante de vérité. Pidocchi observe la foule et cherche à définir le contexte et les moyens futurs de mettre en action son plan. Ettore a le regard fixé à un endroit de la foule et ne réagit qu'à quelques situations de la pièce avant de se rassurer. Pour Lupo, c'est intéressant et ennuyeux à la fois. Il connaît déjà bien cette histoire et même plus que l’œuvre puisqu'à part la scène finale il s'agit après tout de sa vie. Presque comme si lui-même l'avait raconté et avec force de détails que peu doivent connaître.

L'équipe cherche toujours l'auteur de la pièce et à suivre l'acteur principal, Andreo Borghese, qu'on doit convaincre de ne pas approcher donna Aspasina Monatore mais celui-ci traîne dans les loges avec des amis et des admirateurs après la pièce. Speranza s'infiltre sous un habit de serveuse pour vérifier qu'il ne s'est pas enfui par derrière et éventuellement laisser ses oreilles traîner. Ettore est sorti du théâtre pour observer la situation de loin et savoir qui sort par où et en quelle compagnie. Pido attend devant les loges et Lupo s'invite dans les coulisses puis dans la loge même de Borghese ou il se mêle aux invités et finit par s'imposer aux quatre derniers présents qui semblent bien se connaître. Sont là Andreo Borghese en tant qu'acteur principal, le patrice Maggio Coronazione en compagnie de Demestilla Stoccata et pour finir Lucrezia Tramonte qui s'avère être à la fois la compagne de Borghese, la sœur de Lupo et l'auteure de la pièce comme elle le confirmera à demi-mots à Lupo.
Elle finit par faire les présentations et après une longue pause en coulisse, alors que les quatre amis s'éloignent, Lupo s'impose à eux comme s'il comptait continuer à passer la soirée avec ses nouvelles connaissances.

Ils s'éloignent donc tous ensemble en direction du logis de Borghese et de Lucrezia et les trois autres membres de notre équipe qui ne connaissent pas la situation de Lupo et n'ont pu se concerter suivent de loin en gardant en tête le plan mais en le remettant à plus tard sur place avec une préparation moindre puisqu'il n'a toujours pas été possible de faire ingérer la potion de Pido à la cible.

En approchant du quartier de Borghese, un groupe de trois malfrats semble prêts pour une embuscade et l’un d’entre eux tente de poignarder Borghese en visant à lui faire à minima une estafilade au bras car ils n'ont pas visé le corps mais grâce à un réflexe de Lupo, le coup ne porte pas et les trois s'enfuient poursuivi par un Ettore et filé via les toits par Speranza qui guide Pidocchi dans les ruelles. Fait étrange, l’agresseur a déclaré en tentant de blesser Borghese qu'il ne devait plus approcher de la Monatore. Tiens, tiens, la même consigne que la nôtre.
Fait encore plus étrange, ce soir avant de sortir du théâtre, Andreo et Maggio ont échangé leurs vêtements et c'est donc le jeune patricien qui a failli recevoir l'estafilade. Qui a eu cette idée d'échanger les tenues ce soir et pourquoi les agresseurs ont aussi mentionné la Monatore dont Lupo sait désormais qu’Andreo se moque vu qu'il vit avec Lucrezia ?

Pendant ce temps-là, à Ciudalia, oui, je sais on reste à Ciudalia de toute façon mais je trouve que ça sonne bien, alors pendant ce temps-là, disais-je. Nos trois brigands pénètrent dans la maison close de Diamantina suivis aussitôt d’Ettore et de Pidocchi, Speranza décidant d’aller musarder sur les toits. Une fois à la lumière et puisque les trois gus se sentent à l'abri, il devient possible de les identifier. Après on leur demandera qui leur a donné la même mission que nous vu la phrase qu'ils ont dit lors de la tentative d'embuscade. Au détail près que ce ne sont pas des simples traîne-savates mais le patrice Dilettino Schernittore et deux de ses lames, Ronzino et Tignola. Si maintenant les patrices se mettent à faire le même boulot que nous et les coups de main sur commande ! Va falloir tirer ça au clair. Sauf que le petit Schernittore a cru se sentir pousser des couilles, qu'en ferait il reste un mystère, et le voilà qui veut jouer les matamores face à un des hommes de Ducatore qui était attablé dans le salon. Trois hommes debout contre un assis on s'en foutrait si on n’avait pas un sujet à traiter avec les trois en question. Une carafe pleine cassé sur la tête d'un des hommes de main et quand Gesufal envoie valser la table sur Dilettino, je mets gentiment le pied sur le bras de ce dernier pour éviter qu’il tire sa rapière. Une dague placée contre les reins du second homme de main par Pido le convainc de laisser le jeune patrice s'expliquer tout seul avec son interlocuteur alors que Gesufal envoie à dame le spadassin qui avait été carafé par mes bons soins. Dilettino ne retrouve sans lames et sans arme très rapidement et doit reconnaître devant la salle qu'il y a eu maldonne sur la personne. Pour éviter un duel et les soucis de devoir justifier d'avoir étripé en duel un jeune patrice, Gesufal s'excuse bien humblement de cette légère incompréhension qui a conduit à des éclats de voix et un esclandre qui n'aurait pas dû avoir lieu. Tenant à sa maigre peau, Dilettino s'empresse d'accepter les torts reconnus par Gesufal et met ainsi fin temporairement au différent. Ça n’empêche pas qu'on se fasse éjecter de la maison mais au moins celui qui nous a privés du contrat en cours ne va pas se vanter de sa soirée.

[Nome]

Pendant ce temps-là à Veracruz...
Bon, c'est un poil complexe quand on débarque, mais c'est le jeu/ but de ce type de scénario. C'est bien construit, j'aime bien "le coup de l'arrivée de la sœur" et la "commande" évidemment foireuse de départ. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris la scène finale de bagarre : d'où sort Gesufal (et c'est Benvenuto?)?

[Ravortel]

Comme j'ai dit, la lecture du roman "Gagner la guerre" est fortement recommandée. Nous avons eu une phase d'explication et de description pour ceux du groupe qui ne l'avaient pas encore lu.

Gesufal Benvenuto est le héros du roman, c'est un tueur à gages expérimenté et la scène de cet affrontement est dans le roman (sauf que la participation des Compari, par souci de discrétion, en a été masquée).
Pour faire bref, Gesufal Benvenuto est le tueur du podestat Ducatore, une très grosse pointure pour nous.

[Ravortel]

Episode 3 - On est bien partis pour une danse

De son côté, Lupo et les autres arrivent chez Borghese et la soirée lui confirme que sa sœur est bien la compagne de l'acteur et que c'est en souvenir des turpitudes de son frère que le héros de la pièce a été construit au point d'en choquer les gens bien-pensants de la ville et d’amuser ses sybarites.
Il finit par laisser Lucrezia, Andreo et la servante de celui-ci en mentionnant que l'intérêt des agresseurs était de tenir Andreo loin de la Monatore et que celui-ci bien qu'il ne soit pas intéressé par la dite Monatore a tout intérêt à ne pas donner motif qu'un autre groupe en vienne à les agresser sur ce sujet.
Chacun finit par rentrer au bœuf rouge pour y … non, tout le monde ne va pas dormir. Les Souriceaux ont des nouvelles pour Pidocchi car on a retrouvé des enfants dans un sale état, l'un mort et l'autre à la limite de la conscience. Les yeux crevés et cousus, dans de beaux habits. Les enfants étaient vieux comme s'ils avaient passé des dizaines d'années en un an car la famille d'un savetier a reconnu les siens disparus il y a un an. Ça sent la magie et Pidocchi n'aime pas quand les mages sont actifs surtout dans sa ville alors quand la ville dort, il enquête et passe la nuit à activer son réseau pour en savoir le plus possible.
Après avoir activé quelques ficelles, il apprend aussi qui a commandité notre mission pour dissuader Andreo Borghese d'approcher trop de la Monatore. Résultat étonnant, c'est Lucrezia, sa compagne, la sœur de Lupo. La même qui a suggéré que Andreo et Maggio échangent leurs tenues avant de sortir du théâtre. Qui était la cible alors ? Réellement Andreo ou bien Maggio à qui elle fait endosser la tenue de son homme ? Pidocchi n'a pas dormi et toujours autant de questions et de problèmes quand le soleil commence à poindre le bout de son nez.

Le jour se lève et c'est beau.
Matinal, Ettore va se réchauffer au soleil pour ses exercices matinaux et balader le chien Pirate. Une balade, un café, la prochaine fois peut être, un peu d'étirements pour délier tout ça.
En rentrant vers l'auberge et au détour d'une rue, il surprend deux personnes en train d'en menacer une troisième dans l'ombre. C'est une belle journée, on ne va pas la gâcher par des blessures de si bon matin alors il approche malgré les consignes de celui qui s'avère être « brèche dent » Carpone. Lui et Brunella Carpone ont coincé une femme contre le mur et une dague fait déjà perler du sang dans le cou de leur victime. C'est chez eux, c'est leur histoire mais il n'aime pas qu'on lui dise ce qu'il peut ou ne pas faire et il a décidé que ça allait être une belle journée alors il tente de les dissuader de continuer à menacer celle qui serait une voleuse mais pas sur son territoire. Brunella n'a pas envie de laisser passer l'affront mais « brèche dent » tient au râtelier qu'il lui reste et comme leur victime est une Morelli, Ettore joue sur le fait que « brèche dent » pourrait y perdre plus que quelques chicots afin que celui-ci raisonne Brunella. C'est à contrecœur qu'ils relâchent la pression sur la Morelli qui file sans demander son reste à la première opportunité. Brunella reste fâchée d'avoir du lâcher son gibier et de s'être pris des remarques sur le fait de ne pas sortir une dague si on n'a pas l'intention de s'en servir et de ne pas menacer Ettore pour rien mais l'incident est clos. La bonne journée peut continuer, il est temps d'aller manger, n'est-ce pas Pirate ?
Lors de la suite de sa promenade, Ettore est surpris par une bise dans le cou. Pas qu'il soit contre le geste mais qui est-ce qui vient ainsi sans prévenir au risque d'un geste malencontreux et surtout pourquoi son instinct ne l'a pas senti venir ? C'est la victime qui vient remercier son libérateur. Souriante elle se présente : Gabriella Morelli. Le sourire s'efface un peu quand la réponse Ettore est suivie après quelques instants de Compari. Le noble sauveur, son héros du jour n'est pas très noble voir même un des dangereux qui trainent dans le quartier, quelqu'un d'une autre bande que la sienne alors … dommage, mais encore merci.

(Surprenant, rien sur Speranza dans ce CR)

[Olivier.Legrand]

Merci pour ce CR très enthousiasmant ! 

[Belphégor]

J'aurais une question Ravortel, est-ce que tu as fait jouer le système tel quel ou bien tu as fait des modifications ?

Je te demande parce qu'à ma lecture Épées et voleurs m'a laissé l'impression d'un système globalement assez bourrin qui à priori n'était pas adapté pour ce que tu es en train de faire, du coup j'aimerais avoir ton ressenti sur cet aspect là.

[Olivier.Legrand]

Je te demande parce qu'à ma lecture Épées et voleurs m'a laissé l'impression d'un système globalement assez bourrin qui à priori n'était pas adapté pour ce que tu es en train de faire, du coup j'aimerais avoir ton ressenti sur cet aspect là.

"Bourrin" ???     Diable... en tous les cas, je peux t'assurer que ce système n'a pas du tout été conçu dans cette optique-là... Par curiosité, quels éléments te semblent "bourrins" ???
 

[Belphégor]

Je te demande parce qu'à ma lecture Épées et voleurs m'a laissé l'impression d'un système globalement assez bourrin qui à priori n'était pas adapté pour ce que tu es en train de faire, du coup j'aimerais avoir ton ressenti sur cet aspect là.

"Bourrin" ???     Diable... en tous les cas, je peux t'assurer que ce système n'a pas du tout été conçu dans cette optique-là... Par curiosité, quels éléments te semblent "bourrins" ???

Les ennemis meurent tous en un coup, y compris les boss. Ce qui implique donc que foncer dans le tas est toujours une option viable quel que soit la situation. Après c'est pas un jugement de valeur de ma part sur le système hein, je dis pas que c'est bien ou mal, par contre c'est ce que j'en déduis.

[Ravortel]

@Belphégor Alors un boss, ça meurt en un coup... Mais un coup avec une triple réussite (5+) et je peux dire que c'est pas si simple. Dernièrement Ettore a combattu une autre fine lame, le combat a duré 5 rounds (ou 6?) avant qu'l ne finisse pas l'emporter et la réciproque est restée possible tout du long. Les règles optionnelles (postures, bottes) ont été utilisées et il a lancé jusqu'à 7 dés d'un coup.
C'était la première fois, hormis l'escarmouche chez Diamantina ou Benvenuto a fait tout le show, que nous avons combattu. Un combat en 20 séances ?
Nous jouons avec le système "Vanilla". Et si les ennemis peuvent mourrir d'un coup, nous aussi, nous n'avons pas masse de points de vie.
Le principe :
Sbires = 1pv
Lieutenants = 2pv
Boss = 3pv

@Olivier Legrand Merci pour les règles ! La suite arrive.

[Belphégor]

Ah d'accord ! ben pour le coup j'aurais eu beaucoup de mal à m'en rendre compte sans avoir joué moi même merci @Ravortel !

[Ravortel]

Episode 4 - Shit happens

Pidocchi n'a toujours pas dormi. Lupo et Speranza sommeillent encore donc Ettore peut profiter de la salle avec quelques habitués pour se faire un bout de fromage et du lard tout juste cuit.
C'est le matin, on pourrait déjeuner tranquille ? Görd vient réclamer aux Compari un service en échange du pizzo habituel. Y'a comme un problème à la filature car les ouvrières commencent à réclamer des sous que le patron n'a aucune envie de leur céder. En temps normal c'est facile mais là, il y en a une qui est décidée et qui arrive à pousser les autres à agir en groupe et réclamer collectivement donc va falloir que ça cesse. On ne nous paye pas le pizzo pour laisser des ouvriers décider quand leur patron n'est pas d'accord donc il va falloir casser cette grève et sans doute pour cela quelques os de la meneuse Pettronilla Pagliuso.

Ça tombe bien, y'a son jeune alguazil de fils qui est à l'auberge et regarde par là. Il semble tout content quand l'ancien phalangiste et bretteur reconnu l'appelle pour venir discuter mais les menaces à peine voilées d'Ettore pour l'amener à convaincre sa mère froissent son orgueil en même temps qu'elles passent un message trop clair.
Raconté par Ettore :
C'est le matin et c'est pas moi qui négocie ça d'habitude. V'là que je l'ai vexé en parlant de ne pas vouloir en arriver à ce qu'il ait un accident à cause des actes de sa mère. J'l'aimais bien ce gamin et j'essaie de leur éviter les ennuis mais bon, s'il est susceptible. Je verrai plus tard s'il change d'avis.
Hé, c'est mon lard ! Déjà que le chien m'en réclame si en plus Speranza vient en piquer direct dans mon assiette. Payé avec un bisou … bon ok, mais j'ai pas mangé assez du coup moi.

Pidocchi descend dans la salle commune et commence à nous raconter les nouvelles de la veille et son occupation de la nuit. C'est la petite nuit, le soleil qui entre par la fenêtre, les yeux qui piquent ou la fatigue générale de son côté mais Speranza sait comment faire passer ça et au moins rendre l'instant agréable en lui massant la tête et les tempes tandis qu'il raconte l'histoire et ses conclusions. Puis Speranza s'arrête net, fige quelques instants, elle regarde dans le vide pendant que les autres la dévisagent avant de s'effondrer telle une poupée de chiffon. Pidocchi réalise alors qu'il vient de dire le nom des victimes et que c'est un nom qu'il connaît déjà puisqu'il a découvert depuis longtemps la vraie identité de Speranza : Monbello. Le savetier, c'est aussi Monbello, c’est son père et les victimes ses frères ou cousins. Extinction des feux, Speranza est à terre, sans connaissance et les autres doivent s'occuper d'elle.
L'affaire des mages touche maintenant directement l'un des compari.

On porte Speranza au premier pour l'allonger sur un lit mais elle reste dans cet état second quelles que soient les interventions ou idées des trois gars alors on pense aller chercher un médecin et Lupo va chercher une prêtresse, sœur Adelma, au temple de la Déesse douce. Rien n'y fait et Speranza semble partie pour passer un certain temps dans cet état malgré les propos rassurants de la sœur.

Pidocchi et Lupo décident d'aller enquêter et Ettore de rester veiller sur Speranza au cas où elle se réveille et qu'elle soit tentée d'entreprendre des trucs dangereux comme la chasse aux sorciers ressiniens toute seule à mains nues.
Vu qu'il y a du sorcier dans l'affaire et que Pidocchi déteste ça, il se décide à faire appel à certaines de ses anciennes relations en ville. Un ancien professeur sans doute, un certain Coccio Blattari, avec qui il va échanger sur le sujet pour mieux comprendre qui ou quoi se cache derrière ces récentes informations. Après ce rendez-vous, lui et Lupo vont visiter, quitte à être dans le coin, autant y aller à cette exposition des grands peintres concernant la guerre et le choix du futur tableau d'hommage de la ville aux hommes qui ont permis la victoire.
Pupapingi imagine la bataille de Scybilos comme une partouze sodomite ou les grosses épées ne sont pas ce qu'on croit au premier regard. Même les nobles sont partis au combat sans vêtement selon lui et encore a-t-il eu l'égard de ne pas les représenter en plein ébat et ce sont presque les seuls dont politiquement sans doute on n'aperçoit pas les membres si vigoureusement représentés même sur les cadavres.
Pour Fra Albinello, c'est le retour triomphal en ville de quatre nobles, tous vivants mais Lupo et Pido finissent par trouver dans les détails et les regards quelques sous-entendus.
La dernière ébauche faite par le Macromuopo représente les états-majors ciudaliens tous regroupés en arme sur un bateau autour d'une carte alors que les restes de la bataille sont en décor de fond.