[Hex 4.6] Où un besoin pressant peut être lourd de conséquences…
Prétextant une envie subite, Obote s’éloigne du groupe et se trouve un coin tranquille où il pense pouvoir se soulager. Malheureusement pour lui, un piège dissimulé dans les fourrés se referme sur sa cheville. Il pousse alors un cri de douleur, qui alerte ses compagnons, mais attire également un danger bien plus proche.
- Note : je suis complètement innocent sur le coup là... C’est encore une fois le joueur qui martyrise son personnage avec une persécution (ses compagnons vont mettre 7 tours à le rejoindre alors qu’il est en danger…). Les adversaires décrits par la suite proviennent de la villa abandonnée toute proche. Je venais d’utiliser pour la première fois en pleine partie l’outil de création de ruines. Celui-ci m'avait mis dans les pattes l’antre d’une tribu de sauvages. Vu le cadre, j’ai imaginé l’équivalent de pictes mixés avec les méchants du 13e Guerrier. Et comme vous allez le voir, ils font trèèès mal.
Ceci dit je ne pensais pas en faire des cibles manichéennes. Dans un second temps on va découvrir qu’ils sont eux-mêmes des victimes. Mais j’y reviendrai lors de la 3ème séance...
Trois sauvages aux corps peints apparaissent et sans crier gare, frappent le sidhe de leurs javelots jusqu’à ce qu’il s’effondre à moitié mort (1). Seul l’un d’entre eux est blessé par le petit élémentaire d’eau. Mais ce dernier ne résiste pas bien longtemps à la pluie de coups qui s’en suit.
- (1) Une ligue c’est fort bon sang ! Grâce au dé d’exaltation - que j’utilisais pour la première fois - ça a été vite, très vite…
Lorsque Lionide, Wilbert et Olaf rejoignent le lieu « d‘aisance », Obote n’est plus là. Seuls des herbes écrasées, une flaque d’eau (2), et des traces de sang attestent du combat qui vient d’avoir lieu.
- (2) Oui, il s’agit bien du « cadavre » de l’élémentaire et de rien d‘autre…
Laissant leurs animaux de bât derrière eux, les patrouilleurs remontent la piste grâce aux qualités de rôdeur de Wilbert. Au bout de plusieurs centaines de pas, le groupe s’approche à portée de vue de la villa. Cachés, ils observent un groupe de cinq sauvages qui sont entrain de faire cuire un marcassin au-dessus d’un feu de camp. A proximité, une cage de branches et d’osier retient
prisonnier Obote qui est allongé, ainsi qu’un longue-barbe qui semble être blessé.
Lionide et Wilbert échafaudent un plan : les sauvages étant hors de portée de tir efficace, Olaf va se rapprocher du campement. Il va se faire remarquer, puis s’enfuir, attirant les sauvages vers ses compagnons qui pourront alors les cribler de flèches. Enfin Olaf contournera le lieu du combat en faisant une boucle pour aller libérer Obote.
Étant tous d’accord, Olaf s’avance alors. Lorsqu’il est suffisamment proche du campement, il se met à cogner son bouclier du plat de l’épée tout en hurlant à gorge déployée. Quatre sauvages se saisissent de leurs javelots et se précipitent vers lui, pendant que le blessé reste en arrière en leur poussant des cris gutturaux. Le mercenaire se retourne et s’enfuit, mais gêné par son armure, il ne peut courir aussi vite que ses poursuivants. L’un d’entre eux lui lance alors un javelot qui passe tout juste au dessus de son épaule. C’est à ce moment là que Lionide et Wilbert décident de faire pleuvoir leurs flèches.
Wilbert décoche un trait précis qui blesse un des sauvages et le ralenti. Malheureusement, tous les tirs suivants des patrouilleurs manquent leurs cibles. Se saisissant de leur boucliers et mettant au clair leurs épées, Lionide et Wilbert chargent les assaillants.
Pendant ce temps, Olaf poursuit sa longue boucle et quitte le champ de bataille, sans voir la suite du combat.
Deux sauvages chargent en direction de Lionide. La patrouilleuse frappe d’un ample mouvement de son épée, blessant l’un d’entre eux à la cuisse. Le second porte de son gourdin un coup terrible à la guerrière, une attaque d’une puissance à vous briser le crâne. Mais elle se protège in extremis à l’aide de son bouclier (3).
De son côté Wilbert décapite d’un coup de Mange-Mort un des sauvages qui lui fonce dessus. Mais le quatrième sauvage, le charge également et le transperce avec son javelot de part en part. Malgré sa blessure mortelle, Wilbert ne perd pas connaissance et menace son adversaire… (4) Impressionnés par les patrouilleurs, les sauvages survivants finissent par prendre la fuite.
Lionide se précipite alors vers Wilbert au moment où il s’effondre. Elle arrête l’hémorragie et l’empêche de mourir.
- (3) A mon tour d’obtenir des explosions multiples sur mon dé de maîtrise ! Avec en plus une prouesse affolante o_O Et quand on ne cache pas ses dés, on ne traficote rien et on applique… Sans ses deux dernières cartes d’exaltation qui lui ont permit d’annuler l’attaque, la joueuse perdait son personnage auquel elle s'attachait de plus en plus. Ce qui est amusant c’est qu’elle avait obtenu ces deux cartes grâce aux persécutions jouées précédemment par le joueur d’Obote… Comme quoi :-)
(4) Rebelote. Explosions multiples et coup monstrueux (Agonie). Mais il ne reste qu’une carte au joueur, pas moyen d’annuler l’attaque. A la fin du tour son jet de sauvegarde est exécrable… On imaginait tous qu’il y passait, et on cherchait à grappiller
des bonus pour qu’il s’en sorte. Juste avant de baisser les bras, je lui demande « Mais t’as pas un rang de Voleur ? De mémoire ça permet de relancer un jet, non ? ».
Les yeux du joueur ont brillé, il empoigne ses dés, les lance… Il obtient un résultat meilleur, mais à vue de nez ça semble insuffisant. La mine déconfite, il se met à ajouter les bonus un par un. Ça ne suffit pas. Il lui manque un malheureux point. Jusqu’à ce qu’on lui demande s’il a ajouté son bonus de Patrouilleur. Vous savez, la nouvelle version, la débuguée. Pas sur la FdP chez moi, mais sur une fiche récapitulative des métiers. Et bien c’est cette version qui a sauvé son personnage. Tout juste, pile poil. Ça ne s’invente pas :-D
Du côté du camp, l’arrivée d’Olaf fait s’enfuir le sauvage blessé. Le mercenaire libère alors Obote qui a repris connaissance ainsi que le nain. Ils sont rejoints par Lionide qui aide Wilbert à marcher. Le longue-barbe blessé au ventre se présente : Funicane fils
de Connish (4). Il supplie ses sauveurs de le ramener à la cité de Skarinn et leur certifie qu’ils seront récompensés en retour. Puis il perd connaissance.
Les patrouilleurs profitent alors du repas que les sauvages ont laissé derrière eux. Puis Olaf et Lionide récupèrent les mules, et les utilisent pour transporter les trois blessés vers la cité de Skarinn.
- (4) Figurant, puis Suivant de Lionide, et enfin PJ pour un joueur de retour de vacances. Ce personnage n’arrête pas de changer de fonction…