Vu hier en salle
The Legend of the Condor Heroes: The Gallants, de Tsui Hark (2024, sort après un gros succès en Chine, sous-titré en mandarin et en français) - adapté du (premier tome) roman de Jin Yong (Louis Cha), l’écrivain de Kung Fu le plus emblématique. Je me réjouissais de revoir un wu-xia classique avec des moyens et le style d'un réalisateur dont même les derniers films ne sont pas mauvais du tout (il a 75 ans). La salle était pleine, sans doute 80 % de Chinois dans le public, et le type du cinéma est venu signaler que toutes les autres séances jusqu'à dimanche était complètes. L'acteur principal, Xia Zhan, un jeune homme sympathique qui dans le film pratique les "arts martiaux magiques", est, paraît-il, une star de la pop chinoise; le casting inclut Tony Leung Kar-Fai (dans le rôle d'une sorte de Sarouman de pacotille), et les deux jeunes premières Zhuang Dafei et Hu Jun, qui se disputent le cœur du héros.
Toute l'action se passe à la frontière mongole, tandis que (en gros) Genghis Khan se demande s'il va attaquer les Song ou les Jin. Le héros, fils adoptif du khan, mais qui connait les gens de Steppe et de la Plaine (thème courant chez Tsui Hark que la double appartenance), est pacifiste. Comment faire pour éviter la guerre et trouver le vrai amour?
Bon, autant le dire, et même si on peut trouver des satisfactions à une histoire dépaysante et finalement humaniste, j'ai été plutôt déçu. Ce qui marchait bien dans des Tsui Hark antérieurs ne fonctionne plus assez.
Détails pour qui veut (mais à nuancer):
Une fois dit cela, je pense que j'irais voir la partie 2 quand elle sortira (le film est aussi une adaptation de feuilleton télé chinois des années 80, donc c'est conçu pour la longue durée)
La bêtise de surface est plus superficielle que la bêtise des profondeurs. Mais en même temps, elle est moins profonde. C'est le fameux "en même temps". (Goossens)