MtG II : Rustiques Studies

[agone35]

J'aime bien avoir tes cogitations de deckbuilding, c'est très intéressant !

Moi j'ai craqué sur la carte Bassin-ruche psalmodique quand elle est sortie. Par contre, je suis pas fan du tribal slivoides.

Mais du coup je voulais faire un truc avec, un deck dans lequel elle serait la pièce centrale. Pour que ça donne quelque chose il faudrait en faire des copies histoire de capitaliser sur sa génération de token double initiative célérité. En tout cas j'étais parti là-dessus. Et puis j'ai relu la carte : "au début de votre entretien...".

Voilà donc mon deck dont le commandant officiel (et officiellement comme officieusement utile) est Obeka, fractionneuse de secondes et dont le commandant caché est le Bassin-ruche psalmodique.

Le but, tutoriser dès que possible le bassin (en Grixis il y a de la matière). Le copier ensuite (en encore mieux avec des sorts qui proc à l'entretien : Duplication extravagante, Production mécanisée et le formidable Méditation au clair de lune) puis multipliser les étapes d'entretien pour inonder le champs de bataille avec des mignons petits slivoides. En wincon on peut, avec purphoros ou impact tremors, pinger à chaque arrivée des slivoides, ou tuer avec goblin bombardment, altar of dementia (en mode meule), Surineur de Zulaport, artiste de sang. Avec Ashnod's altar on peut sacrifier tout ce beau monde et finir avec un joli exsanguinate ou torment of hailfire. Et sur un malentendu on peut même gagner avec Mechanized Production (potentiellement avec Masterful Replication si on est coquins).

https://archidekt.com/decks/16250059/le_bassin_dobeka

[Islayre d'Argolh]

Voilà donc mon deck dont le commandant officiel (et officiellement comme officieusement utile) est Obeka, fractionneuse de secondes et dont le commandant caché est le Bassin-ruche psalmodique.

Premier jet ou tu as déjà commencé à le jouer ?

J'aime bien avoir tes cogitations de deckbuilding, c'est très intéressant !

Merci infiniment de m'offrir cette occasion de déblatérer

Comme je le disais dans le sujet précédent, j'ai réalisé au fil des itérations de mes decks et de ma prise de contact avec le format que "l'espace" dans un deck était une qualité sin-equa-non pour moi.

Ce que j'appelle l'espace c'est la place que laisse un plan de jeu aux pures cartes d'interactions (quelque soit la forme que prend l'interaction : spot/mass removal, protection, wincon surprise, etc.).
Pour le dire autrement : j'aime que mes jeux soient très souples et réactifs, plus que le deck commandeur lambda. Qu'ils aient un coté "réponse a tout".

C'est vraiment ce que j'ai constaté au fil des parties avec le Hylda et le Troyan : un sentiment de grande fluidité/réactivité par rapport a l'état du board, de pouvoir réagir a chaque situation.

Du coup maintenant j'examine chaque Commandant potentiel via ce prisme : combien de cartes va-t-il exiger dans le deck pour pouvoir "se réaliser ?"

C'est ce qui a fait une énorme différence entre Ruby (mon premier essai de "mana dork en zone de commandement" et Troyan (mon deuxième essai).

Le Ruby était déja très sensiblement plus fort que mon vieux la Mère l'Oie (c'est le moment ou j'ai commencé a réaliser que ce commandant était une impasse) mais son "espace" était faible : soit on partait en enchainement de ramp en visant le 7-manas-disponibles-au-tour-4 (tour 2 ruby, tour 3 sort de ramp valant 4) pour poser du titan, soit on partait sur une curve simple (monstre 4 au tour 3, a 5 au tour 4, etc.) mais dans les deux cas cela bouffait beaucoup d'espace.
Si on vise une régularité minimale pour le plan de jeu (85% de chance que ça se déroule sans accro, soit 5 parties sur 6) il faut un nombre minimal de cartes pour ce faire.

Par comparaison Troyan ne demande rien : on aura 6 mana disponibles quoi qu'il arrive au tour 4 juste parce qu'il est là. Ensuite il suffit d'avoir suffisamment de Titans. Sachant que, Simic oblige, beaucoup de Titans sont aussi des moteurs de pioche, ce qui libère autant de slots dans le deck, qu'on peut consacrer a la réactivité.

Même chose pour Hylda : puisqu'elle assure d'elle même la pioche ET la cogne, il suffit juste d'avoir une masse suffisante de carte d'engagement. Tout le reste peu être dédié a "l'espace".

Quel diagnostic établir autour de Najal sur ces bases là ?
Le pauvre n'est quand même pas folichon : là ou Troyan assure la ramp (et dans une certaine mesure la pioche) et Hylda la pioche + la force de frappe, notre pauvre coureur d'orages ne gère pas grand chose.

Sa capacité de duplication peut potentiellement rapporter gros, c'est certain, mais elle est très conditionnelle :

- il faut attaquer avec Najal et - donc - assurer sa survie sachant qu'il n'a aucune capacité d'évasion et qu'il n'est pas assez costaud pour dominer tout seul le champ de bataille. Il faut donc "l'équiper", d'une manière ou d'un autre. Spontanément je pense a des choses comme avoir Wonder dans le cimetière, les cantrips façon Cloak of feathers ou les équipements comme les Trailblazer boots. Autant d'options qui vont prendre de la place dans le deck.
- il faut lancer un sort a dupliquer
- il faut payer 2 manas supplémentaires pour la duplication. Le coût total (en mana) de l'opération risque d'être important ce qui réduira d'autant la réactivité possible pendant les tours adverses (et donc le potentiel d'application des rituels devenus éphémères).

De fait je pense que c'est un aspect du commandant qui ne doit pas entrer en jeu souvent : si on le fait il faut que ce soit en mode alpha strike, pour faire très très mal, ce qui va correspondre a certaines cartes bien précises.

En l'état de mes réflexions il me semble que la réelle valeur ajoutée de Najal c'est le fait de transformer les Rituels en Ephémères.
La vitesse "rituelle" est un puissant élément de game design pour limiter la puissance d'une carte, c'est verrou que fait sauter Najal.

La cas d'école c'est Elemental Eruption, une carte que je trouve pour ma part assez médiocre mais qui prend une toute autre dimension si elle peut être jouée pendant les tours des autres (tu vas très souvent générer 3 dragons qui pourront attaquer tout de suite a ton tour, avec une capacité prouesse correctement exploitée c'est 18 points de dégâts direct dans les gencives).
Mais même des communes prennent une autre tronche : une simple Mind Spiral n'aura pas la même saveur jouée de façon défensive (c'est un peu comme si tu mettais 2 marqueurs stun au lieu d'un) tandis que le bon vieux Ravenform va devenir un removal premium de chez premium.

Dans cette catégorie je trouve que les sorts de prise de contrôle gagnent énormément en potentiel de jeu : sorts d'attaque (et éventuellement removals cachés en Rakdos/ Jund) en rituel, ils peuvent désormais assurer la défense (chopper une créature pour bloquer avec) et le travail en équipe (chopper une créature pour l’empêcher de bloquer l'attaque d'un autre joueur).
Ce sont aussi d'excellents candidats a la duplication justement : si on peut chopper les deux plus grosses bêtes de tout le plateau de jeu pour épauler Najal, l'attaque va avoir de la tronche.

Donc voila ou j'en suis : éplucher ma collection pour repérer les rituels qui prennent un gros coup de boost s'ils sont joués en éphémères.
Je me dis que c'est aussi l'occasion des jouers des créatures comme le Murmuring Mystic qui peuvent faire beaucoup de boulot en sous-marin.

To be continued.

 

[Islayre d'Argolh]

Dans notre grande série "parfois les créateurs de contenu sur internet feraient mieux de se taire" je vous présente cet article sur EDHrec.

J'avais déjà tiqué sur l'article précédent ("les 5 meilleurs précos de ces 5 dernières années") dans lequel on ne retrouvait pas le deck Ondins d'Ixalan, AKA "je vais vous réduire a l'état de pulpe sanglante ça va pas être beau a voir".

Mais là, classer Virtue & Valor dans les 5 pires c'est juste de l'incompétence crasse venant de quelqu'un qui n'a pas du jouer souvent ni avec, ni contre. Et ça c'est vu dans les réactions en fin d'article.

A un moment ce serait bien d'admettre que, quelque soit son niveau d'expertise, lire une deck list n'est pas suffisant pour juger le deck correspondant.
Et donc d’arrêter de juger sur du vent.

[agone35]

Dans notre grande série "parfois les créateurs de contenu sur internet feraient mieux de se taire" je vous présente cet article sur EDHrec.

J'avais déjà tiqué sur l'article précédent ("les 5 meilleurs précos de ces 5 dernières années") dans lequel on ne retrouvait pas le deck Ondins d'Ixalan, AKA "je vais vous réduire a l'état de pulpe sanglante ça va pas être beau a voir".

Mais là, classer Virtue & Valor dans les 5 pires c'est juste de l'incompétence crasse venant de quelqu'un qui n'a pas du jouer souvent ni avec, ni contre. Et ça c'est vu dans les réactions en fin d'article.

A un moment ce serait bien d'admettre que, quelque soit son niveau d'expertise, lire une deck list n'est pas suffisant pour juger le deck correspondant.
Et donc d’arrêter de juger sur du vent.

Virtue and valor et Living Energy, pour avoir joué contre les deux plusieurs fois sont déjà bon out of the box mais encore bien meilleurs avec quelques changements. C'est absurde de les classer dans les 5 pires.

Premier jet ou tu as déjà commencé à le jouer ?

Premier jet, mais je serai intransigeant : le vrai commandant c'est le bassin, c'est vraiment mon optique en construisant le deck (autre limitation, je l'ai intégralement construit avec des cartes que je possédais).

[Islayre d'Argolh]

Virtue and valor et Living Energy, pour avoir joué contre les deux plusieurs fois sont déjà bon out of the box mais encore bien meilleurs avec quelques changements. C'est absurde de les classer dans les 5 pires.

Je n'ai joué qu'une fois contre Living Energy et, pareil, il m'a plutôt fait bonne impression : tu n'avais pas du tout le ressenti que tu pouvais le prendre à la légère.
J'ai d'ailleurs presque aussitôt récupéré une Rampaging Aetherwood pour mon tribal ward Troyan