[CR] Tremulus - Return to Ebon Eaves

[Macbesse]

- Vous allez décrire la ville et ses étrangetés. Huit questions, trois bonnes réponses, pas une de plus. Je distribue les polys ! Ramassage des copies dans cinq minutes !

You have been lured to the town of Ebon Eaves. Fragments of fact and fancy have painted a picture of the old town in your mind’s eye.

WHAT YOU THINK TO BE REAL about the town and its people:

Are the locals friendly? A
Do they exhibit strange behavior? B
Is it an old community? C
Does the town have a tragic past? D
Are there any secret societies? E
Are the landmark buildings in disrepair? F
Is the economy in decline? G

You MUST ANSWER YES to three and ONLY three.

WHAT WEIRDNESS YOU ’VE HEARD about the town:

Have strange lights been seen in the area? A
Is there a history of ghost sightings? B
Has an incident of mass murder ever occurred here? C
Have there ever been reports of flying creatures? D
Have there ever been rumors of dark rituals? E
Is there a history of madness amongst the townsfolk? F

- Pfff, forcément, il faut que j'arbitre sur certains points. Bon ok. Vous vous êtes décidés pour la localisation ?
- En Louisiane !
- Dans le Vermont, bien sûr.
- La Nouvelle-Angleterre, classique et de bon ton.
- Je vois, vous êtes tous d'accord. Je fais la synthèse et on en reparle.

[ABC] A Nice Old Town
On the surface: Ebon Eaves may have been a destination once upon a time, but that time has passed. No kids walk the streets. The folks are greying and are nice enough in a drug-hazed, dream fugue sort of way – except for the handful whose eyes are sharp and smiles are predatory.

- Ah oui... ça commence fort.
- Heureux de t'avoir connu.
- Tu parlais des signes que tracent les hobos... c'est simple, t'en trouveras pas. Y en a pas un qui est reparti vivant.

[BFG ] Doom
The Mystery: The Ashford family has always been known for two things: wealth beyond measure and a history of madness in the family line.
Angela Ashford, a mere twenty-two and last of the line, has returned home to put her father to rest and restore the estate according to his last wishes. Already, she has the town in an uproar, and the sole boarding house is filled to capacity. After one night in Ashford Manor, she was found wandering half-naked in the streets, bleeding and in a stupor, mumbling the words…”It can’t be.” To keep away reporters, Mayor Castwick’s family has taken in the poor girl, and her personal physician is already in attendance. Work on the home has been temporarily suspended.

- On a voulu de la folie, on l'a eu.
- Tu crois que c'était le sien, de sang ?
- Qui a coché "mass murder" ?

Nous avons à cette table assemblés :

- Le Professeur Blackford, Aliéniste.
Signe particulier : a diffusé les théories de Freud aux Etats-Unis
- Phoebe Watson, Rêveur
Signes particuliers : porte souvent un masque blanc et s'habille en poupée
- Holly, Spirite
Signe particulier : ressemble à s'y méprendre à Suzanne Hamilton, native d'Ebon Eaves
- Marv', Drifter (hobo)
Signe particulier : n'a pas de shotgun

[Acritarche]

Tu sais que j'attends la suite avec impatience, non?

[Macbesse]

@ Acritarche : tu sais que j'attends une certaine suite, moi aussi ?

- Je voudrais que vous ayez des liens forts entre vous. Pas juste "on se connaît, on s'est vu une fois", qu'il y ait de vrais enjeux, pour vous tous. Je vous laisse une dizaine de minutes pour y réfléchir. Pendant ce temps là, je vais mettre au point rapidement mes fronts.

Spoiler:

[LC1] A Nice, Old Town
Beneath the surface: Ebon Eaves has long succumbed and rotted away due to past dealings with dark entities. It is little more than a dry husk, a corpse. Most folks saunter along blissfully awaiting death, their minds refusing to accept what their forebears did so long ago, selling off their souls for a period of bliss. The resulting offspring of the cursed generation were twisted, mutated things, cast aside in the woods. Those who were not already infertile underwent surgical procedures so they could not give birth.
The town elders, the most ancient of the lot, seek to bring in fresh blood and strike a new bargain to give themselves a second lease on life.
Hazards
Elders: The Town Mayor, Jonathan Finch
Weird: The creatures in the woods

Je décide que le Elder est un prophet et les créatures des outcasts, comme dans le bouquin, mais je me réserve la possibilité de changer en fonction de la deuxième.

Plus qu'à crosser avec le mystère :

Spoiler:

[TL25] Doom
The Hidden Truth: Reginald Ashford was a vain man filled with hubris. He thought he could outwit the curse placed upon the line—no male would live past fifty nor would a woman keep her sanity beyond forty. He traveled the world to consult with seers and sages, and learned how to die and come back. Doctor Keating administered the lethal dosage into Reginald’s veins and assisted his passing and transport to the ancestral estate. For the final part of the ritual, Doctor Keating had to drug Angela, the heiress to the Ashford Estate, with strange, exotic drugs and drip her fresh blood into his mouth to restore her ancestor. Reginald is alive again, though weak and arthritic. Angela is unsure of what’s going on, and is certain she’s losing her mind.

Hazards, que je caractérise.

Elders: Doctor Keating - protector
Doom: The Ashford Curse - sacrifice
Weird: Reginald Ashford - megalomaniac

Je choisis la couleur : rivalry. Je pense qu'il peut y avoir une source de pouvoir pour les rituels du docteur et les projets du maire et qu'ils pourraient rentrer en conflit. Les créatures de la forêt joueraient potentiellement les trouble-fête.
La santé mentale d'Angela et le rituel du maire sont en suspens.

Plus qu'à demander aux joueurs où ils en sont.

Je commence par le Dreamer.

- Phoebe, comment tu connais Holly ?
- Phoebe Je ne l'ai pas dans mon background pour l'instant. Tu sais, j'ai eu un accident très jeune, notre avion s'est écrasé dans les Andes, mes parents y sont morts. Et moi, je vis quasiment recluse.
- Oui enfin, tu as bien fréquenté des cercles un peu mondains où on évoquait le spiritisme, non ?
- Phoebe Ca pourrait.
- Le Docteur Blackford Et je t'y aurais encouragé. C'est important pour ta thérapie.
- Même des histoires de spiritisme ?
- Le Docteur Blackford : l'important, c'est que tu te socialises. Et puis Holly n'a pas trop l'air d'y croire elle-même. Elle ne fera pas de dégâts au moins.
- Holly On pourrait être de bonnes copines, je te sortirai.
- Adjugé.
- Vous mettez combien ?
- Holly Oh, je dirais bien deux. Une amie.
- Phoebe Un. Je suis sauvage.
Holly a une moue déçue.
- Et avec le Docteur ?
- Phoebe Avec le Docteur, c'est différent. D'ailleurs, je l'appelle Simon, enfin, en privé. C'est mon seul référent.
- Un peu comme ton père ?
- Phoebe Oh oui ! C'est mon père. Je ne me rappelle pas très bien de l'autre, avant. Et mon grand-père, je ne le vois jamais autrement que par ses chèques. Et puis, il est toujours là, à la maison, à mes côtés. 4, et encore, c'est parce qu'on ne peut pas mettre plus.

Au tour du bon docteur.

- Docteur Blackford ? Quels sont vos sentiments pour votre patiente.
- Dr. Blackford Comme tu le dis, c'est d'abord une patiente. Ma patiente préférée, mais une patiente. J'éprouve une certaine affection pour elle, mais c'est d'abord... un cas intéressant. 2.
- Et Holly ?
- Dr. Blackford Au moins, elle ne fait pas de mal. C'est ce que j'apprécie chez les charlatans. 1.
- Des relations avec Marv ?
- Dr. Blackford Marv, tu as pu être mon patient... non, tu n'as pas l'argent, et c'est important, de payer, dans la thérapie.
- Marv Si tu as travaillé dans une institution hospitalière, si. On a pu me ramasser.
- Dr. Blackford J'ai pu te sauver des griffes du Dr. Friedman alors, un adepte de la lobotomie.
- Marv Bien, 2 pour moi. Je t'ai parlé de ma soeur.
- Dr. Blackford 1. Tu as été mon patient. C'est tout.

[Macbesse]

Au tour de la spirite.

- Holly, tu en penses quoi du docteur ?
- Holly C'est un vieux crouton, c'est tout. Je m'en fiche, vraiment.
- Ok... et Marv ?
- Marv Là, par contre, c'est plus compliqué. C'est peut-être ma nièce, peut-être pas.
- Holly Je ressemble à s'y méprendre, à part la couleur des cheveux, à sa soeur, en fait. Suzanne Hamilton, d'Ebon Eaves. Et je pourrais donc être la fille de Suzanne, April Hamilton.
- MarvSi c'est ma nièce, c'est important. C'est la seule famille qui me reste. Je dirais 3. Si c'est seulement quelqu'un qui ressemble à ma soeur, je ne pourrai pas m'en empêcher, ce sera 1 tout de même. Moi, je suis l'oncle qui voyage et qui apporte des cadeaux.
- Et toi Holly, tu t'en souviens comment, de l'oncle Marv ?
- Holly Pour l'instant, c'est dans le flou.
- C'est à dire ?
- Holly Je n'ai pas encore décidé et je ne veux pas décider maintenant.
- Tu veux dire... tu ne veux pas décider si tu es ou non April Hamilton ?
- Holly Voilà, je ne veux pas.
- Admettons... je trouve que tu t'engages peu quand-même. Bien. On s'arrête là. J'énonce la règle : ces liens vous donnent un bonus équivalent à leur valeur pour aider ou gêner. C'est le bon côté. Mais c'est à double tranchant : si cette personne souffre, meurt ou devient folle, vous souffrez d'autant.
- Phoebe 4 points de choc minimum... de toute façon, je ne pourrais pas vivre sans mon père.

Récapitulatif des liens

Phoebe Watson (Rêveur)
- Pr. Dr. Simon Blackford : 4
- Holly : 1
Holly (Psychic)
- Phoebe Watson : 2
Pr. Dr. Simon Blackford (Alienist)
- Phoebe Watson : 2
- Holly : 1
- Marv : 1
Marv (Drifter)
- Pr. Dr. Simon Blackford : 2
- April Hamilton ? : 3 (1 si seulement ressemblance).

Nous avons là une bonne raison de réunir cette petite équipée : pourquoi Suzanne Hamilton a-t-elle quitté Ebon Eaves ? Holly, qui vient de s'y installer, est-elle sa fille ? Que vient-elle y faire ?

[Erestor]

Tu donnes des cours de rédaction de CR quelque part ?

Je trouve qu'à chaque fois, ce sont des modèles du genre. Ce qui ne fait pas avancer le schmilblick mais je tenais à te le faire savoir. ^^

[Macbesse]

Tu donnes des cours de rédaction de CR quelque part ?

C'est gentil.
Je vais essayer de mettre en évidence la méthode :
- J'essaye de mettre en relation le jeu et le méta-jeu. Je me suis inspiré de ce que fait Johann pour ça.
- J'enlève du gras, je garde l'esprit.
- J'adopte une écriture blanche, sans fioritures.

[Macbesse]

Octobre 1920.

Une photo dans le Daily Hamphshire avait attiré l'attention de Marv'. Merde, on aurait dit sa soeur Suzanne, aux cheveux auburn près. Après toutes ses années, serait-elle revenue à Ebon Eaves ? Il pouvait aussi s'agir d'April revenant sur les traces de sa mère, cherchant à tirer au clair les circonstances étranges de sa disparition. Il n'avait jamais aimé cette ville retirée, son parfum doucereux, mais il avait senti qu'il devait y aller et sauté dans un train.

Marv' termine les derniers kilomètres à pied, sous le couvert forestier. L'automne est déjà bien avancée et une épaisse couche de feuilles brunes jonche le sol. Il finit par longer la rivière. Un homme se tient, immobile, devant la berge. Marv' se rapproche. L'homme a l'air paisible, comme perdu dans ses pensées. Il tient un poisson, sûrement un goujon, par les branchies. Le poisson agonise lentement. Marv' appelle l'homme, lui dit qu'il va gâter sa prise, engage la conversation et réussit à se faire inviter à partager le repas. L'homme a des blancs curieux, comme des absences, et le regard lointain, mais il est affable. Marv' pourrait loger dans la pension de Velma, ce n'est pas cher. Il y a bien la veuve Stawcley, mais, sans vouloir le vexer, il n'est peut-être pas assez jeune. Marv' se récrie, il peut faire de menus travaux. L'homme sourit - il n'aura qu'à dire qu'il vient de la part de Roger. Non, il ne sait pas trop qui est la medium qui s'est installée en ville, il y va rarement et il n'a pas eu l'occasion de la voir. Mais c'est vrai que c'est un événement. Cela fait des années que tout est si calme, ici.

Phoebe dort et son esprit s'élève vers des territoires inconnus du commun. Une chaîne de montagne, à l'horizon, s'estompe. Un filet d'eau claire lui glisse sur les jambes. La rivière est large mais les arbres majestueux qui la bordent la couvre d'une ombre menaçante. Phoebe remonte la rivière. Pourtant, le débit est de plus en plus fort. L'eau brunit et s'épaissit et Phoebe choisit bientôt de continuer sur la berge. Elle se demande pourquoi les buissons lui semblent immuables [Lucid state : 7-9 - 2 questions], y met la main, veillant à ne pas se blesser. Elle touche une branche qui s'agite. Elle pense : c'est un membre, une partie d'un corps. Elle est inquiète mais continue, tient fermement la chose et tente de remonter mais la chose s'enfuit. Elle la suit. Les arbres sont toujours plus haut, il fait plus sombre encore et elle a des feuilles jusqu'aux genoux, mais elle continue. Elle sent la présence, toujours proche. Elle n'a plus peur d'une confrontation car elle a compris que la chose avait besoin d'elle, qu'elle avait envie d'être vue mais le redoutait. Phoebe se sent sûre de sa prise, moins de la forêt, qui se fait de plus en plus dense à mesure qu'elle avance. [Menace : Weird - Display the true weirdness of its world] Elle s'approche d'un arbre et lui parle, examine ses nervures, lui demande qui il est [Lucid State : 7-9], et elle sent dans le dessin de l'écorce se former un visage qu'elle connaît confusément. La révélation la réveille brutalement. Le jour est déjà bien avancé.

Dans sa chambre d'hôtel, Holly écoute un disque de jazz sur son phonographe. Elle a quitté New York sur un coup de tête mais elle commence un peu à s'ennuyer. Elle savait les ruraux lents mais cette bourgade dépasse ses pires craintes en la matière. Heureusement, il y a ces mamies encore alertes à qui elle peut soutirer de l'argent en fixant sa boule de cristal. Il faudrait qu'elle aille voir Phoebe, mais elle a l'après-midi devant elle. Elle descend, dépose sa clé auprès de la sémillante Madame Miller et s'apprête à partir quand celle-ci, visiblement gênée, l'informe que Monsieur le maire demande à la voir. [Elder : Menacer] L'homme a le regard bleu froid et l'air austère. Holly lui tend la main, paume tournée vers le sol. Au lieu de la baiser, Monsieur le maire la serre. Avant de commencer, il dit préférer la franchise, Madame Hamilton. Mademoiselle Whitehall, corrige-t-elle. Il a une moue. C'est bien ce qu'il pensait. Il ignore pourquoi elle est venue, mais il lui demande de ne pas créer le trouble. Elle se moque de lui. A-t-elle commis le moindre crime ? Et puis, là où je vais, c'est forcément le désordre Darling. Elle croyait la communauté accueillante. Elle l'est, et vous êtes bien placée pour le savoir, Madame Hamilton, mais il devra prendre des mesures pour préserver sa quiétude. Holly reste perplexe. Elle se rend à la bibliothèque municipale où elle a déjà effectué des recherches sur les défunts, et examine la lignée Hamilton sur une copie des registres [Puzzle things out : 7-9]. La famille semble établie de longue date dans le bourg, depuis bien deux siècles, mais aucune coupure de presse ne mentionne de troubles dont ils seraient à l'origine. Par contre, Suzanne Hamilton a légué plusieurs dizaines d'hectares de terre à la municipalité.
Quand Holly sort de la bibliothèque, elle voit qu'une autre voiture est garée devant et sent que le chauffeur l'observe. Qu'à cela ne tienne, elle ne va pas s'en laisser compter. Elle se rend au bar où se produit mollement un orchestre de jazz, devant des clients abrutis par la musique et l'alcool. Elle parvient cependant à attirer un homme sur la piste, Patrick, et à passer la soirée avec lui. Patrick est sympathique. Patrick est photographe. Il fait de la photo animalière et des natures mortes. L'ambiance se refroidit un peu mais ils se donnent rendez vous au vendredi. Au sortir du bar, la voiture est toujours là.

A suivre

[Acritarche]

Je suis étonné qu'il n'y ait pas eu un Read a person lors de la confrontation avec le maire. C'eut été des plus intéressants...

[Macbesse]

Avec +2 en Affinity, cela aurait en plus donné des résultats.

L'explication, je l'ai eue en méta plus tard : le joueur trouvait d'une part que le maire surgissait ex nihilo et, d'autre part, qu'il était un peu malhonnête que des gens se souviennent d'elle et la reconnaissent si facilement alors qu'elle était toute petite à l'époque où elle avait quitté la ville.

En fait, ils se souvenaient de sa mère...

J'ai ajouté le type de menace que j'ai employé (deux fois).

[Macbesse]

Au reveil, Phoebe a peint de curieux arbres anthropomorphes. Le professeur les étudie longuement [Gear : Journal d'un fou] et reconnaît les visages d'habitants d'Ebon Eaves, y compris de personnes que Phoebe n'a jamais pu rencontrer. Interrogée sur la question, Phoebe affirme qu'ils enferment des âmes. Le professeur est tiré de ses réflexions par Cherryl, la gouvernante, qui annonce l'arrivée du Docteur Keating. [Elder (protector) : Négocier]
Il évoque à mots couverts la folie d'Angela Ashford, sa patiente, et "l'incident". Il ne s'estime pas compétent pour la guérir et demande son aide. Le Pr. Blackford accepte et accompagne aussitôt le Dr. Keating. Le chauffeur semble muet et le docteur lui parle le langage des signes. Le manoir est imposant mais la maisonnée réduite. Le professeur emprunte un immense escalier de marbre et des couloirs aux boiseries baroques. La chambre d'Angela lui semble sombre. Le lit à baldaquin est silencieux. Le docteur Keating tape aux rideaux et annonce la visite du professeur. La patiente semble lucide et ne pas être droguée. Elle s'est redressée sur le lit. Les présentations faites, elle semble soulagée. [Read a person + Quid pro quo : 7-9] Le professeur sent toute fois qu'elle ne parlera pas en présence du docteur et lui demande de l'accompagner quelques instants à l'extérieur de la chambre. Il le convainc sans peine d'y rester [Convince a person : 10+] en promettant de tout lui rapporter sans rien omettre. Angela a conscience qu'elle est perturbée mais se montre très fataliste sur son sort. Elle demande au professeur s'il a déjà traité des cas "atypiques" et sa réponse positive la rassure un peu. Le professeur demande ce qu'il pourrait faire pour qu'elle puisse lui raconter ce qui s'est passé. C'est simple, il n'a qu'à la faire sortir du manoir. Le professeur fait un résumé très édulcoré au docteur et lui affirme que le lieu est trop lié au choc traumatique subi. [Convince a person : 7-9]. Le docteur lui répond qu'elle est sous sa responsabilité. Qu'à cela ne tienne, le docteur a bien un assistant qui pourra le représenter ? De guerre lasse, il obtempère et le jeune Stanislas Wyborovic lui est attaché. Formé à l'université de Varsovie et d'une élégance un peu surannée, il est rapidement jaugé convenable par le professeur. Le transfert d'Angela est vite organisé mais au moment de quitter les lieux, une voix brutale hurle le nom du docteur, qui demande à ses hôtes de bien vouloir l'excuser.
Le professeur demande à Stanislas si ce genre d'incident arrive souvent. Le jeune homme répond que ces sorties restent rares, mais que la réussite de son traitement a redonné confiance à Mr. Ashford et qu'il déborde d'une vitalité qu'il ne sait pas encore tout à fait maîtriser - ce n'est qu'un désagrément temporaire. Le professeur est méfiant [Read a Person : 10+], et se demande s'il ment. Pourtant, le jeune n'a pas proféré un seul mensonge. Il est fort possible en revanche qu'il ait menti par omission. Le professeur apprécie qu'il ait préféré présenter la vérité sous un jour favorable plutôt que d'inventer de toutes pièces une histoire.

Au moment où le professeur quittait la maison Marv l'a reconnu dans la voiture. Il a déduit que la maison cossue au bord du lac devait lui appartenir. Il fait le tour et se présente par l'entrée de service. Là, il sent observé. Il y a une femme à l'étage. Elle l'observe, le visage couvert d'un masque, et tire le rideau quand il l'aperçoit. Marv se sent un peu mal à l'aise mais décide de poursuive. Arrivé devant la porte, il entend la cavalcade d'un enfant, mais c'est la jeune femme qui lui ouvre et le laisse rentrer sans rien dire. Elle l'observe, comme fascinée, tourne la tête sur le côté. Elle doit pourtant avoir 25 ans. Elle est habillée comme une poupée. Elle a retiré son masque et son visage est plutôt joli. La cuisinière est occupée à nettoyer des cuillères en argent et ne dit rien. Elle sourit et recommence inlassablement sa tâche. Marv se demande ce qu'il pourrait faire pour faire plaisir à la jeune femme[Read a person : 10+]. Il comprend qu'elle a envie qu'il joue avec elle. Comme une gamine. Marv se dit que ce doit être une dingue que soigne le docteur et sort de son sac des bricoles en métal avec lesquelles il commence à bricoler un petit animal. Elle regarde, fascinée, se met au ras de la table pour observer le résultat. Longtemps. La cuisinière semble enfin remarquer la présence de Marv et lui propose de goûter le ragoût. La fille, enfin, la jeune femme, joue assise par terre avec la bestiole en métal. Elle sort enfin de son mutisme une fois que Marv et la Mado ont échangé quelques potins au sujet du village et de la veuve Stawcley. A-t-il voyagé ? Ca oui, il a fait tout le pays, plusieurs fois, d'est en ouest ! Mais quel pays ? Les Etats-Unis, bien sûr, répond-il un peu inquiet. Elle le questionne au sujet de rivières. Ca bien sûr qu'il connaît, le Mississipi, tiens, par exemple. Et Le Nil ? Le Fleuve Jaune ? la Somme ? l'Amazone ? Un peu décontenancé, il affirme connaître l'Amazone, car il a reconnu le nom. Est-elle la fille du professeur ? Bien sur que oui. Il va revenir, sûrement, il revient toujours.
Sur ces entrefaites déboule Sheryl, horrifiée par l'intrusion. Marv parvient à l'apaiser en se recommandant du professeur [Convince a person : 7-9], mais Sheryl exige qu'il aille couper le bois et le mettre en stères. Phoebe demande l'autorisation de regarder et Sheryl lui accorde de bonne grâce.

[Macbesse]

"Avec une telle équipe, on n'avait vraiment pas besoin de menaces ni de villageois fous".

Au cours de ses va et viens, Marv a la surprise de découvrir sur la souche à côté de laquelle il entrepose le bois une large feuille d'érable pliée et comme nouée. Elle contient un asticot et une pièce d'argent. Ni Phoebe ni Marv ne reconnaissent le dessin. [Puzzle things out : 7-9] Phoebe a un petit cri et dit qu'il ne faut pas y toucher, qu'ils viendront chercher celui qui la prendra, mais ne sait pas désigner l'inconnu. Marv hausse les épaules et prend la pièce. Phoebe rentre et s'enferme dans le cabinet du professeur, ouvre des tonnes de livres et les pose par terre. Allongées, elle feuillette les ouvrages de numismatique et s'enferme dans une rêverie chronophage [Puzzle things out : 6-]. Marv se sent observé et décide de tirer les affirmations de Phoebe au clair. Il fouille les alentours [King of the Road : 10+] et met au jour des fosses dissimulées. Elles ne comportent pas d'épieu et semblent plus destinées à la capture qu'à la chasse. Sur le chemin du retour, il sent des bras visqueux tenter de lui agripper les jambes et de le faire tomber [Weird : attaquer par traîtrise]. Il se défend au mieux, se débarrasse de son adversaire et tente de le maîtriser [10+ : -1 dégât, débarrasser, maîtriser]. Hélas, il se cogne la tête contre une branche [Harm : 10+] et son adversaire reprend le dessus. Il voit ses bras noueux comme ceux d'un arbre ou d'une ronce [Shock : 1, Agir sous la pression : 7-9 -> 0 point, worse outcome]. Profitant de son hésitation, la chose l'entraîne au tréfonds de la forêt. Marv se reprend alors qu'il arrive dans une clairière et qu'il craint sérieusement pour sa vie. D'un coup de coude, il se débarrasse de son geôlier, qui prend la fuite.
Au milieu de la clairière, il aperçoit un arbre, étrangement composite, comme portant d'autres ramures. Des branches y sont effectivement accrochées et lacées, mais aussi des organes humains, et le tronc pue la charogne et regorge de cadavres. [Shock : 2, Agir sous la pression : 10+]. Marv décide de le brûler [Recourir à la violence : 10+]. Il commence par repérer un chemin de fuite [King of the Road : 10+] et fouiller les cadavres, ce qui le met tout de même très mal à l'aise. Il entasse du bois mort et s'assure que le feu ne s'éteint pas. Il lui semble que l'arbre hurle et que toute la forêt gémit avec lui. [Shock 2 ; Agir sous la pression : 6-]. Il lui semble que des yeux assemblés autour de la clairière le regardent et hésitent. Il lui semble que l'arbre l'attire à lui pour qu'ils brûlent ensemble, mais il s'enfuit. La combustion s'arrête. C'est alors qu'il entend le cri d'une petite fille. Il se retourne et va la chercher au fond du tronc alors qu'un liquide pourpre et chaud monte de l'arbre. Mais la petite fille est prise dans les branches, le corps percé de part en part. Il jette de l'huile sur le tronc et avance la torche qu'il s'est improvisé [Intimidate : 10+]. Les branches se rétractent et se retirent du corps. [Shock : 1, Agir sous la pression 6-, le Gardien garde] La petite fille saigne et son corps est mutilé. Marv la prend dans ses bras et court éperdument dans la forêt.

Fin de la séance !

La suite... euh, je ne sais pas trop quand - j'ai plein de boulot.

Je pense que j'ai un peu trop hésité entre deux types de rythme, d'où un début de partie en pente douce, un peu trop douce, et une accélération un peu trop violente à la fin, avec un bel arbre qui aurait pu être gardé pour plus tard.

[Acritarche]

Excellent!
Ne regrette pas ton final, il pose le ton pour ta prochaine partie!

[Macbesse]

C'est vrai que ça avait de la gueule.
En plus, la petite fille, c'est l'idée d'un joueur.

Ce que je regrette sur cette partie, c'est de ne pas avoir trouvé la bonne fréquence avec Holly. Du coup, elle était en décalage avec le groupe et le joueur est reparti frustré. C'est plus un quiproquo qu'un problème structurel, à la réflexion.

Phoebe et Marv, c'est bon, j'y suis. Et j'adore Phoebe, elle est vraiment siphonnée à point. Je ne sais vraiment jamais ce qu'elle va sortir.
Le Docteur Blackford, il va falloir qu'il sorte de sa zone de confort.

[Acritarche]

Peut-être que ses attentes envers son personnage ne correspondent pas à ta vision d'un spirite...

[Macbesse]

Il avait surtout planifié que son questionnement sur son identité commencerait à partir du moment où Marv le reconnaîtrait et qu'elle nierait. En conséquence, il attendait la rencontre pour démarrer alors que je proposais un questionnement par un habitant du village, que je trouvais étrange - et le reste de la tablée a apprécié - mais qu'il a trouvé incohérent. Du coup, la machine s'est bien grippée.