Compte rendu Tranchons et Traquons : Les Malandrins Maladroits
Basé sur un scénario pour Nightprowler "la cloche de bois"
Les PJs sont :
Palandriel : un elfe mage spécialisée dans les illusions. Teos et Amaury l'ont sauvé d'un bûcher des Gardiens de la Foi.
Teos est un kitling voleur. Avec Palandriel, il a volé un mage.
Amaury est un guerrier humain. Palandriel lui a un jour sauvé la mise.
Séverin est un halfeling marchand. Il apparait lors de la deuxième partie, nous considérons qu'il sort de prison. C'est une vieille connaissance d'Amaury.
La partie débute dans le quartier de l'ancien beffroi. Je place les éléments suivants :
Le quartier est délaissé par les commerçants : une nouvelle place avec un nouveau beffroi et un halle aux marchés s'est construit dans un quartier limitrophe.
L'ancien beffroi a été racheté par un boulanger.
En face, une fontaine et une petite place témoigne de la grandeur passée du quartier.
Les PJ habitent dans la soupente d'un vieil immeuble dans une impasse. Ils doivent payer une location.
Dans une rue passante se trouve la taverne du nain Rudy, où ils ont leurs habitudes.
Les PJ ajoutent chacun un élément :
Palandriel : "On dit que le boulanger se sert de ses livraisons de farine pour faire entrer des marchandises illégales en ville sans payer l'octroi."
Teos : "Je connais un passage près de la fontaine donnant accès au réseau d’égouts et de fontaine de la cité."
Amaury : "La cave de l'ancien beffroi n'a jamais été comblée comme tout le monde le croit, et je sais comment y accéder."
L'aventure débute par des coups violents contre la porte de leur taudis. Amaury, passe par une lucarne et se réfugie sur le toit. Teos et Palandriel attendent de voir qui frappe.
Il s'agit du représentant de leur propriétaire qui leur réclame les trois dernières semaines de loyer : trente couronnes!
Après quelques palabres, c'est sans succès qu'ils demandent un répit. Ils se font jeter dehors sans leurs effets.
Ils se réfugient chez Rudy où les rejoint quelques temps après Amaury.
Rudy tente de les mettre dehors. Les deux assiettes et le ragout qui mijote, indique qu'il attend quelqu'un.
Arrive par la cave, un autre nain, accompagné d'un garde du corps. D'un geste de la main, il indique à Rudy de les laisser et de venir le rejoindre. Ensemble, il passe une heure à discuter du bon vieux temps. Les plus intéressés des PJ apprennent que l'invité s'appelle Vittorio et fait partie de la mafia naine, la tristement célèbre Rüll, tout comme Rudy d’ailleurs, mais ce dernier a raccroché. Vittorio semble être quelqu'un d'important qui a une dette envers Rudy.
Alors que Teos et Palandriel s'éclipsent, Amaury profitent de la fin du dîner pour se présenter à Vittorio et lui proposer ses services. Après une discussion, Vittorio demande à Amaury de faire ses preuves avant de lui confier un travail. Teos de son côté apprend que le sergent Huart est corrompu.
Teos et Palandriel apprennent qu'un enfant a été retrouvé mort dans la rue cette nuit. Ils se lient avec un groupe d'enfants.
Ensemble, ils décident que la meilleure façon de faire leur preuve et de piquer la marchandise du boulanger. Ils commencent donc par se renseigner et suivre un chargement de farine. Tous les deux jours, le boulanger envoie une charrette avec deux de ses aides et un conducteur chercher de la farine aux moulins. Palandriel, profitant de ses capacités, se fait passer pour un garde nouvellement promu à la porte de la ville et y obtient les renseignements voulus. Le sergent de garde est payé pour fermer les yeux lors du passage de la charrette.
Sur le retour, les trois décident de tenter le tout pour le tout et de voler une partie du chargement. Ne pouvant se mettre d'accord, Amaury décide de tenter le coup seul. Se grimant le visage avec de la boue pour se rendre méconnaissable (?!), il pique le cul de la mule d'un coup de rapière. Malheureusement, l'effet n'est pas celui attendu : la mule s'affole, la charrette hors de contrôle percute un enfant. Et s'arrête non loin de la boulangerie.
Le sergent Huart, responsable de la milice du quartier, intervient. Amaury se débarrasse de la boue qui lui couvre le visage.
Dans la nuit, Teos tentent une infiltration dans l'ancien beffroi pendant que ses amis battent le pavé. Il parvient à récupérer un paquet dans les sacs de farine, mais quelqu'un arrive à ce moment là. Il parvient, in-extremis à s'enfuir de la pièce (au premier étage) et les trois malandrins battent en retraite avant de tomber sur la milice du sergent Huart... Fort heureusement, un cri "A L'ASSASSIN ! ! !" détourne l'attention des miliciens. Ceux-ci se dirigent aussitôt vers la source des cris et tombe sur deux sœurs de la miséricorde, à côté du corps du petit Vechio (un enfant des rues engagé par les PJ plus tôt dans la journée). Celui ci est nu et mort (aucune trace de violence).
Les PJs vont se coucher dans la cave de la boulangerie.
Le lendemain, ils retrouvent Rudy, le visage tuméfié. Les Campanaires, un groupe de voleurs, revendique le quartier et ont tenté de le racketter. Rudy leur propose d’effacer leur ardoise s'ils retrouvent les salauds qui lui ont fait cela et leur fassent la peau. Les PJ donnent à Rudy le paquet trouvé chez le boulanger et lui demande de le transmettre à Vittorio pour lui montrer de quoi ils sont capables...
Ils font ensuite le tour du quartier pour apprendre que les Campanaires tentent de racketter tout les commerces. Ils tombent d'ailleurs sur eux chez le boulanger. Afin d'éviter une bagarre, le boulanger fout tout le monde dehors, ils se séparent dans la rue. Teos décide de les suivre, tandis que Palandriel et Amaury font la chasse aux renseignements.
Teos parvient à trouver la planque des Campanaires et surprend une conversation : devant le refus du boulanger, ils ont décidé d'attaquer son chargement de farine...
Palandriel et Amaury contactent la bande à Simon qui écume le marché du nouveau beffroi. Ce dernier leur répond qu'il est au courant mais ne prendra pas partie. Il leur apprend que les Campanaires ont des liens avec une autre bande du nord du quartier : le Gang des Arènes, des gars plutôt violents.
Une fois chez Rudy, un homme de main de la mafia naine leur demande de corriger un batelier Cazar du nom de Vogor. Il n'a pas tenu ses engagements et il faudrait lui faire comprendre qui sont les patrons. Mais surtout ne pas trop l'amocher, histoire qu'il puisse toujours bosser.
Palandriel parvient à gagner la confiance d'un groupe de gamins des rues et leur confie la mission de suivre les Campanaires.
Fin de la première partie.
Le nom des malandrins maladroits est venus en cours de partie, vu les coups foireux dans lesquels se mettaient les joueurs et de la difficultés qu'ils avaient à en sortir.
Ils auraient préférés un nom qui claque plus au vent de la renommé, un peu comme les salauds gentilshommes. Mais bon le destin en a voulu autrement...
[CR][T&T] les chroniques des M&M's
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Mon fils, tu es le descendant d'une longue lignée de tétards microscopiques, vigoureux et déterminés. Tous des vainqueurs!
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Re: [CR][T&T] les chroniques des M&M's
Merci pour le CR ! Côté technique tout s'est bien passé ?
Les Livres de l'Ours : jeux de rôles indépendants ou presque
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"Role-playing isn’t storytelling. If the dungeon master is directing it, it’s not a game." Gary Gygax
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Re: [CR][T&T] les chroniques des M&M's
Pour la technique pas de soucis, on commence a être bien rodé.
C'était surtout pour intégrer les idées des joueurs et voir comment on allait construire autours de ça.
Mes joueurs étant assez participatif, une fois les idées lancées, ils s'y sont accrochés.
C'était surtout pour intégrer les idées des joueurs et voir comment on allait construire autours de ça.
Mes joueurs étant assez participatif, une fois les idées lancées, ils s'y sont accrochés.
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Re: [CR][T&T] les chroniques des M&M's
Mon Compte rendu étant entaché d'un certains parti-pris, un de mes joueurs a préféré en faire un récit plus objectif, voici donc :
Le récit de Teos
Les enfants vous avez toujours voulu savoir comment votre père avait fait pour être le Kitling qu’il est aujourd’hui. Je sais bien que tonton Palandriel et Tonton Amaury vous l’ont raconté plusieurs fois, mais leurs versions sont très loin de la réalité. Vous savez comment ces deux là aiment à romancer nos aventures. Mais cette fois ci vous allez entendre la véritable histoire.
Je dois vous dire qu’à l’époque, votre père n’était qu’un petit cambrioleur sans beaucoup d’expérience (je sais les enfants, c’est très dur à croire, mais c’est ainsi !). Je ne cherchais alors qu’à imiter mon propre père, Sielos la fine griffe. Votre grand père était un monte en l’air célèbre mais il perdit la vie en tentant de dérober un objet magique très puissant : l’Applique de Kloklo. Selon ces associés de l’époque, il avait bêtement perdu l’équilibre et on l’avait retrouvé étendu dans la rue les quatre pattes à l’air. Vous imaginez bien que je n’ai jamais cru à cette version des faits. Cependant, depuis ce jour, je m’étais fixé un but, réussir là où mon père avait échoué : détenir l’Applique de Kloklo. (Bien que j’ignorais totalement à l’époque les caractéristiques de ce puissant artéfact)
C’était devenu pour moi un vrai Leitmotiv et je glanais tous les renseignements nécessaires à la réussite de ce projet. Aussi avais je élaborer avec Palandriel le cambriolage du domicile d’un mage, qui selon ses renseignements, détenait cette Applique.
Je dois dire que votre grand-mère voyait d’un très mauvais œil mon association avec vos deux oncles préférés. Mais j’étais la tête pensante du groupe, et Dieu seul sait comment ils auraient fini, sans ma présence à leur côté.
Cette mission, il faut l’avouer, fut un échec, les renseignements de Palandriel étaient erronés, il n’y avait nulle trace de l’applique dans la maison.
Pour Palandriel, ce fut un cauchemar. Comme souvent, il n’écouta pas mes conseils avisés et se fit bêtement prendre. Je parvins, pour ma part, grâce à mes dons exceptionnels, à m’enfuir par les toits.
Je vous expliquerai une autre fois, le sauvetage de tonton Palandriel, mais je peux vous dire que ce jour là, il eut le feu aux fesses. Ce qui, par la suite, est devenue pour lui une sale habitude. Pour résumer, sachez tout de même que Tonton Amaury et moi-même avons finement joué le coup.
Notre situation, toutefois, n’était guère enviable, nous logions à l’époque un coquet appartement sous les toits, près de l’ancien beffroi. Cependant, le peu d’argent dont nous disposions avait été utilisé pour la mission de sauvetage.
C’est alors qu’un agent envoyé par notre propriétaire vint toquer à notre porte. Tonton Amaury qui pensait qu’on nous avait retrouvé se sauva par la lucarne. Vous le connaissez, il est toujours sur le qui vive.
Le propriétaire réclamait son du, il est vrai que nous avions quelques arriérés (une trentaine de couronne, si ma mémoire est exacte). J’engageais les négociations, et je dois dire que je n’étais pas loin d’aboutir à quelques choses de tout à fait honnêtes. Si je me souviens bien, j’avais obtenu de ce charmant monsieur, non seulement un délai supplémentaire, mais en plus la réparation immédiate de quelques fuites, dont la présence était en totale inadéquation avec le standing de l’immeuble. Je vous l’ai toujours dit, il y a toujours un moyen de s’arranger !
Mais comme souvent, malheureusement, votre oncle Palandriel voulu ajouter à ces palabres sa petite touche personnelle. Ce qui vous l’imaginez bien, fit capoter l’accord et donc tous mes efforts.
Je prenais donc la décision de quitter cet immeuble avec la ferme intention de nous dégoter un logement beaucoup plus convenable à notre condition. Nous avons du à regret nous débarrasser de nos effets personnels afin de rembourser ce propriétaire malotru. J’aurai, vous l’imaginez bien, facilement régler son compte à cet abruti et à son garde du corps. Mais ceci aurait mis en danger votre oncle Palandriel, alors je suis parti comme un prince.
Tonton Amaury, une fois descendu de son toit, vint nous rejoindre et nous décidâmes d’aller nous restaurer un peu. Et pour cela, une seule adresse descente, chez Rudy. C’était à l’époque la meilleure taverne de la ville. Il fallait réserver si on voulait s’y restaurer. Mais cette règle ne fonctionnait pas pour moi. Rudy dressait toujours ma table, la meilleure table de la taverne.
Aussi, alors qu’une foule attendait pour entrer, nous nous installâmes comme d’habitude.
Vos oncles bénéficiaient forcément de ma renommée auprès de Rudy, sans cela, jamais ils n’auraient pu mettre les pieds dans une taverne de cet acabit.
Alors que nous étions en train de manger, Rudy insista pour nous présenter un de ses vieux amis, Vittorio. J’aime manger tranquillement, mais Amaury insista pour qu’on écoute ce Vittorio. J’acceptai donc de me laisser déranger pendant mon repas. Vittorio nous appris qu’il faisait parti de la célèbre mafia naine la Rüll. Nous comprîmes que ce dernier avait une dette envers Rudy.
Vittorio avait vraiment besoin de moi pour une affaire, mais ses patrons, qui ne connaissaient pas ma réputation demandaient des preuves de mon savoir faire. Comme cela m’ennuyait, je décidais de laisser Amaury poursuivre la négociation et je m’éclipsais avec Palandriel.
J’avais dans l’idée de me balader dans les réseaux d’égouts et des fontaines de la ville. J’avais découvert, il y a quelques années, un passage secret derrière la fontaine du quartier. C’était là, un bon moyen de parcourir la ville ni vu ni connu. Il va sans dire que je connaissais ce dédale comme ma poche. Pourtant, Palandriel me déconcentra tellement avec ses histoires que je ne retrouvais pas mon chemin, et c’est tout penaud que je rebroussais chemin.
En revenant dans notre quartier, nous apprîmes la découverte d’un cadavre d’enfant, la nuit précédente. Palandriel insista pour se lier avec un groupe d'enfants. Ces enfants des rues passaient leur temps à traîner les rues et à faire les poches des passants un peu trop naïf.
Nous étions les maîtres du quartier, et nous aurions pu demander un pourcentage sur leurs affaires. Pourtant, nous avions une démarche très libérale et avions mis en place des taxes extrêmement attractives (pour le moment). Bref, Palandriel demanda à un gamin nommé Vechio de travailler pour lui.
Lorsque nous retrouvâmes Amaury, nous décidâmes que la meilleure façon de faire nos preuves est de piquer la marchandise du boulanger. Nous aurions bien pu ne rien faire, mais Amaury tenait énormément à rendre service à Vittorio. Nous savions que le boulanger traficotait quelque chose, mais nous n’avions pas plus d’informations. La seule chose que je savais, c’est que le sergent Huart fermait les yeux moyennant quelques pièces.
Nous nous renseignâmes et nous apprîmes que tous les deux jours, le boulanger envoyait une charrette avec deux de ses aides et un conducteur chercher de la farine aux moulins.
Palandriel profitant de ces capacités se fit passer pour un garde nouvellement promu à la porte de la ville et y obtint les renseignements voulus. Nous suivîmes le chargement afin de savoir quel était le moment propice pour intervenir.
J’avais élaboré un plan tout à fait génialissime, mais comme d’habitude, mes compères refusèrent de m’écouter, préférant un plan tarabiscoté de Palandriel. Ne comprenant rien à ce plan (alors que je le répète, le mien était très simple et très efficace !), Amaury décida de tenter le coup seul (vous connaissez votre oncle Amaury, et vous savez à quel point il peut être impulsif !)
Se grimant le visage avec de la boue pour se rendre méconnaissable, et de ce fait totalement furtif, il piqua le cul de la mule d'un coup de rapière. Malheureusement, l'effet ne fut pas celui attendu : la mule s'affola, la charrette hors de contrôle percuta un enfant. Et s'arrêta non loin de la boulangerie.
Nous dûmes rebrousser chemin après l’intervention du sergent Huart. Cette tentative fut donc un échec et il fallait à tout prix rattraper le coup.
Vous vous doutez ben, que vos oncles se sont alors tournés vers moi.
Dans la nuit, j’ai tenté une infiltration dans l'ancien beffroi pendant que vos oncles attendaient dehors.
Je parvins à récupérer avec brio un paquet dans les sacs de farine, j’aurai pu pousser plus en avant mon infiltration mais je ne voulais pas que vos oncles s’inquiètent, je suis donc redescendu comme si de rien n’était. C’est bien dommage d’ailleurs, à l’époque j’ignorais que le boulanger cachait dans un coffre sa fameuse recette des muffins au Nut’ella qui le rendirent célèbre et très riche quelques années plus tard.
Alors que je rejoignais vos oncles, nous tombâmes sur la milice du sergent huart...J’avais déjà un plan de secours, mais il fallait penser à vos oncles, bien démunis en cet instant ! Fort heureusement, un cri de "à l'assassin" détourna l'attention des miliciens. Ceux -ci se dirigèrent aussitôt vers la source des cris et tombèrent sur deux soeurs de la miséricorde, à côté du corps du petit vechio. Celui-ci était nu et ne portait pas de marques de violence. Tout ceci nous laissait bien perplexe. Mais il se faisait tard et nous devions encore trouver un refuge.
Amaury repensa alors à la cave de la boulangerie, cave que tout le monde pensait comblée, à tort ! Nous allâmes donc nous coucher dans cet endroit tout à fait douillé.
Le lendemain, nous retrouvâmes Rudy, le visage tuméfié. A notre grand étonnement, un groupe de voleur se nommant les campanaires, osaient revendiquer le quartier et n’ont pas hésité à le racketter.
Comment pouvaient ils croire que nous n’allions pas réagir ! Tout le monde savait que ce quartier était notre territoire ! Il fallait être bien inconscient pour agir de la sorte.
Rudy nous supplia de lui venir en aide. Nous ne pouvions laisser cela impuni !
Nous lui donnâmes le paquet volé la veille au boulanger pour qu’il le remette à Vittorio et nous partions à la recherche d’information concernant les Campanaires.
Pour ma part, je pensais qu’ils ignoraient tout bêtement que ce quartier était notre territoire, il devait s’agir de petits jeunes qui débutaient ! Ces choses là arrivent ! Une bonne discussion devait normalement régler l’affaire. Je vous l’ai déjà dit et je le répète : tout peut s’arranger, il suffit de discuter !
Nous fîmes le tour du quartier et nous apprîmes que les campanaires tentent de racketter tous les commerces. Nous sommes d'ailleurs tomber sur eux chez le boulanger. Afin d'éviter une bagarre, et le boulanger nous demanda très poliment de sortir.
Les campanaires, nous voyant prirent peurs et s’en allèrent. Je décidais donc de les suivre !
Ils ne virent jamais que j’étais derrière eux. Mon aptitude à suivre mes victimes à travers la ville est connu et reconnu par tous. Je débusquai donc la planque des campanaires et surpris une conversation : devant le refus du boulanger, les campanaires ont décidé d'attaquer son chargement de farine...
Pendant ce temps, Palandriel et Amaury contactèrent la bande à Simon qui écumait le marché du nouveau beffroi. C’était bien avant que vos oncles et moi-même ne prenions en main cette partie de la ville.
Simon se lavait les mains de toutes ces affaires, cela ne le concernait en rien. Il nous apprit que les campanaires avaient des liens avec une autre bande du nord du quartier : le gang des arènes, des gars plutôt violent. Ah il faudra un jour que je vous raconte comment nous les avons mis hors de nuire afin d’agrandir notre territoire.
Nous retournâmes chez Rudy, il nous installa comme d’habitude à ma table. C’est alors qu’un homme de main de la mafia naine nous supplia de l’aider en corrigeant un batelier Cazar du nom de Vogor. Ce dernier n’avait pas tenu ses engagements et la mafia naine n’arrivait pas à lui faire comprendre qui étaient les patrons. Nous acceptâmes mais il nous supplia surtout ne pas trop l'amocher, histoire qu'il puisse toujours bosser. En effet, la mafia naine connaissait notre réputation. Il était nécessaire de nous préciser ces détails !
Nous décidâmes également qu’il fallait s’occuper des Campanaires, j’admettais qu’une conversation serait insuffisante. Tant pis pour eux ! Palandriel alla voir les gamins de la rue en leur donnant une mission, les suivre !
C’est alors qu’apparu dans la taverne un halfeling…
Mais je vois qu’il est tard, il est l’heure d’aller vous coucher les enfants. Je vous raconterai la suite demain ! Bonne nuit mes petits chatons !
Le récit de Teos
Les enfants vous avez toujours voulu savoir comment votre père avait fait pour être le Kitling qu’il est aujourd’hui. Je sais bien que tonton Palandriel et Tonton Amaury vous l’ont raconté plusieurs fois, mais leurs versions sont très loin de la réalité. Vous savez comment ces deux là aiment à romancer nos aventures. Mais cette fois ci vous allez entendre la véritable histoire.
Je dois vous dire qu’à l’époque, votre père n’était qu’un petit cambrioleur sans beaucoup d’expérience (je sais les enfants, c’est très dur à croire, mais c’est ainsi !). Je ne cherchais alors qu’à imiter mon propre père, Sielos la fine griffe. Votre grand père était un monte en l’air célèbre mais il perdit la vie en tentant de dérober un objet magique très puissant : l’Applique de Kloklo. Selon ces associés de l’époque, il avait bêtement perdu l’équilibre et on l’avait retrouvé étendu dans la rue les quatre pattes à l’air. Vous imaginez bien que je n’ai jamais cru à cette version des faits. Cependant, depuis ce jour, je m’étais fixé un but, réussir là où mon père avait échoué : détenir l’Applique de Kloklo. (Bien que j’ignorais totalement à l’époque les caractéristiques de ce puissant artéfact)
C’était devenu pour moi un vrai Leitmotiv et je glanais tous les renseignements nécessaires à la réussite de ce projet. Aussi avais je élaborer avec Palandriel le cambriolage du domicile d’un mage, qui selon ses renseignements, détenait cette Applique.
Je dois dire que votre grand-mère voyait d’un très mauvais œil mon association avec vos deux oncles préférés. Mais j’étais la tête pensante du groupe, et Dieu seul sait comment ils auraient fini, sans ma présence à leur côté.
Cette mission, il faut l’avouer, fut un échec, les renseignements de Palandriel étaient erronés, il n’y avait nulle trace de l’applique dans la maison.
Pour Palandriel, ce fut un cauchemar. Comme souvent, il n’écouta pas mes conseils avisés et se fit bêtement prendre. Je parvins, pour ma part, grâce à mes dons exceptionnels, à m’enfuir par les toits.
Je vous expliquerai une autre fois, le sauvetage de tonton Palandriel, mais je peux vous dire que ce jour là, il eut le feu aux fesses. Ce qui, par la suite, est devenue pour lui une sale habitude. Pour résumer, sachez tout de même que Tonton Amaury et moi-même avons finement joué le coup.
Notre situation, toutefois, n’était guère enviable, nous logions à l’époque un coquet appartement sous les toits, près de l’ancien beffroi. Cependant, le peu d’argent dont nous disposions avait été utilisé pour la mission de sauvetage.
C’est alors qu’un agent envoyé par notre propriétaire vint toquer à notre porte. Tonton Amaury qui pensait qu’on nous avait retrouvé se sauva par la lucarne. Vous le connaissez, il est toujours sur le qui vive.
Le propriétaire réclamait son du, il est vrai que nous avions quelques arriérés (une trentaine de couronne, si ma mémoire est exacte). J’engageais les négociations, et je dois dire que je n’étais pas loin d’aboutir à quelques choses de tout à fait honnêtes. Si je me souviens bien, j’avais obtenu de ce charmant monsieur, non seulement un délai supplémentaire, mais en plus la réparation immédiate de quelques fuites, dont la présence était en totale inadéquation avec le standing de l’immeuble. Je vous l’ai toujours dit, il y a toujours un moyen de s’arranger !
Mais comme souvent, malheureusement, votre oncle Palandriel voulu ajouter à ces palabres sa petite touche personnelle. Ce qui vous l’imaginez bien, fit capoter l’accord et donc tous mes efforts.
Je prenais donc la décision de quitter cet immeuble avec la ferme intention de nous dégoter un logement beaucoup plus convenable à notre condition. Nous avons du à regret nous débarrasser de nos effets personnels afin de rembourser ce propriétaire malotru. J’aurai, vous l’imaginez bien, facilement régler son compte à cet abruti et à son garde du corps. Mais ceci aurait mis en danger votre oncle Palandriel, alors je suis parti comme un prince.
Tonton Amaury, une fois descendu de son toit, vint nous rejoindre et nous décidâmes d’aller nous restaurer un peu. Et pour cela, une seule adresse descente, chez Rudy. C’était à l’époque la meilleure taverne de la ville. Il fallait réserver si on voulait s’y restaurer. Mais cette règle ne fonctionnait pas pour moi. Rudy dressait toujours ma table, la meilleure table de la taverne.
Aussi, alors qu’une foule attendait pour entrer, nous nous installâmes comme d’habitude.
Vos oncles bénéficiaient forcément de ma renommée auprès de Rudy, sans cela, jamais ils n’auraient pu mettre les pieds dans une taverne de cet acabit.
Alors que nous étions en train de manger, Rudy insista pour nous présenter un de ses vieux amis, Vittorio. J’aime manger tranquillement, mais Amaury insista pour qu’on écoute ce Vittorio. J’acceptai donc de me laisser déranger pendant mon repas. Vittorio nous appris qu’il faisait parti de la célèbre mafia naine la Rüll. Nous comprîmes que ce dernier avait une dette envers Rudy.
Vittorio avait vraiment besoin de moi pour une affaire, mais ses patrons, qui ne connaissaient pas ma réputation demandaient des preuves de mon savoir faire. Comme cela m’ennuyait, je décidais de laisser Amaury poursuivre la négociation et je m’éclipsais avec Palandriel.
J’avais dans l’idée de me balader dans les réseaux d’égouts et des fontaines de la ville. J’avais découvert, il y a quelques années, un passage secret derrière la fontaine du quartier. C’était là, un bon moyen de parcourir la ville ni vu ni connu. Il va sans dire que je connaissais ce dédale comme ma poche. Pourtant, Palandriel me déconcentra tellement avec ses histoires que je ne retrouvais pas mon chemin, et c’est tout penaud que je rebroussais chemin.
En revenant dans notre quartier, nous apprîmes la découverte d’un cadavre d’enfant, la nuit précédente. Palandriel insista pour se lier avec un groupe d'enfants. Ces enfants des rues passaient leur temps à traîner les rues et à faire les poches des passants un peu trop naïf.
Nous étions les maîtres du quartier, et nous aurions pu demander un pourcentage sur leurs affaires. Pourtant, nous avions une démarche très libérale et avions mis en place des taxes extrêmement attractives (pour le moment). Bref, Palandriel demanda à un gamin nommé Vechio de travailler pour lui.
Lorsque nous retrouvâmes Amaury, nous décidâmes que la meilleure façon de faire nos preuves est de piquer la marchandise du boulanger. Nous aurions bien pu ne rien faire, mais Amaury tenait énormément à rendre service à Vittorio. Nous savions que le boulanger traficotait quelque chose, mais nous n’avions pas plus d’informations. La seule chose que je savais, c’est que le sergent Huart fermait les yeux moyennant quelques pièces.
Nous nous renseignâmes et nous apprîmes que tous les deux jours, le boulanger envoyait une charrette avec deux de ses aides et un conducteur chercher de la farine aux moulins.
Palandriel profitant de ces capacités se fit passer pour un garde nouvellement promu à la porte de la ville et y obtint les renseignements voulus. Nous suivîmes le chargement afin de savoir quel était le moment propice pour intervenir.
J’avais élaboré un plan tout à fait génialissime, mais comme d’habitude, mes compères refusèrent de m’écouter, préférant un plan tarabiscoté de Palandriel. Ne comprenant rien à ce plan (alors que je le répète, le mien était très simple et très efficace !), Amaury décida de tenter le coup seul (vous connaissez votre oncle Amaury, et vous savez à quel point il peut être impulsif !)
Se grimant le visage avec de la boue pour se rendre méconnaissable, et de ce fait totalement furtif, il piqua le cul de la mule d'un coup de rapière. Malheureusement, l'effet ne fut pas celui attendu : la mule s'affola, la charrette hors de contrôle percuta un enfant. Et s'arrêta non loin de la boulangerie.
Nous dûmes rebrousser chemin après l’intervention du sergent Huart. Cette tentative fut donc un échec et il fallait à tout prix rattraper le coup.
Vous vous doutez ben, que vos oncles se sont alors tournés vers moi.
Dans la nuit, j’ai tenté une infiltration dans l'ancien beffroi pendant que vos oncles attendaient dehors.
Je parvins à récupérer avec brio un paquet dans les sacs de farine, j’aurai pu pousser plus en avant mon infiltration mais je ne voulais pas que vos oncles s’inquiètent, je suis donc redescendu comme si de rien n’était. C’est bien dommage d’ailleurs, à l’époque j’ignorais que le boulanger cachait dans un coffre sa fameuse recette des muffins au Nut’ella qui le rendirent célèbre et très riche quelques années plus tard.
Alors que je rejoignais vos oncles, nous tombâmes sur la milice du sergent huart...J’avais déjà un plan de secours, mais il fallait penser à vos oncles, bien démunis en cet instant ! Fort heureusement, un cri de "à l'assassin" détourna l'attention des miliciens. Ceux -ci se dirigèrent aussitôt vers la source des cris et tombèrent sur deux soeurs de la miséricorde, à côté du corps du petit vechio. Celui-ci était nu et ne portait pas de marques de violence. Tout ceci nous laissait bien perplexe. Mais il se faisait tard et nous devions encore trouver un refuge.
Amaury repensa alors à la cave de la boulangerie, cave que tout le monde pensait comblée, à tort ! Nous allâmes donc nous coucher dans cet endroit tout à fait douillé.
Le lendemain, nous retrouvâmes Rudy, le visage tuméfié. A notre grand étonnement, un groupe de voleur se nommant les campanaires, osaient revendiquer le quartier et n’ont pas hésité à le racketter.
Comment pouvaient ils croire que nous n’allions pas réagir ! Tout le monde savait que ce quartier était notre territoire ! Il fallait être bien inconscient pour agir de la sorte.
Rudy nous supplia de lui venir en aide. Nous ne pouvions laisser cela impuni !
Nous lui donnâmes le paquet volé la veille au boulanger pour qu’il le remette à Vittorio et nous partions à la recherche d’information concernant les Campanaires.
Pour ma part, je pensais qu’ils ignoraient tout bêtement que ce quartier était notre territoire, il devait s’agir de petits jeunes qui débutaient ! Ces choses là arrivent ! Une bonne discussion devait normalement régler l’affaire. Je vous l’ai déjà dit et je le répète : tout peut s’arranger, il suffit de discuter !
Nous fîmes le tour du quartier et nous apprîmes que les campanaires tentent de racketter tous les commerces. Nous sommes d'ailleurs tomber sur eux chez le boulanger. Afin d'éviter une bagarre, et le boulanger nous demanda très poliment de sortir.
Les campanaires, nous voyant prirent peurs et s’en allèrent. Je décidais donc de les suivre !
Ils ne virent jamais que j’étais derrière eux. Mon aptitude à suivre mes victimes à travers la ville est connu et reconnu par tous. Je débusquai donc la planque des campanaires et surpris une conversation : devant le refus du boulanger, les campanaires ont décidé d'attaquer son chargement de farine...
Pendant ce temps, Palandriel et Amaury contactèrent la bande à Simon qui écumait le marché du nouveau beffroi. C’était bien avant que vos oncles et moi-même ne prenions en main cette partie de la ville.
Simon se lavait les mains de toutes ces affaires, cela ne le concernait en rien. Il nous apprit que les campanaires avaient des liens avec une autre bande du nord du quartier : le gang des arènes, des gars plutôt violent. Ah il faudra un jour que je vous raconte comment nous les avons mis hors de nuire afin d’agrandir notre territoire.
Nous retournâmes chez Rudy, il nous installa comme d’habitude à ma table. C’est alors qu’un homme de main de la mafia naine nous supplia de l’aider en corrigeant un batelier Cazar du nom de Vogor. Ce dernier n’avait pas tenu ses engagements et la mafia naine n’arrivait pas à lui faire comprendre qui étaient les patrons. Nous acceptâmes mais il nous supplia surtout ne pas trop l'amocher, histoire qu'il puisse toujours bosser. En effet, la mafia naine connaissait notre réputation. Il était nécessaire de nous préciser ces détails !
Nous décidâmes également qu’il fallait s’occuper des Campanaires, j’admettais qu’une conversation serait insuffisante. Tant pis pour eux ! Palandriel alla voir les gamins de la rue en leur donnant une mission, les suivre !
C’est alors qu’apparu dans la taverne un halfeling…
Mais je vois qu’il est tard, il est l’heure d’aller vous coucher les enfants. Je vous raconterai la suite demain ! Bonne nuit mes petits chatons !
Mon fils, tu es le descendant d'une longue lignée de tétards microscopiques, vigoureux et déterminés. Tous des vainqueurs!